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    Troubles du comportement : comment l’aider à les surmonter ? Version imprimable Suggérer par mail
    10-08-2011
    photo enfantA la moindre contrariété, il se met en colère. Son psychologue l’aidera à développer une autre communication, au moyen de pictos, de signes et de mots pour exprimer ses besoins et ses angoisses. Il lui donnera aussi des repères spatio-temporels pour rendre le monde plus prévisible. 9 professionnels (issus de disciplines variées) et 5 parents apportent leur expertise sur les méthodes qui peuvent l’aider.

    Le conseil n° 1 de la psy en Sessad

    Améliorer sa capacité à communiquer
    Au moment de rejoindre la cour de récré, après la classe, un groupe d’élèves bouche la sortie. Un enfant ordinaire demanderait à ses camarades de le laisser passer. Mais comment faire quand on n’a ni les moyens de débrouiller la situation, ni la possibilité d’exprimer son besoin ? « L’un de nos objectifs est de développer la capacité de l’enfant à communiquer, explique Isabelle Balivet, psychologue au Sessad S’calade. Pour cela, nous définissons d’abord des pictogrammes, des images ou des signes, adaptés à son niveau de développement. À l’aide de ces outils, nous proposons ensuite à l’enfant de désigner des objets, de formuler une intention, d’exprimer un désir. Au fur et à mesure des séances, un mécanisme se met en place, qui sera transposable dans la vie de tous les jours. »

    L’intervention de l’art-thérapeute

    Explorer d’autres formes de langage
    Au-delà de besoins élémentaires (manger, boire, aller aux toilettes, etc.) qui n’arrivent pas à s’exprimer, les colères peuvent être sous-tendues par une angoisse, une excitation mal maîtrisée. « Le processus de création artistique est une voie propice pour exprimer librement son ressenti, remarque Angela Evers, art-thérapeute*. Il n’exige pas la maîtrise d’un langage formel, verbal, auquel beaucoup d’enfants porteurs de troubles du comportement n’ont pas accès. Il ouvre la porte à une autre communication et laisse libre cours aux contenus inconscients ou confus. Lorsqu’un enfant dessine, découpe du papier ou malaxe des morceaux de terre, il exprime ses préoccupations au travers des formes, des couleurs. C’est une façon pour lui d’évacuer ses inquiétudes, de faire baisser ses tensions et de diminuer son angoisse. ».

    *A noter que l’art-thérapie est une médiation, pas un soin.


    Le conseil n° 2 de la psy en Sessad

    Structurer l’espace et le temps
    Ces enfants sont souvent dans l’incapacité de prévoir ce qu’il va se passer, ce qui provoque des colères et des comportements inappropriés. « Si le premier axe de notre travail consiste à aider l’enfant à mieux s’adapter au monde, le deuxième est d’aménager son environnement afin de le rendre plus compréhensible et plus prévisible, explique Isabelle Balivet. Pour cela, nous mettons en place des repères simples et stables dans l’espace et le temps. Par exemple, au Sessad, chaque enfant possède un emploi du temps, conçu en fonction de ses capacités cognitives et représentationnelles. Pour certains, il s’articule autour d’une demi-journée, et il s’agit de photos des professionnels fixées sur une ardoise. À chaque fois qu’il se rend dans un lieu nouveau, l’enfant emporte préalablement la photo sur son ardoise. »

    Retrouvez la suite de notre dossier spécial « Troubles du comportement : comment l’aider à les surmonter » dans Déclic n°143 (septembre-octobre 2011)
    avec aussi :
    • Une interview de Catherine Barthélémy, chef de service du centre universitaire de pédopsychiatrie du CHU de Tours, qui explique l’intérêt de comprendre les troubles du comportement pour savoir les dédramatiser ;
    • Les conseils d’une pédiatre, d’une art-thréapeute, d’un éducateur spécialisé en IME, d’un coordonnateur d’un centre de ressources, d’une conseillère technique, d’une psychologue du développement, d’un éducateur sportif et d’une psychologue spécialisée dans le domaine des troubles envahissants du développement (TED) ;
    • Les trucs et astuces de parents d’enfants atteints de troubles du comportement qui racontent les approches qu’ils ont mises en œuvre pour aider leur enfant ; 
    • Un tour d’horizon des méthodes et concepts rééducatifs à connaître : ABA, Teacch, les scénarios sociaux, la thérapie d’échange et de développement, la méthode des 3i, la méthode AZ etc. ;
    • Une présentation de jouets qui peuvent aider votre enfant à surmonter ses difficultés ;
    
Rendez-vous sur les forums de Déclic pour participer aux fils de discussion de parents confrontés aux troubles du comportement de leur enfant.

    Parents d’enfant autiste, atteint du syndrome d’Asperger ou autre forme de trouble envahissant du développement, vous trouverez dans le guide déclic "Mon enfant est autiste " tous les conseils dont vous avez besoin pour accompagner votre enfant.

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    Art-thérapie : quelles pratiques pour quels résultats ? Version imprimable Suggérer par mail
    21-04-2012
    dossierDanser, peindre, écrire des poésies, explorer sa voix… Sans prétendre au miracle, l’art-thérapie produit des effets bénéfiques sur beaucoup d’enfants handicapés. L’estime de soi est rehaussée, de nouveaux modes de communication se mettent en place, les angoisses s’apaisent. Quelle pratique choisir ? Qu’en attendre ? 7 spécialistes répondent.

    La moindre contrariété l’atteint ? Parfois de façon démesurée ? L’art plastique lui permettra d’exprimer ses préoccupations et de diminuer son anxiété, sans passer par le langage formel.

    Libre cours aux sentiments

    Le processus de création permet à l’enfant de laisser libre cours aux sentiments qui l’encombrent, même s’ils sont confus ou indistincts. « Le travail avec la terre est très intéressant, indique Céline Jeandenant, art-thérapeute à Paris. La colère, par exemple, trouve à s’exprimer, car la terre se déchire, se griffe, se jette. » Idem avec la peinture, le collage ou le modelage, qui donnent l’occasion à l’enfant de symboliser son ressenti ou les épisodes douloureux de sa vie. « Je pense à ce jeune homme déficient mental qui a mis en scène, via des maquettes, le décès à l’hôpital de l’un des membres de sa famille, ajoute Irina Katz-Mazilu, plasticienne et art-thérapeute. L’objectif était d’apaiser une douleur qu’il verbalisait sans cesse, ce qui devenait pesant pour son entourage. »

    Améliorer ses capacités motrices

    Avec les enfants déficients mentaux, Irina Katz-Mazilu anime aussi un atelier de marionnettes. Dans la phase de fabrication, l’idée est de stimuler le système sensoriel de chaque enfant à toutes les étapes : toucher, découper, gratter, coller, etc. « Ensuite, nous passons à la “carte d’identité” de chaque personnage (son nom, sa personnalité, ses goûts) et enfin à leur mise en jeu pour susciter la parole et le relationnel, indique Irina Katz-Mazilu. On aborde ici la phase de socialisation, qui constitue le deuxième objectif de notre atelier. »

    L’aider à être fier

    Pourtant, la production plastique ou graphique n’est pas aisée pour tous les enfants. « Nous avons dans l’atelier un petit garçon de 10 ans, porteur de troubles autistiques, qui a mis beaucoup de temps à accepter de réaliser ses propres marionnettes, raconte Irina Katz-Mazilu. Il adorait jouer avec celles des autres, mais refusait la fabrication. On s’est placé à ses côtés et on a fabriqué en même temps pour qu’il entre dans un processus d’imitation-résonance. Il a mis six mois à faire une dame et un dinosaure. À la fin, il était très fier de ses deux marionnettes, il a apaisé sa peur de l’échec. La satisfaction du travail réalisé est une grande source de mieux-être. »

    Retrouvez la suite de notre dossier spécial « Art-thérapie : quelles pratiques pour quels résultats ? » dans Déclic n°147 (mai-juin 2012), avec aussi

    • « Améliorer sa communication avec la musicothérapie », « La danse pour une meilleure maîtrise de son corps et de ses émotions », « Soulager ses angoisses grâce à l’art plastique », « L’expression théâtrale pour apaiser sa relation aux autres », « L’aider à symboliser avec des mots ».
    • Les questions-réponses express : « Qu’est-ce qui différencie l’art-thérapie d’une activité artistique lambda ? », « Je souhaite que mon enfant bénéficie d’une prise en charge en art-thérapie, mais je ne sais pas vers quelle discipline me diriger », « Où peut-il pratiquer l’art-thérapie ? »

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    Le bilan ergo en 7 questions Version imprimable Suggérer par mail
    17-06-2012
    bilan ergoNombre d’enfants autistes souffrent de troubles de la motricité fine, qui influent sur les actes du quotidien en rendant certains gestes précis difficiles. L’ergothérapeute est le mieux placé pour les évaluer, et les aider à développer leurs habiletés motrices.

    Qui prescrit le bilan ?

    Dans l’idéal, les différents bilans paramédicaux sont coordonnés par le médecin qui suit votre enfant, souvent le pédopsychiatre ou le neuropédiatre. Il établit leur ordre en fonction de ses premières observations et de l’âge de Lulu. Vous serez également questionné pour repérer ses difficultés au quotidien et pour déterminer si ses perceptions sensorielles sont plus ou moins développées, des données très utiles à l’ergothérapeute. Ce dernier peut être plus particulièrement formé à l’appréhension des spécificités liées à l’autisme, notamment les aspects sensoriels qui pénalisent ou au contraire aident un enfant autiste dans ses activités.

    Quelles fonctions sont évaluées ?

    Le bilan porte sur la motricité fine, la force musculaire en fonction de l’âge, la coordination des membres supérieurs et des mains, mais aussi sur les difficultés à exécuter un geste et sur les troubles d’ordre praxique. L’enfant arrive-t-il à se représenter, à planifier et à enchaîner les différents gestes nécessaires à la réalisation d’une tâche ? Arrête-t-il son mouvement au bon moment ? A-t-il tendance à persévérer même si cela ne marche pas ? L’ergothérapeute repère aussi les gestes stéréotypés de Lulu, sa façon de détourner l’utilisation d’un objet, souvent pour se stimuler. Sur le plan visuospatial, il évalue la capacité à coordonner regard et mouvements, à situer les choses dans l’espace, à fixer et à suivre des yeux…

    Comment mesurer ses difficultés ? Combien de temps faut-il prévoir ? A quoi ça sert ? Quels aménagements peuvent être proposés ?


    Retrouvez toutes les réponses dans Déclic n°148 (juillet-août 2012)

    Parents d’enfant autiste, atteint du syndrome d’Asperger ou autre forme de trouble envahissant du développement, vous trouverez dans le guide déclic "Mon enfant est autiste " tous les conseils dont vous avez besoin pour accompagner votre enfant.

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  • Troubles du spectre autistique : que faire en attendant le diagnostic ?

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    TSAPour obtenir (plus vite) un diagnostic et pour commencer (très tôt) la prise en charge, certaines pistes pourront vous être utiles.

    Entre le premier doute et le diagnostic définitif, le temps (précieux) est parfois trop long. Pourtant, démarrer une prise en charge précoce permet de diminuer les troubles et d’améliorer l’autonomie d'un enfant. Caroline, la maman de d'Emma, 10 ans, est en cours de diagnostic : « Ma fille a du mal à s'adapter aux autres, ses réactions sont décalées, elle dit ce qu’elle pense à tout le monde, sans filtre. J’ai entendu parler d’autisme pour la première fois il y a un an, et d’un possible syndrome d’Asperger il y a deux mois. Je suis soulagée et inquiète à la fois. En discutant avec les parents sur les réseaux sociaux, je comprends mieux le sentiment de révolte des parents en attente d’un diagnostic depuis des années ».

    Que faire ?

    • Faire réaliser le premier « diagnostic simple » par les Camsp, CMP, services de pédiatrie et de pédopsychiatrie de PMI, médecins généralistes, c’est possible.
    • Trouver les bons pros : via le bouche à oreille, les réseaux sociaux, les listes données par les associations de parents.
    • Enclencher des thérapies éducatives, cognitives et développementales, listées dans les recommandations de la HAS.
    • Se connecter sur les réseaux sociaux : « les parents eux-mêmes s’y donnent les bons contacts, les lieux identifiés comme compétents et ceux à éviter », conseille Danièle Langloys, présidente d’autisme France.
    • Utiliser la vidéo : les films de famille, surtout si vous en possédez de plus anciens (dès les 12 mois de votre enfant), peuvent aider les professionnels à affiner leurs observations.

     


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  • les fiches pratiques sur les troubles du geste

     

     

     

     

    les fiches pratiques sur les troubles du geste

     

     


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