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    Troubles du comportement : comment l’aider à les surmonter ? Version imprimable Suggérer par mail
    10-08-2011
    photo enfantA la moindre contrariété, il se met en colère. Son psychologue l’aidera à développer une autre communication, au moyen de pictos, de signes et de mots pour exprimer ses besoins et ses angoisses. Il lui donnera aussi des repères spatio-temporels pour rendre le monde plus prévisible. 9 professionnels (issus de disciplines variées) et 5 parents apportent leur expertise sur les méthodes qui peuvent l’aider.

    Le conseil n° 1 de la psy en Sessad

    Améliorer sa capacité à communiquer
    Au moment de rejoindre la cour de récré, après la classe, un groupe d’élèves bouche la sortie. Un enfant ordinaire demanderait à ses camarades de le laisser passer. Mais comment faire quand on n’a ni les moyens de débrouiller la situation, ni la possibilité d’exprimer son besoin ? « L’un de nos objectifs est de développer la capacité de l’enfant à communiquer, explique Isabelle Balivet, psychologue au Sessad S’calade. Pour cela, nous définissons d’abord des pictogrammes, des images ou des signes, adaptés à son niveau de développement. À l’aide de ces outils, nous proposons ensuite à l’enfant de désigner des objets, de formuler une intention, d’exprimer un désir. Au fur et à mesure des séances, un mécanisme se met en place, qui sera transposable dans la vie de tous les jours. »

    L’intervention de l’art-thérapeute

    Explorer d’autres formes de langage
    Au-delà de besoins élémentaires (manger, boire, aller aux toilettes, etc.) qui n’arrivent pas à s’exprimer, les colères peuvent être sous-tendues par une angoisse, une excitation mal maîtrisée. « Le processus de création artistique est une voie propice pour exprimer librement son ressenti, remarque Angela Evers, art-thérapeute*. Il n’exige pas la maîtrise d’un langage formel, verbal, auquel beaucoup d’enfants porteurs de troubles du comportement n’ont pas accès. Il ouvre la porte à une autre communication et laisse libre cours aux contenus inconscients ou confus. Lorsqu’un enfant dessine, découpe du papier ou malaxe des morceaux de terre, il exprime ses préoccupations au travers des formes, des couleurs. C’est une façon pour lui d’évacuer ses inquiétudes, de faire baisser ses tensions et de diminuer son angoisse. ».

    *A noter que l’art-thérapie est une médiation, pas un soin.


    Le conseil n° 2 de la psy en Sessad

    Structurer l’espace et le temps
    Ces enfants sont souvent dans l’incapacité de prévoir ce qu’il va se passer, ce qui provoque des colères et des comportements inappropriés. « Si le premier axe de notre travail consiste à aider l’enfant à mieux s’adapter au monde, le deuxième est d’aménager son environnement afin de le rendre plus compréhensible et plus prévisible, explique Isabelle Balivet. Pour cela, nous mettons en place des repères simples et stables dans l’espace et le temps. Par exemple, au Sessad, chaque enfant possède un emploi du temps, conçu en fonction de ses capacités cognitives et représentationnelles. Pour certains, il s’articule autour d’une demi-journée, et il s’agit de photos des professionnels fixées sur une ardoise. À chaque fois qu’il se rend dans un lieu nouveau, l’enfant emporte préalablement la photo sur son ardoise. »

    Retrouvez la suite de notre dossier spécial « Troubles du comportement : comment l’aider à les surmonter » dans Déclic n°143 (septembre-octobre 2011)
    avec aussi :
    • Une interview de Catherine Barthélémy, chef de service du centre universitaire de pédopsychiatrie du CHU de Tours, qui explique l’intérêt de comprendre les troubles du comportement pour savoir les dédramatiser ;
    • Les conseils d’une pédiatre, d’une art-thréapeute, d’un éducateur spécialisé en IME, d’un coordonnateur d’un centre de ressources, d’une conseillère technique, d’une psychologue du développement, d’un éducateur sportif et d’une psychologue spécialisée dans le domaine des troubles envahissants du développement (TED) ;
    • Les trucs et astuces de parents d’enfants atteints de troubles du comportement qui racontent les approches qu’ils ont mises en œuvre pour aider leur enfant ; 
    • Un tour d’horizon des méthodes et concepts rééducatifs à connaître : ABA, Teacch, les scénarios sociaux, la thérapie d’échange et de développement, la méthode des 3i, la méthode AZ etc. ;
    • Une présentation de jouets qui peuvent aider votre enfant à surmonter ses difficultés ;
    
Rendez-vous sur les forums de Déclic pour participer aux fils de discussion de parents confrontés aux troubles du comportement de leur enfant.

    Parents d’enfant autiste, atteint du syndrome d’Asperger ou autre forme de trouble envahissant du développement, vous trouverez dans le guide déclic "Mon enfant est autiste " tous les conseils dont vous avez besoin pour accompagner votre enfant.

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  • Cessez de répéter, ils ne sont pas sourds!!!

     

    Cessez de répéter, ils ne sont pas sourds!!!

    Juliette saute sur le divan du salon en riant alors que c’est formellement interdit. Son père, qui est à la cuisine lui dit: « Juliette? Juliette? JULIETTE! Descends de là! Juliette! Qu’est-ce que papa t’a dit, arrête! Descends, tu vas briser les coussins et c’est dangereux de tomber ma princesse…» La belle enfant ne regarde même pas son père et poursuit son jeu… Papa, toujours occupé dans la cuisine, dit : « Juliette, s’il te plaît! Écoute papa, ma cocotte, c’est dangereux, descends de là… » Maman, qui arrive du sous-sol, s’en mêle aussi : «Juliette, ton père t’a parlé! Arrête, j’ai dit! Juliette! Tu sais bien que c’est interdit! JU-LI-ETTE!!!!!! Je suis tannée de répéter! Est-ce que tu veux une conséquence? Hein! Veux-tu une conséquence Juliette? Réponds! »

    Un grand classique, n’est-ce pas? Premièrement, ne quêtez jamais l’obéissance de votre enfant. On doit utiliser les « s’il vous plaît » pour les demandes, non pour les consignes, et surtout pas quand vous avez déjà répété quelques fois! Deuxièmement, il ne sert à rien de demander à Juliette si elle veut une conséquence puisqu’on sait que la réponse sera certainement négative. Annoncez plutôt la conséquence ou appliquez-la simplement.

    Le plus important : taisez-vous! Plus vous répétez, plus ils vous feront répéter! Quand l’enfant fait « de la surdité sélective » et ignore vos consignes, il est tout à fait inutile de répéter. Vous le gavez d’attention et il attendra que vous montiez le ton avant de s’arrêter. Vous alimentez alors son opposition. Certains enfants iront systématiquement jusqu’à la limite de ce qui est permis. Il ne tient donc qu’à vous de leur donner une marge de manœuvre claire et constante afin qu’ils sachent à quoi s’en tenir sans que vous n’ayez à monter le ton.

    Un autre exemple : « Noémie tu as oublié de fermer la porte ma cocotte… Noémie! Ferme la porte, mon ange, les mouches vont entrer. Noémie, je te parle, qu’est-ce que j’ai dit hein? Ferme la porte tout de suite… Noémie, les mouches vont entrer dans la maison, ferme la porte… » STOP! Taisez-vous et agissez! Allez chercher Noémie par la main, calmement, mais fermement, et ramenez-la près de la porte afin qu’elle la ferme. Avertissez-la ensuite sérieusement que lorsque vous donnez une consigne, vous vous attendez à ce qu’elle vous obéisse. Dites-lui également que la prochaine fois qu’elle fera mine de ne pas vous entendre, elle aura une conséquence à assumer. Mettez ensuite vos menaces à exécution et retirez l’enfant chaque fois qu’il vous fait répéter plus de deux fois. Les premiers jours, l’enfant sera très souvent en retrait, mais rapidement, il s’adaptera et vous cesserez de gaspiller votre énergie et d’user votre patience en intervenant pour des peccadilles.

    D’autres trucs…

    Le décompte

    Vous donnez une consigne et votre enfant ne la respecte pas? Plutôt que de répéter ou de crier, offrez-lui un autre type de signal. Par exemple, faites un compte à rebours : 5, 4, 3, 2, 1, 0. Ensuite, agissez (prenez-le par la main pour l’amener à la tâche demandée, fermez la télévision, enlevez-lui son assiette, etc.) ou appliquez une conséquence logique. Il apprendra vite que lorsque vous commencez le décompte, vous êtes sérieux!

    Résistez toutefois à la tentation de ralentir le rythme du décompte ou de l’entrecouper de menaces et de réprimandes supplémentaires afin de « donner une chance » à l’enfant d’obéir avant la fin. Soyons honnêtes, vous tentez ainsi d’éviter de devoir appliquer la conséquence et donc d’affronter la colère de l’enfant.

    En agissant de la sorte, votre enfant prendra l’habitude d’attendre que vous prononciez le zéro avant de bouger… Vous devez donc compter au rythme des secondes et appliquer les sanctions. À zéro, il est trop tard pour l’enfant. Vous appliquerez la conséquence, même si votre enfant vous assure qu’il est maintenant prêt à agir. Le message doit être clair : il doit obéir AVANT que vous ayez prononcé zéro.

    La  méthode 1, 2, 3

    1. Donnez une consigne courte et claire, par exemple : « Je veux que tu ranges tes jouets ». Évitez les formules vagues comme « Ce serait bien que tu fasses un peu de rangement, tu ne trouves pas? »

    S’il n’obéit pas…

    2. Demandez-lui de venir vous voir.  Allez le chercher au besoin et ramenez-le dans la pièce où vous étiez. Vous arrêtez ainsi son jeu, et lui faites vivre un petit malaise. Répétez votre consigne plus fermement, les yeux dans les yeux. Assurez-vous qu’il a bien compris. Vous pouvez lui annoncer la conséquence qui s’en vient ou lui dire clairement quelles sont les possibilités qui s’offrent à lui. Par exemple : « Soit tu fais ce que je te demande, soit tu vas dans ta chambre. Choisis! »

    S’il n’obéit toujours pas…

    3. Laissez passer quelques secondespuis appliquez immédiatement la conséquence sans lui accorder d’attention (conséquence logique ou retrait, selon la situation).

    La méthode des crochets

    Si vous avez du mal à sévir après « seulement » deux avertissements, vous pouvez aussi utiliser la méthode des crochets. Vous inscrivez alors sur une feuille (qui sera affichée à la vue de tous) les noms de chacun des enfants. Chaque fois que vous devez répéter une consigne, vous inscrivez un crochet sous son nom. Après cinq crochets, l’enfant doit se coucher 30 minutes plus tôt, après dix crochets, une heure plus tôt… (rappelez-vous que les conséquences à 25 sous n’ont aucun effet…). Vous aurez toutefois avantage à souligner les moments où les enfants vous obéissent du premier coup en inscrivant une étoile à côté de son nom. Ainsi, après cinq étoiles, il pourrait avoir un privilège.

    Des règles claires

    Clarifiez, avec votre conjoint, les règles de la maison et les conséquences prévues, puis affichez-les bien en vue. Par ailleurs, écoutez-vous un peu… quand vous réalisez que vous intervenez constamment par rapport aux mêmes situations, il est temps de clarifier les règles qui s’y rapportent. Par exemple, si vous avez à intervenir à plusieurs reprises chaque fois que les enfants sont dans la piscine, vous devriez, soit avec votre conjoint ou lors d’un « conseil de famille », si les enfants sont âgés de plus de cinq ans, clarifier toutes les règles se rapportant à la piscine et les conséquences prévues lorsqu’elles ne seront pas respectées. On pourrait alors décider qu’il est interdit de pousser les autres et de courir autour du plan d’eau. Si ces consignes ne sont pas respectées, on pourrait donner les conséquences suivantes : expulsion de l’enfant pour 30 minutes la première fois, puis pour la journée entière en cas de récidive. Vous trouvez mes conséquences sévères? Allez lire mon article sur le sujet!

    Cessez de « donner des chances »

    Lorsqu’une règle est claire et que l’enfant la connaît bien , appliquez une conséquence immédiate, sans donner aucun avertissement. Par exemple, s’il est clair que Samuel n’a pas le droit de frapper lorsqu’il est en colère, placez-le en retrait chaque fois qu’il fait des gestes violents. Ne donnez aucune explication, il a compris.

    Enfin, rappelez-vous qu’on a 18 ans pour éduquer un enfant! On doit donc être un peu patient… Nos interventions ne porteront peut-être fruit que dans quelques années…


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  • Comment Vivre dans ce Monde Lorsque l’on est Hypersensible ?

     

    « Par Laura Marie »: Sources

     

    Ce monde n’est pas rose et nous en avons tous conscience. Notre vie est faite de « contraste » entre ce que nous appelons le « bien » et le « mal », le « négatif » et le « positif », ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas. Chaque jour de notre vie, de notre naissance à notre mort, nous utilisons nos 5 sens qui nous procurent soit des sensations agréables, soit désagréables. Toute notre vie est gérée à travers ces 5 sens principaux (même si nous verrons plus bas que d’autres sens peuvent se rajouter). Toutes nos réactions sont basées principalement sur ce que nous voyons, entendons, goûtons, touchons ou sentons.

    Pour rappel, voici quels sont nos 5 sens :5-sens

    La vue, l’ouïe, le goût, le toucher, et l’odorat.

    Lorsque l’on est « hypersensible », cela veut dire que tous nos sens sont exacerbés. Je suis par exemple une vraie hypersensible et je confirme, tout est accentué et ressenti beaucoup plus fort au niveau de mes 5 sens (et même de mon « 6ème » sens dont je parlerai plus bas).

    J’ai par exemple une vue extrêmement performante (supérieure à ce qui est exigé pour un pilote), je suis très sensible aux odeurs (bonnes comme mauvaises), le bruit m’irrite très vite, je suis très sensible au toucher (j’ai immédiatement des frissons si l’on me touche et je suis très sensible aux massages), je ne supporte pas beaucoup de matières sur ma peau, une trop forte lumière me rend extrêmement inconfortable, je ne supporte pas la sensation de faim, je réagis très vite émotionnellement, et j’ai absolument toutes les caractéristiques de l’hypersensible citées ci-dessous.

    En clair, l’hypersensible ressent tout, perçoit tout, voit tout, d’une manière beaucoup plus élevée et intense que la plupart des gens. On estime à 15-20% la part de la population qui serait hypersensible.

    Les caractéristiques de l’hypersensible

    • Hypersensibilité au bruit (qui agresse ses oreilles trop sensibles, qui l’empêche de se concentrer, de penser).
    • Ne supporte pas la sensation de faim
    • Ne supporte pas les endroits trop peuplés
    • Hypersensibilité aux textiles (ne supporte pas certaines matières sur sa peau, ou les étiquettes des vêtements)
    • Hypersensibilité aux aliments ou textures d’aliments
    • Très réceptif au toucher (sensible aux caresses et massages)
    • Très sensible à la lumière (certaines lumières peuvent vraiment le rendre inconfortable)
    • Indignation contre l’injustice

    • Recherche de sens (cherche à comprendre et expliquer tout)
    • Sentiment d’être aliéné et seul
    • Volonté d’être original, et de ne pas pouvoir ou vouloir entrer dans la norme
    • Profonde aspiration à vouloir apporter quelque chose au monde grâce à sa créativité
    • Vouloir continuellement apprendre de nouvelles choses
    • Les informations nerveuses circulent très vite, ce qui rend l’hypersensible hyper-réactif, il réagit à tous les stimuli, sans vraiment filtrer.
    • Il « voit » tout, « entend » tout, ressent tout, ce qui peut être parfois difficile à gérer
    • Il est envahi par une quantité très importante d’idées, de paroles, d’informations et de perceptions, ce qui est aussi souvent difficile à gérer.
    • Il est sensible aux ambiances. Il peut être perturbé et affecté par tous les conflits, les tensions et les problèmes psychologiques des personnes qui l’entourent, même s’il n’est pas responsable ni concerné.
    • Il est extrêmement empathique : Il a la capacité de se mettre à la place des autres et de ressentir leur souffrance. Il est envahi par les sentiments et les émotions des autres et de lui-même. Il ressent tout très fortement. L’affectif prend beaucoup de place dans sa vie.
    • Intensité émotionnelle : il a facilement les larmes aux yeux, il est « à fleur de peau ».
    • La tristesse, la joie, la colère peuvent prendre chez lui des proportions démesurées. Il peut passer rapidement du rire aux larmes.
    • Colères soudaines pour des raisons qui peuvent paraître « ridicules » pour l’entourage. Mais l’hypersensible est pourtant sincère. Il ressent fortement les choses et son entourage a souvent du mal à comprendre ses débordements (ne percevant pas les mêmes choses que lui).
    • Il a besoin d’amour parce qu’il est sensible, émotif et qu’il vit beaucoup dans l’affectif.

    L’hypersensibilité semble être de naissance et déterminée génétiquement. Vraisemblablement, les hypersensibles ont un système nerveux plus sensible et réagissent aux stimuli internes et externes de manière plus forte que l’individu moyen. Je confirme, on « nait » hypersensible ou non. Personnellement, je sais que je suis comme cela depuis toute petite. Le problème, c’est que l’hypersensible, étant donné que cela ne représente qu’1 à 2 personnes sur 10, se sent souvent très seul et incompris, et pense souvent qu’il a un problème (ou on lui fait croire cela). Or, l’hypersensibilité présente de nombreux avantages et les personnes les plus remarquables dans l’histoire de l’humanité, ont très souvent été justement, des hypersensibles.

    Hypersensibilité et sur-efficience mentale

    Les hypersensibles le sont souvent à cause d’un autre paramètre : la sur-efficience mentale. Voici quelques caractéristiques de la sur-efficience mentale :

    • - Hyperstimulabilité, hyperesthésie, hypersensibilité, susceptibilité
    • - Fonctionnement cérébral non linéaire : en arborescence ou par associations
    • - Curiosité, créativité, imagination débordante
    • - Capacité à faire plusieurs choses en même temps, persévérance (si l’intérêt le justifie)
    • - Intérêts très variés, passant facilement d’un domaine à l’autre
    • - Recherche de la compagnie de personnes plus âgées
    • - Grand sens de l’humour, mais très particulier, souvent incompris
    • - Respect des règles bien comprises (« logiques »), mais tendance à questionner l’autorité non fondée
    • - Perfectionnisme, doublé d’une extrême lucidité, qui entraînent parfois le doute, la peur de l’échec
    • - Le surdoué a un besoin immense d’être aimé, tellement grand qu’il est rarement comblé.
    • - Être en extase même avec un tout petit quelque chose
    • - Ne jamais s’ennuyer s’il est seul, comprendre vite
    • - Expérimenter et beaucoup apprendre
    • - Avoir une sensibilité aux personnes, une empathie naturelle
    • - Avoir la possibilité de « jouer » avec la vie
    • - Avoir des sensations fortes en musique et en art
    • - Ne pas être impressionné
    • - Avoir une capacité d’ouverture.

    Il y a quelques années l’on m’a expliqué que c’était mon cas, et j’ai commencé à comprendre que je n’avais pas un « problème », mais simplement que mon cerveau et mes sens fonctionnaient trop vite. Dans ma tête, c’est un peu comme un ordinateur qui aurait 30 fenêtres ouvertes en même temps, et cela en permanence. La plus grande peine de ma vie, c’est toujours à la fin de chaque journée de n’avoir pas pu réaliser toutes les choses que j’aurais aimé réaliser. (Je créée trop vite par rapport à ma capacité humaine de réalisation).

    Au delà de nos 5 sens

    Nos 5 sens sont les sens « principaux » que nous utilisons pour vivre chaque jour. Mais ce serait diminuer fortement les capacités de l’être humain que de penser que ce sont eux qui nous définissent entièrement, car ils ne constituent finalement que nos sens « corporels ».

    En effet, nous sommes doté5-senss d’un corps, d’une âme et d’un esprit. Et par conséquent, d’autres sens s’ajoutent aux 5 que nous connaissons tous : les sens « spirituels ».

    On parle souvent par exemple du « 6ème sens », que l’on associe souvent à l’intuition par exemple.

    Il y a aussi l’émotion, l’imagination, la conscience et l’inspiration. D’où provient tout cela ? L’on s’aperçoit bien qu’ils ne proviennent pas des 5 sens corporels, ils sont à part, et ceux qui les maîtrisent ont une vie beaucoup plus riche et sereine que ceux qui les ignorent et ne cherchent pas à les développer, continuant à vivre la vie à travers le filtre unique des 5 sens corporels.

    Comment vivre dans ce monde en tant qu’hypersensible

    - Comment m’intégrer aux personnes que je fréquente, aux groupes, à la vie sociale ?
    – Comment acquérir une certaine sérénité et paix intérieure malgré ces nombreuses pensées, images et sensations qui m’habitent en permanence ?
    – Comment arriver à ne faire qu’une seule chose à la fois sans trop me disperser ?
    – Comment cesser de penser que j’ai un problème et de vouloir être une personne « normale » ?
    – Comment vivre sur terre, sans pour autant rejeter le fonctionnement de la société ?

    Je suis passée par toutes ces questions et voici ce que mon expérience m’a fait comprendre, ainsi que mes conseils :

    1) Cesser immédiatement de penser que « nous avons un problème ».

    L’hypersensible a tous ses sens hyper développés. C’est peut être quelque chose de fatigant parfois, mais de l’autre côté, c’est un ÉNORME avantage. Voici les avantages que j’ai personnellement trouvé au fait d’être hypersensible :

    - Grande capacité de compassion pour les autres ce qui fait que les gens aiment se confier à nous et nous font confiance.

    - Intuitions très développées et vitesse d’analyse et de réflexion hors norme, ce qui fait que nous sommes beaucoup moins propices au fait de nous faire « avoir » par les autres et à nous retrouver dans des situations que nous n’aurions pas vues venir

    - Créativité et imagination exacerbées, ce qui fait que nous ne nous ennuyons jamais et la vie pour nous est un cocktail de possibilités infinies. Les personnes hypersensibles deviennent souvent de grands artistes, écrivains, créateurs, inventeurs, et visionnaires en tous genre. Leur sensibilité et leur imagination mixées, leur permettent de changer le monde.

    - Nous sommes des personnes avec un très bon « fond », étant de profonds empathiques, nous ne pouvons faire aux autres ce que nous n’aimerions pas qu’ils nous fassent (comme nous pouvons ressentir la douleur des autres). Nous voulons au contraire aider les plus faibles, et toujours défendre les injustices.

    - L’on ne s’ennuie pas avec nous, puisque nos émotions ne sont pas toujours les mêmes, nous avons de l’enthousiasme très fort, mais aussi de la tristesse très forte, des colères très fortes, en clair, la routine émotionnelle n’existe pas chez les hypersensibles (couplée à notre imagination débordante)

    - Nous sommes propices à l’apprentissage permanent, et à la remise en question, ce qui fait que nous sommes des personnes en constante évolution (comparé à ceux qui sont « moins sensibles » mais qui au final restent les mêmes toute leur vie).

    2) Se protéger des lieux, personnes et circonstances qui peuvent nous toucher

    Connaissant notre hypersensibilité, il est impératif de se protéger. Le monde ne changera pas du jour au lendemain, c’est donc à nous de nous y adapter en sélectionnant avec attention tout ce que nous faisons, les endroits où nous allons, ce que nous regardons et les gens que nous fréquentons.

    L’hypersensible a besoin d’être dans des environnements positifs, sereins et sains. Il doit éviter les milieux stressants et compétitifs. Il en va de même pour les personnes qu’il fréquente, car il détecte toute mauvaise intention ou émotion négative chez les autres. L’hypersensible a souvent besoin de solitude et n’aime pas être dans les endroits trop peuplés. Il devra donc respecter cela pour se protéger et conserver son bien-être et ce n’est aucunement un acte égoïste mais au contraire un grand acte d’amour propre et de respect de soi.

    Cela ne veut pas dire que l’hypersensible doit vivre dans une bulle coupée du monde et en ignorer les problèmes. Il doit se connaître assez pour comprendre ce qu’il peut regarder, faire, et qui il peut fréquenter sans devenir ensuite trop déstabilisé par ses émotions. Un exemple :

    Je suis hypersensible, par conséquent regarder des images de maltraitance animale provoque en moi une telle violence et tristesse que je peux difficilement regarder ces images sans en être bouleversée. Je décide donc de ne pas trop m’exposer à ces images.

    Mais, de l’autre côté, cela ne veut pas dire que je ne vais rien faire pour que les choses évoluent. Au contraire, j’utilise ce que je ressens comme force, pour un changement positif dans le monde en sensibilisant les autres sur ces sujets et en étant moi-même actrice de ce changement.

    3) Utiliser son hypersensibilité comme force

    Un peu comme dans le point numéro 1, rendez-vous bien compte de la force qu’est votre hypersensibilité. Si vous êtes nés avec ces facultés (oui, ce sont selon des facultés que d’autres n’ont pas), alors, autant les utiliser.  L’hypersensible a besoin de se réaliser (puisqu’il a besoin de sens dans sa vie) donc c’est en s’investissant dans une grande cause, ou dans un travail qui correspondra avec sa passion, et en se concen­trant régulièrement sur une activité qui lui plaît (artis­tique, physique, spirituelle…), qu’il développera sa confiance en lui et qu’il deviendra moins sensible aux critiques.

    Aujourd’hui je me rend compte par exemple à quel point mon hypersensibilité est une force puisqu’elle me permet de comprendre mes clients à un niveau très élevé, d’être touchée par de nombreuses causes dans le monde et d’avoir ainsi la volonté de faire quelque chose pour que cela évolue. Une personne non sensible ne développera à l’inverse pas l’envie de contribuer à changer les choses qui ne vont pas dans ce monde, ni ne sera apte à aider profondément les autres, étant dépourvue d’empathie.

    4) Pratiquer la méditation et toute activité visant à donner plus de sérénité et de paix intérieure

    L’hypersensible à besoin de se vider régulièrement la tête, et également de toutes les émotions ingurgitées pendant la journée (les siennes ou celles des autres puisque c’est une éponge). La méditation est un excellent moyen de dissiper tout cela. L’activité physique aussi, la musique, l’art, et pratiquement tout activité qui permet en fait à l’esprit de s’évader et à ne plus penser.
    Se détacher de l’opinion des autres est aussi un must pour l’hypersensible. Puisque les hypersensibles encore une fois ne constituent que 15 à 20% de la population, nous pouvons parfois nous sentir très seuls. Mais encore une fois, il faut tourner cela comme une force et se rappeler de tous les avantages que notre hypersensibilité présente.

    Hypersensible5) Comprendre que rien n’est hasard et que si vous êtes hypersensibles, c’est qu’il y a une raison

    Si tout le monde était hypersensible, alors il n’y aurait pas de chirurgiens, de pompiers, de policiers, d’infirmiers…

    Mais si personne n’était hypersensible alors il n’y aurait pas d’artistes, de révolutionnaires, de chanteurs, d’écrivains, de psychologues, de bénévoles en tous genres, de créateurs de refuges…
    Il faut de tout pour faire un monde et si vous êtes hypersensibles, c’est qu’il y a une bonne raison à cela. Il vous suffit d’utiliser cette hypersensibilité pour le bon métier, et d’être entouré des bonnes personnes qui sauront reconnaitre cela en vous comme étant une qualité et l’honorer.

    Conclusion

    Vivre dans ce monde violent, dur, et souvent sans conscience peut être extrêmement difficile pour une personne hypersensible. Plusieurs fois, on peut même se demander ce que l’on fait là, à quoi bon continuer, puisque tout cela n’a pas de sens.
    Mais dans ce monde, rien n’est hasard. Même si cela peut être difficile à comprendre d’un point de vue « terrestre », à l’échelle de l’univers, tout a sa place, et tout est parfait. Si une personne nait « hypersensible » (au même titre que d’autres caractéristiques qui pourraient le différencier des autres ou lui apporter des challenges supplémentaires), c’est qu’il y a une bonne raison derrière tout cela. Le tout est de trouver laquelle.

    Qu’est ce qui vous procure le plus de joie dans la vie ? Réfléchissez à vos passions et trouvez comment allier votre sensibilité et votre passion, pour ainsi donner naissance à une activité qui vous donnera votre place dans le monde et vous fera réaliser que tout cela n’était vraiment pas un hasard, que c’était bien votre destinée, et que tout cela était vraiment parfait, pour ce que vous étiez sensés accomplir et apporter à ce monde.

    Les êtres hypersensibles sont souvent, en plus, des personnes ayant des « missions de vie » plus importantes que d’autres, avec donc des challenges plus conséquents. Apprendre à aimer et à honorer son hypersensibilité est la chose la plus importante, pour enfin pouvoir offrir au monde les choses extraordinaires qu’elle peut nous permettre de créer.

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  • L’agressivité chez les jeunes : quoi faire ?

     

    L’agressivité chez les jeunes : quoi faire ?L’agressivité chez les jeunes est devenue un phénomène social de grande ampleur. On l’observe tant dans les cours de récréation, dans la rue, ou encore dans la sphère familiale une agressivité du comportement débouchant sur des actes violents allant jusqu’à causer du tort aux familles elles-mêmes.

     En outre, lorsque le comportement agressif de l’enfant est susceptible de se perpétuer à l’adolescence voir à l’âge adulte, engendrant par la même occasion une consommation régulière d’alcool et de drogue jusqu’à l’addiction. Le comportement agressif engendre non seulement une violence envers autrui, mais induit également une conduite à risque envers lui-même, tels que notamment des blessures graves, accidents, maladies…

    Plutôt on identifiera ce trouble et on le traitera, meilleures seront les chances d’en observer des conduites améliorées et pérennes.

    Le comportement agressif se définit comme l’inaptitude de l’enfant ou de l’adolescent à entrer en contact avec autrui au moyen d’une communication fluide et propice à l’échange. Cette incapacité se traduit par un ton verbal excessif, allant jusqu’à l’atteinte physique d’autrui. Autrement dit, l’agressivité a toujours vocation à nuire.

    Comprendre l’agressivité

    Les causes de l’agressivité demeurent multiples. L’agressivité chez le jeune peut d’abord être un comportement hérité d’un parent, ou encore de préformations conditionnées par la famille[1]. Les facteurs environnementaux telle que la famille, les amis, l’école, peuvent à leur tour induire un comportement agressif.

    Certains facteurs dits à risque, ci-après énumérés peuvent induire des comportements agressifs. En les amenuisant le plus possible et en mettant davantage l’accent sur les facteurs de protection, cette agressivité faiblira avec le temps voir même jusqu’à en être éradiquée.

    Enfants et jeunes

    Facteurs de risque

    • un tempérament difficile
    • une difficulté à gérer des émotions
    • des aptitudes sociales inadéquates
    • un quotient intellectuel inférieur à la moyenne
    • une consommation d’alcool, de drogues
    • Une pathologie mentale déjà existante.

    Facteurs de protection

    • l’optimisme
    • l’empathie
    • une bonne estime de soi
    • une identité culturelle clairement définie
    • un quotient intellectuel supérieur à la moyenneFamilleFacteurs de risque
      • une discipline exercée de façon trop sévère, inadéquate ou inconstante
      • un manque de supervision
      • un rejet de l’enfant par ses parents
      • une attitude condescendante du ou des parents, un manque de communication des parents, un manque d’accompagnement des parents face à des difficultés de l’enfant.
      • une vie familiale instable
      • la négligence ou les mauvais traitements
      • des parents aux prises à des problèmes de toxicomanie
      • une mère dépressive

      Facteurs de protection

      • une discipline exercée de façon ferme, juste et constante
      • une supervision adéquate de la part des parents
      • un réconfort accordé par les personnes qui prennent soin de l’enfant
      • un attachement solide envers ces personnes (favorable à la confiance, à l’estime de soi, à la maîtrise de soi, à la confiance en soi et à des relations saines)
      • une vie familiale stable
      • le rôle positif joué par les parents

       

      Environnement

      Facteurs de risque

      • la vie dans un milieu défavorisé sur le plan économique ou social
      • la vie dans un quartier dangereux (p. ex., gangs, trafic de drogues et autres activités criminelles)
      • l’appartenance à un gang
      • la fréquentation d’une école mal administrée et affectée par des cas de violence
      • des amis agressifs
      • de longues heures passées devant la télévision

      Facteurs de protection

      • la vie dans un milieu favorisé sur le plan social
      • la participation à des activités parascolaires
      • la réussite scolaire
      • un sentiment d’appartenance à la communauté

      L’agressivité « banalisée»

      Les enfants et les jeunes franchissent plusieurs étapes de développement au cours desquelles certains comportements négatifs, y compris les comportements agressifs, sont considérés comme banal. La sensibilisation des jeunes consiste en leur faire prendre qu’une conduite dite agressive est d’abord est avant tout une conduite asociale car elle est antinomique avec le ‘’vivre ensemble’’ et ne peut donc trouvée son espace pour s’exprimer qui est l’espace commun à tous.

      Types d’agressivité

      L’agressivité peut se manifester notamment dans les cas suivants, mais il en existe d’autres aussi :

      • donner de petits coups, pincer, pousser, cracher, faire trébucher, frapper, donner des coups de pied, lancer des objets et battre quelqu’un
      • insulter et accabler des injuries
      • se livrer à des activités plus difficiles à détecter comme mentir, tricher, voler et mettre le feu
      • réagir de façon agressive à la frustration, aux taquineries et aux menaces
      • faire du commérage, faire courir une rumeur, manipuler un ami ou exclure une personne d’un groupe
      • poser un geste de nature sexuelle, quel qu’il soit, sans le consentement de la personne concernée
      • intimider d’autres jeunes, c’est-à-dire poser à plusieurs reprises des gestes agressifs, quels qu’ils soient.

      Prévenir l’agressivité

      La prévention semble être la meilleure façon de réduire les cas d’agressivité chez les enfants et les adolescents. Pour neutraliser les comportements agressifs, il convient de nouer avec eux des liens appropriés et conçus sur une communication régulière, de bâtir un cadre dans lequel ils se sentent encadrés et sécurisés. Voici quelques conseils pour prévenir l’agressivité :

      • Les attentes de l’adulte doivent être clairement verbalisées par lui et entendues et comprises par les enfants.
      • La relation doit être conçue sur une écoute et une compréhension réciproque.
      • Les comportements positifs doivent être encouragés et félicités.
      • Les épreuves de force doivent être le plus possible évités et privilégier la négociation.
      • Adopter une vigilance vis-à-vis des éléments déclencheurs. Repérez les facteurs de stress conduisant à un comportement agressif afin d’en atténuer les effets.
      • Accompagner et enseigner la gestion des émotions afin d’éviter des débordements.
      • Encourager les comportements positifs en félicitant l’enfant ou l’adolescent lorsqu’ils en font preuve.

      Maîtriser l’agressivité

      Quelques-unes des stratégies suivantes peuvent contribuer à désamorcer une situation de crise et à apaiser un enfant :

       

      • Maîtriser le langage corporel et le ton de votre voix en s’assurant qu’ils ne contredisent pas le message verbal.
      • Garder son calme et prononcer des mots apaisant notamment : que vous etes la pour aider l’enfant et que vous vous préoccupez de lui.  Ne pas tenter de résoudre le conflit alors que l’enfant demeure dans son instant de colère.
      • Montrer à l’enfant une porte de sortie en lui indiquant clairement quels sont ses choix et établir des limites sûres. Ainsi, le jeune aura l’impression qu’il maîtrise toujours la situation et son estime de soi n’en sera pas affectée.
      • Éloigner les curieux afin de ne pas engendrer un sentiment de honte, ou encore permettre à la colère de perdurer. Lorsqu’un enfant vit un instant de colère, il convient de demander aux présents de s’éloigner et de reprendre leurs activités.
      • Eviter les menaces. Il est inutile de verbaliser à l’enfant les conséquences de ces gestes agressifs l’adulte n’est pas prêt à prendre les mesures nécessaires qu’il énonce.
      • Eviter les généralisations abusives. En disant : « Tu agis toujours ainsi quand… », ces mots tendent à renforcer les comportements négatifs et à les faire réitérer.
      • Attendre que l’incident soit achevé et que tout le monde ait retrouvé son calme avant de soulever la question du comportement inapproprié.
      • Assurer la sécurité des personnes présentes.
      • Réagir aux menaces de façon appropriée. Dans la plupart des cas, les enfants et les adolescents proférant des menaces n’y donnent pas suite. Conduire l’enfant ou l’adolescent à se concentrer sur ce qu’il ressent et l’éloigner de toute personne et de tout objet pouvant constituer la cible de son agressivité.

      Noter qu’un enfant ayant déjà fait preuve d’agressivité, en endommageant des biens, allumé des incendies, fait du mal à des animaux ou affiché d’autres troubles des conduites, qu’il est le plus susceptible de mettre ses menaces à exécution.

      Remarque : ne pas hésiter à consulter le plus rapidement possible, si un enfant ou un adolescent menace : de s’en prendre à des objets, de se faire du mal ou d’intenter à une personne ou de se suicider.

      Quand doit-on se préoccuper de l’agressivité ?

      Pour déterminer si un jeune a un problème d’agressivité grave, posez-vous les questions suivantes :

      • Le comportement est-il fréquent (tous les jours, toutes les semaines ou tous les mois) ?
      • Le jeune se comporte-t-il de façon agressive depuis longtemps ?
      • Le comportement du jeune est-il préoccupant pour d’autres raisons mis à part le fait qu’il est agressif ?
      • Le comportement persiste-t-il ou semble-t-il s’aggraver ?
      • Le jeune explose-t-il sans raison apparente ou dans des situations qui ne dérangent pas d’autres jeunes ?
      • Est-il difficile de calmer le jeune après un accès de colère ?
      • Le jeune s’est-il fait du mal ou en a-t-il fait à quelqu’un d’autre ?
      • Le comportement du jeune cause-t-il des conflits avec ses parents, ses frères et sœurs, ses camarades ou ses enseignants ?
      • Les amis du jeune se comportent-ils tous de façon agressive ou antisociale ?

      Comme nous le disions quelques lignes plus haut, plutôt le trouble lié à l’agressivité sera traité, meilleures seront les chances d’en observer des conduites améliorées et pérennes.


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  • Comment en êtes-vous devenu accro ?1ère Partie.

    Etre accro ou addict à une consommation ou un acte, c’est en devenir l’esclave. Les addictions sont multiples et concerne, l’alcool, le tabac, la drogue, la sexualité compulsive, l’internet, les jeux de carte, les jeux vidéo, les achats, la kleptomanie, le sport…Comment un sujet en est-il parvenu à cela ?

     Le vocable d’«addiction» vient du latin addictus renvoyant à une coutume ancienne par laquelle un individu était donné en esclavage. Étymologiquement,  même  si  le  mot  « addiction »  connote l’idée d’esclavage,  telle  n’est  évidemment  pas  la  visée  originelle  du  sujet  qui  est l’esclave de son objet – que cet objet soit le tabac, l’alcool, la nourriture, les opiacés  ou  le  sexe.  Au contraire, l’objet d’addiction est investi de qualités bénéfiques, voire de l’amour : objet de plaisir à saisir à tout moment pour atténuer des états affectifs autrement vécus comme intolérables. En tant que tel, cet  objet  est  perçu,  du  moins  dans  un  premier  temps,  comme  bon ;  à l’extrême, comme ce qui donne sens à la vie. L’économie addictive vise la décharge rapide de toute tension psychique, que sa source soit extérieure ou intérieure. De plus, cette tension n’est pas uniquement fonction d’états affectifs pénibles ; il peut s’agir également d’états excitants ou agréables. En fait, un appel psychique est transformé dans l’esprit de l’addicté qui le traduit comme un besoin somatique. C’est en cela que la solution addictive devient une solution somato-psychique au stress mental.
    Soulignons au passage, que l’étendue des conduites de fuites addictives existent chez tout un chacun. Lorsque des événements internes ou externes dépassent notre capacité habituelle de contenir et d’élaborer les conflits, nous avons tous tendance à manger, boire, fumer, plus qu’à l’ordinaire, à prendre des médicaments, à la recherche d’un état d’oubli provisoire, ou bien à nous jeter dans des relations, sexuelles ou autres, avec la même visée. Ainsi, cette économie psychique ne devient problème que dans le cas où elle est quasiment la seule solution dont le sujet dispose pour supporter la douleur psychique.
    Les épreuves de l’existence nous conduisent parfois à développer des mécanismes de défense, servant à atténuer parfois l’émotion ou encore à la refouler pour cela, nous recourons à des conduites différentes. Nous tentons quelques fois, de relativiser notre malheur ou encore de l’ignorer, de le refouler, par l’usage de satisfactions de l’instant. Nous nous créons un bonheur artificiel favorisant l’évacuation de la souffrance de notre esprit hanté. Un usage récurrent de ce bonheur est produit autant de fois que nous nous sentons interpellés par cette souffrance, même de façon inconsciente, notamment par l’usage d’un euphorisant, de jeu, de nourriture, de sexe… qui déclencheront l’oubli momentané de notre souffrance, c’est accès à la jouissance qui stimulera l’envie d’une récidive.
    Il n’y a par conséquent d’addiction que par principe répétitif de la chose.
    Cette course à la jouissance est une diversion à la souffrance et devient dès lors indispensable pour être soulagée. Son principe est vital, c’est pourquoi il devient difficile de s’en défaire.
    La personne addicte entre progressivement dans un état anxieux tellement grand que le passage à l’acte compulsif devient inévitable. Chez ce type de personne, un déséquilibre existe entre le rêve et la réalité, à savoir qu’il existe une sublimation de la chose désirée, ceci accroit la charge émotionnelle.
    L’alcool ne fait pas moins l’alcoolique, que les stupéfiants ne font le toxicomane ou encore que le sexe ne fait le sexuel compulsif, mais simplement la fragilité d’un sujet qui favorise l’accès à un état pathologique.
    Il nous semble  que  la  dimension  la  plus  urgente  de l’économie psychique qui sous-tend la conduite addictive est le besoin de se débarrasser  aussi  rapidement  que  possible  des  sentiments  d’angoisse,  de colère, de culpabilité ou de tristesse qui font souffrir, voire des sentiments en apparence agréables ou excitants mais qui sont vécus inconsciemment comme défendus ou dangereux. À partir de la découverte de sa solution addictive, le sujet  cherche  compulsivement  à  la  retrouver  face  à  toute  souffrance  psychique. En bref, la dépendance implique toujours un mélange de douleur et de plaisir.
    Du point de vue neurobiologique, on a mis en lumière le rôle fondamental des neurones dopaminergiques dans la genèse des addictions. La dopamine est un neuromédiateur du plaisir et de la récompense, que le cerveau libère lors d’une expérience qu’il juge “agréable”. Très utile pour l’apprentissage de ce qui est bon ou mauvais pour l’organisme, ce réseau dopaminergique peut aussi “s’emballer” et provoquer des dépendances. Dans le cas de la consommation de substances psychoactives comme les opiacés, le cerveau est régulièrement sollicité, ce qui entraîne une diminution de la production naturelle d’endorphines. Dès lors, la sensation de plaisir n’est plus obtenue que par l’apport de la substance extérieure, ce qui induit une augmentation de la tolérance à cette substance et un manque dès l’arrêt de sa consommation. L’organisme devenant peu à peu insensible à la substance et à ses effets, le consommateur doit accroître les doses pour obtenir le même niveau de plaisir ; c’est ce mécanisme dit de “renforcement positif” qui incite à répéter l’expérience agréable et entraîne la dépendance.
    Suivre une thérapie, c’est d’une part comprendre l’origine de cette addiction, comprendre l’origine de sa souffrance, tracer les schémas mentaux qui ont conduit à cette dépendance vitale enfin et surtout désapprendre les mécanismes qui mènent à ce paradis artificiel pour apprendre à regarder en face cette souffrance et à vivre avec, jusqu’à ce que ses effets soient atténués.


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