• Précoces, haut potentiel, hyperactifs, TDA/H… ils sont atypiques

     

    On les appelle les zèbres ou les hypers… ils peuvent être diagnostiqués précoces, haut potentiel, hyperactif, déficit d’attention, TDA/H… Ils ont en commun des points forts : une grande vivacité d’esprit, une forte créativité, une grande énergie mentale et / ou physique, une pensée atypique qui fonctionne par association et arborescence… et aussi des difficultés : trouble d’opposition, décalage entre la maturité intellectuelle et émotionnelle (dyssynchronie), gestion de la colère, difficulté à se concentrer, à rester tranquille, à suivre un projet dans la durée, à suivre les règles et les consignes, surtout s’ils ne les comprennent pas ! Ils sont hypersensibles, souvent anxieux… ils mènent la vie dure aux parents, aux enseignants et souvent à eux-mêmes. Et pourtant, quand ils se mettent à quelque chose, ils nous épatent par leur inventivité et leur audace !


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  • Réviser efficace (et heureux) : trucs et astuces de gestion mentale

     

    Nous sommes en période de révisions et préparation du bac et autres examens, et le stress monte pour beaucoup d’entre nous. Oui, je dis bien d’entre nous car je suis moi-même en pleine révision de mes examens de licence de psychologie… Préparer de tels examens à plus de 40 ans, avec en plus un petit TDA/H (trouble déficit d’attention / hyperactivité, le syndrôme entre autres de la procrastination), semblait mission impossible. Mais à chaque problème existe une solution, et le TDA/H rend créatif. J’ai donc le plaisir de partager avec vous quelques méthodes, trucs et astuces que j’ai testés pour vous.

    Premier truc pour réviser efficace : Anticiper et visualiser

    Pour se mettre au travail, il faut se motiver. Certains d’entre vous sont en train de traîner autour de leur bureau, trouvant mille excuses et choses à faire plutôt que de s’atteler à leurs révisions.

    La motivation, une histoire de chimie du cerveau

    La motivation, nous apprennent les neurosciences, est régulée par plusieurs molécules chimiques de notre cerveau. Je vais ici en choisir deux : la dopamine et l’adrénaline. Elles sont liées à deux motivations : l’anticipation du plaisir (dopamine) et la peur du danger (adrénaline). En gros, la carotte et le bâton.

    Même les rois de la procrastination sont capables d’exploits phénoménaux lorsque la peur est là : plus la date de l’examen approche, plus la motivation à réviser est là. Et l’on se dit alors, ah, si j’avais trouvé cette énergie-là plus tôt ! Avec l’approche de la date fatidique, l’examen devient présent dans la conscience, la peur de l’échec augmente, l’adrénaline monte et les capacités d’éveil et d’action se mobilisent. Idem pour les motivations positives : ce n’est que la veille du départ en vacances que l’on a envie de préparer sa valise, parce que tout à coup le plaisir anticipé de la baignade dans l’océan nous donne envie de retrouver ce super maillot de bains à rayures. Ah, si j’avais pensé à le chercher il y a une semaine, j’aurais peut-être eu le temps de le retrouver…

    Pour avoir envie de réviser, faites votre ciné… dans votre tête

    Les neurosciences, toujours elles, nous apprennent que le cerveau ne fait pas de distinctions entre une expérience réelle et imaginaire. Que vous soyez dans la salle d’examens ou que vous vous imaginiez en train d’y être, les mêmes aires du cerveau sont activées, les mêmes phénomènes chimiques se mettent en route. Ce qui explique pourquoi notre coeur bat à 100 à l’heure devant un film d’horreur,  et pourquoi nous pleurons devant une tragédie.

    Alors, pour vous motiver à réviser, faites votre cinéma intérieur !

    Placez vous dans un endroit calme, ou vous ne serez pas dérangés pendant 5 à 10 minutes. Coupez ou éloignez le téléphone, tablette et autres joujoux mobiles. Fermez les yeux. Prenez 3 respirations profondes, en gonflant le ventre pendant que vous inspirez. Et maintenant, racontez-vous le film du jour de l’examen. Imaginez-vous le matin en train de vous lever, à quelle heure avez-vous mis le réveil ? Que prenez-vous au petit déjeuner ? Quels vêtements allez vous mettre ? Avez-vous préparé votre sac, qu’y a-t-il dedans ? A quelle heure partez-vous, quel moyen de transport utilisez-vous ? Il est essentiel que vous arriviez à visualiser ces scènes dans le moindre détail, comme si vous regardiez une vidéo. Mettez-y du son si vous pouvez, le bruit du réveil, de la cafetière, du métro… Continuez en imaginant que vous êtes arrivé sur place, voyez-vous en train de faire la queue au centre d’examen, de montrer votre carte d’identité ou d’étudiant, puis de vous asseoir, de sortir votre trousse… Comment est la salle ? Où êtes-vous assis ? Peu importe si cette salle imaginaire n’est pas exactement la même que celle du jour J, que vous ne connaissez pas encore, mais elle doit être réaliste. Vous êtes à la fois metteur en scène, acteur et spectateur de votre ciné intérieur.

    Ressentir le stress de l’examen

    Des petits phénomènes vont alors se mettre en place… votre coeur va commencer à battre plus fort, votre respiration va se raccourcir et s’accélérer, vous allez avoir une sensation de froid, voire la chair de poule, peut-être de la sueur dans les mains… ces réactions physiques sont les symptômes du stress, de la peur, mis en route par l’adrénaline. Tout à coup, n’avez vous pas beaucoup plus conscience de l’urgence à vous y mettre ?

    Imaginer les conséquences de votre procrastination

    Si cela ne suffit pas, vous pouvez aller plus loin. Attention, on tombe dans le film d’horreur. Imaginez les conséquences de votre procrastination. Imaginez ce qui va se passer si vous continuez à tourner autour de vos révisions. Fermez les yeux… nous sommes en juillet. Vous êtes avec les copains devant votre lycée, votre grande école ou votre fac. Les résultats sont affichés. Là encore, visualisez bien : quel temps fait-il ? Comment êtes vous habillé ? Qui est là avec vous ? Autour de vous, certains explosent de joie en lisant les résultats du bac ou de leur concours ou exam, d’autres repartent en pleurant… Entendez-vous leurs exclamations dans votre tête ? Voyez-vous leur visage ? Maintenant c’est votre tour, vous vous approchez, catastrophe, vous avez raté l’examen. Imaginez ce que vous ressentez. Visualisez la suite, vous rentrez chez vous, il faut annoncer cela à la famille, penser au redoublement… Allez, on ferme la caméra, mettez vous à vos révisions maintenant !

    Anticipez le plaisir de la réussite

    Attention : trop de stress peut être démobilisant chez certaines personnes, surtout les perfectionnistes, anxieux et personnes à l’estime de soi fragiles, qui sont les as de la procrastination. Nous parlerons d’ailleurs bientôt des techniques de gestion du stress en période d’examen. Pour se motiver de manière plus positive, faites vous le ciné de la réussite. Fermez les yeux… vous êtes dans la salle d’examen, les sujets arrivent, vous les maîtrisez car vous avez bien révisé. Vous remplissez avec bonheur votre copie tandis que d’autres sèchent. Là encore, il est essentiel de bien visualiser la scène dans tous ses détails. Passez vous le film du jour de l’annonce des résultats, imaginez vous au lycée,n à la fac, vous vous approchez de la page où figure votre nom, et là…. « YES !!! JE l’AI EUUUU… » Imaginez vous en train de danser avec vos potes, d’aller faire la fête, imaginez le visage de vos parents quand vous leur apprenez la nouvelle… visualisez le plaisir de vos vacances d’été sans session de rattrapage en septembre… la joie d’avoir intégré cette école à laquelle vosu teniez tant… tout cela en mode « caméraman », avec les images, le son et les émotions. Sio vous êtes un bon metteur en scène, votre cerveau est maintenant plein de dopamine, vos pensées sont plus rapides, vous vous sentez énergique et confiant… NON n’appelez pas voter copine, mettez vous à réviser et profitez de cette énergie. Une fois que vous aurez démarré, tout sera plus facile.

    Réagissez et partagez à votre tour !

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  • Halte à la procrastination ! Une petite méthode pour s’organiser, même avec un TDA/H

    Mes relations avec l’administration ont toujours été cauchemardesques. Avouons-le, je déteste remplir des formulaires qui me paraissent inutiles, me plier à des règles qui me paraissent absurdes, me heurter à l’incompréhension d’agents qui appliquent des règles à la lettre, semble-t-il sans réfléchir au fonds du problème. Je suis capable de relever des challenges invraisemblables dans ma vie et mon boulot, mais poster un chèque… trop compliqué. Pendant longtemps je me suis contentée de me plaindre avec humour, en disant « Je voudrais que l’on invente un statut pour moi : handicapé administratif. »

    Finalement, je ne croyais pas si bien dire. Les personnes au cerveau hyperactif ou surefficient partagent souvent ce problème. Certains sont des chefs d’entreprise, des créatifs remarquables, ils font beaucoup de choses dans la vie, mais se noient dans un verre d’eau face à quelques papiers. Ca a l’air drôle mais ça ne l’est pas tant que ça. Ca peut aussi gâcher une vie, couper des envies. Je connais des entrepreneurs qui ont renoncé à leur projet parce qu’ils n’arrivaient pas à s’en sortir avec leurs déclarations URSSAF, TVA et autres joyeusetés. Et si l’on a des enfants, c’est une catastrophe : comment leur apprendre à faire leurs devoirs à temps et à ranger la chambre si nous donnons le pire des exemples ? Un problème que rencontrent souvent les parents d’enfants TDA/H, qui doivent aussi apprendre à régler leurs propres problèmes…

    Moi-même jusqu’à peu, je gâchais une énergie et un temps incroyable à régler des problèmes administratifs. Je m’étais installée dans un système inconfortable, mais dont j’avais pris l’habitude et qui me convenait. Je laissais les courriers s’entasser, dans une joyeuse procrastination (habitude de remettre à plus tard ce qui devrait être fait maintenant). Ensuite, je réglais les conséquences : lettres de réclamation, courriers à envoyer pour éviter des pénalités de retard, comptes en banque suspendus pour oubli d’un versement, etc.

    Chacun de nos comportements problématiques a un bénéfice collatéral

    Mon cerveau y trouvait sûrement un bénéfice secondaire. Toute mauvaise habitude perdure pour une, ou plusieurs raisons.

    Premier bénéfice immédiat : le plaisir d’éviter une tâche ingrate pour faire quelque chose de plus agréable à la place.

    Deuxième bénéfice : éviter de regarder certains problèmes en face (ah, il n’y a plus d’agent sur le compte, peut-être faudrait-il que je dépense un peu moins…)

    Troisième bénéfice : le cerveau à TDA/H, le cerveau des haut potentiels aussi, a besoin de challenges pour se mettre en mouvement, cela lui procure de la dopamine, le neuromédiateur de la stimulation et de la récompense. Payer une facture à temps c’est ennuyeux. Mais trouver un moyen d’éviter de payer les pénalités de retard, ça peut être un défi amusant… Et voilà comment la vie des personnes TDA/H ou surefficientes mentales se retrouve parsemée de mini-catastrophes à régler – pénible, mais excitant.

    Quatrième bénéfice, le plaisir de râler, de se faire plaindre, voire de se sentir supérieur à tous ces administratifs mesquins… Aller voir l’excellent livre J’arrête de râler et le site Internet qui va avec. Son auteur a remarqué que l’on râle souvent pour le plaisir de se plaindre, montrer que l’on a une vie difficile, s’attirer de l’attention, de la sympathie… mais aussi pour montrer sa supériorité sur ceux contre qui on râle. Certains en font un système de valeur, de justification de leur propre existence : je râle, donc je souffre, donc je mérite d’être là. Ou alors : je suis débordé, donc je suis important. Surtout si nous avons été élevés par des mère-courage sacrificielles ou des père-débordés qui passaient leur temps à se plaindre…

    Le temps de la prise de conscience

    J’ai eu une prise de conscience récemment alors que j’étais en train d’essayer de régler un dossier qui avait pris une complexité remarquable à cause de manquements de ma part. Je me suis rendue compte que ce problème, que j’ai mis plusieurs heures à régler, avec beaucoup de stress qui m’a gâché plusieurs journées, m’aurait pris 10 minutes si je l’avais traité à temps. Oui, 10 minutes contre plusieurs heures… Et en regardant autour de moi, je me suis aperçue que je pouvais réduire de 80%, en tout cas au moins de moitié, mon temps et mon stress administratif simplement en faisant les choses à temps.

    Depuis, je teste avec bonheur la méthode suivante :

    - première étape, la plus importante : la prise de conscience. Prendre conscience que les problèmes auxquels je fais face sont les conséquences de MES actions à 95% – bien sûr il y a aussi 5% de malchance et d’incurie des autres, mais finalement assez peu, en fait. Et donc, en assumer la responsabilité au lieu de me dire « c’est la faute à la méchante administration des impôts, de l’URSSAF, etc. » Et donc aussi, renoncer au plaisir de me plaindre de tout cela…

    - deuxième étape : se souvenir que je vais gagner plusieurs heures par semaine, et visualiser le choses que je vais faire à la place : jouer avec mes enfants, lire un bon livre de psycho, voir un bon film, écrire la suite de Réparer la planète, réfléchir à ce projet de stage TDA/H adulte que je voudrais monter, appeler mes amis…

    - troisième étape : aller voir ma boîte aux lettres et lui dire : à partir de maintenant je ne t’ouvrirai que lorsque j’aurai assez de temps devant moi pour traiter les courriers que tu contiens. La grande erreur de la procrastination commence lorsque vous prenez cette enveloppe officielle et que vous la posez dans une banette « à lire plus tard ». Pire encore, lorsque vous l’ouvrez, la lisez, et vous dites : « je n’ai pas le temps de m’occuper de cela, je le ferai demain ». Les auteurs de la méthode « Gettings things done » (en français : s’organiser pour réussir) insistent sur une chose : un papier ne doit être manipulé qu’une fois. Pourquoi ? Notre cerveau est attiré par la nouveauté, qui lui procure cette fameuse dopamine. Lorsqu’on ouvre la boîte aux lettres, il y a un petit moment d’intérêt, presque d’excitation : elle contient peut-être un courrier sympa, un colis que l’on a commandé, un magazine que l’on aime… il faut profiter de cette énergie pour traiter tout ce que la boîte contient. Car plus un courrier est manipulé, plus il perd de sa nouveauté, donc de son intérêt.

    - Quatrième étape : En faire un challenge : amusez-vous à minuter le temps de traitement moyen de votre courrier, le temps de remplissage d’un chèque, notez-le sur un tableau, regardez le diminuer avec l’entraînement (attention quand même à le faire avec soin !). Regardez ce qui fait obstacle à votre rapidité : vous perdez 10 minutes à trouver un timbre au fond de votre sac ? Amusez-vous à trouver des trucs pour être plus efficaces : acheter des enveloppes pré-timbrées, les garder toutes au même endroit facile d’accès, autant de micro-détails qui changent tout. Une fois le défi lancé, vous trouverez des tonnes de trucs dans de nombreux sites internet ou ouvrages (par exemple www.blog.tdah-adulte.org qui contient beaucoup de trucs anti-procrastination et pro-organisation).

    - Dernière étape, la récompense : Appréciez la satisfaction d’un bureau bien rangé, sur lequel ne traîne plus d’enveloppes à ouvrir, de courriers en retard… le temps gagné… la sérénité… La liberté, quoi !


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  • http://www.handeo.fr/actualites/239-etude-handeo-aide-domicile-enfants-handicapes-juillet-2014

     

    En France, le nombre d’enfants en situation de Glossary Link handicap demeure inconnu.
    Il peut être estimé à environ 300.000, en croisant deux sources d’informations différentes :

    • le nombre de places autorisées et d’enfants handicapés accueillis dans les établissements médico-sociaux,
    • le nombre d’élèves recensés par l’Éducation nationale dans les écoles ordinaires du premier et du second degré.

     

    Ce constat est révélateur : les besoins des enfants en situation de handicap, en dehors du temps qu’ils passent à l’école ou dans un établissement médico-social, sont peu ou pas étudiés.

     

    Les aides humaines qui compensent les conséquences du handicap au quotidien sont très largement apportées par les parents. Des intervenants professionnels peuvent apporter des solutions à l’enfant ou à l’adolescent en situation de handicap, ainsi qu’à sa famille. Ce sont les services à la personne, agréés et autorisés.

     

    Encore faut-il mieux connaître les besoins en aides humaines des enfants et de leurs parents, identifier les solutions existantes et mettre en évidence les freins à lever pour qu’elles se développent, s’adaptent à chaque projet de vie et soient accessibles au plus grand nombre.

     

    C’est donc naturellement qu'Handéo a lancé une étude avec pour objectif de donner aux parents et à leurs enfants en situation de handicap, aux prestataires de services à la personne et aux pouvoirs publics, les connaissances nécessaires pour agir en faveur du développement d’une offre de service adaptée, compétente et accessible, pour l’accompagnement des enfants et des adolescents handicapés et le soutien de leur famille.


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