• Scolariser un enfant handicapé : les démarches

     

    En fonction de chaque enfant, de son autonomie et de ses capacités d’apprentissage, il est judicieux de le scolariser dans une classe ordinaire ou d’avoir recours à une structure spécialisée. Dans ce dernier cas, les démarches demandent de la pugnacité : on estime que 13 000 enfants handicapés sont sans solution de scolarisation.

    L’école du quartier, la première étape

    Commencez par rencontrer le directeur de l’école de votre quartier. Vous pourrez lui décrire le handicap de votre enfant. Si le handicap n’a pas été identifié par la famille, l’équipe pédagogique peut saisir la Mdph (Maison départementale des personnes handicapées). Le responsable d’établissement pourra alors vous conseiller de vous tourner vers la Mdph ou vers la Cdaph (Commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées). Dans cette structure, des professionnels issus de plusieurs disciplines élaboreront avec vous un projet personnalisé de scolarisation (PPS).

    Des aides spécifiques

    Ce projet peut prévoir une auxiliaire de vie scolaire qui restera auprès de votre enfant quand il sera en classe pour l’aider à effectuer certains gestes. Ou lui accorder un service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) : un psychomotricien, un psychologue, un enseignant spécialisé viendront au sein de l’école pour lui apporter soins et accompagnement durant son temps scolaire. Toujours au sein du milieu ordinaire, le projet peut aussi proposer une scolarisation dans une classe d’inclusion scolaire (Clis) ou une unité locale d’inclusion scolaire (Ulis): des structures à petits effectifs qui dispensent une pédagogie adaptée.

    Une école spécialisée

    Si vraiment le handicap de votre enfant est trop lourd et rend impossible une scolarisation en milieu ordinaire, il pourra bénéficier d’une orientation, notamment, dans un IME (Institut médico-éducatif) qui lui offrira un accompagnement éducatif, psychologique, paramédical, parfois même médical. Dans chaque département, la Mdph reste le meilleur interlocuteur.


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  • Les 10 Les symptômes clés du syndrome d’Asperger : Reconnaître les signes

     

    1. Impossibilité de se faire des amis

    Les enfants qui souffrent du syndrome d’Asperger peuvent avoir des difficultés à cultiver des amitiés. Ils ne peuvent pas se connecter avec leurs pairs en raison d’un manque de compétences sociales. Pour eux, il peut être difficile de parler à d’autres enfants ou de participer à des activités de groupes. Cela peut conduire à un certain niveau de frustration, car malgré leur désir de se faire des amis, ils en sont incapables. Cependant, il existe certains cas ou les enfants atteints d’Asperger n’ont aucune envie de faire des amitiés et préfèrent être seuls.

    Les 10 Les symptômes clés du syndrome d’Asperger : Reconnaître les signes

     

     

     

     

     

     

    2. Mutisme sélectif

    Les enfants qui souffrent du syndrome d’Asperger peuvent démontrer un mutisme sélectif. Cela se produit quand ils ne parlent librement qu’avec les personnes autour desquelles ils sont à l’aise, et ne parlent pas du tout aux étrangers. Dans les cas extrêmes, cela peut durer des années. La famille immédiate n’est pas habituellement touchée, car l’enfant se sent à l’aise autour de sa famille, et peut donc communiquer. Le mutisme sélectif apparaît plus souvent à l’école et en public. Certains enfants refusent de parler à qui que ce soit à partir d’un très jeune âge. Cette condition peut disparaître spontanément ou alors peut nécessiter une thérapie.

    Les 10 Les symptômes clés du syndrome d’Asperger : Reconnaître les signes

     

     

     

     

     

     

    3. Incapacité d’empathie

    Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ont de la peine à exprimer de l’empathie à l’égard des autres. À mesure qu’ils vieillissent, la situation s’empire. Même s’ils peuvent réagir de façon appropriée face aux situations qui affectent les autres, ils ne peuvent cependant pas comprendre réellement pourquoi quelqu’un d’autre éprouverait de la peine. Cela peut être dû au fait qu’au cours de leur enfance, ces patients atteints du Syndrome d’Asperger jouaient sans doute de manière trop brutale et agressive avec leurs pairs, ou avaient l’habitude de dire des choses cruelles sans se rendre compte, que cela pourrait blesser l’autre personne.

     

    4. Manque de contact visuel avec les autres

    Ceux qui souffrent du syndrome d’Asperger ont du mal à maintenir un contact visuel avec les personnes avec qui ils communiquent. Certains pensent que cette condition est provoquée par un manque de confiance. D’autres disent qu’établir un contact visuel les rendraient très mal à l’aise, et pourrait même être douloureux. Il y a aussi la théorie d’après laquelle les personnes atteintes du syndrome d`Asperger ne réalisent pas combien le contact visuel est important dans la communication sociale.

     

    5. Être « actif mais bizarre “

    L’idée que les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ne sont pas passionnées est complètement fausse. Un terme commun pour les décrire est « actif mais bizarre ». Ils peuvent devenir très actif socialement, formant quelques amitiés. D’autres peuvent essayer de s’entourer de gens, ce qui leur permet d’avoir beaucoup de connaissances proches, mais pas de profondes amitiés. Cela peut être lié à la façon dont ils sympathisent avec les autres. Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger pourraient ne pas montrer d’autres signes extérieurs de cette maladie, mais leur comportement social est un élément clé.

    6. Manque de loisirs

    Les personnes atteintes du syndrome d’Asperger ne s’en sortent pas toujours en milieu scolaire, ceci dû au fait qu’ils manquent d’intérêts dans certaines activités sociales. Au lieu de se socialiser, ils préfèreraient jouer à des jeux vidéo, faire du dessin, et plus encore. Ces activités semblent élever leurs esprits et ils y trouvent un grand réconfort. Et lorsqu’ils sont obligés d’interrompre leurs projets, ils peuvent sombrer dans la dépression, de même que si leurs projets ne réussissaient pas. Nourrir ces intérêts chez ces enfants est donc très important pour leur assurer un soutien émotionnel et mental.

    7. Pratique de routines quotidiennes sur mesure

    Les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger ont des routines quotidiennes précises, et lorsqu’on essaie d’interrompre ou de changer leurs horaires/activités, Ils peuvent devenir très irritables. Leurs routines les aident à gérer leur anxiété. Heureusement, la majorité d’entre nous fonctionnent également à base de routine. Si vous soupçonnez que votre enfant souffre du Syndrome d’Asperger, aidez-le à développer une routine quotidienne précise, et cela contribuera énormément à gérer certains de leurs symptômes.

     

    8. Interprétations littérales

    Un des symptômes du syndrome d’Asperger est l’interprétation littérale de tout ce qui est dit. En d’autres termes, les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger peuvent ne pas comprendre le sarcasme et considèrent comme vrai tout ce que tout le monde dit. L’idée d’après laquelle les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger ne comprennent pas l’humour est erronée. En réalité, ces personnes peuvent être les personnes les plus drôles jamais rencontrées. Et lorsqu’elles se rendent compte de leur erreur d’interprétation littérale, elles ont besoin d’une explication claire afin de comprendre la vraie signification des choses.

    9. Excellente capacité à reconnaitre les formes

    Un des symptômes positifs du syndrome d’Asperger est une étonnante capacité à reconnaître des modèles. Leurs cerveaux tentent de donner un sens à leur environnement. Cette capacité peut être évidente dès l’enfance, comme la scolarisation précoce développe les circuits neuronaux de la reconnaissance des formes. Alors que les enfants atteints du Syndrome d’Asperger peuvent trouver le milieu scolaire difficile, les problèmes de configuration comme les mathématiques et l’art peuvent être très enrichissants pour eux. Favoriser ce talent naturel est donc une excellente idée.

    10. Faible motricité

    Les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger peuvent avoir des difficultés à contrôler leur motricité globale et fine. Les problèmes moteurs peuvent se manifester par une mauvaise écriture causée par une mauvaise coordination entre l’œil et la main.

     

     

     


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  • Autres méthodes et interventions

     

    Les méthodes, les outils et les interventions dont il sera question se distinguent à certains égards des traitements basés sur l’analyse comportementale appliquée (Applied Behaviour Analysis ou ABA). Beaucoup utilisent toutefois des éléments des approches comportementales. Par ailleurs, certains programmes d’ABA comprennent des éléments des méthodes, des outils et des interventions présentées.

    La méthode TEACCH (Treatment and Education of Autistic and Related Communication Handicapped Children)

    Comme son nom anglais l’indique, la méthode TEACCH concerne le traitement et l’éducation des enfants autistes ou souffrant de handicaps de communication apparentés. Il s’agit d’une méthode éducative structurée qui a été élaborée à l’École de médecine de l’Université de la Caroline du Nord dans les années 1970. Elle repose sur le principe qu’il faut adapter le milieu d’apprentissage à l’enfant autiste et non l’inverse. Pour ce faire, on tente de partir de sa réalité.

    La méthode TEACCH n’est pas une technique particulière, mais plutôt un programme adapté au niveau de fonctionnement de chaque enfant. Pour élaborer ce programme, on évalue d’abord ses capacités à l’aide du profil psychoéducatif (Psycho Educational Profile ou PEP). On détermine ensuite les stratégies d’éducation nécessaires pour développer ses habiletés de communication, d’adaptation et de relations sociales.

    La méthode TEACCH ne porte pas sur des habiletés particulières ou des comportements précis de la vie quotidienne. Elle vise plutôt à faire en sorte que l’enfant autiste ait les outils et les stratégies nécessaires pour comprendre le monde et les attentes des autres, puis pour y faire face. Elle tient compte de la cause de ses comportements pour lui apprendre diverses habiletés de communication qui l’aideront à s’adapter de façon constructive. TEACCH Program

    La méthode PRT (Pivotal Response Training)

    La méthode PRT est une intervention comportementale naturaliste que l’on doit à Robert L. Koegel et Laura Schreibman, de l’Université de la Californie, à Santa Barbara. Elle repose sur les principes de l’analyse comportementale appliquée (ABA). Elle vise à généraliser les nouvelles habiletés acquises en motivant davantage l’enfant autiste par divers moyens, notamment : le choix laissé à l’enfant; l’exécution des tâches à tour de rôle; le renforcement positif pour les essais réussis; et le maintien des acquis. La méthode PRT sert aussi à développer les capacités en ce qui concerne le langage, le jeu et les comportements sociaux. PRT.

    Les méthodes sociales pratiques

    La méthode Floor Time ou DIR
    Contrairement aux autres approches utilisées pour développer les capacités cognitives, orales et motrices, la méthode Floor Time vise à obtenir des progrès dans tous les domaines. Des professionnels formés dans de multiples approches utilisent parfois Floor Time durant la période de jeu de l’enfant autiste. Ils en ajoutent d’autres comme l’analyse comportementale appliquée (ABA). C’est au psychiatre pour enfants Stanley Greenspan que l’on doit la méthode Floor Time. Cette forme de thérapie par le jeu tient compte des six étapes du développement affectif que les enfants doivent franchir pour pouvoir passer à des apprentissages plus poussées. On l’appelle aussi le modèle DIR (Developmental, Individual Difference, Relationship). Floortime Foundation

    Le modèle SCERTS (Social Communication Emotional Regulation and Transactional Support)
    Le modèle SCERTS porte sur la communication sociale, la régulation des émotions et le soutien transactionnel. Il vise à améliorer les capacités communicationnelles et socio-affectives des enfants atteints d’un trouble envahissant du développement (TED) et de troubles de la communication associés. Il a été élaboré par le Dr Barry M. Prizant, universitaire, chercheur clinique et consultant auprès de familles de jeunes enfants atteints. Le modèle sert également à aider les enfants autistes à relever les principaux défis auxquels ils font face. SCERTS Model.

    Les interventions axées sur le jeu et les activités sociales

    Les enfants atteints d’un TED ont parfois besoin d’un apprentissage complémentaire dès le plus jeune âge pour acquérir les habiletés nécessaires à la vie autonome. Ils peuvent en effet avoir de la difficulté à développer des habiletés essentielles comme traverser la rue sans danger, se rendre au magasin ou demander des directions et d’autres formes d’aide. Il est important que les enfants et les adultes atteints d’un TED puissent se débrouiller et fonctionner dans des contextes nouveaux ou changeants. Peu importe leur âge, les personnes atteintes ont besoin d’une aide supplémentaire pour devenir plus autonomes dans la vie quotidienne.

    Les scénarios sociaux ou les histoires sociales
    En 1991, Carol Gray a conçu les scénarios sociaux pour enseigner les habiletés sociales aux enfants atteints d’un TED. Ces scénarios ont pour but de développer leur capacité de reconnaître les sentiments, les projets ou les points de vue des autres. Il s’agit d’écrire des histoires qui répondent aux besoins de chaque enfant en tenant compte de ses angoisses, de ses peurs ou de ses difficultés dans des situations particulières. Ces histoires l’aident à apprendre quelles sont les réactions appropriées dans des contextes réels. Gray Center for Social Learning & Understanding

    L’enseignement avec l’aide des pairs
    Les enseignants des programmes réguliers et d’éducation spécialisée suivent une formation spécifique et obtiennent de l’aide pour choisir les élèves qui participeront à l’enseignement par les pairs. Les parents reçoivent du soutien pour la planification, des recommandations pour leurs enfants et un rapport annuel sur les progrès observés. Des stratégies sociales sont alors proposées pour susciter une meilleure participation des pairs et une meilleure intégration des enfants atteints d’un TED. Parmi ces stratégies, mentionnons :

    • les groupes de jeu ou de développement des capacités sociales;
    • les réseaux de pairs;
    • un système de jumelage en classe;
    • l’enseignement par les pairs;
    • l’apprentissage coopératif;
    • un programme d’études modifié.

    La théorie de l’entraînement mental (Theory of Mind Training)
    La théorie vise à améliorer les capacités de communication sociale en aidant les personnes atteintes d’un trouble envahissant du développement :

    • à mieux comprendre que les autres ont leur propres pensées et sentiments;
    • à imaginer ou à prévoir ce que les autres pensent ou sentent grâce à la compréhension d’un contexte ou d’une situation spécifique;
    • à distinguer entre un mensonge et une blague ou un sarcasme;
    • à comprendre comment la personnalité influence la communication et les intentions afin de mieux évaluer les intentions d’une personne.

    La possibilité d’appliquer la théorie de l’entraînement mental dépend des capacités d’expression orale et du développement cognitif de la personne atteinte d’un TED.

    L’intervention pour l’établissement de relations (Relationship Development Intervention)

    La méthode RDI sert à enseigner aux enfants atteints d’un TED à établir des relations, d’abord avec leurs parents, puis avec leurs pairs. Elle tente de régler un problème central de l’autisme : la difficulté à développer des interactions sociales et à nouer des relations d’amitié. Jusqu’ici, aucune recherche n’a été publiée pour prouver l’efficacité de la méthode RDI. Relationship Development Intervention (RDI)


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  • Les approches biomédicales

     

    Les approches biomédicales (autisme et ted)

     

    Les médicaments

    Aucun médicament ne permet de corriger les anomalies neurologiques qui causent les troubles envahissants du développement (TED). Toutefois, certains médicaments utilisés pour soulager d’autres problèmes servent à traiter les symptômes ou les comportements associés à l’autisme. Parce qu’ils atténuent les symptômes en question, ces médicaments peuvent être utiles pour certaines personnes atteintes d’un TED. Ils parviennent ainsi à diminuer l’hyperactivité grave, l’impulsivité, l’anxiété et les troubles de l’attention. De cette manière, la personne atteinte peut mieux profiter des programmes éducatifs et des thérapies comportementales. Les chercheurs et les experts ont toutefois des opinions très divergentes sur les avantages et les inconvénients des antidépresseurs, des stimulants et des antipsychotiques pour les enfants autistes.

    Avant d’obtenir une prescription pour un médicament, discutez en détail avec un médecin spécialisé en autisme. Les personnes atteintes d’un TED ont souvent un système nerveux hypersensible. Il faut donc parfois adapter les doses normalement recommandées. Quand vous discutez d’un nouveau médicament, vous devriez poser diverses questions, par exemple : Est-il sans danger pour les enfants atteints d’un TED ? Quel est le dosage approprié? Comment fait-on pour l’administrer (pilules, liquide) ? Quels sont les effets à long terme ? Quels sont les effets secondaires ? Quel est le suivi nécessaire ? Il est parfois nécessaire de faire des tests en laboratoire avant de commencer à administrer le médicament et pendant toute la durée du traitement. N’oubliez pas de poser des questions sur les interactions que le médicament pourrait avoir avec d’autres médicaments, vitamines ou aliments.

    Les thérapies et les interventions alimentaires

    Les personnes atteintes d’un TED ont souvent des problèmes médicaux inhabituels qui sont parfois difficiles à traiter. Les TED sont fréquemment associés à des troubles intestinaux et à une inflammation gastro-intestinale chronique. Selon certaines personnes, ces deux problèmes font en sorte que le corps absorbe moins bien certains éléments nutritifs essentiels. Selon des chercheurs, la majorité des enfants atteints d’un TED ont des troubles du système immunitaire; ils réagissent donc différemment aux virus, aux toxines ou à certains aliments. Voilà pourquoi on propose des régimes alimentaires et des approches médicales alternatives qui soulagent ces divers troubles et qui permettent d’améliorer les capacités et la santé globale des enfants atteints.

    Beaucoup de parents ainsi que de plus en plus de médecins ont noté des progrès chez les enfants atteints d’un TED qui avaient pris divers suppléments alimentaires et changé de régime. Depuis 10 ans, des observations laissent en effet penser qu’il est possible d’améliorer la digestion, l’expression orale, les allergies et les comportements grâce à des vitamines essentielles, par exemple la B6 et la B12, et à un régime sans gluten et sans caséine. Les experts et les chercheurs ne s’entendent toutefois pas sur l’efficacité réelle ni sur les fondements scientifiques des thérapies alimentaires.

    Avant d’apporter des changements au régime alimentaire de votre enfant, consultez votre médecin et, de préférence, un nutritionniste. Ils pourront vérifier le niveau des vitamines et des minéraux par un test sanguin. Certaines vitamines et certains minéraux ne causent pas nécessairement de dommages même s’ils sont pris à forte dose. D’autres peuvent cependant être toxiques. Si votre médecin recommande des suppléments vitaminiques et minéraux, veillez à ce que votre enfant commence le traitement en douceur et prenez plusieurs semaines pour augmenter progressivement la dose. Il faut parfois jusqu’à deux mois avant de noter l’effet de certains suppléments.

    Les suppléments

    • Les vitamines B : Parce qu’elles jouent un rôle important dans la production d’enzymes nécessaires pour le cerveau, on utilise souvent les vitamines du complexe B pour traiter l’autisme. Selon de nombreuses études, la vitamine B6 a des effets bénéfiques lorsqu’elle est combinée au magnésium (c’est essentiel pour activer la vitamine B). Elle réduit les troubles de comportement, mais elle améliore aussi le contact visuel, la capacité d’attention et d’apprentissage.
    • La diméthylglycine (DMG) : De récents rapports ont signalé les effets positifs de la DMG comme supplément alimentaire. Ce produit peut améliorer les capacités de communication et le bien-être général des personnes atteintes d’un TED.
    • D’autres suppléments : Selon certaines études, les suppléments d’huile de foie de morue, qui sont riches en vitamines A et D, améliorent le contact visuel et les comportements chez les enfants atteints d’un TED. Pour ceux qui ont une carence en vitamine C, la prise de cette vitamine favorise le fonctionnement du cerveau; elle peut aussi atténuer les symptômes de dépression et la confusion. Un essai clinique a révélé qu’en augmentant la dose de vitamine C, on arrive à réduire la gravité des symptômes chez les enfants autistes.

    Les régimes sans gluten et sans caséine

    • Selon des recherches, les personnes atteintes d’autisme peuvent avoir du mal à digérer certaines protéines comme le gluten et la caséine. Le gluten est présent dans le blé, l’avoine et le seigle. La caséine se trouve dans le lait humain et de vache ainsi que dans divers produits laitiers. Beaucoup de médicaments renferment du gluten et de la caséine.
    • Les dispensateurs de soins voudront donc vérifier le contenu des médicaments en discutant avec leurs pharmaciens.
    • Certains peptides se retrouvent à des niveaux supérieurs à la normale dans l’urine d’enfants autistes; on suppose donc que leur organisme n’arrive pas à transformer complètement ces protéines en acides aminés. Le surcroît de peptides ainsi absorbés nuit au fonctionnement du cerveau. Pour prévenir des problèmes neurologiques et gastro-intestinaux plus importants, le seul moyen est de retirer ces protéines du régime alimentaire.
    Vous avez l’intention d’essayer un régime sans gluten et sans caséine pour vous-même ou pour votre enfant ? Dans ce cas, consultez votre médecin, un nutritionniste ou un diététicien pour faire en sorte d’avoir une nutrition adéquate. Retirez lentement les aliments à base de gluten et de caséine pour éviter les symptômes de sevrage.

    Le régime sans levure

    • Selon une théorie, on trouverait dans l’intestin de certaines personnes atteintes d’autisme un niveau excessif d’une levure appelée « Candida Albicans ». La croissance exagérée de cette levure peut faire de minuscules trous dans le système intestinal. Quand elle prend rapidement de l’expansion, cette levure libère des toxines dans le sang qui peuvent nuire au fonctionnement du cerveau. Selon certains experts, cette prolifération peut favoriser l’apparition de divers problèmes : troubles de comportement, confusion, problèmes d’estomac, fatigue et hyperactivité. Il est toutefois possible de traiter l’excès de Candida Albicans par des médicaments comme le Nystatin ou par un régime sans levure. Certains agents antifongiques ne sont pas des médicaments, mais ils provoquent parfois moins d’effets secondaires. Il s’agit, par exemple, de l’huile d’origan, de l’extrait de graines de pamplemousse, de l’acide octylique, du Monolauren, etc. Encore une fois, vous devez agir avec beaucoup de prudence et consulter un nutritionniste pour en savoir plus sur tous les suppléments. L’utilisation excessive d’antifongiques peut entraîner la résistance des champignons.

    Le protocole Defeat Autism Now! (DAN)

    • Le protocole DAN – qui signifie Vaincre l’autisme maintenant ! – est un projet de l’Autism Research Institute. Cette approche médicale alternative a été élaborée pour aider les médecins à diagnostiquer et à traiter les patients autistes. Le protocole DAN sert de guide pour faire une évaluation clinique et proposer un traitement adéquat. Selon les parents et les médecins du DAN, l’utilisation des psychotropes n’est ni le seul moyen ni le meilleur pour traiter l’autisme.
    • Le protocole DAN exige de changer le régime alimentaire, sous surveillance médicale, et de suivre une thérapie à base de vitamines et de suppléments pour modifier les comportements associés à l’autisme. Il s’agit d’un régime sans gluten, sans caséine, sans malbouffe ni d’autres produits contenant des sucres raffinés. Il comprend toutefois de nombreux suppléments alimentaires comme le calcium, le magnésium, la vitamine C, la vitamine B5 (l’acide pantothénique), la vitamine B6, la diméthylglycine (DMG), le pycnogenol et l’acide 4-aminobutanoïque.
    • Le protocole DAN comporte aussi des traitements qui visent à neutraliser les effets toxiques de certaines substances dans l’organisme, notamment la thérapie de chélation des métaux lourds (pour enlever les agents toxiques comme le mercure).
    • Des injections de méthyl-B12 servent aussi à atténuer les symptômes de l’autisme.

    Le régime des glucides spécifiques
    La biochimiste canadienne Elaine Gottschall a conçu un régime basé sur des données scientifiques. Pendant quatre ans, à l’Université Western Ontario, elle a vérifié les effets de divers sucres sur les cellules du système digestif. Pendant un an, elle a étudié les changements que les maladies intestinales inflammatoires produisent sur la paroi intestinale. Le principe du régime des glucides spécifiques est d’éviter certains glucides (féculents et sucres) qui causent des troubles du système digestif. Les molécules des glucides permis sont assez petites pour être transportées dans le sang et pour traverser la membrane du petit intestin. Au début, le régime comprend un nombre limité d’aliments; à mesure que l’intestin guérit, on ajoute graduellement d’autres aliments.

    Le régime de l’écologie corporelle (Body Ecology Diet ou BED)
    Donna Gates a élaboré le régime BED afin de traiter les infections fongiques générales, surtout celles dues à la Candida Albicans. Pour ce faire, elle a combiné les principes de nombreux régimes écologiques reconnus avec ceux des médecines occidentale et orientale. Son régime a permis d’atténuer les symptômes de certains troubles, par exemple : la colite ulcéreuse; la maladie de Crohn; diverses maladies auto-immunes; les troubles du système immunitaire; et le sida. Il est également utilisé à titre expérimental dans la communauté de l’autisme. Le régime BED exclut le gluten, la caséine, mais aussi le sucre et les mauvais gras. Il consiste à :

    • ajouter des produits fermentés à l’alimentation;
    • changer la qualité des huiles et des gras consommés;
    • réduire fortement la consommation de glucides et de sucres.

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