• Le syndrome d'Asperger est un trouble envahissant du développement qui fait partie de l'extrémité " haute " du continuum autistique.

    C'est un psychiatre autrichien, le Dr Hans ASPERGER, qui décrivit en 1943 (publication en 1944) des troubles du comportement chez plusieurs enfants qui avaient un développement normal de leur intelligence et du langage, mais qui présentaient des comportements proches de l'autisme et une déficience marquée dans les interactions sociales et la communication.

     Le syndrome d'Asperger est un désordre du développement d'origine neurologique. Il atteint beaucoup plus fréquemment les garçons que les filles (1 fille pour 3 à 7 garçons selon les études), et il semble exister une certaine prédisposition familiale, qui confirme l'origine essentiellement génétique des troubles (gênes au niveau des chromosomes 2, 7, 16 et 17). Il ne peut être guéri, mais des stratégies éducatives et comportementales peuvent être apprises.

    Le corps, le cerveau, les 5 sens reçoivent des informations mais il y a un défaut de transmission entre la réception et le traitement de ces informations. Il en résulte une appréciation confuse de la vie et de l’environnement, un détachement de la réalité et une absence de communication avec les autres.

    Les personnes atteintes du syndrome d'Asperger sont incapables d’effectuer les actions correspondant aux informations ou stimuli qu’elles reçoivent à moins d’avoir reçu un apprentissage avec les repères nécessaires.

    Ce qui provoque chez les enfants et adultes atteints du Syndrome d’Asperger des problèmes :

        I       de la Communication

        II      de la Socialisation

        III     de l’Imagination.

    Le syndrome d'Asperger est une forme d'autisme qui se situe dans la partie haute du continuum autistique. Les personnes SA ont de bonnes capacités verbales avec parfois même un vocabulaire riche et façon un peu rigide de s'exprimer. Elles n'ont pas de déficit intellectuel (intelligence dans la moyenne et parfois même très au dessus de la moyenne). Certains SA présentent des compétences exceptionnelles (mémoire importante, facilité en calcul, joue facilement d'un instrument de musique....) ou portent un intêret démesuré sur des sujets pointus sur lesquels ils finissent pas avoir des connaissances de spécialiste. Ce sont des enfants ou des adultes plutôt solitaires. Ils ont du mal à avoir une vie sociale épanouie et sont très rigides dans leur vie quotidienne.


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  • le trouble d'asperger

    par Louis Vera

    Le syndrome d'Asperger

     

     

    Le syndrome d'Asperger se manifeste durant les premières années de vie. On le distingue de l'autisme par l'absence de retard d'apparition du langage chez ces enfants et un développement cognitif normal.

     

     Aux difficultés d'interactions sociales de l'autisme s'ajoutent le développement d'intérêts particulièrement intenses et envahissants dans la vie psychique et le discours du sujet. Ces intérêts sont variables : dinosaures, phares, cartes routières, moyens de transports...

     

    La façon de s'exprimer de ces enfants est assez particulière, le discours paraît guindé, souvent cette manière de s'exprimer dénote et ils sont en décalage avec les jeunes de leur âge. Le langage paraît riche et le vocabulaire étendu mais ne sert pas véritablement à la communication.

    Ces enfants ont une intelligence normale ou supérieure.

    Le syndrome d'Asperger touche environ 1 personne sur 150.


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  • Le syndrome d'Asperger (prononcer "asperguère"), forme "légère" d'autisme, est très mal connue en France. Même si vous avez vu le fameux docu-fiction "Le cerveau d'Hugo", cela ne vous permettra pas forcément de reconnaitre un aspie lorsque vous en croiserez un.
    L'autisme est un trouble neurologique, ce n'est PAS une maladie mentale.
    Les "aspies" ne présentent ni retard de langage ni de retard intellectuel, certains sont même extrêmement éloquents et peuvent avoir tendance à monologuer, d'autres feront du mutisme sélectif en société alors qu'ils s'expriment normalement lorsqu'ils sont en famille, certains feront de hautes études...
    Les filles/femmes Asperger en particulier sont largement sous-diagnostiquées: on les dira dépressives, phobiques, névrosées, bi-polaires, etc...La grande majorité des professionnels de la santé (médecin, psychiatres, psychologues, etc...) ne connaissent pas grand chose à l'autisme et ne savent quasiment rien du syndrome d'Asperger (certains vous diront même qu'ils s'agit d'une mode...).
    Ainsi, l'auto-diagnostic est monnaie courante, surtout chez les femmes asperger. Une confirmation, voir un diagnostic officiel sera long et parfois franchement compliqué à obtenir: les professionnels compétents sont rares et les "centres de ressources autisme" (CRA) sont débordés.

    Voici une liste détaillées des caractéristiques des femmes "Aspies":


    Par Samantha Craft dans Everyday Asperger’s, Mars 2012
    Traduction par Véronique Laurent d'un texte qu'on peut trouver à cette adresse: http://aspergersgirls.wordpress.com/2012/03/31/day-62-females-with-aspergers-syndrome-nonofficial-checklist/

    Il s'agit d'une liste de vérification non-officielle créée par une femme adulte qui a le syndrome d’Asperger et dont le fils a le syndrome d’Asperger. Samantha Craft possède un diplôme dans le domaine de l'éducation. Samantha Craft ne possède pas de doctorat en psychiatrie ou en psychologie. Elle a sa vie en titre de référence du fait qu'elle est une femme qui a le syndrome d'Asperger et qu'elle est mère d'un enfant qui a le syndrome d'Asperger. Elle a créé cette liste dans l'espoir d'aider les professionnels de la santé mentale à reconnaître le syndrome d'Asperger chez les femmes.

    Section A : Profondes penseuses
    1. Une profonde penseuse
    2. Une écrivain féconde attirée par la poésie
    3. Très intelligente
    4. Voit les choses à de multiples niveaux, y compris les processus de réflexion
    5. Analyse l'existence, la signification de la vie et tout sans arrêt
    6. Sérieuse et pragmatique par nature
    7. Ne prend rien pour acquis
    8. Ne simplifie pas
    9. Tout est complexe
    10. Se perd parfois dans ses propres pensées et "est déconnectée" (regard vide)

    Section B : Innocente
    1. Naïve
    2. Honnête
    3. Problème d'expérience avec le mensonge
    4. Comprend difficilement la manipulation et le manque de loyauté
    5. Comprend difficilement les comportements vindicatifs et les représailles
    6. Se fait facilement duper et rouler
    7. Sentiments d'être confuse et d'être submergée
    8. Sentiments de ne pas être à sa place et/ou venir d'une autre planète
    9. Sentiments d'isolation
    10. Si elle a été abusée ou si on a profité d'elle comme d'un enfant, elle ne le dira à personne

    Section C: Fuite et amitié
    1. Arrive à surmonter ses émotions et ses sentiments en fuyant en pensée ou dans l'action
    2. Fuit régulièrement par des fixations, des obsessions et un intérêt excessif pour certains sujets
    3. Fuit régulièrement par l'imagination, le fantasme et le rêve éveillé
    4. Fuit par des processus de réflexion
    5. Fuit par le rythme des mots
    6. Philosophe continuellement
    7. Avait des amis imaginaires étant petite
    8. Imite les gens qu’elle voit à la télévision ou dans des films
    9. Traitait ses amis comme des "pions" étant petite, c'est-à-dire que ses amis étaient des "étudiants", des "consommateurs", des "soldats"
    10. Se lie d'amitié avec des femmes plus âgées ou plus jeunes
    11. Imite ses amis ou ses pairs dans leur style, leurs vêtements ou leur comportement
    12. Collectionne et range les objets de façon obsessionnelle
    13. Maîtrise l’imitation
    14. Fuit en jouant la même musique encore et encore
    15. Fuit par le biais d'une relation (imaginée ou réelle)
    16. Manie les chiffres aisément
    17. Fuit en comptant, catégorisant, organisant, réarrangeant
    18. Fuit dans d'autres pièces lors des fêtes
    19. Ne peut pas se détendre ou se reposer sans penser à plein de choses
    20. Tout a un but

    Section D : Caractéristiques comorbides
    1. TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs)
    2. Problèmes sensoriels (vue, ouïe, toucher, odorat, goût)
    3. Anxiété généralisée
    4. Sensation de danger ou de mort imminents
    5. Sentiments opposés extrêmes (déprimée/débordante de joie ; indifférente/excessivement sensible)
    6. A un faible tonus musculaire, est désarticulée et/ou a un manque de coordination
    7. Troubles alimentaires, obsession de la nourriture et/ou inquiétudes par rapport à ce qu’elle mange
    8. Irritabilité du côlon et/ou problèmes intestinaux
    9. Fatigue chronique et/ou problèmes immunitaires
    10. Est mal diagnostiquée ou diagnostiquée comme souffrant d’une autre maladie mentale et/ou qualifiée d’hypocondriaque
    11. Remet en question sa place dans le monde
    12. Laisse parfois tomber de petits objets
    13. Se demande qui elle est et ce qu’on attend d’elle
    14. Cherche ce qui est bien et ce qui est mal
    15. Depuis la puberté, a vécu des périodes de dépression
    16. Claque des doigts/frotte ses ongles, frappe dans ses mains, glisse ses mains sous ou entre ses jambes, garde les poings serrés et/ou s’éclaircit souvent la voix.

    Section E : Interaction sociale
    1. Certains amis ont soudainement mis un terme à leur amitié sans que quiconque en comprenne la raison
    2. Tendance à trop partager
    3. Dévoile des détails intimes à des inconnus
    4. Levait trop la main ou ne participait pas en classe
    5. Contrôlait peu ses impulsions langagières étant plus jeune
    6. Monopolise parfois la conversation
    7. Ramène toujours le sujet à elle
    8. Donne parfois l’impression d’être narcissique et désireuse de tout contrôler (n’est pas narcissique)
    9. Partage pour tendre la main
    10. A l’air passionné et trop zélé parfois
    11. Garde pour elle beaucoup de pensées, idées et sentiments
    12. A le sentiment de tenter de communiquer « correctement »
    13. Est obsédée par la perspective d’une relation avec quelqu’un, en particulier s’il s’agit d’amour
    14. Troublée par les normes de contacts visuels précis, le ton de la voix, la proximité du corps, la position et la posture dans la conversation
    15. La conversation peut être épuisante
    16. Remet continuellement en question ses actions et son comportement ainsi que celui des autres
    17. A l’impression qu’il lui manque le « gêne » de la conversation ou « le filtre » de la pensée
    18. S’entraîne à l’interaction sociale par la lecture et l’étude des autres personnes
    19. Visualise et s’exerce à la façon dont elle agira vis-à-vis des autres
    20. S’exerce mentalement à ce qu’elle dira à l’autre personne avant d’entrer dans la pièce
    21. Eprouve des difficultés à filtrer les bruits de fond lorsqu’elle parle avec les autres
    22. A un dialogue continu en tête qui lui dit ce qu’elle doit faire et comment elle doit agir lorsqu’elle se trouve dans une situation sociale
    23. Son sens de l’humour semble parfois bizarre, étrange ou différent de celui des autres
    24. Quand elle était enfant, il était difficile pour elle de savoir quand c’était à son tour de parler
    25. Elle trouve les normes de conversation déroutantes

    Section F : Trouve refuge quand elle est seule
    1. Eprouve un immense soulagement quand elle n’a pas à se rendre quelque part, parler à quelqu’un, répondre aux appels ou quitter la maison
    2. Un visiteur chez elle peut être perçu comme une menace
    3. Savoir en toute logique qu’un visiteur reçu à la maison n’est pas une menace ne dissipe pas l’anxiété
    4. Sensation de terreur concernant des événements à venir et des rendez-vous sur le calendrier
    5. Savoir qu’elle va devoir quitter la maison provoque de l’anxiété dès le moment du réveil
    6. Penser à toutes les étapes qu’implique le fait de quitter la maison est bouleversant et épuisant
    7. Elle se prépare mentalement aux sorties, aux excursions, aux rencontres et aux rendez-vous
    8. Se demande sans cesse quels sont les prochaines étapes et les prochains mouvements
    9. Se dire à elle-même les « bons » mots et/ou se parler à elle-même de façon positive n’apaise souvent pas son anxiété
    10. Le fait de savoir qu’elle reste à la maison toute la journée lui apporte une grande tranquillité d’esprit
    11. A besoin d’une quantité importante de temps de repos ou de solitude
    12. Se sent coupable après avoir passé beaucoup de temps sur un intérêt particulier
    13. Se sent mal à l’aise dans les vestiaires, douches et/ou cabines d’essayage publics
    14. N’aime pas se trouver dans un centre commercial, un gymnase ou un théâtre bondés

    Section G : Sensible
    1. Sensible aux sons, aux textures, aux températures et/ou aux odeurs quand elle essaie de dormir
    2. Ajuste les draps, les couvertures et/ou son environnement en vue de trouver du confort
    3. Les rêves sont empreints d’angoisse, vivants, complexes et/ou pré-cognitifs par nature
    4. Possède une forte intuition en ce qui concerne les sentiments des autres
    5. Prend les critiques à coeur
    6. Meure d’envie d’être vue, entendue et comprise
    7. Se demande si elle est une personne « normale »
    8. Très sensible aux points de vue et opinions des étrangers
    9. Adapte parfois sa conception de la vie et ses actions en fonction des opinions et des mots des autres
    10. Reconnaît quotidiennement ses propres limites dans beaucoup de domaines
    11. Est blessée quand les autres remettent en question ou doutent de son travail
    12. Voit beaucoup de choses comme un prolongement d’elle-même
    13. Craint les opinions, la critique et le jugement des autres
    14. N’aime pas les mots et les événements qui blessent les animaux et les gens
    15. Recueille ou porte secours aux animaux (souvent dans l’enfance)
    16. Grande compassion face à la souffrance
    17. Sensible aux substances (toxines environnementales, nourritures, alcool, etc.)
    18. Essaie d’aider, donne des conseils non sollicités ou formalise des plans d’action
    19. Se demande quel est le but de la vie et comment être une personne « meilleure »
    20. Essaie de comprendre les aptitudes, les compétences et/ou les dons.

    Section H : Conscience de soi
    1. Se sent coincée entre sa volonté d’être elle-même et celle de s’intégrer
    2. Imite les autres sans s’en rendre compte
    3. Refoule ses véritables souhaits
    4. Manifeste des comportements co-dépendants
    5. S’adapte afin d’éviter le ridicule
    6. Rejette les normes sociales et/ou les questions de normes sociales
    7. Sentiments d’isolation extrême
    8. Se sentir bien dans sa peau lui demande beaucoup d’effort et de travail
    9. Change ses préférences en fonction de son environnement et des autres personnes
    10. Change son comportement en fonction de son environnement et des autres personnes
    11. Ne se souciait pas de son hygiène, de ses vêtements et de son apparence avant la période de l’adolescence et/ou avant que quelqu’un d’autre ne le lui ait fait remarquer
    12. « Perd les pédales » mais n’en connaît la raison que plus tard
    13. Voix qui semble jeune
    14. Peine à reconnaître ce dont elle a l’air et/ou il lui arrive d’avoir une légère prosopagnosia (difficulté à reconnaître ou à se rappeler de visages)

    Section I : Confusion
    1. A eu du mal à apprendre que les autres ne sont pas toujours honnêtes
    2. Les sentiments semblent être embrouillés, illogiques et imprévisibles (les siens et ceux des autres)
    3. Confond les heures de rendez-vous, les nombres ou les dates
    4. S’attend, en agissant d’une certaine façon, à obtenir des résultats, mais se rend compte qu’en matière d’émotions, ces résultats ne se manifestent pas toujours
    5. Parlait de manière franche et littérale étant petite
    6. Dépassée par les plaisanteries
    7. Confuse lorsque les autres l’excluent, la fuient, la rabaissent, la trompent ou la trahissent
    8. Peine à identifier des sentiments, à moins qu’ils ne soient extrêmes
    9. Eprouve des difficultés face aux sentiments de « haine » et d’ « aversion »
    10. Ressent de la pitié pour quelqu’un qui l’a persécutée ou blessée
    11. Les sentiments personnels de colère, de rage, d’amour profond, de peur, de vertiges et d’anticipation semblent être plus faciles à identifier que les sentiments de joie, de satisfaction, de calme et de sérénité.
    12. Les situations et les conversations sont parfois perçues comme étant soit noires, soit blanches
    13. Le spectre moyen de conséquences, d’événements et d’émotions est parfois négligé ou mal compris (mentalité du tout ou rien)
    14. Une petite dispute peut signer la fin d’une relation ou l’effondrement de son monde
    15. Un petit compliment peut la plonger dans un état de bonheur absolu

    Section J : Les mots et les modèles
    1. Aime connaître l’origine des mots
    2. Confuse lorsqu’il y a plus d’une signification dans un mot
    3. Grand intérêt pour les chansons et les paroles des chansons
    4. Remarque fréquemment des schémas
    5. Se souvient de choses dans les images visuelles
    6. Se souvient de détails exacts concernant la vie de quelqu’un
    7. A une mémoire remarquable pour certains détails
    8. Ecrit ou crée pour soulager son anxiété
    9. Ressent certaines « sensations » ou émotions vis-à-vis des mots
    10. Les mots lui apportent un sentiment de confort et de paix qui ressemble à de l’amitié

    (Facultatif) Fonctionnement exécutif Ce domaine n’est pas toujours aussi évident que les autres
    1. Des tâches simples peuvent entraîner une difficulté extrême
    2. Apprendre à conduire une voiture ou tourner à l’angle d’un couloir peut être problématique
    3. Les nouveaux endroits offrent leur propre lot de défis
    4. Tout ce qui demande une quantité d’étapes, de dextérité ou de savoir-faire raisonnable peut éveiller une sensation de panique
    5. La pensée de réparer, dépanner ou trouver quelque chose peut causer de l’anxiété
    6. Evite les tâches sans intérêt
    7. Le nettoyage peut parfois paraître insurmontable
    8. Beaucoup de questions lui viennent à l’esprit quand elle s’apprête à effectuer une tâche
    9. Peut quitter la maison avec des chaussettes dépareillées, une chemise mal boutonnée et/ou souffrir de dyslexie
    10. Une sortie à l’épicerie peut sembler insurmontable
    11. Eprouve des difficultés à mimer les pas de danse, les mouvements aérobics ou à se diriger dans un cours de gymnastique
    12. A beaucoup de mal à trouver certains objets dans la maison, mais se souvient avec une précision exacte de l’endroit où sont les objets

    Cette liste a été dressée après neuf ans de lectures, de recherche et d’expérience liés au syndrome d’Asperger.

    Pour plus d’information, rendez-vous sur http://aspergersgirls.wordpress.com © Everyday Aspergers, 2012. Cette liste de vérification non-officielle peut être imprimée pour des thérapeutes, des conseillers, des psychiatres, des psychologues, des professeurs, des enseignants ainsi que leur famille, si le nom et les coordonnées de Samantha Craft demeurent sur l’impression.

     


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  • Votre enfant à le droit, comme tous les enfants, d'aller à l'école !
    C'est encore plus important pour un enfant autiste car nos enfants ont besoin d'une grande stimulation et de modèles sociaux pour apprendre en copiant le fonctionnement social des autres enfants. Bien évidemment, cette scolarisation doit être préparée minutieusement afin de mettre en place avec l'école une scolarité sur mesure en fonction des besoins de votre enfant.

    Des aménagements seront indispensables :

    - allégement des horaires : comme scolariser tous les matins dans un premier temps
    - accompagnement par une auxiliaire de vie scolaire
    - suivi par le Sessad TED 86
    - Mise en place d'un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation)

    L'intégration à l'école d'un enfant autiste est un travail d'équipe qui rassemble autour de l'enfant, l'enseignant, l'AVS, les professionnels qui suivent l'enfant. Le succès de cette entreprise nécessite une grande ouverture d'esprit, une bonne communication, de la souplesse et que tous soit informés des particularités de l'enfant. Il est indispensable qu'une bonne information sur l'autisme de l'enfant soit donnée à tous les adultes qui travaillent dans l'école et également à tous les enfants, de la classe qui accueille l'enfant et des autres classes.

    La mise en place d'un système de tutorat de l'enfant autiste par les autres enfants de l'école augmente le succès de cette intégration.

    Guide Education Nationale : Scolariser les élèves autistes ou présentant des troubles envahissants du développement.

    Scolariser un élève présentant des troubles envahissants du développement, de la théorie à la pratique pédagogique.

    Groupe de discussion sur l'intégration scolaire

     

    LA LOI

     

    Les familles sont dans l'obligation de faire scolariser (ou de scolariser elles-mêmes) leurs enfants à partir de l'année de leurs 6 ans et jusqu'à 16 ans.
    MAIS l'Etat est dans l'obligation d'accueillir tout enfant dès l'âge de 3 ans, dans une école maternelle ou dans une classe enfantine, dès lors que la famille en fait la demande.
    Article L. 113-1 du code de l'Education
    ... Tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l'âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande.
    L'accueil des enfants de deux ans est étendu en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé.

    Chaque école a vocation à accueillir les enfants handicapés relevant de son secteur de recrutement. C'est dans l'école la plus proche de leur domicile que les parents inscrivent leur enfant. Quand un directeur d'école estime que l'école n'est pas en mesure de recevoir l'enfant qui lui est présenté ou que celui-ci n'est pas scolarisable dans les conditions ordinaires, il ne lui appartient pas de refuser l'inscription.

     

    >> Le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS)

     

    Toute intégration d'un enfant handicapé à l'école s'articule autour d'un document : le projet personnalisé de scolarisation ou PPS. C'est une sorte de contrat entre les parents, l'équipe éducative (enseignant, directeur d'école), l'enseignant référent et l'équipe de "soins" (professionnels Sessad ou hôpitaux de jour etc..), le médecin scolaire.

    Une réunion est organisée en début d'année scolaire avec l'équipe éducative afin d'établir les besoins spécifiques de l'enfants (horaires, matériel, intervention Sessad, AVS etc...) et rédiger le PPS qui sera signé par chaque partie.

    Le PPS a pour but de permettre la scolarisation de l'enfant handicapé dans les meilleures conditions.

    Au cours de l'année, 1 à 2 autres réunions seront organisées avec les mêmes acteurs du PPS pour faire le point sur l'année scolaire de l'enfant. La demande de projet individualisé est à faire auprès de la directrice (teur) de l'école et en parallèle auprès de l'inspecteur de circonscription qui fera suivre le dossier à l'enseignant référent.

     

    L'enseignant référent :


    Depuis la rentrée 2006, tout élève handicapé est désormais doté d'un enseignant-référent qui va le suivre tout au long de son parcours scolaire. Tous les acteurs de la scolarisation (parents, enseignants, partenaires divers) doivent être en mesure d'identifier clairement l'enseignant référent et de disposer des moyens de prendre contact avec lui. Cette information doit être transmise par écrit à tous les parents d'élèves de l'établissement scolaire, sans exception, dès le jour de la rentrée ou, au plus tard, dans la semaine qui suit.

    Qu'est ce que l'équipe éducative ?
    En savoir plus sur le PPS

    Textes régissants le PPS
    En savoir plus sur l'enseignant référent

     

    >> Dispositifs "Auxiliaires et autres personnels de vie scolaire"

     

    Au cours de l'année scolaire 2006, 6 078 auxiliaires de vie scolaire (A.V.S.) sont dans les établissements scolaires. 4 640 d'entre eux exercent leurs fonctions de façon individuelle auprès de plus de 13 500 élèves. Les personnels recrutés sur des emplois vie scolaire (E.V.S.) pour assurer les fonctions d'aide à l'accueil et à la scolarisation des élèves handicapés (A.S.E.H.) continuent d'être mobilisés, de préférence en école maternelle, pour faciliter la tâche des équipes pédagogiques accueillant de jeunes enfants handicapés.

    Pour bénéficier de l'accompagnement de votre enfant en classe par une auxiliaire de vie scolaire, vous devez faire la demande auprès de l'enseignant référent. Un formulaire de demande sera complété conjointement par les parents, l'équipe éducative et l'équipe de soins. Cette demande sera transmise par l'enseignant référent à la CDAPH pour validation en commission. La CDAPH décide du bien fondé de la demande, du temps d'attribution (temps plein, mi temps ...) et du type d'aide (AVS, ASEH ...)
    Dès que la CDAPH a rendu sa décision, elle en informe l'organisme qui gère les auxiliaires afin que ce dernier désigne un(e) auxiliaire pour accompagner l'enfant.
    A noter : la CDAPH peut avoir donné son accord mais encore faut il qu'un(e) auxiliaire soit disponible au moment de la décision.

    En cas de refus de la CDAPH ou décision qui ne convient pas aux parents, sachez que vous pouvez faire appel de cette décision en envoyant un courrier à la CDAPH et vous pouvez demander à assister à la commission d'appel afin d'argumenter votre demande devant les membres de la commission.

    A.V.S. = Auxiliaire de Vie Scolaire
    E.V.S. = Emploi de Vie Scolaire
    A.S.E.H. = Aide à l'accueil et à la scolarisation des élèves handicapés

    En savoir plus sur ces postes

     

    >> Scolarité dans une CLIS ou une UPI

     

    La CLIS est une Classe d'intégration scolaire, c'est une classe spéciale, à petit effectif (maximum 10 enfants), intégrée dans une école primaire normale.
    La clis couvre tout le primaire de 6 ans à 12 ans.

    Il existe plusieurs sortes de clis :

    Clis 1 : handicap mental
    clis 2 : handicap auditif
    Clis 3 : handicap visuel
    clis 4 : handicap moteur
    et des clis spéciales pour enfants atteints d'autisme, dites "clis autiste".

    Le nombre de places en CLIS est malheureusement insuffisant. Un enfant qui entre en clis à 6 ans n'en sortira qu'à 12 ans pour libérer alors une place.

    Le nombre d'enfant dans une clis autiste varie entre 5 et 10 enfants par classe.

    Chaque clis est dotée d'un enseignant spécialisé et d'un éducateur spécialisé + une Atsem. Ce qui fait 3 adultes pour 10 enfants maximum.

    Les professionnels de rééducation (orthophoniste, psychomotricien, psychologue) interviennent sur le temps de classe et dans les locaux de la clis. Ces intervenants extérieurs sont fournis soit par un hôpital de jour, soit par un Sessad spécialisé autisme.

    Le programme éducatif au sein d'une CLIS ne se limite pas aux matières scolaires du programme classique des classes primaires. L'équipe va mettre en place pour chaque enfant un programme personnalisé d'apprentissage aussi bien social que scolaire. Au sein de la CLIS l'enfant va travailler autant les matières scolaires (apprendre à lire, écrire, compter...) que son développement cognitif, les apprentissages sociaux de la vie de tous les jours.

    Pour bénéficier d'une place en CLIS pour votre enfant vous devez en faire la demande auprès de la MDPH. Vous pouvez demander à assister à la commission qui étudiera votre demande. La CDAPH vous confirmera la décision dans le mois qui suit la commission par l'envoi du notification par courrier.

    Si la réponse est négative, vous pouvez faire appel de la décision.

    Précision importante : orientation ne signifie pas forcément place acquise !

    Quand la CDAPH émet un avis d'orientation, elle ne tient pas compte des places disponibles.
    Pour que votre enfant entre en CLIS ou en UPI il faut qu'une place soit libre et en France, nous n'avons pas assez de place pour tous les enfants orientés. Les listes d'attentes sont parfois longues.
    Si vous vous retrouvez dans cette situation, prenez contact avec d'autres parents au sein des associations. Il se peut qu'un projet de clis soit en train de voir le jour à l'initiative des parents. Pratiquement toutes les CLIS et UPI autistes qui existent ont vu le jour grâce au combat de parents d'enfants autistes.

    Quel intérêt à scolariser votre enfant dans une clis pour enfants autistes ?

    - Votre enfant se retrouve dans une école normale, cotoie des enfants non handicapés sur les temps de récréation, cantine et sur certaines activités scolaires ou parascolaires. En fonction du profil de chaque enfant, des temps d'intégration sont aménagés, en classe normale, sur certaines matières. L'objectif étant à terme d'intégrer de plus en plus l'enfant autiste en classe normale.

    L'intégration d'enfants handicapés est très importante pour votre enfant mais pour les enfants des autres classes qui apprennent à vivre aux côtés d'enfants différents.

    ==> Au lieu d'être dans une classe de 30 élèves avec un enseignant non spécialisé, votre enfant est dans une classe à petit effectif, l'enseignant est spécialisé, formé au handicap (normalement), il est aidé par un éducateur spécialisé lui aussi formé et par une Atsem. Soit 3 adultes pour 5 à 10 enfants.

    ==> L'organisation de la classe est structurée en fonction de l'autisme des enfants : supports visuels, emploi du temps visuels, aménagement de la classe structuré en plusieurs espaces de vie thématiques, programme éducatif sur mesure etc... en résumé tout est organisé en fonction de l'autisme de votre enfant. Il se repère mieux, il est donc plus détendu, moins stressé et plus ouvert aux apprentissages qui lui sont délivrés sur mesure en fonction de son rythme et de son niveau.

    ==> Votre enfant bénéficie d'un programme sur mesure personnalisé en fonction de son potentiel.

     

    Qu'est ce qu'une UPI ?

     

    L'UPI ou Unité Pédagogique d'Intégration, est une classe identique à la CLIS mais intégrée dans un collège. Elle concerne les enfants de 12 à 16 ans. Son fonctionnement est le même qu'une CLIS.


    Comment inscrire son enfant dans une CLIS ou UPI ?
    Il faut faire la demande auprès de la MDPH. Vous aurez un dossier à remplir qui sera étudié en commission. Un avis favorable ou défavorable sera donné. La notification n'est pas une inscription. Il faut ensuite qu'une place soit disponible.

     

    >> Adresses de sites sur l'intégration scolaire

     

    Le Projet personnalisé de scolarisation (PPS)

    Conseils pratiques pour les auxiliaires qui accompagnent les enfants autistes en classe

     

    Information sur les enseignants référents (Août 2006)

    Intégration scolaire et partenariat

    La scolarisation des élèves handicapés

    8 novembre 2005 : rapport sur la scolarisation des enfants handicapés (rapport à télécharger - format pdf - 87 ko).

    Témoignage de Chantal Tréhin, psychologue et mère d'un jeune homme autiste (asperger), sur la scolarité de son fils

     

    >> Documents utiles pour aider à la scolarisation

     

    Guide d'intervention pédagogique : le syndrome d'asperger en milieu scolaire.
    Document créé par l'association Asperger Aide.

     

    >> Les textes de loi

     

    Site du Ministère de l'Education Nationale dédié aux nouveaux textes de loi sur l'école.
    www.loi.ecole.gouv.fr


    Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
    Votée à l’Assemblée Nationale le 3 février 2005, promulguée le 11 février 2005.
    Texte de la loi - Documents sur la construction de cette nouvelle loi.


    Circulaire N°2005-067 DU 15-4-2005 : Préparation de la rentrée scolaire 2005
    Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale. Le Point 4 est consacré à l'accueil des enfants handicapés.
    Lire la circulaire


    Loi n° 75-534 du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées.

     

     

    >> Comment se passe la scolarité des enfants autistes à l'étranger ?

     

    En Italie

    L'intégration scolaire et sociale des enfants handicapés chez nos voisins étrangers

     


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  • Qu’est-ce que le syndrome d’Asperger ?

    Le syndrome d’Asperger fait partie des troubles envahissants du développement (TED). L’enfant qui présente cette problématique peut être diagnostiqué à partir de l’âge de trois ans, mais il arrive parfois que la problématique soit identifiée plus tard, c’est-à-dire à l’entrée à l’école, à l’adolescence et même à l’âge adulte. L’enfant qui présente ce trouble a de grandes lacunes de communication et de sociabilité. Toutefois, il a un développement cognitif et langagier normal.

    Il n’existe aucun traitement pour le syndrome d’Asperger. Il s’agit d’un état et non d’une maladie. Toutefois, il est possible d’atténuer les comportements dérangeants et d’apprendre des comportements qui sont socialement acceptés pour favoriser l’intégration sociale de la personne. L’éducation est très importante, car l’enfant peut apprendre les compétences nécessaires pour se préparer à l’indépendance de la vie adulte.

    Quelles sont les principales manifestations ?

    Si vous remarquez plusieurs des caractéristiques suivantes chez votre enfant, vous devriez en parler à un médecin et il pourra vous référer vers un spécialiste si c’est nécessaire.

    Chez l’enfant :

    • Lorsque bébé, peu de communication par le rire et le babillage.
    • Langage très élaboré comparé aux autres enfants de son âge.
    • Difficulté à entretenir une conversation avec une autre personne. Entretient plutôt un long monologue même si le sujet n’intéresse pas son interlocuteur.
    • Peu ou pas d’amis.
    • Ne respecte pas les règles sociales qui devraient être comprises à son âge ; attendre son tour pour aller dans le jeu, dire au revoir avant de partir, etc.
    • Difficulté à comprendre le sens des expressions courantes et de donner plus qu’un sens à un même mot. Par exemple, si vous dites que vous étiez fatigué hier et que vous avez cogné des clous, il peut vous demander ce que vous faisiez avec un marteau dans votre chambre (il pense que vous étiez vraiment en train de clouer des clous).
    • Ne comprends pas les messages transmis par les signaux corporels (gestes, expressions faciales). Par exemple, si quelqu’un bâille, il ne comprendra pas que c’est peut-être parce que la personne est fatiguée ou parce que le sujet de conversation l’ennuie.
    • Intérêts restreints. Peut avoir un seul sujet spécifique qui l’intéresse et y consacrer tout son temps. A de grandes connaissances sur ce sujet et peut en parler longuement.
    • Culture générale impressionnante.
    • Anxieux ou résistant face à un changement dans sa routine.
    • Problèmes de coordination, maladresse dans ses gestes.
    • Difficulté à gérer ses émotions et à exprimer de l’empathie envers les autres.
    • Grandes capacités d’apprentissage (très au-dessus de la moyenne) dans certains domaines et de grandes lacunes dans d’autres.
    • Sensible aux bruits. Par exemple, se bouche les oreilles dans la cour d’école.
    • Intonation monotone.
    • Fuit le contact visuel.

     

    Chez l’adolescent :

    • Difficulté à comprendre les règles sociales implicites : attendre son tour pour payer, ne pas parler de sa vie personnelle à un étranger, etc.
    • Baisse dans les notes scolaires dès l’entrée au secondaire.
    • Difficulté à s’orienter à l’école et à arriver à temps dans ses cours.
    • Difficulté à s’organiser et à réaliser la tâche demandée à temps.

    Quoi faire?

    Étape 1 : Parlez-en. Ne restez pas seul. Plusieurs parents vivent la même situation que vous. Vous pouvez faire part de vos inquiétudes à votre entourage ou à un intervenant.

    Étape 2 : Vous déculpabiliser. Ce n’est pasde votre faute. Votre enfant a une façon différente de percevoir son environnement et cela lui cause certaines difficultés. Si vous lisez ceci, c’est que vous êtes soucieux de son bien-être et que vous souhaitez l’aider.

    Étape 3 : Allez chercher du soutien et de l’accompagnement dans vos démarches. Vous pouvez nous contacter pour parler à une intervenante qui pourra vous donner plus d’information sur la problématique de votre enfant, vous guider dans vos démarches et vous référer vers les ressources et services qui pourraient vous aider.

    Étape 4 : Faire évaluer votre enfant!!! Il est important de consulter un médecin pour qu’il vous réfère vers les services du réseau de la santé ou les ressources privées qui pourront procéder à l’évaluation de votre enfant. Pour l’obtention de certains services en lien avec les véritables besoins de votre enfant, une bonne évaluation (diagnostic) est souvent demandée.

    Étape 5 : Être patient et collaborant. Il est important de jouer un rôle actif dans le suivi de notre enfant et d’appliquer les interventions proposées de manière constante et cohérente.


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