• Art-thérapie : quelles pratiques pour quels résultats ?

     

    Art-thérapie : quelles pratiques pour quels résultats ? Version imprimable Suggérer par mail
    21-04-2012
    dossierDanser, peindre, écrire des poésies, explorer sa voix… Sans prétendre au miracle, l’art-thérapie produit des effets bénéfiques sur beaucoup d’enfants handicapés. L’estime de soi est rehaussée, de nouveaux modes de communication se mettent en place, les angoisses s’apaisent. Quelle pratique choisir ? Qu’en attendre ? 7 spécialistes répondent.

    La moindre contrariété l’atteint ? Parfois de façon démesurée ? L’art plastique lui permettra d’exprimer ses préoccupations et de diminuer son anxiété, sans passer par le langage formel.

    Libre cours aux sentiments

    Le processus de création permet à l’enfant de laisser libre cours aux sentiments qui l’encombrent, même s’ils sont confus ou indistincts. « Le travail avec la terre est très intéressant, indique Céline Jeandenant, art-thérapeute à Paris. La colère, par exemple, trouve à s’exprimer, car la terre se déchire, se griffe, se jette. » Idem avec la peinture, le collage ou le modelage, qui donnent l’occasion à l’enfant de symboliser son ressenti ou les épisodes douloureux de sa vie. « Je pense à ce jeune homme déficient mental qui a mis en scène, via des maquettes, le décès à l’hôpital de l’un des membres de sa famille, ajoute Irina Katz-Mazilu, plasticienne et art-thérapeute. L’objectif était d’apaiser une douleur qu’il verbalisait sans cesse, ce qui devenait pesant pour son entourage. »

    Améliorer ses capacités motrices

    Avec les enfants déficients mentaux, Irina Katz-Mazilu anime aussi un atelier de marionnettes. Dans la phase de fabrication, l’idée est de stimuler le système sensoriel de chaque enfant à toutes les étapes : toucher, découper, gratter, coller, etc. « Ensuite, nous passons à la “carte d’identité” de chaque personnage (son nom, sa personnalité, ses goûts) et enfin à leur mise en jeu pour susciter la parole et le relationnel, indique Irina Katz-Mazilu. On aborde ici la phase de socialisation, qui constitue le deuxième objectif de notre atelier. »

    L’aider à être fier

    Pourtant, la production plastique ou graphique n’est pas aisée pour tous les enfants. « Nous avons dans l’atelier un petit garçon de 10 ans, porteur de troubles autistiques, qui a mis beaucoup de temps à accepter de réaliser ses propres marionnettes, raconte Irina Katz-Mazilu. Il adorait jouer avec celles des autres, mais refusait la fabrication. On s’est placé à ses côtés et on a fabriqué en même temps pour qu’il entre dans un processus d’imitation-résonance. Il a mis six mois à faire une dame et un dinosaure. À la fin, il était très fier de ses deux marionnettes, il a apaisé sa peur de l’échec. La satisfaction du travail réalisé est une grande source de mieux-être. »

    Retrouvez la suite de notre dossier spécial « Art-thérapie : quelles pratiques pour quels résultats ? » dans Déclic n°147 (mai-juin 2012), avec aussi

    • « Améliorer sa communication avec la musicothérapie », « La danse pour une meilleure maîtrise de son corps et de ses émotions », « Soulager ses angoisses grâce à l’art plastique », « L’expression théâtrale pour apaiser sa relation aux autres », « L’aider à symboliser avec des mots ».
    • Les questions-réponses express : « Qu’est-ce qui différencie l’art-thérapie d’une activité artistique lambda ? », « Je souhaite que mon enfant bénéficie d’une prise en charge en art-thérapie, mais je ne sais pas vers quelle discipline me diriger », « Où peut-il pratiquer l’art-thérapie ? »

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