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Par Enfants Différents le 2 Septembre 2014 à 17:40SOMMAIRE des THÈMES
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Par Enfants Différents le 2 Septembre 2014 à 17:34
Récemment, le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, y est allé d’une déclaration « maladroite ».
« Il n’y a pas un enfant qui va mourir de ça et qui va s’empêcher de lire, parce qu’il existe déjà des livres [dans les bibliothèques] » a-t-il déclaré au Devoir.
Dernièrement, il est revenu sur ses propos.
Mais le mal est fait. L’homme qui est censé prendre soin de l’éducation de nos jeunes a minimisé l’importance de l’accès aux livres. À des œuvres variées, éducatives, ludiques… et à jour.
Dans Le Devoir, monsieur Bolduc a dit « Nos bibliothèques sont déjà bien équipées. […] Va dans les écoles, des livres, il y en a, et en passant, les livres ont été achetés l’an passé, il y a 2 ans, ou 20 ans. »
Je n’ai pas visité beaucoup de bibliothèques scolaires ces derniers temps. Mais d’après ce que j’ai pu constater, de mes propres yeux ou en discutant avec des amis du milieu, ce n’est pas le paradis. C’était déjà assez peu garni pendant mon primaire, un peu plus lors de mon secondaire…
Et justement, quand monsieur Bolduc parle de livres achetés il y a 20 ans… Sait-il que depuis, on ne parle plus de l’URSS? Qu’il y a eu une première ministre au Québec, un président noir aux États-Unis? Que même au niveau de la littérature jeunesse, certaines thématiques et expressions ont changé? Mes enfants accrocheraient-ils aux mêmes bouquins que les jeunes de mon époque? Je ne veux pas dire de brûler ce qui se faisait et il ne faut pas négliger les grands classiques littéraires. Mais une bibliothèque, comme une société, se doit d’évoluer, de grandir…
C’est vrai, jusqu’à preuve du contraire, personne n’est mort de ne pas avoir lu des livres.
Mais combien d’esprits se sont nourris, développés, en lisant? Combien de préjugés sont tombés, combien de jeunes ont eu envie de voyager, d’inventer, d’apprendre, de suivre leurs rêves, etc. en dévorant des romans, des biographies? Sans compter que la lecture contribue grandement à l’acquisition d’une bonne orthographe…
Vous me direz qu’il y a Internet, les livres numériques. Que ce n’est plus comme avant. D’accord. Mais pour moi, rien ne remplacera le papier. Rien ne remplacera ces moments à parcourir les rayons d’une bibliothèque ou d’une librairie. Les odeurs de neuf et de vieux, les textures de papier, les couvertures. L’atmosphère, les bruits feutrés de l’endroit. D’ailleurs, j’ai récemment lu un article au sujet d’une étude sur le papier VS le numérique. Je ne le retrouve pas, mais on y expliquait que les gens retiennent mieux ce qui est lu dans un « vrai » livre…
Je sais, les parents doivent contribuer. J’ai eu la chance de grandir avec des parents grands lecteurs et des livres à profusion malgré notre peu de moyens financiers. Mais tous les parents n’ont pas ce réflexe de transmettre l’amour de la lecture à leur progéniture ou ne peuvent acheter des livres ou fréquenter une bibliothèque municipale.
Alors il reste l’école. Pour ma part, à la quantité de livres que je dévorais, heureusement qu’il y a eu l’école.
En bonus, il y a eu la bibliothécaire. Est-ce que ça existe encore dans chaque école? On m’a dit que non. Mon fils n’en avait pas l’an passé, en tout cas.
À ma polyvalente, la bibliothécaire se nommait Esther. Une grande blonde un peu intimidante de prime abord. Qui rapidement, a repéré mon intérêt pour la littérature et m’a partagé des coups de cœur. Car ce qui est chouette avant ou après la lecture d’un bouquin, c’est de pouvoir en discuter avec des gens passionnés. J’ai eu cette chance.
La bibliothèque scolaire m’a aussi donné l’opportunité d’ouvrir des livres que je n’aurais pas eus à la maison. Je me souviens, j’avais une quinzaine d’années… La littérature jeunesse était beaucoup moins généreuse qu’aujourd’hui et ça faisait bien longtemps que je lisais des romans pour adultes. Un matin, je suis tombée sur « J’ai besoin de personne » de Reynald Cantin. En lisant la présentation qu’on faisait de l’auteur « enseignant au secondaire, qui connait bien les adolescents, etc. », l’ado que j’étais s’est dit « Bon! Encore un qui pense qu’il sait ce qu’on vit! » Et j’ai emprunté le livre, afin de confirmer mon préjugé de jeune qui se la jouait cynique.
J’ai été happée par le livre.
Une fois dans ma vie, j’ai écrit une lettre à une « personnalité ». C’était monsieur Cantin. Pour lui avouer ma réaction première et pour le remercier pour son histoire.
Monsieur Cantin m’a répondu, à la main. J’ai conservé sa lettre pendant des années, avant de la perdre dans un déménagement. Je me souviens qu’il m’avait écrit « Si un jour on me dit que les jeunes ne savent plus lire au Québec, je dirai que je connais quelqu’un à… » Et qu’il me disait aussi qu’un jour, on se croiserait peut-être chez Québec Amérique, lorsque j’aurais publié mes livres. (D’accord, je n’ai pas publié encore, mais il m’a encouragée et c’est précieux!)
Je vous raconte cette tranche de vie parce que j’aimerais que les messieurs Bolduc de ce monde réalisent qu’un livre, dans une bibliothèque, ça peut faire son effet des années durant.
Ne pas le lire ne tue pas personne. Mais le lire empêche certains espoirs de mourir…
Et honnêtement, si je repense à mes cours d’histoire et de géographie, la littérature m’a permis de ne pas sortir de l’école totalement inculte en ces matières. J’ai en effet beaucoup plus appris en lisant des romans historiques et même, théologiques, que sur les bancs d’écoles…
Maintenant, il ne me reste qu’à souhaiter que monsieur Bolduc et ses émules ne coupent pas dans les cours dont l’abolition ne fera mourir personne. La philosophie? L’art? L’économie? L’anglais?
Dans le fond, se serait plus simple et économique de retourner à l’époque pré Charlemagne*. Allons travailler aux champs, laissons le pouvoir à une poignée d’individus ayant accès aux livres.
Personne n’en mourra.
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Par Enfants Différents le 31 Août 2014 à 01:30
(Rivière-du-Loup) En ces premiers jours de classe, des milliers de petits Québécois apprennent à partager leur quotidien avec un nouvel enseignant. Ce lien que le prof tentera de créer avec ses élèves aura une influence déterminante dans leur parcours scolaire. À un point tel que pour lutter contre le décrochage, la commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup a décidé de revenir à la base en misant sur la relation maître-élève. La recette porte fruit, le taux de décrochage est en baisse. Autopsie d'un projet unique au Québec.
«L'enseignement, ce n'est pas une science exacte. On travaille avant tout avec des humains. Au cours des dernières années, avec l'arrivée de la réforme, on a beaucoup été centré sur les nouveaux programmes, les grilles d'évaluation. On ne connaissait plus nos jeunes. Le côté humain avait été évacué. Maintenant, on revient à l'essentiel. Ce ne sont pas des formations sur le programme de maths dont on a besoin, ce sont des formations sur la façon de travailler avec nos jeunes.»
Dominic Charest est prof de mathématiques en cinquième secondaire à l'école secondaire Chanoine-Beaudet, située à Saint-Pascal-de-Kamouraska. Comme tous ses collègues, il a reçu des formations sur l'importance de développer ce précieux lien d'attachement avec ses élèves, qui se tisse à coups de sourires et de tapes dans le dos.
Il y a quatre ans, la commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup a mis sur pied un plan d'action pour diminuer le décrochage. Au coeur de l'opération : la relation maître-élève, le premier facteur qui incite un jeune à rester sur les bancs d'école, selon la recherche en éducation.
«Avant de s'occuper du volet académique, il faut s'occuper du volet affectif. C'est le lien que le prof va tisser avec l'élève qui compte avant tout», affirme Monic Vézina, responsable de ce plan d'action à la commission scolaire.
Formations
Richard Robillard, psychoéducateur et chargé de cours à l'Université de Sherbrooke, a été appelé en renfort. C'est lui qui, depuis quatre ans, donne des formations sur l'importance du lien d'attachement aux enseignants, mais aussi aux professionnels et au personnel des services de garde. Des formations ont même été offertes aux parents en soirée.
Résultat : au quotidien, chaque enseignant a été invité à adopter de petits gestes qui font une grande différence. Dominic Charest, par exemple, se fait un devoir de saluer chaque élève qui entre dans sa classe. «On ne devrait pas avoir le droit d'être assis derrière notre bureau lorsque le cours commence», lance-t-il.
Martine Lavoie, enseignante en adaptation scolaire, sait maintenant qu'il suffit parfois d'une phrase ou deux pour changer complètement la dynamique d'un cours. Il est important de donner aux jeunes l'attention qu'ils ont besoin et obtiennent trop souvent par la confrontation et les hausses de ton.
«C'est pas grand-chose, mais des fois, juste de dire à un élève "wow, ça te fait bien, ta nouvelle coupe de cheveux" ou "c'est beau ce que tu portes", ça montre qu'on s'intéresse à eux, dit-elle. Il faut créer un lien avant de leur apprendre le français.»
Dans d'autres écoles, des enseignants passent un petit moment seul à seul avec chaque élève, non pas pour revoir des notions de math ou de français, mais plutôt pour mieux les connaître (lire «Un petit moment privilégié avec Mme Chantale»).
Baisse du taux de décrochage
La recette semble porter fruit, puisque le taux de décrochage, qui était de 18 % il y a quatre ans, a chuté à 9 %, ce qui place la commission scolaire au troisième rang à l'échelle de la province. Au total, 361 000 $ ont été investis dans ce projet.
Peu importe les moyens mis en place, les sceptiques pourraient dire qu'il s'agit d'une question d'attitude et qu'il y aura toujours des profs «qui l'ont et d'autres qui ne l'ont pas». M. Robillard reconnaît qu'il est plus facile pour certains de créer de bons liens avec leurs élèves, mais tout le monde peut y arriver, dit-il. «Chacun a son style.»
Martine Lavoie croit aussi que ça se développe. «Et j'en suis un bon exemple», lance-t-elle en riant. Formée pour travailler au préscolaire et au primaire, elle s'est retrouvée un peu malgré elle en adaptation scolaire au secondaire, à enseigner à de «grands garçons» de 15 ou 16 ans qui parlent fort et en mènent large.
«Avant, le secondaire, ça me faisait peur. Et j'ai mangé mes croûtes au début, je n'ai pas trouvé ça toujours facile. Mais il faut être à l'écoute et se rappeler qu'on est là pour eux.»
Et souvent, les premiers intéressés en sont des plus reconnaissants. Raphaël, 15 ans, a réussi à passer ses mathématiques de deuxième secondaire en grande partie à cause de sa prof, dit-il. Mme Annie «répondait à toutes mes questions, elle me poussait toujours pour que je repousse mes limites», raconte-t-il.
Pour l'aider pendant ses examens, Mme Annie l'a assis à côté de son bureau, tout près d'elle. «Ça me rassurait, lance Raphaël. J'ai pas trop confiance en moi. Ça m'aidait d'avoir quelqu'un qui croit en moi.»
Un petit moment privilégié avec Mme Chantale
À l'école primaire Saint-François, à Rivière-du-Loup, des profs partagent quelque chose de précieux avec leurs élèves : du temps.
Chaque semaine, des enfants ont droit à un petit moment privilégié seul à seul avec leur enseignante. Ils en profitent pour jouer aux cartes, parler de la dernière chicane dans la cour d'école ou de ce qu'ils ont fait pendant la fin de semaine. L'objectif : mieux connaître l'enfant qui se cache derrière l'élève.
«On se permet de leur dire des choses qu'on ne dirait pas dans le corridor», raconte Nancy D'Amours, enseignante en troisième année. «J'ai entendu des choses cette année qui m'ont pris au coeur. Ça change le regard qu'on a de certains enfants. On a des petits durs à cuire et on se rend compte qu'ils n'ont aucune estime de soi. On comprend plein de choses, on devient plus empathique.»
L'inverse est aussi vrai. «On a découvert une autre personne de notre enseignante», lance Émy-Rose, une des élèves de Mme Nancy.
La directrice de l'école, Sonia Julien, a mis en place il y a trois ans ces rencontres individuelles - qu'elle appelle des «suivis affectifs» - dans le cadre du plan d'action de la commission scolaire pour renforcer la relation prof-élève. Elle ne reviendrait pas en arrière.
«C'est magique», lance-t-elle. Mais encore faut-il avoir l'argent pour embaucher une autre enseignante qui remplace les profs lorsqu'ils sont en rencontre individuelle. À la commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, on a pigé dans les sommes consacrées aux élèves à risque pour financer l'opération. Les élèves plus vulnérables sont rencontrés plus souvent.
Lorsqu'on a offert pour la première fois à Caroline Lévesque, enseignante en première année, d'être dégagée chaque semaine pour passer plus de temps seul à seul avec des élèves, elle n'en croyait pas ses oreilles. «J'ai dit : "Pardon, on me donne du temps?" C'était presque trop beau pour être vrai!» lance-t-elle en riant.
Chaque enseignant adapte la formule à sa façon. À la fin de l'année scolaire, Chantale Pelletier en a profité pour remettre un certificat à chaque enfant où elle inscrit une qualité qui la rend fière de lui. «Ce n'est pas grand-chose, mais c'est important pour eux. Je le vois dans leurs yeux.»
Entre le «Jell-O» et le «mur de béton», le «colonne vertébrale»
Richard Robillard se décrit lui-même comme un «mal parti dans la vie». Après s'être fait mettre à la porte de quatre écoles, il s'en est sorti grâce à des adultes qui ont changé sa vie. Aujourd'hui psychopédagogue et chargé de cours à l'Université de Sherbrooke, il enseigne aux enseignants comment exercer une «saine autorité» qui leur permet de créer des liens avec leurs élèves.
Selon M. Robillard, il existe trois grands types de profs lorsque vient le temps de parler d'autorité avec les enfants.
Le prof «mur de béton»
Il s'agit du prof très strict, qui ne montre pas de signe d'ouverture envers l'élève. «C'est comme s'il disait à l'enfant : "Viens me rejoindre et si tu n'es pas capable, dérange-moi pas"», explique M. Robillard. Un prof qui agit ainsi risque de passe à côté de certains élèves qui ne se sentent pas interpellés par cette attitude.
Le prof «Jell-O»
Pour ce type d'enseignant, le prof est l'ami de l'élève et il se met au même niveau que lui. Alors, bien souvent, c'est l'élève qui décide. Il s'agit d'une façon d'intervenir «qui a contribué à créer un égocentrisme épouvantable chez certains jeunes», alors que l'enfant a plutôt besoin d'adultes qui lui servent de modèles positifs, selon M. Robillard.
Le prof «colonne vertébrale»
Il s'agit d'un enseignant qui exerce une saine autorité, avec bienveillance. Comme la colonne vertébrale, il sait être ferme et souple à la fois. «Habituellement, les enfants fonctionnent très bien avec ça», affirme le psychopédagogue.
Comment cette attitude se traduit-elle, au quotidien? En recherchant des solutions plutôt que des punitions, affirme M. Robillard. «Dans une entreprise, quand on a un problème, on cherche des solutions. En éducation, quand on a un problème, on cherche des punitions. Ça n'a pas de maudit bon sens!»
Un élève qui chahute et qui dérange toute la classe pourrait se faire mettre à la porte par son enseignant, en guise de punition. «Dehors, tu me déranges, tu reviendras quand tu te seras calmé.»
Avec le même élève, un prof à la recherche d'une solution l'enverra plutôt dans le local de l'orthopédagogue ou de la travailleuse sociale avec du travail à faire en lui disant : «Je viens te rejoindre tantôt.» De cette façon, «on ne se débarrasse pas de l'enfant et on ne coupe pas le lien, explique M. Robillard. Oui, c'est possible que l'enfant prenne ça comme une punition. Mais il va vite comprendre que c'est ça, la solution.»
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Par Enfants Différents le 29 Août 2014 à 17:46
Je suis la maman de deux jeunes enfants ayant des troubles neurologiques dont la dyspraxie, la dysphasie et je côtoie l’épilepsie au quotidien. Je travaille en milieu scolaire depuis une quinzaine d’années et il me fait plaisir de partager avec vous mes trucs et mon expérience pour que la rentrée scolaire de vos enfants soit le début d’une belle histoire. Évidement, si c’est bon pour nos enfants «différents», c’est aussi bon pour tous les jeunes écoliers. Bonne rentrée!
Quand nos petits ont des difficultés particulières, des handicaps, des troubles neurologiques ou une même une maladie, la rentrée scolaire (surtout la première!) est un moment des plus angoissants pour toute la famille. Pourtant, il existe plusieurs petits trucs qui peuvent rendre cette rentrée plus facile!
Il faut commencer à s’organiser avant de début des classes, prendre le temps de se donner des outils pour vivre cette étape le plus positivement possible. Mon outil de prédilection: un calendrier familial où seront inscrits le plus grand nombre de choses pour ne rien oublier. Il deviendra vite le centre de renseignements familial. Mettez-y de la couleur, pourquoi pas une différente pour chaque membre de la famille? Ajoutez-y des autocollants et, avec votre enfant, comptez les journées qui s’en viennent, dont le fameux jour «J».
Manipuler les fournitures scolaires
Évidemment, il y a l’achat d’articles scolaires. Nous sommes souvent portés à les identifier et à les ranger soigneusement jusqu’au grand jour.
Mais pourquoi ne pas laisser les enfants les manipuler, les empiler, en les aidant à reconnaître leur nom, à ouvrir et fermer les boîtes de crayon, à enfiler le tablier, à porter le sac d’école, l’enlever et surtout l’ouvrir! C’est déjà tout un défi pour certains!
Quand vous achetez le sac, pensez que moins le sac aura de poches, plus facile en sera l’organisation et n’oubliez pas que les belles couleurs pastels ne résistent au fait d’être souvent posés par terre.
Choisir ses batailles… vestimentaires!
Il faut toujours penser à favoriser ce qui aidera nos enfants à développer leur autonomie, dans le but de compenser pour les autres défis qui les attendent. Concrètement, ça veut notamment dire acheter des souliers avec des fermetures de velcro et des vêtements souples munis de fermetures éclairs plutôt que des boutons.
Aussi, si démêler et coiffer les cheveux est une bataille quotidienne qui vous épuise, coupez-les! On garde notre énergie pour ce qui est vraiment important: les apprentissages!
Veiller à la sécurité
Côté sécurité, affichez vos couleurs! On a souvent peur des étiquettes et des préjugés, mais en même temps, si c’était une façon d’éduquer et d’éviter des incidents? En plus des noms, ajoutez une photo de votre enfant quand c’est possible (boîte à lunch, sac d’école). À défaut d’être capable de se reconnaître et/ou de dire son nom, un adulte ou un autre élève pourra rapidement identifier votre enfant.
De plus, je vous suggère de lui procurer bracelet médical et, quand c’est possible et utile, identifiez la maladie ou le handicap. Même si ce n’est pas facile, mettez votre gêne de côté et présentez-vous aux différents intervenants: «Bonjour, je suis la maman de…, mon enfant a telle(s) problématique (s), si vous avez des questions, je suis toujours disponible pour vous éclairer, je vous souhaite une belle rentrée scolaire, etc».
Visitez le parc de la prochaine école, passez plusieurs fois devant et allez même y jouer histoire de donner confiance à nos petits et ainsi, lors de la première récréation, ils iront dans les modules sans gêne. Montez et glissez avec eux, repérez les endroits plus risqués de la cour comme une marche, un trou et faites-en un jeu!
Mettre en place la routine
Préparez une routine du matin, avec ou sans votre enfant. Vous pouvez l’illustrer pour qu’elle soit plus facile à comprendre. Pas besoin d’être un grand artiste : il suffit de déterminer les points importants et de les illustrer avec un dessin, un pictogramme ou encore mieux une photo.
Présentez-les de façon linéaire, de gauche à droite (préparation à la lecture en prime!) et pratiquez-la avec votre enfant. L’habillage est difficile? Là aussi, une autre séquence de photos ou d’illustrations pourra grandement aider votre petit.
Pour les chaussures, un petit autocollant sur la face externe de la semelle sera utile pour les mettre du bon côté. Sinon, dessinez-les sur un carton résistant, plastifiez-le si possible, collez-le par terre avec de la gommette et déposez-y les souliers. Ils seront toujours du bon côté! Installez une petite chaise ou un petit banc dans l’entrée pour que l’enfant soit capable de les mettre tout seuls.
En parler
Partagez vos beaux souvenirs d’école ou aidez-vous avec des livres jeunesse publiés sur le sujet. Sortez vos vieilles photos et vos albums, parlez de vos peurs, de vos craintes, mais surtout, n’oubliez pas les bonnes choses.
La maternelle est une année importante dans le parcours scolaire d’un enfant. Objectifs scolaires atteints ou pas, si votre enfant aime l’école, c’est le plus beau cadeau à lui offrir, handicap ou pas, différence ou pas, maladie ou pas…
Partager la différence
Si votre enfant est déjà suivi dans un centre de réadaptation ou avec d’autres spécialistes, vous pourriez leur demander de venir à la mi-septembre rencontrer l’équipe-école et les compagnons de classe pour démystifier le tout et, même, donner des trucs.
Il existe depuis quelques années une grande variété de petits livres qui d’adressent aux enfants ayant comme sujet la différence, les handicaps, les maladies, les allergies et autres problématiques.
Empruntez-les ou achetez celui qui colle le plus avec votre réalité. Vous pourrez en offrir un à la classe ou même au service de garde quelques jours après la rentrée.
La rentrée scolaire est en soi déjà assez fatigante, on se facilitera la vie en réduisant l’horaire des premières semaines en annulant toutes les thérapies, les examens et autres rendez-vous (la plupart des intervenants comprendront sans difficulté).
Et d’ici le jour «J», ne soyez pas trop sérieux, faites le plein de soleil, de câlins, de chatouilles et de grand air pour réduire au maximum le stress de tout le monde. Préparez-vous mentalement à couper le cordon, vous n’aurez plus de beaux résumés de la journée comme au CPE.
Parfois, on doit jouer au détective pour savoir ce qui se passe à l’école (ma fillette ne parlait pas encore à sa rentrée), mais les yeux de nos enfants ne nous trompent jamais : ils brillent toujours après une belle journée…
Julie Philippon
Collaboratrice, maman, enseignante et bien plus encore…
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