• Dyspraxie : comment aménager la scolarité ?

    Noter ses devoirs, remplir une carte de géographie, les enfants dyspraxiques éprouvent de grandes difficultés à exécuter des tâches simples. Cependant avec un accompagnement adapté, ils peuvent suivre une scolarité jusqu’à l’enseignement supérieur.

    Dyspraxie : comment aménager la scolarité ?

    La dyspraxie se caractérise par une difficulté à exécuter des gestes et à réaliser plusieurs tâches en même temps (organisation spatio-temporelle). Ces troubles qui varient d’une personne à l’autre peuvent être isolés ou associés à d’autres troubles comme la dyslexie, la dyscalculie, la dysphasie… Ils évoluent au fil des années selon les progrès de l'enfant et le niveau d’études. Les apprentissages scolaires sont perturbés de façon significative malgré une intelligence normale, voire supérieure. Mais la dyspraxie provoque également une grande fatigabilité. Afin de limiter les conséquences de ces troubles, il est nécessaire d’anticiper et de mettre en place une organisation rigoureuse de la vie quotidienne.

    Selon l’importance du handicap, les élèves dyspraxiques peuvent être scolarisés en classe ordinaire, avec ou sans AVS (auxiliaire de vie scolaire), en Clis (pour des élèves présentant des troubles des fonctions motrices ou visuelle) puis en Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire). Quand la scolarisation ne peut se faire à temps plein, elle peut être complétée par des cours à domicile.

    Quelles adaptations ?

    L'ordinateur permet de compenser de nombreuses difficultés, mais ne résout pas tout. Comme l’écriture, la frappe demande beaucoup d’attention, ce qui ne permet pas de participer aux activités en classe. Mieux vaut alors disposer du cours à l’avance. Une organisation bien pensée peut être une aide précieuse pour l’élève dyspraxique. Par exemple, des livres numériques ou un deuxième jeu de livres qui restent à l’école afin de ne pas alourdir le cartable ou encore un cahier de texte en ligne.

    Les enfants dyspraxiques ont bien souvent des difficultés dans les matières nécessitant une bonne coordination motrice : géographie, géométrie, SVT ou technologie. Dans ce cas, des dispenses peuvent être envisagées et les évaluations orientées d’avantage sur les connaissances théoriques que pratiques. Il peut alors être pertinent de les concevoir directement sur ordinateur. Dans tous les cas, les échanges entre les familles et les équipes éducatives sont essentiels pour favoriser les progrès de l’élève.

    L’entrée au collège : un passage difficile

    Le passage au collège est source de nombreuses appréhensions pour le jeune et sa famille. Le contexte n'est plus le même et une nouvelle organisation est à mettre en place. C’est ainsi que Lucas, dyspraxique, a été scolarisé en Clis avant de poursuivre en Ulis collège. « Lors de son passage en 6e, précise sa mère, j’ai rencontré 2 équipes éducatives (principal, enseignants, enseignant spécialisé). Je pense que c’est primordial pour faire le choix ». Mais pour une bonne transition entre l’école primaire et le collège, une rencontre entre l'enseignant de CM2 et l'équipe éducative du collège permet d’anticiper les aménagements et les besoins en aides humaines. « L’instituteur d’Alix s’est rendu au collège pour détailler, pour chacune des matières enseignées, les moyens mis en œuvre. »

    Quelle orientation ?

    Poursuivre des études supérieures pour un jeune dyspraxique, c’est possible à condition toutefois d’anticiper les choix d’orientation. « Ivan est scolarisé dans un lycée agricole, explique sa mère. Il n’a jamais eu de problèmes d’intégration ni lors des trois stages obligatoires en première pro et terminale pro. C’est probablement en grande partie parce que nous avions pris la précaution d’informer les employeurs de la nature de son handicap et donc de sa relative lenteur. »

    Cependant, certaines disciplines ne peuvent pas être envisagées en raison des problèmes de manipulations et des troubles visuels. Il est alors préférable de privilégier les points forts de l’élève pour déterminer la filière la plus adaptée. Ainsi, les dyspraxiques sont souvent à l’aise dans les métiers de la communication orale ou du commerce. Mais une évaluation au cas par cas est indispensable.

     


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  • La recherche suggère que les problèmes d’apprentissage sont une caractéristique clé du TDAH. Les enfants concernés ont parfois des problèmes d’apprentissage dès la maternelle.

    Comme on le montre dans le tableau ci-après, les élèves souffrant de TDAH vont fréquemment :

    • obtenir de mauvaises notes
    • redoubler une classe
    • faire l’objet d’un placement en enseignement spécialisé
    • abandonner leurs études à l’école secondaire

     

    Résultats scolaires Groupes de pairs avec et sans TDAH
    Redoubler une classe Risque multiplié par deux
    Mauvaises notes (des C et des D) Risque multiplié par deux, trois ou quatre
    Résultats de test de rendement (lecture, mathématiques) De 8 à 10 % plus bas
    Placement en enseignement spécialisé Risque multiplié par deux, trois ou quatre
    Le plus haut niveau secondaire atteint Une ou deux années en moins
    Moyenne pondérée cumulative (MCP) au collège MPC plus basse que 0,7

    Pourquoi les enfants souffrant de TDAH ont-ils des difficultés d’apprentissage?

    Souvent, les enfants souffrant de TDAH éprouvent trois difficultés connexes.

    • Les problèmes d’attention sont liés à une mauvaise mémoire de travail et un faible rendement scolaire. La mémoire de travail est « l’espace de travail mental » où l’information est stockée pendant quelques secondes, juste le temps qu’il faut pour l’utiliser à une certaine fin.
    • À leur tour, ces deux variables sont liées l’une à l’autre. Par exemple, des études démontrent que les enfants qui ont une mauvaise mémoire de travail sont ceux qui ratent le plus souvent leurs examens, qu’ils souffrent ou non de TDAH.

    Les enfants souffrant de TDAH ont parfois d’autres problèmes qui nuisent à l’apprentissage, par exemple :

    • des problèmes au niveau de la fonction exécutive, à savoir l’aptitude à identifier un problème, planifier une solution, exécuter le plan établi et évaluer son efficacité  
    • des problèmes au niveau de la vitesse de traitement

    Les enfants souffrant de TDAH peinent souvent à appliquer les techniques d’étude et assimiler ce qu’ils apprennent. Ils peuvent aussi éprouver des difficultés dans les domaines suivants :

    • le langage et la communication
    • la lecture
    • l’écriture
    • les mathématiques

    Cette section contient une description détaillée de ces difficultés. Cliquez sur les liens situés à gauche pour en savoir davantage.

    Comment aider les enfants qui souffrent de TDAH et éprouvent des difficultés d’apprentissage

    Il n’est pas suffisant de traiter les symptômes de base du TDAH, à savoir l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Pour aider les enfants souffrant de TDAH à réussir à l’école, les parents et enseignants doivent également traiter leurs faiblesses cognitives et scolaires.

    Cela sous-entend :

    • d’adopter une approche globale et à long terme
    • de travailler en équipe en assurant une communication limpide entre la maison, l’école et les autres professionnels
    • de cerner au plus tôt les besoins d’apprentissage de l’enfant, ainsi que ses points forts et ses problèmes de comportement
    • d’utiliser des cadres et des méthodes d’enseignement qui aideront l’enfant à apprendre et à continuer de s’intéresser à ses études

    Voici quelques stratégies visant à améliorer l’aptitude aux études d’un enfant :

    • programme d’enseignement par les pairs
    • supports didactiques
    • stratégies d’étude
    • techniques organisationnelles

    Cette section du site contient une description détaillée des stratégies susmentionnées. Les enseignants sont invités à consulter le site Web TeachADHD pour trouver des renseignements précis.

     

    Une stratégie d’apprentissage est un plan ou des étapes que l’on applique en vue d’apprendre quelque chose. Les stratégies d’apprentissage peuvent aider les enfants à acquérir des connaissances et à les conserver.

    Les stratégies d’apprentissage peuvent être simples ou complexes, par exemple :

    • des stratégies applicables à des domaines scolaires déterminés telles que les stratégies de compréhension en lecture ou les stratégies de résolution des problèmes de mathématiques
    • des stratégies cognitives générales qui aident les élèves à traiter, extraire et utiliser l’information, par exemple prendre des notes, dresser un diagramme ou ébaucher une rédaction
    • des stratégies métacognitives qui aident les élèves à établir des buts ou un plan, ou à surveiller et évaluer leurs progrès

    Il est important que les enfants réalisent :

    • qu’il y a un lien entre ce qu’ils font (par exemple dresser une liste des points à revoir en prévision d’un examen) et les résultats qu’ils obtiennent (par exemple les notes d’examen)
    • qu’il y a différentes façons de régler un problème ou d’atteindre un objectif
    • que certaines méthodes sont plus efficaces que d’autres

    Lorsqu’ils sont confrontés à un problème, les élèves doivent réfléchir :

    • à ce qu’ils savent
    • à ce qu’ils cherchent à savoir
    • aux stratégies qu’ils peuvent employer pour atteindre leurs objectifs
    • à la stratégie à utiliser en premier lieu

    Les enfants souffrant de TDAH ont souvent du mal à élaborer des stratégies d’apprentissage et à les appliquer. Ils peuvent s’améliorer si on leur enseigne des stratégies d’apprentissage et qu’on leur explique quand, où et pourquoi ils devraient les appliquer. Les enseignants sont invités à consulter le site Web TeachADHD pour trouver des renseignements précis.

     

     
     

    Les enfants souffrant de TDAH peinent également à gérer leur temps et à organiser leurs livres et cahiers. Dans cette section, on parle des stratégies pouvant aider ces enfants à :

    • planifier et gérer leur temps
    • éviter la procrastination
    • organiser leur travail
    • terminer leurs devoirs

    Les enfants souffrant de TDAH ont souvent du mal à commencer ou terminer leurs devoirs. Il est important de traiter ces problèmes au plus tôt car ils peuvent nuire à leur rendement scolaire. Les chercheurs ont observé que, souvent, les enfants souffrant de TDAH :

    • oublient d’inscrire leurs devoirs
    • oublient d’apporter à la maison le matériel dont ils ont besoin
    • repoussent l’amorce des devoirs
    • se laissent distraire
    • ne finissent pas leurs devoirs  
    • font leurs devoirs négligemment
    • oublient de rendre les devoirs terminés

    Chez les enfants plus jeunes, ces manquements sont couramment liés à des problèmes de langage, de mémoire ou d’organisation. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, ils ont des devoirs de plus en plus complexes qu’ils doivent faire individuellement, ce qui ne manque pas d’accroître la difficulté.

    Pour aider votre enfant à faire ses devoirs, essayez les stratégies suivantes :

    • Adoptez des horaires et des routines. Assurez-vous que votre enfant fait ses devoirs à la même heure tous les soirs.
    • Affichez des rappels visuels de ce que votre enfant est tenu de faire, y compris des listes de vérification, un bloc-notes et un calendrier.
    • Aidez votre enfant à consigner sur un bloc-notes ou un agenda tous ses devoirs ainsi que les dates d’échéance connivences.
    • Aidez votre enfant à décomposer les devoirs importants en tâches plus simples et à établir des échéances pour chacune de ces tâches.
    • Aidez votre enfant à consigner sur un diagramme ce qu’il accomplit chaque jour, ou trouvez une autre méthode qui lui permet de surveiller ses progrès.
    • Établissez un système de récompense pour les devoirs terminés, afin de fournir à votre enfant un renforcement positif.
    • Aidez votre enfant à organiser son bureau ou son espace de travail. Maintenez les fournitures scolaires au même endroit. Étiquetez les articles importants. 
    • Si votre enfant oublie d’emmener à l’école les devoirs terminés, fabriquez une chemise de classement de couleur écarlate qu’il pourra conserver dans son cartable pour y mettre ses devoirs

    À l’école, l’enseignant de votre enfant peut appliquer des stratégies similaires.

    • Toujours distribuer les devoirs à la même heure et au même endroit.
    • Apprendre aux enfants à inscrire leurs devoirs sur un agenda.
    • Donner des consignes claires et adéquates.
    • Fournir un renforcement positif pour les devoirs rendus.

    La collaboration entre la maison et l’école est importante. Convenez de stratégies efficaces avec l’enseignant de votre enfant et aidez votre enfant à les appliquer. Au fur et à mesure que votre enfant s’améliore grâce à ces stratégies et apprend à terminer ses devoirs, nuancez le soutien direct que vous lui apportez.

    Pour instruire efficacement un enfant atteint de TDAH, l’enseignant doit :

    • planifier la réussite : évaluer les besoins d’apprentissage de l’enfant, établir les objectifs, concevoir un plan d’action et surveiller les progrès
    • choisir des méthodes pédagogiques efficaces pour aider l’enfant à réussir (contexte d’apprentissage, langage pédagogique, supports pédagogiques et stratégies d’apprentissage).

    Les chercheurs ont observé que les enseignants pouvaient apporter divers changements pour aider les élèves à s’appliquer à la tâche et réussir leurs études, parmi lesquels :

    • changer la manière dont les leçons sont enseignées, par exemple la vitesse à laquelle les cours sont prodigués, le type de langage utilisé et l’alternance des tâches assignées
    • fournir une rétroaction précise plus fréquemment
    • s’assurer que les tâches assignées aux élèves ne sont ni trop faciles ni trop difficiles
    • enseigner des stratégies déterminées telles que la prise de note et les stratégies de rédaction

    Le site Web TeachADHD donne une description détaillée de ces étapes. Voici un bref aperçu de son contenu.

    Planifier le succès : outil de planification de l’enseignement

    L’outil de planification de l’enseignant permet aux enseignants d’élaborer des plans d’action pour les enfants souffrant de TDAH. Ces plans comprennent cinq étapes. L’information tirée d’une étape est valable pour toutes les autre. Par exemple, s’il s’avère que le plan d’action ne donne pas les résultats escomptés, il doit être modifié.

    Se focaliser sur le programme éducatif

    Avant tout, l’enseignant doit :

    • analyser les besoins d’apprentissage de la classe  
    • cerner les questions qui posent problème

    Cela inclut à la fois le contenu des cours et les tâches d’apprentissage. Il est possible que les élèves souffrant de TDAH éprouvent des difficultés avec :

    • le contenu nouveau, lorsque l’enfant n’a pas ou que peu de connaissances et de compétences en la matière
    • les tâches qui exigent l’utilisation d’un langage complexe et volumineux, oralement ou par écrit
    • les tâches qui exigent un autocontrôle (par exemple la gestion du temps) et l’autosurveillance des résultats (par exemple, les devoirs écrits)
    • les tâches à terminer dans un certain délai  
    • les tâches complexes, par exemple quand l’enfant doit intégrer des données ou mémoriser plusieurs idées en même temps

    Lorsque les enfants souffrant de TDAH accomplissent des tâches de cette nature, des supports pédagogiques s’imposent le plus souvent; sinon, l’enseignant peut être appelé à modifier la tâche assignée.

    Dresser un profil de l’élève

    L’enseignant doit ensuite rassembler de l’information au sujet de l’élève, y compris :

    • ses points forts et ses points faibles
    • son aptitude à apprendre et ses stratégies d’apprentissage
    • son comportement dans différentes situations

    Cette information peut être tirée :

    • d’observations effectuées pendant la classe
    • d’échantillons de travail
    • de résultats de tests de connaissances
    • des résultats d’examens officiels

    À l’aide de cette information, l’enseignant peut augurer des leçons ou des situations qui poseront problème à l’élève.

    Établir des objectifs

    L’enseignant peut utiliser l’information contenue dans le cursus ou le profil de l’élève pour établir des objectifs le concernant. Les objectifs devraient être précis et positifs. Voici des exemples d’objectifs :

    • une plus grande aptitude à travailler avec d’autres élèves
    • rester focalisé plus longtemps sur un travail écrit
    • résoudre davantage de problèmes de mathématiques

    Élaborer un plan d’action

    L’enseignant doit ensuite élaborer un plan d’action, de concert avec votre enfant et vous-même, afin que votre enfant puisse établir ses propres objectifs et que vous puissiez planifier des stratégies pour l’aider à les atteindre.

    En concevant le plan d’action, l’enseignant doit s’assurer :

    • de cibler des objectifs précis
    • d’indiquer des actions précises, y compris les quatre choix pédagogiques (voir ci-dessous)
    • d’appliquer des stratégies de soutien au comportement (au besoin)
    • d’utiliser des stratégies positives en évitant de se focaliser uniquement sur les conséquences
    • d’adopter une approche d’équipe appelant à votre participation, la sienne, celle de votre enfant et celles des autres élèves
    • de surveiller les progrès accomplis par votre enfant, y compris désigner la personne qui recueille l’information, décider du type d’information requis et convenir de la fréquence de collecte de l’information

    Surveiller les progrès

    Une fois que le plan d’action est mis en place, il est important de surveiller les progrès de l’enfant pour déterminer l’efficacité du plan en question. Voici les questions à poser.

    • Dans quelle mesure l’élève réalise-t-il ses objectifs?
    • L’élève a-t-il amélioré son comportement en classe?
    • Dans quelle mesure l’élève a-t-il appris un concept ou acquis des compétences? Peut-il les appliquer continûment? A-t-il besoin de s’exercer davantage pour renforcer ses compétences? Faut-il l’aider à transposer ces compétences à de nouvelles situations?

    En terme de surveillance, on peut recourir à des évaluations et des auto-évaluations informelles et formelles. On peut ensuite utiliser les résultats de cette surveillance pour établir de nouveaux objectifs ou modifier le plan d’action, au besoin.

    Qu’appelle-t-on enseignement spécialisé?

    L’enseignement spécialisé est une mesure corrective ou d’intervention appliquée dans le système d’écoles publiques. L’enseignement spécialisé aide les élèves en difficulté à réaliser leur plein potentiel, y compris les élèves souffrant de TDAH.

    À l’heure actuelle, on tente notamment d’intégrer les élèves en difficulté aux classes régulières. Cela signifie que les élèves ne sont retirés de leur classe régulière que s’ils prennent un retard considérable.

    Certains conseils d’école commencent par adopter des mesures d’intervention moins intrusives puis recourent à des programmes plus complets si le besoin s’en fait sentir. Les écoles peuvent employer les techniques d’intervention précoce pour aider les élèves qui peinent à suivre le rythme de la classe, avant de les qualifier officiellement d’élèves en difficulté.

    Les programmes d’enseignement spécialisé peuvent durer quelques semaines, plusieurs mois, voire des années. Souvent, l’enfant est retiré de sa classe régulière pendant une heure, quelques jours par semaine. Les séances ont habituellement lieu dans une petite classe dirigée par un enseignant spécialisé. Le « fusionnement » de l’enseignement spécialisé à la classe régulière permet aux enfants en difficulté de se faire aider sans attirer une trop grande attention, souvent déplaisante, sur eux-mêmes.

    Voici quelques exemples de l’assistance offerte aux élèves à différents niveaux.

    Apprentissage bimodal dans une classe régulière

    L’enseignement bimodal ou hybride signifie que les élèves en difficulté sont inscrits dans des classes régulières et s’instruisent aux côtés d’enfants qui ne sont pas en difficulté. De ce fait, les enfants en difficulté, comme ceux qui souffrent de TDAH, ne bénéficient pas forcément de l’attention et des stratégies d’apprentissage spéciales dont ils ont besoin. Cela étant dit, leur intégration à une classe régulière atténue probablement le stigmate associé à l’enseignement spécialisé. Pour que cette intégration soit fructueuse, les enseignants doivent :

    • leur apporter une aide additionnelle
    • utiliser de nouvelles stratégies d’enseignement
    • trouver des moyens de surveiller de près les progrès qu’ils accomplissent

    Classes de rappel de haute intensité composées de petits groupes d’élèves

    Les techniques d’intervention précoce peuvent être appliquées à de petits groupes d’enfants ayant des problèmes d’apprentissage similaires. Il s’agit de séances d’apprentissage de haute intensité qui sont prodiguées une heure par jour ou à peu près.

    Classes autonomes d’enseignement spécialisé

    Une classe autonome d’enseignement spécialisé est habituellement plus petite qu’une classe régulière. Certains enfants n’y assistent que pour s’améliorer dans les matières affectées par leur trouble d’apprentissage. D’autres y passent le plus clair de leur temps et se joignent à une classe régulière pour quelques matières seulement, telles que l’art ou d’éducation physique.

    Dans de multiples classes d’enseignement spécialisé, on regroupe des enfants ayant des difficultés diverses. Ainsi, une même classe peut contenir des enfants atteints de déficiences sensorielles ou physiques, de troubles de l’attention, de troubles du comportement et de troubles d’apprentissage. En vertu d’autres programmes d’enseignement spécialisé, les classes sont plus individualisées.

    Si votre enfant est dans une classe d’enseignement spécialisé, assurez-vous qu’il fait l’objet de mesures d’intervention factuelles, c’est-à-dire que les mesures ont été scientifiquement étudiées et qu’il a été démontré qu’elles améliorent l’aptitude à la lecture, à l’écriture ou aux mathématiques.

    Le TDAH affecte les enfants à la fois à la maison et à l’école. Pour vous assurer que votre enfant réussit dans ses études aussi bien que faire se peut, vous devez établir une relation solide avec le personnel de son école. À cette fin, vous devez communiquer avec le personnel de l’école clairement et souvent.

    En communiquant de cette manière, vous pourrez :

    • vous échanger les préoccupations mutuelles que vous avez au sujet de votre enfant
    • élaborer des stratégies d’intervention en milieu scolaire
    • surveiller les progrès de votre enfant
    • vous assurer que l’enseignant de votre enfant et vous-même utilisez les mêmes stratégies
    • vous échanger de l’information au sujet des médicaments et des autres traitements

    Ce que l’enseignant de votre enfant doit savoir

    Pendant l’évaluation

    Pendant que votre enfant est évalué aux fins de diagnostic de TDAH, informez l’enseignant :

    • que l’évaluation est en cours
    • que le médecin ou le psychologue pourrait le contacter pour obtenir de l’information

    Après le diagnostic

    Après que le diagnostic de votre enfant est posé, rencontrez l’enseignant de votre enfant pour :

    • discuter du plan de traitement
    • indiquer les médicaments que votre enfant prend, le cas échéant, et ce qu’il faut surveiller
    • indiquer les autres mesures d’intervention dont votre enfant fait l’objet
    • discuter des changements que l’enseignant pourrait apporter dans la classe pour aider votre enfant
    • discuter de ce que l’enseignant pourrait faire pour vous aider à surveiller le bon déroulement du plan de traitement
    • discuter de ce que vous faites à la maison pour aider votre enfant

    Ce que l’enseignant de votre enfant doit vous dire

    Pendant l’évaluation

    Il peut arriver que l’enseignant d’un enfant soit le premier à soupçonner qu’un enfant souffre de TDAH. L’enseignant de votre enfant peut aider le médecin ou le psychologue à évaluer le comportement et le rendement scolaire de votre enfant. Il peut ainsi :

    • donner une description des symptômes de votre enfant pendant la classe
    • indiquer quand les symptômes ont commencé
    • indiquer si les symptômes de votre enfant s’améliorent dans certains contextes
    • indiquer le rendement scolaire de votre enfant
    • indiquer les aptitudes de langage de votre enfant
    • indiquer comment votre enfant s’en sort sur le plan social

    Après le diagnostic

    Après que le diagnostic de votre enfant est posé, son enseignant peut fournir d’importants renseignements sur les progrès qu’il accomplit, y compris :

    • la mesure dans laquelle le traitement agit
    • les stratégies qu’il applique à l’école pour aider l’enfant
    • les stratégies que vous pouvez appliquer à la maison pour aider votre enfant avec ses travaux de classe et ses devoirs.

    Stratégies de communication

    Les parents et enseignants peuvent communiquer de différentes manières. Dès que le diagnostic de TDAH est posé, ou au début de l’année scolaire, parlez à l’enseignant de votre enfant. Ensemble, décidez de la fréquence à laquelle vous devrez communiquer et les types de communication qui seront les plus efficaces.

    Voici quelques options :

    • appels téléphoniques
    • relevés de notes
    • journaux ou des bloc-notes que l’enfant conserve dans son cartable
    • notes
    • visites informelles
    • réunions prévues d’avance
    • bulletins scolaires

    http://www.aboutkidshealth.ca/Fr/ResourceCentres/ADHD/AtSchool/CommunicatingWiththeSchool/Pages/default.aspx


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  • Procéder à des adaptations pour les enfants avec TDAH peut d’abord sembler aux enseignants une surcharge de travail impossible, étant donné le nombre d’enfants par classe. Mais dans la plupart des cas de TDAH (pas les plus graves, et sans autre pathologie associée), ce sont simplement de petits changements dans l’attitude à son égard, la façon d’expliquer et de superviser son travail et de légères adaptations de la méthode d’évaluation qui suffiront à améliorer la situation à la fois l’enfant et de l’enseignant. L’enfant se sentira mieux, mieux compris, plus motivé, plus compétent et il obtiendra des résultats plus conformes à ses capacités. Pour l’enseignant, cela apportera plus de tranquillité à la classe, moins d’interruptions, il n’aura pas à corriger des comportements inappropriés aussi souvent et il vivra mieux son rôle d'éducateur s’il contribue à améliorer l’apprentissage de ces élèves. Cette attitude demande en général moins d’efforts que de s’engager dans une lutte avec un enfant atteint de TDAH.

    Ces enfants sont un parfait exemple du fait que, en l’absence de tout handicap, ils ont besoin de stratégies d’enseignement différenciées pour tirer partie de leurs capacités. En termes éducatifs, ils sont hors-normes, le système qui convient à la plupart des enfants ne fonctionne pas avec eux. Le système éducatif doit faire preuve de flexibilité et de créativité pour pouvoir assurer l’éducation de ces enfants dans un environnement normalisé.

    De même qu’ils mettent à l’épreuve la capacité éducative des parents, les enfants avec TDAH mettent à l’épreuve la capacité du système à atténuer leurs difficultés sans aggraver leurs problèmes. Les projets pédagogiques des établissements scolaires, les règles de discipline, l'unification des critères des enseignants pour répondre aux problèmes de ces enfants ainsi que les programmes qui combinent contenu et apprentissage méthodologique, sont indispensables pour accueillir ces enfants sans les stigmatiser ni les sortir de l’environnement éducatif standard.

    Les enseignants ne peuvent pas avoir la responsabilité de diagnostiquer ces enfants ni le degré de leur trouble, la présence ou non de complications, etc. Cela n’est ni leur fonction ni l’objectif de leur formation. Mais ils doivent en revanche être capables non seulement d’enseigner leur matière, mais aussi de déceler les capacités et les difficultés de leurs élèves au cours du processus d’apprentissage. Ils doivent pouvoir identifier le type d’intelligence de l’enfant et si elle représente un obstacle pour accéder à l'information qu'il doit assimiler à chaque étape éducative. L’identification des enfants susceptibles d’avoir un problème de TDAH ou qui de manière générale ne peuvent pas s’adapter au système éducatif standard, fait, elle, tout à fait partie de leur fonction. Ils doivent être capables de repérer les enfants qui sont incapables de suivre suffisamment pour apprendre ce qu'on leur enseigne, ou qui n'arrivent pas à gérer leur travail de façon organisée, ou qui ne sont pas capables de retenir les informations correctement, ou qui ne semblent pas modifier leur attitude face aux résultats, ou qui raisonnent de façon étrange, ou infantile, et qui n’arrivent pas à élaborer leur travail de façon correcte pour leur âge.

    L’identification dans une classe des enfants présentant des problèmes d’apprentissage au sein du système en vigueur permet de:

    • procéder aux changements opportuns dans la classe, en fonction des difficultés détectées chez l’enfant
    • approfondir la connaissance de l’enfant, au-delà de ses difficultés, en ayant de déceler aussi ses aptitudes, pour les renforcer au sein de l’environnement scolaire.
    • partager les difficultés détectées avec le reste de l’équipe éducative, afin que l’école puisse donner une réponse unifiée.
    • si cela semble nécessaire, diriger l’enfant vers les équipes psychopédagogiques ; en deux mots, si les mesures habituelles qui peuvent être mises en œuvre au sein de la classe sont insuffisantes pour améliorer l’adaptation et les résultats de l’enfant.
    • déterminer, de manière individualisée, si l’enfant a besoin d’un soutien spécial, et de quel type. Ne pas essayer de faire entrer l’enfant dans le cadre des solutions disponibles mais ajuster les solutions aux nécessités de l’enfant.
    • si malgré les mesures ordinaires mises en œuvre avec le personnel éducatif habituel les difficultés de l’enfant persistent, déterminer s’il a besoin d’un soutien plus spécifique. Cela justifierait que l’école se demande

    Vers qui se diriger

    L’enseignant a une position privilégiée pour détecter les problèmes de TDAH des enfants puisqu'ils se manifestent de façon évidente dans la vie scolaire. C’est pour cela qu’en plus de la réponse éducative, l’enseignant, ou l’établissement, doit s’impliquer pour que les parents connaissent la difficulté de leur enfant et prennent les mesures appropriées pour la gérer. Cela suppose de chercher l’aide clinique nécessaire et d’obtenir l'information et les outils qui peuvent les aider dans le travail éducatif de l’environnement familial. Les parents sont en général plus disposés à apprendre que leur enfant a des difficultés ou des caractéristiques qui rendent son apprentissage difficile si c’est l’école qui le leur annonce plutôt qu’un médecin ou un psychologue.

    Le fait que l’information provienne de l’école évite la stigmatisation que ressentent de nombreux parents lorsqu’on parle de trouble mental chez leur enfant. Cela améliore aussi la confiance que placent les parents dans l’école, ils voient que l’école est attentive aux problèmes des enfants et ne jette pas de fausses conclusions sur la capacité éducative des parents sans avoir au préalable étudié la situation.

    En conclusion, les enseignants sont les personnes idéales pour:

    • identifier les éventuels cas de TDAH
    • mettre en œuvre les mesures ordinaires de gestion de ces enfants en classe
    • diriger l’enfant vers une évaluation par les équipes psychopédagogiques de l'établissement ou de la zone
    • informer les parents de la présence d’un éventuel problème et leur indiquer où obtenir une aide spécifique: écoles de parents, pédiatres et centres de santé mentale de la zone.
    • coordonner avec les parents toute les mesures nécessaires pour améliorer les résultats de l’enfant, sa méthodologie d’apprentissage et sa motivation pour apprendre.<

    Stratégies en classe

    La première chose qu’il faut garder à l’esprit avec les enfants avec TDAH est qu’il y a une grande différence entre ne pas vouloir et ne pas pouvoir.

    Il faut une relation positive entre l’élève et l’enseignant, c’est indispensable pour obtenir une amélioration sensible de l’enfant au niveau scolaire et social. Sinon c'est un cercle vicieux de punitions, de démotivation, d’incompréhension etc. qui se mettra automatiquement en place.

    Plus que les autres enfants, ils ont besoin d’un soutien positif, élogieux et encourageant.

    Ils jouent avec tout, ils remuent etc. Il vaut mieux passer à côté de lui, lui retirer l’objet avec lequel il joue avec un sourire ou simplement lui toucher la main pour qu’il arrête, ou lui faire un autre signe, que le ridiculiser devant tout le monde. Un geste qui passera inaperçu aux yeux des autres est préférable. Faire honte à l’enfant ou le mettre dans l’embarras devant l’ensemble de la classe ne servira qu'à provoquer ressentiment ou hostilité car ces enfants réagissent plutôt mal à la critique.

    Des réponses à son travail telles que: "c’est bien mais tu peux mieux faire" ne sont pas non plus appropriées à un enfant avec TDAH. Ils cherchent et espèrent des compliments parce qu'ils ont fourni un effort: ce type de réponse, même si elle commence de façon positive, finit négativement et l'enfant retient seulement le fait que son travail n’a pas plu à l'enseignant. Il est préférable de faire ce même commentaire en termes entièrement positifs: “c’est bien, si tu continues ainsi tu y arriveras".

    Il est très difficile pour eux de faire attention à deux stimuli à la fois comme par exemple écouter ce que dit l’enseignant et prendre des notes en même temps. Eviter surtout de dicter les questions d’un examen.

    Ils perdent ou oublient les objets nécessaires au travail scolaire, comme par exemple le cahier où a été fait le travail. Eviter de lui en faire le reproche en public. Mieux vaut lui dire les choses seul/e à seul/e. Ne faites pas non plus allusion à son TDAH. Il est possible qu’il ne veuille pas que cela se sache et qu’on se moque de lui.

    Faites-le participer en classe, surtout s’il lève la main. Il est plus important pour lui que pour les autres qu'on lui prête attention, lorsqu'il lève la main il souhaite seulement qu'on sache qu'il a travaillé et étudié. Ils aiment avoir la reconnaissance des autres. N’oubliez pas de féliciter l’enfant pour son bon comportement car pour lui, se comporter ainsi demande un grand effort.

    Essayez de lui donner goût aux différentes matières.

    Faites-le asseoir au premier rang près de votre bureau ou de l’endroit où vous êtes le plus souvent. Il est intéressant également qu’il ait dans son champ visuel l’exemple d’un camarade qui fait les choses correctement. Il pourra ainsi voir quel livre ouvrir ou quel exercice faire, s’il faut inscrire quelque chose sur le cahier de texte, etc.

    Rapprochez-le de camarades qui sont bons élèves, sur qui il pourra prendre modèle pour bien faire son travail et dans les temps, ou pour compléter les notes qu’il n’a pas pu prendre.

    Intéressez-vous à lui lorsqu’il travaille correctement à sa place. Approchez-vous, observez-le et encouragez-le pour qu’il continue.

    Utilisez une disposition traditionnelle des pupitres individuels, face au professeur, au lieu de constituer des tables avec plusieurs enfants, en cercle, etc.

    Autorisez une certaine liberté de mouvement, avec une rupture de rythme, des activités permettant un changement de position, ou à travers de menus travaux ou responsabilités, pour faciliter une décharge physique adaptée et éviter les mouvements perturbateurs: lui demander par exemple qu’il aille chercher des fournitures, qu’il efface le tableau, etc.

    Pour faciliter les transitions, il est utile de marquer le début et la fin de chaque activité par un rituel associé aux changements, comme un air musical défini, un coup de cloche ou un signe visuel.

    Prévoir les matières qui nécessitent le plus de concentration de bonne heure le matin, lorsque la capacité d'attention est la plus élevée, et alterner matières faciles et difficiles.

    Plutôt que procéder à des changements dans la classe, ce qu'on demande aux enseignants ce sont des secondes dans chaque matière, le temps nécessaire pour superviser, répéter, rappeler, préparer, animer, encourager, féliciter, approuver, alimenter et, fondamentalement:

    "Regarder droit dans les yeux et stimuler"

    Un enfant motivé a beaucoup plus envie d’apprendre et cela est vrai pour tous les enfants, qu’ils aient ou non un TDAH.

    Les devoirs

    Il est inutile de donner beaucoup de devoirs à la maison. Les enfants hyperactifs ne doivent pas avoir une charge de travail supérieure aux autres à la maison. De plus, il leur faut souvent plus de temps pour réaliser un travail.

    Ils ont besoin d’apprendre et de pratiquer des techniques d’étude plutôt que de revoir les concepts ; ils n’ont en général pas de mal à comprendre.

    Fournir et apprendre à utiliser, jusqu’à ce que ce soit automatique, divers éléments d'organisation: dossiers de classement, calendriers, cahiers de texte, mémos visuels, listes, etc. Utiliser de façon générale un matériel structuré et un apprentissage programmé.

    Respecter le temps hors de l’école comme le moment nécessaire pour d'autres activités, qu'elles soient directement éducatives pour l'apprentissage de matières absentes du cursus scolaire, ou qu’il s’agisse d’activités de loisirs, d’événements familiaux, etc. Il serait pour cela utile que l'école planifie le travail demandé aux enfants en dehors de l'école avec une certaine anticipation, pour que les familles puissent organiser le temps des devoirs en le conjuguant avec le reste de la vie quotidienne.

    Insister sur la coordination maison-école.

    Rendre les problèmes les plus concrets possibles, physiques, matériels, plutôt qu’abstraits.

    Diviser le travail en petites étapes.

    Pour palier son problème de gestion du temps, l’utilisation de référents temporels (montre, calendrier, etc.) est très utile.

    De même que les renforts concrets et immédiats.

    L’établissement scolaire approprié pour les enfants hyperactifs

    Il n’existe pas un type unique d’établissement scolaire pour les enfants hyperactifs mais certaines caractéristiques sont importantes pour qu’un établissement puisse les accueillir dans de bonnes conditions.

    Il doit s’agir d’un établissement normal mais exceptionnel pour:

    • comprendre la diversité des capacités d'apprentissage des enfants
    • comprendre qu’une différence liée au type d'intelligence n'est pas un handicap
    • savoir connaître les élèves dans leur individualité et leur complexité, avec ses côtés déficitaires et ses aptitudes.
    • croire en l'éducation de la personne de façon globale, pas simplement à travers l’apprentissage de connaissances
    • avoir la flexibilité nécessaire pour gérer différents types d’enfants au sein d’une classe, procéder à des modifications dans la méthode d'enseignement et dans l'évaluation des élèves.
    • évaluer et mettre en valeur les aspects les moins cognitifs de l’apprentissage, le sport, la créativité, l’art, la personne.

    La coordination avec les parents

    Le cahier de texte sert à noter les devoirs et à correspondre avec les parents: utilisez-le aussi pour faire des remarques positives. Ne vous en servez pas seulement pour noter les incidents négatifs.

    Les enfants ont besoin qu’on leur rappelle les choses et qu’on leur énonce. Ils se sentent plus tranquilles s’ils savent ce qu’on attend d'eux. Les enfants avec TDAH ont besoin qu'on leur répète les choses plusieurs fois. Faites un calendrier et une liste des activités, du travail et des examens le plus tôt possible et affichez-le sur le tableau ou sur le pupitre de l’enfant. Annoncez les changements suffisamment à l’avance. Soulignez ce qui est important dans chaque travail. Assurez-vous de le regarder dans les yeux le plus possible lorsque vous le chargez de quelque chose et assurez-vous qu’il a bien compris. Cela aiderait beaucoup les parents que les enseignants s’assurent que le travail à faire à la maison a bien été noté et que l’enfant emporte à la maison tous les livres et cahiers nécessaires.

    Assurez-vous qu’il a bien noté la date des contrôles de connaissances.

    LL’évaluation des enfants hyperactifs

    Surveillez-le avec attention pendant les contrôles pour l'aider à gérer le temps dont il dispose et vous assurer qu’il comprend bien les questions. Les enfants avec TDAH ont une faible conscience du temps et ils passent souvent trop de temps à accomplir une tâche, ce qui les empêche de finir les autres.

    Ne leur donnez pas un trop grand volume de travail ou de devoirs à la fois. Planifiez-le ou divisez-le en plusieurs parties plus petites.

    Ils étudient et engrangent des informations mais ils ne parviennent pas à les utiliser de façon ordonnée, ce qui les conduit à oublier des détails, ou même à avoir des trous de mémoire. Une phrase qui manque peut leur faire perdre toute la suite logique de ce sur quoi ils se concentrent. C’est ce qui explique qu’ils commettent autant d’erreurs lors des contrôles, en particulier à l’écrit. N’en concluez pas que c’est parce qu’il n’a pas appris la leçon ou insuffisamment préparée, il est certain qu’il sait davantage que ce qu’il est capable de montrer. Assurez-vous de cela lors des évaluations et ne l’évaluez pas seulement sur la base d’un ou deux contrôles de connaissances. Montrez-lui les erreurs qu’il a commises, ou envoyez la copie corrigée chez lui pour qu'il la reprenne avec un tuteur ou avec ses parents.

    Son état de TDAH fait qu’il met plus de temps que les autres enfants à réaliser certains types d’examens, en particulier à l’écrit. Avec plus de temps et moins de pression, il peut surprendre par ses connaissances. Si possible, accordez-lui plus de temps pour les contrôles.

    Aspects cliniques utiles aux enseignants

    Environ 3% de la population est hyperactive et 13% souffre d’un manque d’attention.

    Toutes les personnes sont différentes. D’après ce qu’on peut déduire des études réalisées ces dernières années, les enfants hyperactifs ont une partie du cerveau qui fonctionne différemment de la plupart des gens. Cette différence n’est pas en soi une maladie, au sens traditionnel du terme; elle signifie simplement que le cerveau fonctionne d'une autre manière et que les personnes hyperactives ont fréquemment besoin de bouger et de changer d’activité.

    On dit aussi souvent que les personnes hyperactives sont très impulsives, mais cela est en partie lié à la difficulté de maintien de l’attention, que ce soit pour réaliser des travaux moteurs longs ou des travaux cognitifs longs. Les enfants hyperactifs n'ont aucun problème de capacité de réflexion. La motivation et les alertes les aident à mieux gérer leurs pulsions.

    Le TDAH au cours de l'enfance est un facteur de risque de l'échec scolaire. Au cours de l’âge adulte, bien véhiculé, avoir un TDAH peut être un élément de progrès social et professionnel. Les hyperactifs sont souvent appréciés pour leur niveau élevé de travail.

    Il existe des médicaments qui aident l'enfant avec TDAH à être plus attentif et tranquille, ce qui lui permet notamment d’apprendre, mais on ne doit pas les considérer comme des "médicaments qui soignent". Ils ne viennent pas résoudre un manque, une blessure ou une lésion. Ils jouent plutôt le rôle d’une prothèse qui dans certains cas favorise un meilleur développement.

    Tous les enfants hyperactifs n’ont pas besoin de médication. Chez les petits, avec un trouble sans gravité, les mesures sur son environnement, pédagogiques et éducatives peuvent être suffisantes pour que l'enfant ait un fonctionnement satisfaisant. La médication n’est pas un recours pour améliorer les notes, pour que l’enfant soit tranquille ni pour faire de l’enfant hyperactif un enfant standard. Ils doivent être un outil permettant un apprentissage adéquat et la mise en place d'autres méthodes pédagogiques efficaces.

    Les médicaments doivent être prescrits par un psychiatre ou un neurologue spécialisé dans le soin aux enfants, avec un suivi fréquent et rigoureux concernant les doses, la fréquence de prise et les effets secondaires. Il existe de nombreux types de médication, certaines sont efficaces à un moment de la vie et pas à un autre, chaque enfant répond aussi d’une manière différente aux différentes catégories de médicaments.

    Les enseignants passent un grand nombre d’heures chaque jour avec les enfants, dans une situation qui facilite l’observation aussi bien des effets positifs que des inconvénients de la médication. L'information qu'ils peuvent apporter aux parents est précieuse.

    • Parmi les effets positifs observables, on peut citer: une plus grande concentration, moins d’interruptions, moins d’impulsivité, une meilleure capacité d'écoute, moins de précipitation dans la réalisation du travail, plus d’ordre, des résultats plus réguliers.
    • Les effets négatifs observables et dont il faut faire part aux parents pour évaluer si la dose ou si le type de médicament ne sont pas adaptés sont: focalisation excessive sur le travail, tristesse, hypersensibilité, nervosité, fatigue, manque d’appétit, tics.
    • Il existe également des traitements psychopédagogiques pour aider les enfants hyperactifs à réguler leur comportement et à améliorer leur capacité de maintien de l’attention. Un entraînement continu et intensif leur permet d’améliorer leur capacité d’attention, en apprenant des stratégies pour gérer et limiter les distractions.
    • Il existe également des traitements psychologiques qui peuvent s’avérer utiles selon l’âge et les caractéristiques de l’enfant. En général, les traitements de changement de comportement qui impliquent les parents de façon importante sont utiles. Les traitements cognitifs qui mettent l’accent sur l’amélioration de l’autocontrôle peuvent être quant à eux d’un grand secours aux adolescents.

    http://www.elisabethornano-tdah.org/fr/tdah/profesores/recomendaciones/


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  • Réalisations / Projets

     

    Schémas heuristiques d'aménagements pédagogiques

     

     

     

     

     

    Chaque dyslexie est unique, les aménagements proposés doivent donc être personnalisés.

     

    Nous vous proposons des aménagements pédagogiques présentés ici sous forme de schémas heuristiques, afin que l’élève et/ou le thérapeute puisse cibler ceux qui lui semblent utiles.

     

     Ces schémas heuristiques permettent de présenter des informations sous forme d’une structure spatiale (non linéaire) radiante, avec un élément central d’où partent des branches et des sous-branches.

     

    Le choix des aménagements peut être réévalué en cours d’année. Ainsi, un échange sera initié entre les différents partenaires : enseignant(e), parents, thérapeute et surtout l’élève dys.

     

     Cette pratique permettra :

     

    - d’amener une réflexion afin de cibler avec précision les aménagements qui aident réellement l’élève, en évitant de « s’épuiser » dans des aménagements qui ne sont pas porteurs ;

     

    - de mesurer l’implication de l’élève et de l’enseignant(e) qui deviennent alors co-acteurs dans le changement ;

     

    - d’amener un échange entre l’élève et l’enseignant(e).

     

     

     

    Ces propositions d'aménagements pédagogiques ont été conçues par Mmes Mélanie Tihon et Béatrice Colson, orthophonistes-logopèdes.

     

      Réalisations / Projets Retour Schémas heuristiques d'aménagements pédagogiques

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  • Voilà aujourd'hui j'ai travaillé sur un récapitulatif des causes et besoins pour les enfants dys, tdah, autistes, afin d'aider une amie qui prépare un mémoire pour devenir formatrice des enseignants ayant des enfants différents dans leurs classes.
    J'espère que cela pourra aussi vous intéresser

     

     


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