• Participent à cette réunion (pour la maternelle et l’élémentaire) : les parents de l’enfant et les professionnels qui le suivent (professionnels en libéral, ou en SESSAD, IME, CMP, etc), l’enseignant référent, le directeur de l’école, éventuellement le futur enseignant de l’enfant, le médecin scolaire, l’assistante sociale (même principe pour l’enseignement secondaire). Au cours de cette réunion sera élaborée une proposition de PPS (Projet Personnalisé de Scolarisationexemple à Paris), qui correspond au compte-rendu de la réunion. Dans ce document figurent le temps prévu de scolarisation de l’enfant, les aménagements matériels proposés, et la demande d’AVS (avec nombre d’heures).

    Ce document doit absolument être signé par les parents pour approbation, soit en fin de réunion, soit dans les jours qui suivent (si l’enseignant référent ne l’a pas rédigé durant la réunion). En effet, et c’est très important pour les parents d’en être bien conscients, ce sont les parents qui décident du type de scolarisation qu’ils souhaitent pour leur enfant. L’équipe éducative ne peut pas imposer à la famille une orientation non souhaitée ou un temps d’AVS trop faible. En cas de désaccord, et si le compte-rendu de la réunion ne convient pas aux parents, ceux-ci peuvent demander des modifications et, le cas échéant, refuser de le signer. Dans ce dernier cas, il revient donc aux parents d’envoyer un courrier expliquant leurs souhaits (et les justifiant) directement à la MDPH, voire de rencontrer l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH pour défendre leurs souhaits. Bien sûr, il est largement préférable de tomber d’accord avec l’équipe éducative, car des demandes appuyées par cette équipe seront plus facilement validées par la MDPH.

    Que se passe-t-il après cette réunion ?

    L’enseignant référent transmet le compte-rendu de la réunion à la MDPH. L’équipe pluridisciplinaire de la MDPH va instruire le dossier, puis la MDPH va statuer en commission sur les demandes exprimées, notamment sur le temps d’AVS demandé et les aménagements matériels (demande d’ordinateur, etc). L’attente peut être assez longue avant passage en commission MDPH : il faut compter plusieurs mois (d’où l’intérêt de faire la réunion en début d’année civile pour la rentrée scolaire de septembre, en cas de première demande d’AVS).

    Suite à la commission, la MDPH envoie à la famille et au rectorat une notification d’AVS, indiquant le type d’AVS (AVS individuel ou mutualisé), et le temps d’AVS accordé (pour les AVS individuels). Il revient alors au rectorat d’affecter un AVS à l’enfant. Attention, cela prend également du temps ! Les AVS sont souvent affectés à la dernière minute, juste avant la rentrée de septembre. Nous invitons les parents à contacter la cellule AVS de leur académie une semaine environ avant la rentrée afin de s’assurer qu’un AVS a bien été affecté à l’enfant.

    En cas de problème (AVS non affecté, ou temps attribué insuffisant) : voir Recours.

     

    Recours

    En cas de désaccord avec la MDPH ou l’Education Nationale, des recours sont possibles. TouPI peut vous informer sur ces recours, et vous aider dans votre démarche.
    Dans les cas complexes, il est recommandé de se faire assister d’un avocat spécialisé. Sous conditions de ressources, vous pouvez bénéficier de l’aide juridictionnelle.
    Pour plus de détails, vous pouvez consulter ce guide juridique, publié par l’association Vaincre l’Autisme.

    MDPH

    Si vous êtes en désaccord avec une décision prononcée par la MDPH, plusieurs types de recours sont possibles : recours amiable, conciliation, recours contentieux. Vous trouverez des explications détaillées ici : recours concernant les décisions de la MDPH

    Education Nationale

    Si vous rencontrez des difficultés directement liées à la scolarité de votre enfant (AVS non affecté ou affecté sur un nombre d’heures hebdomadaire inférieur à celui notifié par la MDPH, AVS absent en cours d’année, mauvais accueil de votre enfant à l’école, désaccord avec l’équipe éducative, etc), vous avez plusieurs interlocuteurs :

    • l’enseignant référent (voir Education nationale : ASH)
    • l’inspecteur ASH et son équipe (voir Education nationale : ASH)
    • l’inspecteur de circonscription (chargé d’une circonscription territoriale)
    • le DASEN (Directeur Académique Des Services de l’Education Nationale), ancien IA (Inspecteur d’Académie), le “big boss” au niveau départemental
    • la cellule Aide Handicap Ecole : cette cellule, qui dépend du ministère de l’Education nationale, peut vous aider en cas de problème. Elle peut contacter pour vous la MDPH, l’inspection ASH, la coordination AVS ou l’enseignant référent, pour obtenir des informations, aider à l’avancement de votre dossier, ou servir de médiateur. Elle peut également vous informer sur les possibilités d’orientation et les droits de votre enfant porteur de handicap.

    Que faire en cas d’absence d’affectation d’AVS (notamment à la rentrée scolaire) ?

    Si vous avez une notification MDPH et que vous n’arrivez pas à obtenir d’AVS en temps et en heures, n’hésitez pas à envoyer une lettre de mise en demeure à l’inspection académique (DASEN de votre département), en recommandé avec accusé de réception. Vous pouvez dans ce courrier mentionner votre intention de saisir le tribunal administratif si un AVS n’est pas affecté rapidement, ou même saisir le tribunal administratif en parallèle de votre lettre de mise en demeure adressée au DASEN (référé au tribunal administratif, dont voici un exemple et un autre exemple).

     


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  • Les enseignants et les troubles dys

     

    Les enseignants.


    Nos enfants passent, chaque année, une très grande partie de leur temps en classe.
    L'hypersensibilité des jeunes "dys" est telle que les enseignants jouent un rôle essentiel pour contribuer à leur bien-être.


    L'équipe de Troublendys remercie infiniment les enseignants qui ont eu l'amabilité de répondre au questionnaire qui a été proposé en ligne et qui a pour but de mieux comprendre leur travail et leur ressenti au quotidien.

    Quels que soient les troubles des apprentissages dont souffrent les enfants, et selon leur degré de gravité, il est impératif d'en tenir compte.
    Les enseignants et les parents doivent gérer la situation avec un seul objectif; leur permettre de progresser sans ce terrible sentiment de culpabilité et sans ce manque de confiance en eux qui les caractérisent encore trop souvent.
    Cela passe par une analyse globale du jeune "dys".
    En effet, une bonne prise en charge passe par deux  critères primordiaux.
    D'une part, il faut connaitre ses compétences réelles et déterminer ses difficultés afin de lui venir en aide de manière spécifique, car chaque enfant est unique, d'autre part, il faut tenir compte de son état psychologique.
    Ce second point est essentiel car des troubles anxieux peuvent entraver, à eux-seuls, le bon processus des apprentissages.
    Nous avons pu constater qu'une des très grandes difficultés des enseignants réside dans le fait qu'il faut parfois revoir les exigences à la baisse et qu'il ne s'agit pas de "privilèges" mais bien d'un mode de compensation.
    Un professeur d'histoire témoigne : "nous ne sommes pas armés pour encadrer ce type d'enfants et, à titre personnel, je ne sais pas si je peux, légalement, décider de ne pas coter des mauvaises notes".
    Nous, les parents, nous sommes bien souvent frustrés, surtout quand nous voyons nos enfants épuisés, à bout et désemparés.
    Pour que les relations entre les parents et les enseignants soient cordiales, que la communication entre eux soit optimale dans l'intérêt de l'enfant "dys", Il nous paraissait essentiel de donner la parole aux instituteurs et aux professeurs.
    Ils relèvent un certain nombre d'éléments positifs et négatifs qui nous éclairent sur l'énorme clivage qui peut exister entre les différentes parties; les enfants et les enseignants, les enfants et les parents, les parents et les enseignants.
    Une incompréhension due aux troubles "dys" peut devenir rapidement dramatique alors que le dialogue devait être la seule et unique option possible.

    Les éléments qui sont évoqués à travers les différents témoignages et réponses au questionnaire.

    - Leur métier exige une disponibilité considérable incluant de nombreuses heures supplémentaires et une fatigue importante.
    - Certains étudiants sont démotivés mais ils l'admettent; ils n'en comprennent pas toujours la raison ou l'origine.
    - Certains parents démotivés, voire démissionnaires, ne cherchent pas à comprendre l'origine de l'échec scolaire de leur enfant.
    - Un manque de formation et d'informations concernant les troubles "dys".
    - Un manque de moyens sur le plan matériel et, dans l'enseignement secondaire,  un manque d'échanges entre enseignants pour déterminer la meilleure prise en charge possible pour permettre à l'enfant "dys" de progresser.
    - Les progrès de leurs élèves, la volonté avec laquelle ils se battent pour apprendre les réjouissent, les encouragent et leur apporte une satisfaction bien légitime.
    - Ils souhaitent une meilleure organisation de leur emploi du temps, une meilleure répartition des tâches exigées par leur métier.
    - A l'unanimité, ils pensent qu'il est nécessaire de "repenser" le système pédagogique actuel, faire en sorte qu'il soit plus conforme avec la réalité du terrain.
    - Ils sont conscients de ne pas toujours mesurer les conséquences des troubles "dys" sur la scolarité et la qualité de vie d'un enfant qui en est atteint.
    - Les textes de loi concernant les troubles "dys" sont encore trop peu évoqués, voire pas évoqués du tout à l'école.
    - Le nombre d'élèves en classe est élevé et rend difficile une prise en charge des élèves "dys".
    - Une prise en charge spécifique adaptée, y compris avec du matériel logistique devrait être accepté sans conditions, encore faut-il que les enseignants soient correctement formés pour y faire face.
    - Leur formation professionnelle doit inclure la prise en charge des enfants atteints de troubles des apprentissages ainsi qu'une meilleure prise de conscience, d'une meilleure compréhension des troubles "dys".

    Le questionnaire de Troublendys adressé aux enseignants est toujours en ligne sur notre page Facebook et il va de soi qu'il leur est tout à fait possible d'y répondre, de nous livrer leur opinion car elle est très importante et permet d'améliorer leur situation professionnelle tout autant que les conditions d'apprentissage des élèves en difficulté.

    Fabienne, institutrice en maternelle : "J'hésite à interpeller certains parents quand un enfant a des problèmes, ils peuvent très mal le prendre."

    Catherine, institutrice en primaire : "Des notes en dents de scie ou des grandes différences entre les notes en mathématiques et en Français sont révélatrices de troubles des apprentissages."

    Céline, professeur en secondaire : "On ne fait pas toujours la différence entre des élèves flemmards et des élèves atteints de troubles dys, c'est un problème." 


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  • Aimer lire est un avantage  pour construire ses apprentissages.  Le plaisir de lire se construit sur le long terme.  Il y a différents types de lecteurs et chaque enfant apprend à son rythme. Pour certains élèves en difficulté lire devient pénible. L’enfant se trouve peu motivé pour accéder à l’écrit, car il est trop souvent découragé par des efforts qui ne donnent presque rien. Son parcours scolaire devient rapidement nuageux malgré les efforts de l’enfant,  des parents et des enseignants.

    Pour certains élèves, l’équipe multidisciplinaire de l’école choisira de proposer à l’enfant une aide technologique pour compenser les difficultés de l’élève en lecture.  Nous allons voir, aujourd’hui, que la synthèse vocale est une fonction souvent utilisée pour aider les enfants avec des besoins particuliers.

    La synthèse vocale favorise la conscience phonologique par l’écoute des mots et du vocabulaire. De plus, la synthèse vocale permet à l’élève de lire des textes de son âge.  Celle-ci devient une fonction qui favorisera l’apprentissage.

    Je vais vous donner un exemple de lecture à l’écran avec l’aide de la synthèse vocale.  Le site Il était une histoire, offre beaucoup d’histoires lisibles par une synthèse vocale.

    D’autres sites comme Raconte-moi une histoire, offrent aux élèves la possibilité d’écouter une histoire en ligne.  Pour que l’élève soit en situation d’apprentissage, l’enseignant(e) pourrait acheter le livre pour que l’enfant puisse suivre tout en écoutant l’histoire.  Tous ces livres sont écrits par des écrivains québécois.


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