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    Aménagements possibles à mettre en place en classe / démarches et style d’intervention pour apprivoiser le TDAH

    Livret à donner aux instituteurs, professeurs, aux fins explicatives du trouble tdah

     

     

     

     

     

    http://blog.crdp-versailles.fr/ressourcesdysgarches/public/PDF/RESSOURCES_POUR_L_ENSEIGNANT/TROUBLES_DE_L_ATTENTION_ET_DES_FONCTIONS_EXECUTIVES/plaquette_amenagements_TDAH.pdf

     

     


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  • Introduction aux traitements de santé comportementale

     

    GUIDE PARENTS

    http://www.autismspeaks.ca/_autismspeaksca/assets/File/FRENCH%20ATN%20Tool%20Kit%20Intro%20to%20Behavioral%20Health%20Treatment.pdf#page=1&zoom=auto,-73,798

     

     


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  • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc (IV)

    Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc (IV)Dans les 10aines d'emails que je reçois chaque semaine, 2 sujets reviennent toujours :!:

     

    Une bonne partie concerne les soucis relatifs à l'école (reconnaissance du surdouement, aménagements, sauts de classe) & l'autre touche aux fameux tests de QI.

     

    En France, seuls 2 types de tests sont reconnus & validés pour mesurer l'efficience intellectuelle (notamment par l'Education Nationale, lorsqu'il faut demander une prise en compte de la précocité intellectuelle de l'enfant) :

    o le K-ABC

    o les tests de Wechsler

     

    Ces derniers sont les plus largement utilisés par les psychologues & ils se déclinent sous 3 formes, en fonction de l'âge du sujet :

    - le WPPSI, qui est la forme pré-scolaire du test. Il s'adresse aux enfants de l'âge de 2 ans & 6 mois, à 7 ans & 3 mois

    - le WISC, qui concerne les enfants de 6 ans à 16 ans & 11 mois

    - la WAIS, qui s'adresse aux jeunes & aux adultes, de 16 ans à 79 ans & 11 mois

     

    Ainsi pour les enfants, le WPPSI & le WISC sont utilisés, selon leur âge. Certains enfants, compris dans la fourchette 6 ans / 7 ans & 3 mois, peuvent aussi bien passer le WPPSI que le WISC, mais dans ce cas-là, il est toujours préférable de passer un WISC ! :up:

     

     

    Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement car le Wisc est beaucoup plus complet & fin dans l'analyse des atouts comme des difficultés de l'enfant que peut l'être le Wppsi. Il analyse avec précision les différentes composantes de l’intelligence.

     

    Autre raison : ce sera LE test exigé par l'Education Nationale & par les écoles spécialisées en cas de demande d'aménagements, de sauts ou glissements de classe, d'intégration de classes EIP, etc.
    Pour ces même raisons, lorsque l'enfant n'a passé qu'un Wppsi étant petit, il est toujours fortement conseillé de lui faire passer un Wisc par la suite (pour avoir une photographie la plus précise possible de ses capacités cognitives, & pour avoir de quoi argumenter face à l'école).

     

    Wisc-IV, cahier de notationC'est la raison pour laquelle je vais aujourd'hui vous parler du WISC, échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants & non du WPPSI ! Il est par voie de conséquence LE test de référence pour les enfants ;)

     

    Les tests sont révisés grosso-modo tous les 10 ans, & la version actuelle en vigueur en France pour le Wisc est la 4ème édition (d'où le nom Wisc-IV), depuis 2004.
    Ce qui signifie que toutes les versions antérieures (Wisc-III, par exemple) ne doivent plus être utilisées en passation depuis cette date.

     

    Or en 2013 encore il y a des psychologues qui se permettent de faire passer des bilans en utilisant le Wisc-III (je viens même de voir le cas en janvier 2014 d'une jeune psy faisant des bilans avec le Wppsi-R, c'est à dire dépassé depuis 2002, soit 12 ans !!!) :-|

     

    Il faut bien comprendre qu'un bilan réalisé avec le Wisc-III après 2004 n'a strictement aucune valeur.

     

    Peu importent les arguments du psy, peu importent ses moyens, il se doit s'il propose de faire des bilans psychométriques d'avoir la dernière version en date. Surtout quand celle-ci a aujourd'hui plus de 10 ou 12 ans... :-P

     

    Attention cependant, renseignements pris auprès de l'ECPA & après recherches complémentaires de mon côté, il n'y a malheureusement rien (aucun cadre juridique, j'entends) qui puisse obliger un psy à utiliser la version actuelle d'un test.
    Rien, si ce n'est sa "conscience professionnelle", dixit l'ECPA (cela semble presque ironique !? :-o )

     

    Dans la mesure où en France il n'y a pas d'Ordre des psychologues, chacun est libre de faire comme bon lui semble (c'est pourquoi il y a tant de soucis avec les psychologues scolaires bien souvent, en terme de comptes-rendu notamment).

     

    Méfiance donc amis lecteurs ! Renseignez-vous bien avant de vous lancer dans un bilan psychologue (qui a non seulement un coût pour la famille, mais aussi un incidence sur l'enfant). Tous les psy ne sont pas dotés d'une éthique professionnelle irréprochable & lorsque certains parents se font avoir avec une version qui n'a plus lieu d'être depuis des années, ils se retrouvent sans moyen de pression, puisque la loi n'impose rien au praticien du point de vue de la version d'un test.

     

    A noter que qu'il y un délai de 2 ans à respecter entre la passation de 2 tests identiques de même version (entre 2 Wppsi-III, 2 Wisc-IV, 2 Wais-IV) !
    Il n'est par conséquent pas permis de faire passer, par exemple un Wisc-IV à un enfant avec un psychologue scolaire, puis 1 an après de lui refaire passer avec un psy privé :hypno:

     

    La répartition des résultats se fait selon une courbe de distribution normale de l'intelligence (également appelée courbe de Gauss).
    La moyenne est établie à 100, avec un écart-type de 15 points :)

     

    Courbe normale de distribution de l'intelligence (création originale des Tribulations)

    Courbe de distribution normale de l'intelligence (création originale des Tribulations)

     

    La répartition est la suivante :

     

    - 2,5% de la population présente un QI Total ≤ 70 & donc, un retard mental (dont 0,13% présente un QI Total ≤ 55)

     

    - 95% de la population présente un QI Total compris entre 70 & 130 (de l'intelligence faible à l'intelligence supérieure, en passant par la norme, norme qui peut être moyenne basse ou moyenne haute)

     

    - 2,5% de la population présente un QI Total ≥ 130 & donc un haut potentiel intellectuel (dont 0,13% présente un QI Total ≥ 145, pouvant être qualifié de Très Haut Quotient Intellectuel. Soit à peine plus d'1‰. Ce taux tombe alors à 0,025% pour un score à partir de 150, soit seulement un peu plus d'1 personne sur 5000 !)

     

     

    Le Wisc-IV a été étalonné sur 1100 enfants & adolescents. Il se passe sur une durée allant de 60 à 80 minutes en moyenne, pour les subtests principaux ; mais un bilan psychologique ne comprend pas qu'un Wisc, il faut y ajouter des tests de personnalité (type TAT).
    On compte bien souvent 3 heures de passation avec un enfant pour avoir le temps de tout faire sereinement :smile:

     

    Ce test est bâti sur 10 subtests principaux, & 5 subtests qui ne sont qu'optionnels. En effets ces subtests complémentaires peuvent très bien ne pas être passés par votre petit ; ce sera laissé à l'appréciation du psychologue.

     

    L'apparition de notes additionnelles permettant de détailler davantage le profil de l'enfant, si besoin, par la prise en compte de la vitesse d’exécution pour le subtest "Cubes", les stratégies de présentation spatiale pour le subtest "Barrage", la différence entre les performances au subtest "Mémoire des chiffres" à l’endroit ou en ordre inverse, etc. est également quelque chose qui n'apparaissait pas dans le Wisc-III

     

    Ces subtests sont notés par notes standard allant de 0 à 19, leur moyenne étant fixée à 10 & leur distribution étant comme suit :

    - de 0 à 6 : déficitaire (= inférieur à la norme)

    - 7 : faible

    - 8 à 12 : compris dans la moyenne

    - 13 : fort

    - 14 à 19 : supérieur (on considère cependant que le seuil du surdouement s'exprime dans ces scores de subtest lorsque ≥ 16)

     

    L'ordre d’administration des subtests est toujours le même. Il est défini par le manuel de passation du Wisc-IV & chaque subtest commence toujours avec un exemple. Puis l'enfant doit appliquer le principe mis en avant par cet exemple, & évoluera dans le subtest par niveau progressif de complexité des items (les items étant les questions à l'intérieur de chaque subtest) :up:

     

    Illustration du Wisc-IV (création originale des Tribulations)

     

    Le QI Total (= QIT), également appelé QI global (limité à 160) s’obtient à partir de 4 indices :

     

    ◈ l'ICV (Indice de Compréhension Verbale), qui est limité à 155

    ◈ l'IRP (Indice de Raisonnement Perceptif), qui est limité à 155

    ◈ l'IMT (Indice de Mémoire de Travail) , qui est limité à 150

    ◈ l'IVT (Indice de Vitesse de Traitement) , qui est limité à 150

     

    Les 4 indices du Wisc-IV

     

    Il arrive fréquemment que le QI Total ne soit pas calculable. Pourquoi ?
    Et bien parce que le psychologue considère alors les résultats des indices comme étant hétérogènes. C'est à dire que l'écart entre eux est trop élevé pour qu'un QIT ait un sens & soit représentatif des véritables capacités cognitives de l'enfant.

     

    A partir d'un écart de 15 points (un écart-type en fait), il est communément admis qu'il y a "hétérogénéité" dans les résultats. Si l'écart est de 0 à 14 points, on parlera alors de résultats "homogènes" & le QIT sera calculé sans problème. Mais surtout, plus important encore, il aura une valeur, un sens :roll:

     

    Attention cependant à ne pas comprendre l'homogénéité comme un impératif d'écart faible entre les 4 indices :-?
    On prend principalement en compte l'écart existant entre l'ICV (Compréhension Verbale) & l'IRP (Raisonnement Perceptif). Il est effectivement extrêmement fréquent d'avoir un IVT (Vitesse de Traitement) bien plus faible que les 3 autres indices.

     

    De même il n'est pas rare, lorsque certains indices plafonnent (c'est à dire atteignent le seuil maximum mesurable), d'avoir d'énormes écarts entre l'indice le plus haut & l'indice de plus bas des quatre :-o

     

    Par exemple, des profils de ce type sont assez fréquents chez les EIP :

    ICV 155
    IRP 130
    IMT 118
    IVT 103

     

    Dans ce cas précis, les 25 points séparant l'ICV de l'IRP ne permettent bien entendu pas de calculer un QI Total qui puisse être représentatif.

     

    L'analyse du psychologue se basera donc sur d'autres points, les résultats à observer pouvant être :

    - le niveau global par le biais du QI Total, à la condition donc que les 2 principaux indices soient homogènes (QIT qui, je le répète une fois encore, n'est pas une moyenne arithmétique, mais un score global compensé !!! :-x En d'autres termes, il est une moyenne statistique)
    - les niveaux spécifiques par le biais des indices
    - les notes standards à chacun des subtests (qu'ils soient obligatoires ou optionnels)
    - les points forts & les points faibles de l'enfant (à savoir la répartition des notes standards par rapport à la moyenne du sujet, dans chaque domaine)
    - les notes additionnelles
    - l’analyse qualitative & clinique (attitude de l'enfant face aux épreuves, face à la difficulté)

     

    Dans le cas de résultats hétérogènes (voire très hétérogènes), le psychologue essaiera de comprendre la cause de ces écarts & s'il ne parvient pas à définir ce qui est à l'origine, il conseillera probablement de faire d'autres bilans (comme un bilan orthoptique, psychomoteur, orthophonique afin de faire un tour complet de l'enfant). Ces bilans complémentaires peuvent aussi être requis en cas de suspicion de troubles associés (Dys, TDA / TDA-H, TED, etc.) :oops:

     

    Il existe en outre 2 indices que l'on pourrait qualifier d'alternative au QI Total :

    o l'IAG (Indice d'Aptitude Générale)

    o l'ICC (Indice de Compétence Cognitive)

     

    Le psychologue pourra ainsi calculer l'IAG ou l'ICC s'il estime que ceux-ci pourraient apporter quelque chose au bilan :up:

     

    Pour l'IAG, il s'agit d'une note composite optionnelle, calculée à partir de la note standard des 3 subtests obligatoires de l'ICV & des 3 trois subtests obligatoires de l'IRP. Sa moyenne est établie à 100 & son écart-type est de 14,99.
    Son intérêt : obtenir une note globale moins sensible à la mémoire de travail & à la vitesse de traitement que peut l'être le QI Total. On recommande notamment son calcul pour les enfants souffrant d’atteintes neuropsychologiques affectant la mémoire ou le temps de réponse. L'utilisation de l'IAG pourrait permettrait, selon ses partisans (dont fait partie le Pr Jacques Grégoire, docteur en psychologie & responsable de l'adaptation française de cette nouvelle version du Wisc), une estimation plus stable & plus représentative du facteur g, rendant mieux compte du niveau de compétence intellectuelle.

     

    Jacques Grégoire précise cependant :

     

    Pour constituer une information utile au diagnostic, il est nécessaire que l'IAG représente une mesure suffisamment homogène & différenciée du QI Total. Si ce n'est pas le cas, l'IAG est une mesure de peu d'intérêt.

     

    De même, l'ICC se calcule avec les subtests obligatoires de l'IMT & de l'IVT !

     

     

    A noter que certains psychologues en France préfèrent exprimer les résultats en rang percentile ! Vous trouverez dans ce billet tout ce qu'il faut pour décrypter cette présentation des scores :up:

     

    Autre point qui peut dérouter les parents : de plus en plus de psychologues choisissent de donner les résultats chiffrés dans un intervalle de confiance.

     

    Il peut être de 95% comme de 90%, selon le choix du professionnel. Ce qui a le grand défaut à mon sens de compliquer encore un peu plus la lecture du bilan par des non-initiés en les noyant sous de multiples chiffres tout en ne se mouillant pas trop (pour le psy) :-|

     

    Ainsi un QI global de 142 qui sera exprimé dans un intervalle de confiance de 95% se présentera de cette façon : QI compris entre 133 & 146. Le même QIT de 142, s'il est présenté dans un intervalle de 90% ira de 134 à 145 :dots:

     

     

    Pour aller plus loin, je conseille ce livre, extrêmement bien fait, par le Pr Jacques Grégoire : "L'examen clinique de l'intelligence de l'enfant. Fondements et pratique du WISC-IV".

     

     

     

    :arrow: ainsi que la conférence privée de l'ASEP Suisse donnée à Lausanne en juin 2013 par la psychologue Arielle Adda qui aborde en détails le Wisc-IV :-D

     


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  • mercredi 30 juillet 2014

    Interview de Sarah Kohane-Azogui, fondatrice de l'association "La vie en bleu"

     

     

     

     

     

     

     

     

    Aujourd'hui je suis ravie d'accueillir sur le blog Sarah Kohane-Azogui, fondatrice de l'association "La vie en bleu" dont la vocation est d'aider à la prise en charge de l'autisme précoce. Je ne connais l'autisme que par la vision souvent biaisée et caricaturale qu'en donnent les médias et je ne pense pas être la seule dans cette situation. Je trouvais donc intéressant de donner la parole à Sarah pour nous expliquer les objectifs de son association.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bonjour Sarah, peux-tu nous expliquer comment est née l’association « La vie en bleu » ? De qui est-elle constituée ?

     

     

     

    Très tôt j’ai senti  que mon fils avait du mal à communiquer et qu’il réagissait différemment des autres enfants de son âge. Vers 14 mois, au fil de mes recherches j’ai commencé à me poser la question de l’autisme et à 18 mois j’étais convaincue que mon fils avait  bien un TSA (Trouble du Spectre Autistique). Pourtant le pédiatre et le pédopsy que j’ai rencontrés me conseillaient d’ « attendre », pensant qu’il s’agissait d’un retard qu’il finirait par rattraper, et refusant d’évoquer l’autisme….  A force d’insistance j’ai réussi a obtenir un diagnostic rapide à l’hôpital Debré quand il avait 20 mois. Je me suis fiée à mon instinct ce qui a permis que mon fils puisse commencer une prise en charge comportementale à un âge idéal.  

     

    En discutant avec d’autre parents, j’ai réalisé que mon parcours était loin d’être la règle, les parents perdant souvent un temps précieux auprès de psychologues ou de CAMPS (Centre d’action médico-sociale précoce) incompétents en matière d’autisme et peinant à trouver des thérapeutes comportementalistes et/ou à assumer la charge financière qu’elle représente. 

     

     

     

    LA VIE EN BLEU est donc née pour pallier les carences dramatiques du système de santé français en matière d’autisme. En effet, toutes les études démontrent que la prise en charge précoce (avant 4 ans) de l’autisme permet à l’enfant de progresser de façon incroyable grâce à la plasticité du cerveau qui est maximale à cette période.

     

    Pourtant les diagnostics continuent d’être posés trop tardivement en France (même s’il y a du mieux) et les parents sont confrontés à de nombreux obstacles (notamment financiers) pour offrir une prise en charge adaptée à leurs tout petits.

     

     

     

    L’association est constituée de ma cellule familiale en ce qui concerne le bureau.

     

    Les membres de l’équipe thérapeutique sont Aurore Carlier qui est psychologue ABA (analyse appliquée du comportement) exerçant en libéral et qui se spécialise dans la prise en charge des très jeunes enfants ainsi que de Jérôme Lichtle psychologue formé à l’ABA qui intervient en libéral et en structures et qui dispense également des formations d’initiation à l’ABA.

     

     

     

     

     

    Quels sont ses objectifs ?

     

     

     

    L’association poursuit un triple objectif :

     

     

     

    -La prise en charge des enfants avec autisme entre 1 et 4 ans. LA VIE EN BLEU  finance l’intervention de notre psychologue ABA auprès des familles, permettant ainsi à tous les enfants quel que soit leur milieu social de débuter leur prise en charge le plus tôt possible  et de ne pas perdre un temps vital.

     

     

     

    -La formation des professionnels de la petite enfance au dépistage précoce des Troubles du Spectre Autistique (TSA).  LA VIE EN BLEU organise des séminaires auprès des pédiatres, PMI, assistantes maternelles, crèches, instituteurs afin d’apprendre à ces professionnels à détecter les signes de l’autisme le plus tôt possible. L’association organise également des séminaires d’initiation à l’ABA pour les parents et les professionnels du monde de l’autisme.

     

     

     

    - La promotion de l’inclusion en milieu ordinaire. La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances affirme le droit pour chacun à une scolarité en milieu ordinaire au plus près de son domicile. Pourtant, à l’heure actuelle seuls 20% des enfants avec autisme sont scolarisés. LA VIE EN BLEU crée un réseau « TSA FRIENDLY » recensant les lieux où les enfants autistes sont accueillis sans discrimination et où leurs éducateurs sont les bienvenus. Elle encadre également les AVS afin qu’elles appréhendent aux mieux  les particularités des TSA et qu’elles puissent enfin représenter une aide réelle pour les enfants à l’école.

     

     

     

    Quels sont les moyens mis en place pour y parvenir ?

     

     

     

    ·      Moyens financiers : LA VIE EN BLEU est une toute jeune association (parution au

     

    JO du 20 juin 2014) notre principale source de revenus est constituée de dons privés pour le moment. Dès la rentrée nos séminaires ainsi que les évènements que nous organiserons régulièrement permettront également de financer l’association.

     

    Parallèlement à ces ressources nous sommes en train de rechercher  des subventions auprès de fondations, d’entreprises et nous montons des dossiers pour obtenir des financements publics.

     

     

     

    ·      Moyens thérapeutiques : Notre prise en charge comportementale de type ABA et

     

    inspirée du DENVER MODEL  permet de mesurer scientifiquement et donc objectivement les progrès de l’enfant. Chaque prise en charge est individuelle et adaptée aux besoins spécifiques de chaque enfant. Ainsi, nos psychologues établissent le bilan puis le Programme Educatif Individualisé (PEI) des enfants listant les objectifs à atteindre et les procédures à mettre en place pour y parvenir.  Lors de chaque séances les éducateurs cotent les objectifs (l’enfant a t’il réussi l’objectif seul, a t’il été guidé pour le faire, a t’il échoué ?) De cette manière, on peut mesurer les progrès au fil des interventions et s’assurer que l’enfant généralise bien les acquis, c’est à dire qu’il est capable de réussir les objectifs avec plusieurs personnes différentes et dans des lieux différents.

     

     

     

    Les bilans et PEI  sont réévalués tous les trois mois.

     

     

     

    Nos psychologues dispensent également des guidances parentales à domicile afin que les parents puissent continuer à appliquer  la prise en charge de façon continue.

     

    En effet, une fois les psychologues et éducateurs partis, l’enfant continue d’être autiste, la nuit, le jour, les weend-end, vacances et jours fériés et il est essentiel que les parents sachent comment aider leurs enfants au quotidien. La prise en charge doit s’inscire dans la régularité pour être efficace.

     

     

     

     

     

    Quel est l’état des lieux de l’autisme en France ?

     

     

     

    Il est alarmant ! Le nombre d’enfants naissant avec autisme est en constant augmentation, on parle d’un enfant sur 68 aux Etats Unis et de plus d’une naissance sur 150 en France.  Malgré ces chiffres, la France est l’un des pays du monde où l’autisme est le moins bien pris en charge.

     

     

     

    Les structures pratiquant les prises en charges comportementales sont rares et les praticiens formés sont trop peu nombreux. Quand bien même les familles arrivent à avoir une place auprès d’un thérapeute libéral, le cout de la prise en charge est très lourd et permet rarement de mettre en place les 20 à 25h hebdomadaires recommandées.

     

     

     

    Comment se manifeste l’autisme chez un enfant ? Comme s’établit le diagnostic ?

     

     

     

    Le diagnostic d’autisme n’est pas facile à établir car il comprend des manifestations diverses et variées en fonction des individus. On dit souvent qu’il y autant de formes d’autisme que d’autistes.

     


    Pour autant les troubles du spectre autistiques se caractérisent tous par des atteintes dans trois sphères du développement :
    -
    les interactions sociales
    -
    la communication verbale et non-verbale;
    -
    les intérêts et les comportements, qui sont restreints, répétitifs ou stéréotypés.

     

    Dès l’âge de 18 mois les parents qui ont un doute s’agissant de leur enfant peuvent faire chez eux le test MCHAT. Ce test permet de savoir si la suspicion d’autisme est fondée mais ne constitue pas à lui seul un diagnostic.

     

    Si les résultats du MCHAT indiquent un risque de TSA, il faut  aller consulter dans un centre de diagnostic (l’hôpital Debré par exemple est très compétent en la matière) ou dans un CRA (centre régional autisme) ou en libéral, mais quelle que soit l’option choisie, les délais sont très longs (environ 6 mois voire un an) d’où l’importance de s’y prendre le plus tôt possible.

     

    Quel que soit l’endroit où le diagnostic est établi les parents doivent s’assurer que les outils reconnus internationalement soient utilisés ( ADOS, ADI-R…)

     

    Bien souvent les parents sont les premiers diagnosticiens de leurs enfants, ils doivent se faire confiance même si leur pédiatre ou leur famille les en dissuadent, au fond de notre cœur de parent, on sait ! Et je n’ai encore jamais vu un parent se tromper…

     

     

     

    Comment faire pour qu’un enfant autiste arrive à vivre normalement ? Est-ce possible ?

     

    La France est-elle en retard dans ce domaine ?

     

     

     

    Tout dépend de ce que l’on entend par le terme « normalement ».

     

    L’autisme est un handicap et non une maladie, on n’en guérit pas, on nait et on meurt autiste. Pour autant  l’autisme n’est pas une fatalité ; avec une prise en charge précoce, intensive et adaptée, et si l’enfant n’a pas de troubles associés, dans 50 % des cas l’enfant peut devenir indifférenciable. C’est à dire qu’il peut vivre de façon autonome et suivre une scolarité en milieu ordinaire sans aide extérieure.

     

    Des études menées aux Etats-Unis ont démontré qu’une prise en charge précoce augmentait le QI et permettait que les mêmes zones du cerveau qu’un enfant neurotypique s’activent lors de stimulations visuelles et auditives. L’enfant va ainsi se comporter de manière adaptée.

     

    Si tous les enfants autistes, ne parviennent pas à être indifférenciables, ils peuvent tous apprendre et progresser et d’autant plus lorsqu’ils commencent une prise en charge à un très jeune âge.

     

     

     

    Comme je l’indiquais plus haut, la France est dramatiquement en retard sur le sujet :

     

     

     

    -Tout d’abord il a fallu attendre 2012 pour que la Haute Autorité de Santé affirme enfin que la psychanalyse n’a pas sa place dans la prise en charge de l’autisme et qu’elle recommande les méthodes éducatives qui ont fait leur preuve partout dans le monde depuis plusieurs décennies déjà (Etats Unis, Canada, Suède, Belgique, Italie, Israël…)

     

    Les prises en charge éducatives  n’étant pas remboursées pas la sécurité sociale les familles  doivent donc débourser entre 1.500 € et 2.500 € par mois. Le plus souvent l’un des parents s’arrête de travailler pour rester avec l’enfant dont la prise en charge se déroule à domicile. Il  y a donc en plus une perte de revenus important.

     

     

     

    La seule aide financière est celle de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)  qui correspond au maximum à 1200 €/mois. Mais ces aides sont très longues à obtenir : entre 6 mois et un an à partir du dépôt du dossier et ce temps d’attente constitue une perte de chance importante pour l’enfant, car pendant ce délai le cerveau perd en plasticité et les comportements problèmes s’accumulent et se renforcent.

     

    L’idée en créant LA VIE EN BLEU, c’est justement que ce délai incompressible ne porte pas préjudice aux enfants et à leur famille, en permettant de démarrer la prise en charge sans attendre et que le volet financier ne constitue pas un frein.

     

     

     

    -Le deuxième point sur lequel la France accuse un  grave en retard est l’inclusion scolaire.

     

    En France seuls 20% des enfants autistes sont scolarisés, contre plus de 90 % chez tous nos voisins européens…

     

     

     

    As-tu des exemples positifs suite à la prise en charge précoce que vous proposez ?

     

     

     

    Nous ne commencerons à recevoir des enfants qu’à partir de septembre, mais je peux d’ores et déjà parler des progrès de mon fils de deux ans. Il a commencé la prise en charge en février dernier et en seulement quelques mois il a déjà beaucoup progressé. Il est désormais capable de manger seul,  accepte qu’on lui brosse les dents alors qu’il était impossible d’introduire le moindre élément dans sa bouche, il se retourne à l’appel de son prénom, pointe les objets désirés pour faire une demande, développe son répertoire de jeux et ses centres d’intérêts ... Il a également beaucoup progressé au niveau sensoriel (domaine fréquemment affecté dans l’autisme), lui qui ne supportait pas de toucher la pâte à modeler sans pleurer ou de marcher dans le sable sans hurler, il le fait aujourd’hui avec plaisir !

     

     

     

    D’une manière générale, tous les parents d’enfants autistes avec qui j’ai discuté et qui ont eu la chance de commencer très tôt  l’ABA ont constaté des améliorations significatives. Je connais ainsi deux enfants qui ont été pris en charge vers deux ans et qui ont maintenant  5 et 7 ans. Ils ont tous deux perdus leur diagnostic d’autisme, et pour une personne non initiée, rien ne permet de dire que ce sont des enfants différents…

     

    Il ne s’agit pas d’un miracle mais d’un gros travail et d’un investissement de tous les instants mais cela donne des résultats !

     

     

     

    Comment peut-on vous aider concrètement ?

     

     

     

    Concrètement afin de faire bénéficier un maximum d’enfants de cette prise en charge précoce, nous avons besoin de fonds.  Parlez de nous autour de vous afin de nous faire connaître, faites un don si le cœur vous en dit (par chèque à l’ordre de LA VIE EN BLEU ou jusqu’au 13 septembre via notre collecte sur le site decrowdfunding Ulule), assistez à nos séminaires si le sujet vous intéresse et venez à nos évènements, nous serons ravis de vous y rencontrer et de vous compter parmi nos soutiens !

     

     

     

    Quels sont les projets de l’association pour le futur ?

     

     

     

    Dans le futur nous aimerions pouvoir organiser des ateliers de socialisation pour les enfants, mais également des journées à thèmes ciblant des problèmes spécifiques (troubles du sommeil, troubles de l’alimentation, troubles sensoriels, comportements problème….)

     

    Nous souhaiterions également obtenir une autorisation du rectorat afin que nos intervenants puissent accompagner les enfants à l’école.

     

     

     

    Pour en savoir plus :

     

     

     

     

     

     


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