• Le cdH, tout au long de la législature 2009-2014, a suscité et soutenu des dispositifs qui prennent en compte la spécificité des besoins de chaque élève, qui favorisent le soutien continu dans la classe et qui évitent le recours au redoublement ou à l’orientation par défaut : des formations « Personne relais-dyslexie » et « Travailler collégialement au bénéfice de l’élève en difficulté », diffusion des brochures de sensibilisation des acteurs scolaires (« Enseigner aux élèves avec troubles d’apprentissage », « Enseigner aux élèves à hauts potentiels », méthodologie « Pass Inclusion », …

    Le cdH propose de :

    • ajuster les normes de création des Centres PMS à la réalité de l’évolution démographique et à l’accomplissement des nouvelles missions de leurs agents ;
    • outiller les équipes éducatives ainsi que des futurs enseignants pour identifier dès la maternelle, le décrochage scolaire pour repérer les élèves à besoins spécifiques (dyslexie, TDA/H, à hauts potentiels, …) et pour leur offrir les aménagements pédagogiques nécessaires, dans une approche d’école inclusive ;
    • renforcer les équipes tri-disciplinaires des Centres PMS dans leur capacité à mobiliser les ressources nécessaires à l’établissement d’un diagnostic de qualité et à la mise en place de soutiens concertés et favoriser la diffusion du Pass Inclusion au sein des écoles ;
    • renforcer la collaboration entre la famille, l’équipe éducative et les spécialistes grâce au rôle d’interface des Centres PMS et outiller les acteurs (guide méthodologique et formation) pour favoriser la concertation collégiale au bénéfice de l’élève ;
    • favoriser l’implication du personnel paramédical (logopèdes, …) dans la concertation collégiale au bénéfice de l’élève ;
    • prévoir le remboursement par l’INAMI des séances de logopédies de 30 minutes mais aussi de 60 minutes (actuellement seules les séances de 30 minutes sont remboursées) pour les enfants de moins de 10 ans lorsque cela s’avère nécessaire pour le traitement de certains troubles de l’apprentissage et prévoir le remboursement par l’INAMI des séances de logopédie que doivent continuer à suivre les enfants dont les troubles de l’apprentissage se prolongent au-delà de deux ans.

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  • Trois idées reçues sur le déficit d’attention (avec ou sans hyperactivité) (TDA/H)

    Vrai/Faux
    Une classe d'école © istockphoto.com/kristian sekulic
    Malgré l’importante médiatisation autour du déficit d’attention, le trouble fait encore l’objet d’idées reçues. Le Dr Michel Bader, spécialiste de l’hyperactivité, psychiatre de l’Enfant, de l’Adolescent et de l’Adulte à Lausanne les déconstruit pour nous.
     

    Les troubles du déficit d’attention (avec ou sans hyperactivité): de plus en plus répandus?

    Les TDA/H touchent 5 à 7% des enfants et des adolescents. Pour autant, d’après le Dr Michel Bader, spécialiste de l’hyperactivité, psychiatre de l’Enfant et de l’Adolescent et de l’Adulte à Lausanne: «Il est difficile d’affirmer que l’incidence de ce trouble a augmenté, mais les professionnels de la santé et les personnes concernées repèrent plus facilement ce syndrome. D’autre part, il est certain que notre société favorise l’expression des difficultés des sujets qui souffrent de ce handicap, par la pression sociale de la performance exercée, par un stress professionnel chez les adultes toujours plus important, ou encore à cause de la sur-sollicitation de l’information et des outils informatiques.»

    Déficit d’attention et l’intelligence: un lien?

    Non! Les enfants qui souffrent de TDA/H peuvent certes se retrouver dans des situations de retard ou d’échec scolaire, mais précisément en raison des symptômes qu’ils présentent. Aussi, le déficit d’attention peut s’accompagner de symptômes associés tels les troubles de l’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie) qui les pénalisent et augmentent leurs difficultés en milieu scolaire. Cela dit, on ne peut pas tirer de conclusion, dans un sens ou dans un autre, sur le degré d’intelligence de ces enfants. Selon le Dr Bader, «Il faut absolument éviter toute confusion. Tous les cas de figure existent derrière un même diagnostic!», insiste-t-il.

    Une mauvaise éducation : en cause dans l’apparition du trouble?

    On sait aujourd’hui que les causes du TDA/H sont diverses et dépendent de nombreux facteurs, parmi lesquels des facteurs génétiques, neurobiologiques (qui dépendent des structures cérébrales), neuropsychologiques (en lien avec les processus cognitifs), sociaux, familiaux (les relations, l’éducation) et particuliers propres à l’appareil psychique de chaque individu. «Pour un sujet donné, précise le Dr Bader, on ne comprend pas encore bien l’intrication de ces différents facteurs». C’est la raison pour laquelle il est totalement réducteur et erroné d’imputer à l’éducation seule l’origine du trouble!


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  • Hyperactivité, les adultes aussi

    Article
    homme stressé CC BY Bhernandez
    L'hyperactivité ne se limite pas à l’enfance et à l’adolescence. Une nouvelle consultation a ouvert en décembre 2011.

    On a longtemps considéré que le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDA-H) ne touchait que les enfants et les adolescents.

    C’est faux. Pour beaucoup d’entre eux (60%), ce problème persiste à l’âge adulte sous des formes plus ou moins sévères et pour d’autres, les symptômes ne se manifestent qu’à ce moment-là.

    « Environ 4% de la population générale est touchée. Ce trouble s’accompagne d’importantes difficultés psychologiques, sociales et professionnelles », explique le Dr Nader Perroud, chef de clinique scientifique au département de santé mentale et psychiatrie et coresponsable de la consultation pour patients TDA-H qui est intégrée au programme des troubles du contrôle émotionnel.
    Et d’ajouter : « Tous les adultes souffraient déjà enfants, mais n’avaient pas forcément été diagnostiqués. » Comment cela se fait-il ? Alors que les petits hyperactifs, « insupportables », sont généralement repérés, ceux qui n’écoutent pas, sont peu motivés ou dans la lune, passent souvent inaperçus, surtout s’il n’y a pas d’échec scolaire. Ce problème resurgit par contre très fortement plus tard dans la vie  professionnelle où il faut une attention soutenue. « Ces personnes sont incapables de commencer une tâche si elles la jugent ennuyeuse, par exemple remplir une déclaration d’impôts. Elles ne retiennent presque rien des séances, car elles sont constamment distraites par des stimuli extérieurs. Impulsives, se laissant facilement distraire, elles perdent des objets, oublient des rendez-vous ou renvoient au lendemain ce qui doit être fait. Leur vie professionnelle et sentimentale est chaotique », relève le psychiatre.

    Une nouvelle vie

    Olivier, 42 ans, dont le diagnostic de TDA-H remonte à six mois, confirme : «Enfant, je pensais toujours à autre chose et je commençais plein d’activités sans jamais les terminer. Adulte, je n’ai jamais pu garder longtemps un emploi. Depuis que je suis indépendant, les difficultés m’ont sauté aux yeux et je suis allé consulter un médecin.»
    Pour lui, et pour tous ceux chez qui le traitement comme les psychostimulants fonctionne, une nouvelle vie commence. « Les résultats sont spectaculaires. Une demi-heure après la prise du comprimé, les gens peuvent lire un livre, regarder la télévision, écouter quelqu’un en restant concentrés », relève le Dr Perroud, qui s’entend souvent dire : « Si seulement on me l’avait dit enfant, ma vie n’aurait pas été un tel enfer. » Lorsque les médicaments n’ont pas d’effets, une psychothérapie peut être proposée.

    Savoir + : Consultation pour trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDA-H) -  Rue du 31-Décembre 8 - Genève. T. 022 305 45 11

    Source

    Pulsations - novembre-décembre 2011

    Article original: http://bookapp.fr/api/hug/viewer/viewer.php?mag=HUGE_11B#5


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  • Ces enfants «ressort» qui sont ailleurs

    Article
    Bataille d'oreillers ©istockphoto.com/JenGrantham
    L’attention leur fait défaut. Bouger leur est indispensable. Les enfants qui souffrent de déficit d’attention (avec ou sans hyperactivité) vivent souvent un véritable calvaire, tant leurs symptômes sont incompatibles avec une existence bien rangée. Comment le TDA/H handicape leur vie. Décryptage.
     

    L’«hyperactivité» chez les enfants a déjà fait souvent parler d’elle dans les médias, aujourd’hui pourtant, on préfère à cette étiquette la désignation de Trouble de déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité et impulsivité (TDA/H). Et pour cause, l’hyperactivité elle-même n’est que l’un des symptômes possibles et peut aussi bien ne pas figurer dans le tableau clinique de ce trouble.

    Le déficit de l’attention touche 5 à 7% des enfants et des adolescents en Suisse. Dans 30 à 50% des cas, il a tendance à persister de manière importante à l’âge adulte. Même si des progrès diagnostics ont été notés ces dernières années, il y aurait encore une proportion non négligeable d’individus (enfants ou adultes) qui vivraient avec ce syndrome sans le savoir! Et, pourtant, leur comportement passe rarement inaperçu au sein de la famille et, plus largement, en société.

    Le problème d’attention qui figure en première ligne de ce syndrome a des implications importantes tant dans le cercle familial que dans le cadre scolaire. Tout ce qui a trait à la planification, à l’organisation et à la réalisation de tâches quotidiennes est problématique pour ces enfants. Il leur est difficile de prêter une attention soutenue dans l’exécution d’une tâche, dans le jeu, de suivre des consignes, de finir quelque chose jusqu’au bout, de produire un effort mental soutenu. Ils se laissent distraire facilement et ne font pas attention aux détails. L’hyperactivité qui peut y être associée s’exprime par une incapacité à rester tranquille. Ces enfants ont la bougeotte, ils remuent dans tous les sens, ne peuvent pas rester assis, se tortillent sur leur chaise, se lèvent en classe …

    Fréquemment, le TDA/H s’accompagne également d’autres symptômes tels que des troubles de l’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie), de la coordination, des émotions, du comportement. «Il est très important de repérer assez tôt ces signaux évocateurs, chez les enfants en âge pré-scolaire déjà, en vue d’une prévention et d’une prise en charge précoce, souligne le Dr Michel Bader, spécialiste de l’hyperactivité, psychiatre de l’Enfant et de l’Adolescent et de l’Adulte à Lausanne. Pour autant, le diagnostic lui-même ne se pose généralement pas avant 7 ans. Il ne faut pas risquer de stigmatiser l’enfant trop tôt et, surtout, éviter les erreurs de diagnostics», poursuit-t-il. En effet, certains traits peuvent être présents, sans que les critères diagnostics du TDA/H soient toutefois remplis.

    Des familles épuisées

    Source de grande souffrance pour les enfants qui en sont victimes, le TDA/H met également les familles à rude épreuve. Un enfant qui oublie ou perd systématiquement ses affaires, qui ne reste pas en place, qui ne peut pas se concentrer pour faire ses devoirs, qui n’accepte pas les règles, qui se comporte de façon inappropriée en sautant et grimpant partout dans des lieux non prévus pour ce faire peut engendrer de nombreux conflits et finit par épuiser les parents et l’entourage.

    L’école: un terrain miné

    En regard de ces symptômes, l’école devient un terrain miné. Les répercussions tant sur le plan de l’apprentissage que sur le plan relationnel sont souvent non négligeables. L’intégration des connaissances (apprentissage de la lecture, de l’écriture, par exemple) peut en pâtir et conduire, dans le pire des cas, à un retard scolaire. Mais les relations avec les camarades peuvent aussi en souffrir, d’autant plus si l’enfant présente une impulsivité, qui peut également être associé au TDA/H.

    Cette impulsivité se traduit concrètement par de l’impatience pour attendre son tour à un jeu, pour prendre la parole, par une grande émotivité, par des colères ou par des excès de langage. Ces comportements sont mal compris par les autres et entraînent souvent une mise à l’écart, quand ces enfants ne deviennent pas le bouc émissaire de leurs camarades. Il en découle un sentiment d’incapacité, d’échec et une perte de confiance en soi, très durs à vivre.

    Des pistes pour s’en sortir

    Que faire alors pour s’en sortir? «Quand les symptômes évocateurs du TDA/H durent depuis la petite enfance, il est recommandé d’en parler au pédiatre», déclare le Dr Bader. Aussi, les associations de parents d’enfants TDA/H disposent de ressources intéressantes*. Une fois le diagnostic posé, la prise en charge dépend de la situation de l’enfant, des caractéristiques du TDA/H et des troubles qui y sont associés. Elle comporte souvent plusieurs volets (médicaments, psychothérapie, thérapies de groupe, logopédie, ergothérapie, coaching, training cognitif, etc.). Le but de ces approches étant d’aider l’enfant (et sa famille) à mieux vivre son trouble et de l’encourager à utiliser au maximum ses ressources personnelles pour y faire face en développant des stratégies appropriées.


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  • Hyperactivité et déficits de l'attention: le développement des enfants en question

    Vidéo
    enfant qui coure
    L'antidote vous invite à découvrir l'hyperactivité et les déficits de l'attention chez les jeunes et vous aide à comprendre comment aborder le développement de ces enfants ?

    Dès que l'on se trouve confroné à des difficultés d'apprentissage, on observe une tendance à qualifier d'hyperactivité un comportement simplement turbulent ou dissipé de l'enfant. Or la réalité est souvent plus complexe. L'hyperactivité et les troubles de l'attention sont bien réels, mais ils doivent être diagnostiqués précisément et sérieusement. Dans le cas où le trouble est avéré, il est nécessaire d'apporter une aide plus ciblée à l'enfant. Avec le Dr Boris Guignet, médecin adjoint, pédopsychiatre au centre valaisan de psychiatrie de l'enfance de l'adolescence à Sierre.

     

    Source

    L'antidote est l'émission de prévention et de promotion de la santé sur canal9. En partenariat avec:

    Service de la santé publique du canton du Valais
    Canal9
    Promotion Santé Valais
    Addiction Valais

    Vidéo originale: http://www.canal9.ch/television-valaisanne/emissions/antidote/06-09-2010/hyperactivite-et-deficits-de-l-attention-le-developpement-des-enfants-question.html


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