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    "Elle s'appelle Sabine" : regard de sœur sur l'autisme Version imprimable Suggérer par mail
    01-02-2008
    Sandrine Bonnaire
    D’un côté une jeune fille au regard parfois inquiet, mais joyeuse et curieuse, de l’autre une femme qui geint, tremble, insulte et parfois frappe… Les images sont cruelles, car il s’agit de la même personne, Sabine, que sa sœur, l’actrice Sandrine Bonnaire, a filmée au cours de vingt-cinq années.

    « Elle s’appelle Sabine », le film qui en est tiré a été présenté à Cannes en mai 2007 et sort en salles le 30 janvier prochain. Il raconte l’histoire singulière de la sœur cadette de la réalisatrice, dont les traits autistiques ont été diagnostiqués tardivement, qui a cependant grandi entourée de l’amour de sa famille nombreuse. Arrivée à l’âge adulte, Sabine, par suite de circonstances malheureuses, devient violente et est internée en hôpital psychiatrique. Elle y séjournera cinq ans et recevra des neuroleptiques à haute dose qui lui feront perdre toute vitalité.

    Aujourd’hui Sabine vit dans un foyer en Charente. C’est là que sa sœur Sandrine la suit caméra à l’épaule avec tendresse et patience. Elle porte sur sa jeune sœur un regard sensible, mais dénonce aussi en voix off les dysfonctionnements de la prise en charge des adultes autistes en France. Un film fort à voir absolument.

    Parents d’enfant autiste, atteint du syndrome d’Asperger ou autre forme de trouble envahissant du développement, vous trouverez dans le guide déclic "Mon enfant est autiste " tous les conseils dont vous avez besoin pour accompagner votre enfant.

     

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    Guide autisme : ultra pratique et très complet ! Version imprimable Suggérer par mail
    Autisme
    01-02-2009

    couverture guide autismeLes familles dont un enfant est concerné par l’autisme , le syndrome d’Asperger ou une autre forme de trouble envahissant du développement (TED ) ont besoin de réponses précises, concrètes et fiables :
    - pour comprendre les difficultés très spécifiques de leur enfant ;
    - pour détecter et soigner d’éventuels troubles associés ;
    - pour trouver les méthodes éducatives et rééducatives qui lui conviennent tout au long de sa vie ;
    - pour lui donner toutes les chances d’être scolarisé, formé professionnellement et d’acquérir l’autonomie la plus complète possible à l’âge adulte ;
    - pour mieux vivre en famille l’arrivée d’un enfant différent et les aléas de son parcours de vie.

    Pour y répondre, l’équipe de Déclic a conçu un guide pratique à destination des parents, en partenariat avec l’association Autisme France.

    Découvrez « Mon enfant est autiste, tout ce qu’il faut savoir pour l’accompagner  », 250 pages. Tarif : 30 €.

    Retrouvez le site d’Autisme France : www.autismefrance.org


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    A lire d’urgence : une immersion dans le quotidien des ados autistes Version imprimable Suggérer par mail
    16-06-2009
    photo brigitte lavauL’autisme comme vous ne l’avez jamais lu… Des dizaines de livres et de films nous ont montré la vie entre les murs d’une salle de classe. Pourtant jusqu’ici, aucun témoignage n’avait donné à voir le quotidien d’un établissement médico-social. C’est chose faite avec le talentueux récit de Brigitte Lavau « Je vais passer une bonne journée cette nuit » (éd. Seuil, 17,50 €). Interview.

    Comment est né ce livre ?
    Brigitte Lavau : Depuis le premier jour où j’ai commencé à travailler dans un hôpital de jour (celui nommé dans le livre « Les Jonquilles »), j’ai tenu un journal où je notais tout ce que disaient les adolescents. Mon objectif n’était pas d’en faire un livre, mais de garder une trace de la richesse des échanges avec les jeunes. Au bout de sept ans, j’avais sept cahiers ! Petit à petit est venue l’idée d’utiliser toute cette matière. J’avais envie de faire entendre la voix des éducateurs qu’on entend peu et de montrer une facette un peu moins misérabiliste de l’autisme.

    Tout y est vrai ?
    J’ai mélangé les expériences que j’ai connues dans deux institutions, j’ai modifié les prénoms, mais je n’ai rien inventé. Les ados ont vraiment prononcé toutes ces phrases décalées et ”perles” que je rapporte. Nous en avons ri ensemble. Car s’il y a des moments douloureux que je raconte aussi, il y a beaucoup d’occasions de sourire.

    Il y a beaucoup de débats autour de l’autisme. Comment vous situez-vous ?

    Pour moi, la querelle entre l’école psychanalytique et les « comportementalistes » est stérile. Je crois qu’on est encore loin de tout connaître sur l’autisme. Il faut avancer avec humilité, humanité et sans œillères. L’hôpital de jour « Les Jonquilles », que je décris dans mon livre, est issu de la « vieille » école psychanalytique, et pourtant l’équipe n’avait pas peur d’expérimenter. On utilisait par exemple un tableau-emploi du temps avec des photos et pictogrammes.

    Même s’ils ne sont pas présents au quotidien, les parents tiennent aussi un rôle important dans votre récit. Ont-ils lu le livre ?
    Certaines institutions ont parfois du mal à s’ouvrir aux familles, mais pour moi les échanges avec les parents sont essentiels. Ils ont été, avec les membres de l’équipe, mes premiers lecteurs. Ils m’ont dit avoir été émus qu’on parle de leurs enfants de manière positive. Ils ont même appris sur eux des choses qu’ils ne connaissaient pas. »

    Est-ce que vous continuez à écrire ? Est-ce que vous imaginez une suite à ce récit ?
    Bien sûr, je continue à tenir mon journal. D’ailleurs si j’oublie d’écrire un jour, les adolescents me le rappellent, car c’est très important pour eux. Mais je ne sais pas encore si cela fera un autre livre. »

    http://brigittelavau.blogspot.com/


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    Autisme : « le diagnostic tardif reste un fléau » Version imprimable Suggérer par mail
    06-07-2009
     Quinze ans après un premier rapport sur la situation des personnes autistes en France, la fédération Autisme France repart au combat avec son « livre blanc de l’autisme ». Un état des lieux émaillé de témoignages de familles. S’y ajoutent un répertoire des textes de loi incontournables et les propositions portées par l’association pour améliorer les conditions de vie des enfants et adultes autistes. Trois questions à Mireille Lemahieu, présidente d’Autisme France.

    Quel est votre objectif en publiant ce livre blanc sur les conditions de vie et les conditions de prise en charge des personnes autistes ?
    Mireille Lemahieu : Il y a 15 ans, un premier ouvrage sur les conditions de vie des personnes autistes a fait prendre conscience aux autorités publiques du retard de la France. Concrètement, cela s’est traduit par la mise en place d’une circulaire sur la prise en charge de l’autisme, mais aussi la création de comités techniques régionaux, puis quelques années plus tard, l’adoption du premier plan autisme (2005). Depuis, la situation s’est améliorée mais beaucoup trop lentement. Ainsi, il nous a paru nécessaire de relancer la dynamique en témoignant une nouvelle fois des difficultés toujours dramatiques rencontrées par les familles pour faire diagnostiquer et accompagner les personnes autistes à tout âge de manière conforme à leurs besoins.

    Selon vous, quelles sont les problématiques les plus urgentes auxquelles il faut répondre afin d’obtenir des progrès significatifs ?
    Un diagnostic précoce posé suivant les critères reconnus par la communauté scientifique internationale, voilà une première urgence. Il est révoltant que l’on continue à perdre du temps dans la mise en place d’un accompagnement adapté parce que les médecins sont mal formés et les parents mal aiguillés. Dans l’ouvrage, on découvre une jeune femme de 30 ans dont le diagnostic de syndrome d’Asperger avec X fragile vient d’être posé après que sa mère a vu une émission de Jean-Luc Delarue… Comment cette situation est-elle encore possible en France en 2009 ? Le diagnostic précoce est indispensable. Autisme France fait d’ailleurs des propositions pour améliorer la situation : par exemple, nous réclamons la diffusion à l’ensemble des médecins généralistes et des pédiatres d’un document synthétique de dépistages de TED (troubles envahissants du comportement). Nous demandons aussi que toutes les équipes des CRA (centres de ressources autisme) soient formées au dépistage et au diagnostic des TED. Le diagnostic est indispensable quel que soit l’âge d’ailleurs et pour les adultes non diagnostiqués, il n’est jamais trop tard pour agir.

    Quel est votre message en matière de prise en charge à proprement parler ?
    Là encore, nous dénonçons un retard invraisemblable. Trop d’établissements français ignorent encore les stratégies éducatives efficaces utilisées partout dans le monde occidental (TEACCH, ABA, PECS). Résultat, un décalage s’opère entre ces stratégies mises en place à la maison et leur absence en établissement, ce qui crée des difficultés de communication chez la personne autiste et souvent des comportements inadaptés. Les bonnes pratiques existent déjà ici ou là : à nous de les diffuser et de les faire diffuser, et à nous mobiliser pour qu’elles soient appliquées.

    Propos recueillis par Emilie Gilmer

    Le livre blanc de l’autisme, deuxième rapport sur les conditions de vie des personnes autistes 10 € + 3,80 € de frais de port ou 8 € pour colissimo suivi.
    Contacter Autisme France pour les frais de port, à partir de 5 exemplaires
    Pour se procurer le guide, adressez votre règlement à Autisme France – lot 110/111 – voie K 460 avenue de la Quiera – 06370 Mouans-Sartoux

    Plus d’infos : www.autismefrance.org

    Parents d’enfant autiste, atteint du syndrome d’Asperger ou autre forme de trouble envahissant du développement, vous trouverez dans le guide déclic "Mon enfant est autiste " tous les conseils dont vous avez besoin pour accompagner votre enfant.

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    Autisme : régime sans gluten, stop ou encore ? Version imprimable Suggérer par mail
    16-08-2009
    photoLe régime sans gluten et sans caséine « aurait » une influence positive sur les enfants autistes. En est-on vraiment certains ? Face à l’engouement des familles, des pédiatres ont demandé un avis à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Résultat : il n’existe aucune raison d’encourager le recours à ce type de régime…

    « Si un régime sans gluten et sans caséine produit un effet positif sur l’enfant autiste, sans conséquence physiologique, pourquoi ne pas le faire ? Mais nous attendons des réponses scientifiques et un suivi médical compétent pour le conseiller avec toute la pertinence possible aux parents », pose Mireille Lemahieu, présidente d’Autisme France. Ces régimes d’exclusion sont-ils efficaces et sans danger ? Devant le nombre croissant de familles d’enfants autistes qui se lancent dans cette voie, les pédiatres du Groupe francophone de gastroentérologie, d’hépatologie et de nutrition pédiatriques ont demandé un avis à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Elle a rendu son rapport en avril dernier. Conclusion : « Il n’existe aucune raison d’encourager le recours à ce type de régime. » En effet, les spécialistes n’ont trouvé que huit études scientifiques portant sur le sujet. Une seule répond aux critères minimums requis pour un essai clinique de qualité, et elle ne montre aucune influence du régime sur le comportement des enfants…

    Certains parents rapportent que leur enfant va mieux, se trompent-ils ?... Les régimes très restrictifs sont-ils sans danger ?... Qu’est-ce que la théorie des « peptides opioïdes » ?...

    Retrouvez la suite de notre article dans Déclic n°131 (septembre-octobre 2009) / rubrique Santé

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