• 10 catégories de troubles du sommeil et de l'éveil (DSM-5)

    10 catégories de troubles du sommeil et de l'éveil sont décrites dans le DSM-5, la nouvelle édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1), publié par l'American Psychiatric Association et utilisé internationalement comme référence.

    Les personnes atteintes de ces troubles présentent généralement une insatisfaction relativement à la qualité, l'horaire et la quantité de sommeil. Il en résulte une détresse et une altération du fonctionnement quotidien.

     

    Ces troubles sont :

    1. Le trouble d'insomnie

      La caractéristique essentielle du trouble d'insomnie est une insatisfaction par rapport à la quantité ou la qualité de sommeil accompagnée d'une difficulté à initier ou maintenir le sommeil.

    2. Le trouble d'hypersomnie

      L'hypersomnie est un terme diagnostique large. Il inclut des symptômes de:

       

      • quantité excessive de sommeil (par exemple, sommeil nocturne prolongé ou sommeil diurne involontaire),
      • de qualité détériorée d'éveil (propension au sommeil pendant l'éveil, comme indiqué par une difficulté à se réveiller ou une incapacité à rester éveillé si nécessaire),
      • et d'inertie du sommeil (c'est à dire une période de baisse de performance et de baisse de vigilance qui suit l'éveil suite au sommeil régulier ou à une sieste).
    3. La narcolepsie

      La narcolepsie est caractérisée par des périodes récurrentes d'un besoin irrépressible de sommeil durant le jour. Elle est généralement accompagnée de cataplexie, qui se présente le plus souvent comme de brefs épisodes (quelques secondes à quelques minutes) de perte du tonus musculaire bilatéral déclenchée par les émotions, généralement par le rire et l'humour.

    4. Les troubles du sommeil liés à la respiration

      Les troubles du sommeil liés à la respiration incluent trois troubles relativement distincts:

       

      • l'apnée hypopnée obstructive du sommeil,
      • l'apnée centrale du sommeil,
      • l'hypoventilation liée au sommeil.
    5. Les troubles du rythme circadien de sommeil-éveil

      Les troubles du rythme circadien de sommeil-éveil consistent en une tendance récurrente ou persistante, de perturbation du sommeil qui est principalement due à une altération du système circadien ou à un décalage entre le rythme circadien endogène et le rythme veille-sommeil requis par l'environnement physique d'une personne ou le calendrier social ou professionnel.

      5 types sont distingués:

       

      • le type retard de phase du sommeil,
      • le type avance de phase du sommeil,
      • le type cycle sommeil-veille qui n'a pas 24 heures,
      • le type lié au travail de nuit,
      • le type non spécifié.
    6. Les troubles d'éveil pendant le sommeil non paradoxal

      Les troubles d'éveil pendant le sommeil non paradoxal sont caractérisés par l'occurence répétée d'éveil incomplet, habituellement durant le premier tier de la nuit. Ils incluent le somnambulisme et la terreur nocturne.

    7. Le trouble cauchemar

      Les cauchemars sont généralement de longues et complexes séquences de rêve s'apparentant à une histoire qui semblent réelles et qui suscitent l'anxiété, la peur, ou d'autres émotions dysphoriques.

    8. Le trouble de comportement durant le sommeil paradoxal

      Le trouble du comportement durant sommeil paradoxal est caractérisé par des épisodes répétés de comportements durant le sommeil paradoxal tels que des vocalisations et/ou des comportements moteurs complexes. Ces comportements sont souvent le reflet de réponses motrices au contenu de rêves menaçants.

    9. Le syndrome des jambes sans repos

      Le syndrome des jambes sans repos est un trouble sensorimoteur, neurologique, du sommeil caractérisé par un désir de bouger les jambes ou les bras, généralement associé à des sensations désagréables.

    10. Le trouble du sommeil induit par une substance ou un médicament.

      Des substances comme l'alcool, le cannabis, la caféine, les opioïdes, les amphétamines, les médicaments sédatifs, hypotiques et anxiolytiques (somnifères) et le tabac notamment peuvent induire des troubles du sommeil.

    Voyez également:

    (1) "Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders", publié en 2013.


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  • Quand le stress les rend malades

     

     

     

    Des enfants vomissent avant d’aller à l’école, d’autres n’arrivent pas à trouver le sommeil... Les troubles anxieux, longtemps associés aux adultes, sont maintenant diagnostiqués chez de jeunes enfants. Lumière sur ce mal qui paralyse nos petits. 

    Un enfant à la santé équilibrée ne tombera pas malade à cause de petits stress quotidiens. Cependant, les enfants qui sont fatigués, qui ne mangent pas assez sainement ou qui ne font pas assez d’exercice peuvent se sentir affaiblis par le stress. L’anxiété pourrait alors affecter leur système immunitaire. Par exemple, il se peut qu’ils aient plus de chances d’attraper une maladie comme un rhume. Les effets physiques du stress sur les enfants se manifestent souvent par: 

    - des palpitations et l’impression que le cœur bat plus vite;

     - de la difficulté à déglutir;

    - une sensation de boule dans la gorge;

    - des douleurs épigastriques;

    - des troubles du transit (diarrhée);

    - des vomissements;

    - de la difficulté à respirer;

    - une sensation d’étouffement;

    - de l’hyperventilation;

    - des vertiges et des maux de tête;

    - des troubles du sommeil;

    - de la difficulté à se concentrer;

    - des problèmes de mémoire. 

    Comment réduire son stress

    Assurer à votre enfant une alimentation saine et vérifier qu’il dort suffisamment sont les premières choses à faire pour permettre à son corps de surmonter convenablement les crises de stress.

    • Montrez-vous disponible tous les jours. Soyez prêt à discuter avec lui s’il en a besoin.

    • Discutez avec lui des causes qui peuvent être à l’origine de ses inquiétudes. Ensemble, vous pouvez arriver à trouver des solutions.

    • Aidez votre enfant à anticiper les situations stressantes en le prépa- rant à les affronter. Par exemple, prévenez-le longtemps à l’avance en cas de visite chez le médecin et expliquez-lui comment le rendez- vous se déroulera. 

      Expliquez à votre enfant qu’il est normal de se sentir en colère, d’avoir peur ou de se sentir anxieux. Faites-lui comprendre qu’il n’est pas le seul à ressentir ce genre de chose et à éprouver ce type de sentiments. 

    Des études montrent que près de 20% des enfants souffrent d’anxiété extrême. 

    ON SUGGÈRE DE CONSULTER SI L’ANXIÉTÉ:

    • nuit aux activités familiales;

    • empêche l’enfant de se faire des amis

    • perturbe les habitudes de sommeil de l’enfant;

    • devient une excuse pour ne pas aller à l’école;

    • mène à un comportement compulsif;

    • aboutit à des peurs extrêmes ou à des phobies. 

    Et le yoga?

    Voir nos enfants grandir, c’est aussi se replonger dans nos propres souvenirs. La première fois qu’on quitte la maison pour la nuit, qu’on prend le bus, qu’on passe un examen... Cela, ajouté au stress de la pression que les enfants s’induisent eux-mêmes, mène au développement de petites personnes anxieuses qui ne savent pas exprimer
    ce qu’elles vivent de façon cohérente. Alors les petits se choquent, font des crises, résistent... Et si quelqu’un leur apprenait à gérer leur stress? Voici donc trois postures de yoga qui aideront vos enfants à revenir au calme. Faites ces exercices ensemble et amusez-vous! Riez beaucoup: c’est le meilleur antidote au stress!

    La montagne

    Debout, les pieds à la largeur des hanches, inspirez par le ventre et levez les bras en l’air, les épaules vers le bas et les paumes des mains face à face. Expi- rez et devenez fort et stable comme une montagne en engageant les muscles des jambes, des fesses et des bras. Rien ne bouge à part le ventre pour respirer! Relâchez le visage et la mâchoire. Respirez profondément et lentement
    5 fois. Faites répéter à l’enfant «je suis grand, je suis fort, je suis stable».

    L’arbre

    Fixez un point devant vous sur le sol, en gardant la tête droite. La jambe gauche devient un tronc d’arbre, et, en dessous des pieds, se forment de grandes racines qui voyagent profondément dans la terre. Le pied droit monte le long du tronc d’arbre comme un écureuil et il se stabilise en bas ou en haut du genou. Le genou s’ouvre sur le côté sans faire bouger le reste du tronc d’arbre. Les jambes sont fortes et engagées. Les bras et les mains deviennent les branches et les feuilles, et s’étirent vers le soleil. Respirez 5 fois en gardant le tronc d’arbre le plus stable possible, et les bras peuvent danser dans le vent.

    À l’expiration, faites le bruit du vent.

    Le chien tête baissé

    À quatre pattes comme un petit ou grand chien, les mains juste à l’avant des épaules et les genoux sous les hanches, poussez les fesses vers le haut en étirant les bras. Étirez le dos comme le fait un chien en poussant dans les mains et étirez les jambes vers l’arrière. Inspirez profondément et expirez en jappant! Refaites l’exercice 5 fois.

    Repos

    Assis sur les talons, les genoux ouverts sur le côté pour que le ventre respire bien, les bras devant, le front sur le sol. Prenez 2 grandes respirations et ensuite couchez-vous sur le dos et faites le mort pendant 2 minutes.

    À la fin, remettez les mains sur le cœur et répétez «je suis calme».


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  • Le syndrome de dysfonction non-verbale (SDNV), récemment mis en évidence par les neuropsychologues, présente de multiples manifestations dans différentes sphères : cognitives, académiques et sociales. Dans la vie scolaire, ce trouble d’apprentissage touche de façon plus spécifique les mathématiques; cependant les enfants qui en sont atteints sont généralement plus marginalisés par leur mésadaptation socio-affective que par leurs difficultés scolaires. Comme son nom l’indique, ce syndrome affecte principalement les habiletés non-verbales de la personne telles que l’analyse et le raisonnement visuo-spatial (définition), l’attention et la mémoire non‑verbales, mais aussi l’expression et l’interprétation d’émotions.

    Les manifestations

    Le SDNV est un syndrome dont les caractéristiques sont de nature et d’intensité variable. La diversité de ses manifestations rend complexe leur énumération. Nous répertorions ici des manifestations fréquemment observées chez les enfants d’âge scolaire même si tous ces signes ne sont naturellement pas toujours identifiables simultanément chez tous les enfants atteints.

    * À l’histoire développementale, l’enfant a souvent appris à parler tardivement mais a rattrapé son retard rapidement. Le langage est par la suite dans la moyenne ou parfois au-dessus.

    Sphère cognitive :

    • La motricité fine peut se développer plus lentement que ses pairs;
    • L’attention et la mémoire visuelles sont habituellement moins efficaces que l’attention et la mémoire auditives ou verbales.

    Sphère académique :

    • Difficultés grapho-motrices. Au début du primaire, ceci se traduit par une difficulté au niveau de l’écriture (calligraphie); l’enfant écrit lentement, tient son crayon de façon bizarre, a de la difficulté à tracer les lettres (souvent plusieurs traits pour former une lettre). Ce retard se rattrape habituellement dans la deuxième partie du primaire après beaucoup de pratique;
    • L’enfant fait des fautes d’orthographe qui sont presque exclusivement de nature éidétique, c’est à dire qu’il se fie à la prononciation (le son) et non à l’orthographe réelle du mot (ex.: “oto” = “auto”);
    • Il a des difficultés en mathématiques, généralement plus au niveau procédural qu’en calcul mental;
    • Il se fie beaucoup au langage pour apprendre et obtenir des informations sur ce qui l’entoure plutôt que d’expérimenter par lui-même en touchant ou en regardant. Il pose donc beaucoup de questions.

    Sphère sociale :

    • Il parvient difficilement à faire semblant, à mimer sans parler. Il peut avoir des comportements non verbaux inappropriés ou absents (ex.: mauvaise posture, manque d’expression faciale et corporelle, intonation monocorde, etc.);
    • Il parle beaucoup et souvent de façon inappropriée au contexte.
    L'evaluation du CENOP

    Le diagnostic de SDNV nécessite une évaluation complète et judicieuse de chacune des sphères cognitives de l’enfant afin de valider ou non la présence de d’autres déficits associés et de confirmer la présence du syndrome. Pour ce faire, les neuropsychologues du Centre accordent une grande importance à l’entrevue menée avec les parents à l’intérieur de laquelle ils recueillent toutes les informations concernant l’histoire développementale et la problématique de l’enfant. Des questionnaires leurs sont souvent remis, ainsi qu’aux enseignants, afin d’identifier les difficultés comportementales et affectives autant dans le milieu scolaire que familial. Ces informations complètent l’évaluation cognitive réalisée avec l’enfant.

    La nature des difficultés soulevées par le SDNV expose souvent les enfants qui en sont atteints à des risques plus élevés de développer certains troubles intériorisés tels que le retrait social, l’anxiété et la dépression. En effet, les limitations dues à ce syndrome et les conséquences de ces dernières affectent considérablement le quotidien de l’enfant dans ses relations avec les pairs, dans sa capacité à s’adapter à de nouvelles situations et dans sa capacité à décoder et exprimer les émotions. L’importance de l’évaluation prend alors tout son sens puisqu’elle permet d’identifier la problématique et de mettre en place des mesures afin de faciliter l’intégration et le bien-être de ces jeunes plutôt que de les laisser dans l’incompréhension de leur état.


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  • Comment affronter le trouble et le déficit de l'attention

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    Le trouble et déficit de l'attention (TDA) est un trouble qui provoque chez l'individu, enfant ou adulte, une incapacité à maintenir son attention et rester concentré. Cette incapacité peut s'observer très tôt chez l'enfant et plus particulièrement à l'école, s'il a des difficultés d'apprentissage. Ce trouble est aujourd'hui reconnu et doit être pris en charge rapidement, afin d'aider l'enfant qui en souffre et ainsi améliorer ses capacités. Afin de vous aider à réduire les difficultés liées au TDA, si vous ou l'un de vos proches en êtes atteint, lisez cet article qui vous donnera de nombreuses pistes.

     

    Partie 1 sur 4: Accompagner l'enfant et le TDA

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      Montrez-lui votre soutien, à l'école comme à la maison. Tous les moyens sont bons pour aider votre enfant à surmonter ce trouble. Les parents sont les partenaires de premier ordre pour leur enfant, après les enseignants.
      • Les enfants souffrant du TDA ont des symptômes et besoins qui diffèrent les uns des autres. Aussi, il est important de tester votre enfant, afin de connaître ses forces et faiblesses, pour mettre en place les aides dont il a besoin pour soutenir ses apprentissages.
      • Une relation de confiance doit s'établir entre les parents et les enseignants. Il est essentiel de partager les observations des uns et des autres pour comprendre parfaitement comment l'enfant fonctionne.
      • Les thérapies mises en place ainsi que les progrès de l'enfant doivent être communiqués à l'enseignant. Cela l'aidera à bien l'accompagner, d'autant qu'il passe l'essentiel de sa journée à l'école. L'école et le domicile doivent être tous deux des repères d'apprentissage positifs.
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      Donnez à l'enfant un cadre. Les enfants TDA ont besoin d'un cadre et de règles clairement définies.[1] Vous devez leur apprendre à être le plus organisé possible. Aidez-les à ranger leurs objets et à trouver quelle méthode leur convient le mieux.
      • Encouragez-les à trouver par eux-mêmes la méthode qui leur convient, pour qu'ils réalisent combien il est facile de retrouver facilement ce que l'on cherche, quand les choses sont rangées de manière simple.
      • Par exemple, vous pouvez apprendre à votre enfant à garder rangé au même endroit toutes ses affaires d'école, telles que les cahiers, les livres d'école et dans un endroit différent, ses livres personnels. Ainsi, cela lui évitera de se disperser dans ses recherches.
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      Limitez les distractions. L'enfant qui souffre de TDA a beaucoup de difficultés à rester concentré sur une longue durée. Son attention est très vite détournée par ce qu'il voit ou ce qu'il entend. Ses propres pensées peuvent le distraire et l'empêcher de finir ce qui lui est demandé. Il peut être tellement distrait qu'il va se désintéresser complètement de son travail et oublier de le finir. Aussi, toute forme possible de distraction doit être évitée.
      • Pour limiter les distractions possibles, durant les temps d'apprentissage, que ce soit à l'école ou à la maison, pour faire ses devoirs, faites en sorte que votre enfant ne soit pas dérangé par des bruits ou placé près d'une fenêtre ou d'une porte.
      • Des bouchons antibruit peuvent être utilisés pour limiter les distractions sonores. Cela peut aussi aider à prendre des pauses régulièrement, votre enfant ayant du mal à rester assis immobile trop longtemps.
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      Aidez-le à rester motivé. Pour rendre les choses plus simples pour votre enfant, décomposez l'exercice qui lui est demandé en plusieurs étapes. Cela sera plus facile pour votre enfant de rester concentré, en gardant la liste des étapes qu'il doit suivre pour finir son travail.
      • Quand il réussit quelque chose, félicitez-le, cela stimulera sa motivation. Peu importe ce qu'il a réussi, reconnaissez ses efforts, aussi insignifiants puissent-ils paraître.
      • L'enfant atteint de TDA a besoin d'être félicité, encouragé, car c'est avec beaucoup d'effort et de travail qu'il obtient ses félicitations, alors qu'il est plus souvent qualifié de fainéant, indiscipliné, turbulent, voire de plaie.
      • Mettez un point d'honneur à lui dire à quel point vous appréciez ses efforts et récompensez-le pour cela, peu importe si c'est un gros effort ou pas. Ce peut être un petit pas qui le mène vers un grand progrès.
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      Apprenez-leur qu'un comportement inadapté n'est pas tolérable. En cas de manquement à cette règle, il y aura des conséquences, telles que des punitions ou la suspension d'un privilège.
      • Outre les conséquences liées à un mauvais comportement, l'enfant doit comprendre qu'il aurait pu agir différemment. Bien que le TDA, trouble neurologique, puisse être la cause de leur comportement parfois déviant, cela ne doit pas tout excuser et vous devez rester ferme.
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      Établissez des règles avec prudence. Les enfants souffrant du TDA ont beaucoup de difficultés à suivre les règles. Vous pouvez penser qu'ils ont compris ce que vous leur demandez, pour vous apercevoir qu'ils n'ont pas fait ce que vous souhaitiez. La difficulté à faire ce qui leur est demandé est l'un des troubles majeurs du TDA. Vous devez garder à l'esprit :
      • Rendez-leur la tâche

    plus simple, en décomposant les règles et les instructions en plusieurs étapes.

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      • Soyez le plus bref possible dans vos demandes, pour que votre enfant les assimile facilement.
      • Répétez une ou deux fois les étapes attendues pour qu'il s'en souvienne.
      • Certaines règles peuvent être écrites ou les étapes surlignées de différentes couleurs.
      • Regardez votre enfant dans les yeux quand vous lui parlez et lui demandez quelque chose de précis. Ainsi, vous facilitez sa compréhension.
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      Autorisez plusieurs travaux à la fois. IL est facile pour un enfant TDA de passer d'une activité à l'autre. Il est multitâche. Perdu dans ses pensées, sa capacité à se concentrer est réduite. Il lui est compliqué de rester assis, à travailler sur le même travail jusqu'à ce qu'il le termine. Ainsi, il peut être loin derrière les autres. Lui laisser l'opportunité de varier son travail, de changer quand il en a besoin, devrait être possible et encouragé.
      • De cette manière, il peut travailler sur différents sujets et passer de l'un à l'autre quand son intérêt diminue. Cette méthode lui permettrait de rester plus longtemps actif.
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      Gardez-les en sécurité. L'un des inconvénients majeurs du TDA est l'hyperactivité. Celle-ci n'est pas toujours bienvenue, selon l'endroit ou le moment. Pour les enfants souffrant de TDA, leur perception est parfois différente. Ils agissent sous l'impulsion du moment et sont décrits comme tels. La combinaison de l'impulsivité et de l'hyperactivité peut être dangereuse pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres. Par conséquent, dans certaines situations, le TDA doit être traité.
      • La meilleure façon de contrôler les symptômes de l'impulsivité et de l'hyperactivité est de détourner l'enfant de ce qu'il est en train de faire, en tenant compte de ses centres d'intérêt.
      • Les enfants ayant un TDA peuvent passer des heures sur une activité qui les intéresse. L'inverse est également vrai : ils seront incapables de se concentrer sur un travail qu'ils trouvent inintéressant, répétitif et ennuyeux. Leur attention sera attirée si les instructions sont reliées à une tache ou une activité précise.

    Partie 2 sur 4: Enseigner aux enfants TDA

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      Sachez avant tout que les enfants TDA sont des enfants très intelligents et créatifs. Ils peuvent faire et penser à plusieurs choses en même temps. Ils pensent comme des « inventeurs nés ». Ils pétillent d'énergie et d'enthousiasme. C'est cet aspect du TDA qui les rend vraiment brillants. Souvenez-vous-en lorsque vous devez leur enseigner quelque chose et servez-vous-en.
      • Encouragez les individus souffrant de TDA d'appréhender cette facette d'eux-mêmes et particulièrement les adolescents. Plutôt que d'être étouffée, cette spécificité devrait être exploitée et devenir un avantage pour l'enfant.
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      Certains enfants TDA apprennent en écoutant. Cela signifie qu'ils apprennent mieux en répétant et lisant leur leçon à haute voix. Ils assimilent mieux ce qu'ils entendent.
      • Ils devraient pouvoir parler pendant qu'ils travaillent. Ils devraient pouvoir passer leurs évaluations oralement. Ainsi, leurs résultats seraient meilleurs, mais refléteraient aussi leur potentiel réel.
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      Certains enfants TDA apprennent en regardant. Cela signifie qu'ils apprennent mieux en observant. Servez-vous de graphiques, de diagrammes, de dessins, de pictogrammes.
      • Ils devraient être encouragés à écrire et dessiner. Pour leurs évaluations, comme pour les enfants plus à l'aise oralement, ils devraient pouvoir répondre aux tests en dessinant ou en écrivant.
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      Certains enfants TDA apprennent en touchant. Ils doivent sentir, toucher et mettre en pratique pour assimiler ce qu'ils apprennent. Rendez tous les exercices ou travaux aussi interactifs que possible.
      • Concernant les évaluations, soyez conceptuel. Faites en sorte que l'enfant vous montre, par des expérimentations pratique ce qu'il a appris. Mettez à sa disposition les objets nécessaires à sa présentation.
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      Équipez votre enfant des compétences nécessaires à ses apprentissages. Ces compétences sont très importantes pour qu'il progresse dans ses acquis et pour avoir la capacité à rester attentif. Cela comprend :
      • Les règles comportementales
      • La conformité
      • L'attention
      • Un contact visuel
      • Le mimétisme
      • L'enfant TDA ne montre pas de suite ses compétences de base, mais une fois que vous les reconnaissez, il devient facile de leur apprendre de nouvelles choses.
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      Faites faire à votre enfant des exercices d'attention et de concentration. Cela améliorera son degré d'attention. IL existe plusieurs possibilités. En voici quelques-unes :
      • Demandez à l'enfant de faire un puzzle et augmentez la difficulté de l'exercice progressivement. Cela renforce les réussites de l'enfant.
      • Selon l'âge et le niveau de l'enfant, faites-lui écouter attentivement une histoire et demandez-lui de vous la raconter. Progressivement, là encore, rendez l'exercice plus difficile.
      • Demandez à l'enfant de trouver les points similaires et ceux qui diffèrent entre deux photos. Cet exercice est très bon pour accroître l'attention et la concentration de l'enfant. C'est par ailleurs un exercice apprécié.
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      Décomposez l'exercice en plusieurs étapes. La décomposition de l'exercice en plusieurs étapes aide l'enfant à maintenir son attention sur ce qui lui est demandé. Réfléchir demande souvent un gros effort auquel l'enfant TDA cherche à échapper. Il peut manifester de la frustration, plus qu'un manque d'attention. En procédant ainsi, étape par étape, il avance progressivement vers un travail plus complexe et stimule sa motivation.
      • Quel que soit l'exercice demandé, énoncez vos attentes clairement. Dites-leur ce que vous allez enseigner, ce qu'ils vont apprendre et ce que vous attendez d'eux et quel matériel vous allez utiliser. Les enfants TDA ont besoin d'explications claires.
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      Aidez-les à accroître leur potentiel et utilisez leur créativité pour les exercices. Une fois identifiées, servez-vous de leurs compétences (auditives, visuelles ou tactiles), pour leur permettre de développer encore plus leur capacité d'attention et de concentration. Vous trouverez ci-dessous quelques idées d'exercices utiles :
      • Faites colorier un dessin en choisissant les bonnes couleurs.
      • Faites tester de la peinture à l'huile ou à l'eau sur des textures nouvelles, comme du cuir ou du papier d'emballage.
      • Utilisez de l'argile, pour faire des jouets, des pots ou autres modèles.
      • Utilisez différents matériaux pour sculpter.
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      Constituez des groupes de travail. Les travaux de groupe sont très importants et aident l'enfant à construire et améliorer sa capacité à être attentif. Cela l'aidera sur les points suivants :
      • L'enfant va accroître ses compétences d'apprentissage de manière efficace.
      • L'enfant fait partie d'un groupe, il a une place, un rôle à jouer, sa part de travail à faire.
      • Cela améliore sa concentration, car il doit d'abord comprendre ce qu'on attend de lui, puis répondre à la demande en faisant correctement.
      • Cela motive l'enfant qui observe ses camarades et l'incite à faire aussi bien.
      • Cela stimule son activité cérébrale et son attention.
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      Faites des jeux de rôle. Si vous voulez stimuler l'attention et la concentration de l'enfant TDA, vous devez proposer à l'enfant un jeu de rôle différent du sien. Ainsi, en pratiquant et en observant les comportements des autres qui l'entourent, il apprend à modifier son comportement, à écouter et à répondre de manière appropriée.
      • La cohérence et la répétition sont la clé de la réussite sont très importantes. Travailler constamment sur la répétition des taches en augmentant progressivement la difficulté est le meilleur moyen d'obtenir des résultats positifs. Vous devez être patient, mais les résultats positifs stimuleront votre motivation à poursuivre votre travail.

    Partie 3 sur 4: Modifiez votre style de vie

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      Mangez sain. Une alimentation saine et équilibrée peut réduire les symptômes du TDA. Manger à des heures régulières peut aider à maintenir le niveau de sucre approprié dans le sang et à contrôler l'hyperactivité et améliorer le comportement[2] Des quantités appropriées de protéines et de glucides complexes (viandes et céréales complètes) lors de chaque repas aideront à faire diminuer la fréquence des symptômes.
      • Il est également très important de consommer en quantité suffisante du zinc, du fer et du magnésium. Des études ont montré que les personnes souffrant de TDA, et particulièrement les enfants, sont carencées dans ces minéraux. Pour éviter les carences, incluez dans l'alimentation, de la viande, de la volaille, du poisson, des fruits à coque. [3]
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      Consommez des Oméga 3. Vous les trouverez dans des aliments comme le saumon, le thon, les graines de lin, les noix et les œufs. Ces aliments sont excellents pour aider à contrôler les symptômes de l'hyperactivité et l'impulsivité. Ils ont également un impact important et positif sur l'attention et la mémoire.[4]
      • Les Oméga 3 riches en acide gras et la vitamine B sont également conseillés pour lutter contre la dépression (symptôme courant chez les personnes affectées par le TDA). Les aliments riches en vitamine B sont la viande, la volaille, les œufs, le lait, les yaourts, le fromage, les légumes, tels que les pommes de terre, les épinards, les avocats, brocolis. Pour les fruits, recherchez les bananes, les amandes, les figues, les abricots, les dates et les céréales.
      • Les Oméga 3 en acide gras sont excellents pour les fonctions cérébrales qui dirigent l'attention et la concentration. [5]
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      Le sommeil est une priorité. Beaucoup d'enfants souffrant du TDA ont des troubles du sommeil. Ils peuvent avoir des difficultés à s'endormir, avoir un sommeil perturbé ou encore des difficultés à se réveiller le matin. [6] Si les personnes ne dorment pas correctement, les symptômes du TDA s'aggravent. Le sommeil doit être une priorité.
      • Bien dormir permet de garder une routine, en allant se coucher et en se réveillant à la même heure chaque jour.
      • Prenez l'habitude d'éviter la télé, les ordinateurs, les jeux vidéo ou autres au moins une heure avant d'aller au lit. Cette heure pourrait servir à mettre en place un rituel qui annonce le moment d'aller se coucher.
      • Écoutez de la musique douce qui apaise les tensions nerveuses et permet d'entrer dans un rythme de sommeil profond et reposant.
      • Certains arômes peuvent être utilisés dans la chambre. Ils ont des vertus apaisantes pour l'esprit.
      • La consommation de caféine doit être réduite au maximum. Il est aujourd'hui de notoriété publique qu'elle empêche de dormir.
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      Envisagez les psychostimulants. Enfants et adultes souffrant de TDA peuvent prendre des stimulants pour amoindrir leurs symptômes. Les médicaments peuvent être efficaces et supprimer les symptômes jusqu'à un certain point. Le traitement est particulièrement efficace s'il est associé à d'autres traitements, comme la thérapie gognitive et comportementale, une alimentation saine, une pratique sportive. [7]
      • Là encore, cela est valable seulement si la personne est sous traitement. Les médicaments sont une solution pour supprimer les symptômes du TDA, pas pour les guérir.
      • Les psychostimulants sont généralement utilisés pour traiter les troubles et déficits de l'attention. Ils sont considérés comme le traitement le plus efficace pour les TDA. Des études ont prouvé leur efficacité. Les stimulants les plus couramment utilisés sont la Ritaline, le Concerta, le Daytrana, la Dexedrine, l'Adderall et le Vyvanse.
      • Les patients ne réagissent pas tous de la même manière aux traitements. Certains vont répondre positivement à un traitement alors que d'autres, avec le même traitement, ne verront pas d'amélioration.
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      Parlez avec un médecin des traitements sans psychostimulants. Certains, tels que le Strattera ou autre traitement antidépresseur peuvent être prescrits ou encore des médicaments à haute pression sanguine, tels que la Clonidine. Ces médicaments peuvent être utiles pour supprimer les symptômes de l'hyperactivité et l'impulsivité. Néanmoins, ils ne traitent pas le problème de l'attention et la concentration.
      • Les médicaments non stimulants n'auront pas les mêmes effets que les psychostimulants. Souvent, les deux sont associés pour un meilleur résultat. Les études et recherches appuient par ailleurs l'idée que l'association des deux est meilleure que l'utilisation d'un seul de ces traitements.
      • Dans ce cas, l'enfant ou l'adulte commence le traitement par une dose minimum. Le dosage augmentera petit à petit jusqu'à ce que les effets du traitement soient observés, depuis sa mise en place. Cette méthode est appelée « le titrage ». L'objectif du traitement est d'aider la personne qui souffre du TDA, autant que possible et en limitant au maximum les effets secondaires.
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      Pratiquez le yoga, le taï-chi, le taekwondo ou la méditation. Les bénéfices associés à ces pratiques sont réels et nombreux. Ils sont à la fois physiques et mentaux. C'est particulièrement vrai pour les enfants ou adultes atteints de TDA. [8]
      • La pratique régulière de l'une de ces activités rehausse l'estime et le contrôle de soi, aide à la concentration et à rester organisé. Quand vous avez une bonne opinion de vous-même et que vous vous sentez maître de votre vie, vous êtes prêt pour affronter la pression, le stress, les agressivités extérieurs, etc.
      • Le yoga et les techniques respiratoires, comme le pranayama aide au contrôle de soi et est une aide précieuse pour aider dans le cas des TDA.
      • La pratique de la méditation garde le cortex préfrontal en activité permanente. C'est la partie du cerveau responsable de l'attention, de la concentration, de l'organisation et de l'impulsivité.
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      Faites de l'exercice. L'une des caractéristiques principales du TDA est l'hyperactivité. Les adultes comme les enfants TDA ont toujours besoin de bouger. Il leur est difficile de rester en place sur une longue période. Ils ont sans cesse besoin de faire, de toucher, de courir, de grimper. Des exercices physiques sont un très bon moyen pour eux d'évacuer.
      • S'ils sont bien accompagnés et guidés dans la bonne direction pour évacuer sainement leur énergie, les symptômes ou l'intensité de leurs symptômes, non seulement se réduit, mais les enfants atteints du TDA seront en capacité de se prendre en main et se canaliser eux-mêmes. Ils doivent être encouragés à choisir une activité sportive et extra scolaire.
      • Une activité physique peut se réduire à une marche, une randonnée, une course dans un parc, sortir son chien, arroser les plantes, faire du vélo ou encore faire partie d'une équipe sportive (rugby, hockey, badminton, basketball, volleyball, etc.).
      • Pour les enfants et les adultes TDA, avoir une bonne qualité de sommeil est essentiel. De l'exercice et une activité physique leur garantissent un bon sommeil.
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      Trouvez un groupe de soutien. Les groupes de soutien peuvent jouer un rôle important et aider les personnes souffrant de TDA. Ils connaissent les symptômes et les comprennent. En parler peut aider à mieux accepter ce problème et favoriser leur implication pour un traitement. Plus ils restent positifs, plus le résultat le sera aussi.
      • Un groupe de soutien est un endroit où s'échangent les différentes stratégies et approches utilisées. Cela permet de réaliser que les personnes et enfants TDA ne sont pas seuls à devoir affronter ce problème.
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      Utilisez un bruit de fond pour éviter la dispersion. Les enfants et adultes TDA sont très facilement distraits par ce qui les entoure. Toutefois, un bruit de fond peut avoir un effet apaisant sur certains. [9]
      • Ces distractions sont particulièrement nuisibles quand il s'agit de se préparer à étudier, faire ses devoirs ou tout autre travail important. Trouvez un endroit calme et si ça ne marche pas, alors essayez un bruit répétitif comme celui d'un ventilateur, pour lutter contre le silence.
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      Ayez un animal. Des études ont démontré que la présence d'un animal domestique aide grandement à réduire les symptômes de l'hyperactivité, de l'impulsivité et l'agressivité chez les enfants. Les études montrent également que s'occuper d'un animal réduit les risques de dépression ou d'anxiété. Si vous le pouvez, réfléchissez à la possibilité d'avoir un chat ou un chien.
      • S'occuper et jouer avec un animal augmente le niveau de sérotonine et dopamine dans le cerveau. Cela donne également à l'enfant le sens des responsabilités, s'il s'occupe de son animal.

    Partie 4 sur 4: Traiter le TDA

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      Formez une équipe. Le traitement des enfants et des adultes TDA devrait être un travail d'équipe, qui comprend la famille, les amis, les médecins, les thérapeutes, les nutritionnistes. Le TDA ne devrait pas faire de dégâts s'il est correctement pris en charge.
      • Comme tout problème difficile à gérer, il le sera beaucoup moins si la personne en souffrance a le soutien nécessaire autour d'elle. À plusieurs, le problème devient moins ardu. Affichez clairement le soutien dont peut bénéficier la personne ou l'enfant TDA et quelles sont les personnes sur lesquelles ils peuvent compter.
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      Comprenez que l'enfant TDA a son histoire. L'enfant TDA subit ses symptômes, ses frustrations d'avoir à gérer cela, le sentiment de désespoir et d'embarras, l'incertitude quant à l'avenir, mais aussi devant les doutes et les peurs de ses parents. Toutes ces émotions négatives peuvent le mener tout droit à la dépression, à l'anxiété et durer jusqu'à l'âge adulte.
      • Un pédopsychiatre peut prescrire un traitement pour surmonter les symptômes du TDA, mais aussi pour prévenir ceux associés à la dépression et l'anxiété. La même chose est valable pour les adultes.
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      Recherchez une thérapie cognitivo comportementale. Ce type de thérapie est très efficace pour aider les personnes à identifier ce qui perturbe leur vie, leur fonctionnement et ainsi le surmonter. Associée à un traitement, la thérapie est encore plus efficace.[10]
      • La thérapie cognitivo comportementale vise à changer le regard que la personne TDA a sur sa vie. Elle met également l'accent sur les principales préoccupations du TDA, à savoir la désorganisation, l'impulsivité, la mauvaise gestion du temps, l'impossibilité à gérer le stress et la frustration. [11]
      • Tandis que les thérapies traditionnelles visent à fouiller et trouver dans le passé les réponses aux problèmes que rencontre la personne, la thérapie cognitivo comportementale vise à éliminer les pensées et comportements irrationnels associés au TDA. [12]
      • Les adultes TDA doivent lutter pour atteindre leur but et se perfectionner, ce qui leur laisse une perception d'eux-mêmes, mais aussi de leur avenir, souvent négative. La thérapie cognitivo comportementale. La thérapie cognitivo comportementale vise à éliminer ces pensées négatives, pour laisser émerger les positives.
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      Pour les adultes, un conseiller marital ou familial est souhaité. Le manque d'attention, l'oubli, l'impulsivité conduisent la personne TDA à prendre des décisions qui ont des conséquences parfois désastreuses, parfois sur un plan financier. Cela peut conduire à des tensions, voire des ruptures.
      • Une thérapie de couple, par un conseiller marital, peut aider à gérer des situations difficiles dues au TDA. Elles peuvent favoriser la communication et la compréhension entre la personne TDA et les autres membres de la famille. [13]
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      Une autre alternative est le « coaching » (entraîneur). Alors que les thérapeutes aident à gérer les difficultés émotionnelles liées au TDA, l'entraîneur, le « coach » va viser à résoudre les difficultés à gérer les questions purement matérielles et organisationnelles.
      • L'entraîneur va vous apprendre à gérer les problèmes liés au manque d'organisation, la gestion du temps, l'ordre des priorités et la gestion des finances. Cela peut être utile tant à domicile qu'au bureau.
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      Considérez le traitement médicamenteux avec prudence. C'est une option qui ne doit pas être la seule et unique solution pour traiter le TDA. Il existe d'autres alternatives, d'autres formes de thérapie qui peuvent aider à surmonter les symptômes du TDA.

      • Faites des recherches sur les études sur le TDA et les différentes approches, stratégies, plutôt qu'une seule. [14]
      • Seulement un médecin psychiatre peut diagnostiquer le trouble et le déficit de l'attention et prescrire le traitement adéquat.
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      Tentez une éducation spécialisée pour les enfants. Un professionnel de l'éducation peut apporter des avantages à l'enfant TDA. Il peut lui proposer différentes stratégies et techniques à adopter lorsqu'il est dans l'environnement scolaire. Ils peuvent aussi être en lien avec l'équipe éducative de l'établissement scolaire de l'enfant.
      • Il existe aussi des thérapies pour améliorer la sociabilité de l'enfant. Selon les aides mises en place, elles peuvent aider l'enfant à « lire » le langage du corps et accroître ses compétences à écouter autrui et améliorer ses interactions sociales.

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  • L’angoisse chez l’enfant: essayons de la comprendre

    Goya:
    "Le sommeil de la raison engendre des monstres"

    «Un langage familial»

    L'angoisse est un sentiment qui précède ou accompagne la peur. Elle a des répercussions dans la relation de l'enfant avec soi-même comme avec les autres.

    La montée d'une angoisse chez un enfant se répercute évidemment sur le contexte familial. Les proches, en effet, se sentent obligés d'agir. Jusqu'à un certain point, l'angoisse de l'autre devient angoissante pour celui qui l'accompagne. Elle peut être contagieuse: «Tu me transmets ton angoisse».

    Chez le petit enfant, on connaît l'angoisse de séparation. Lors du départ de la mère, par exemple, le nourrisson lance un cri strident qui signale le sentiment de perte qu'il ressent. Avec l'âge, l'enfant acquiert la maturité psychologique qui lui permettra de comprendre qu'une personne puisse s'absenter sans nécessairement disparaître pour toujours. Ceci arrive aux alentours de 18 mois.

    L’enfant angoissé...

    Mais l'angoisse peut persister au-delà de cet âge. Il s'agit de situations où l'enfant éprouve beaucoup de peine à se séparer de ses parents et à quitter la maison. Il se fait du souci pour lui et pour les autres. Il peut développer d'énormes peurs, avec des scénarios effrayants: d'être kidnappé, d'avoir un accident, de mourir, etc..

    Il peut présenter une difficulté à s'endormir, et faire des cauchemars, ou encore avoir de la peine à être hors de la maison, en colonie par exemple et, s'il y va, il se languira de revenir.

    Cet enfant demande une attention constante, prétendant ne pas être aimé, culpabilisant ses parents et leur disant qu'ils ne s'occupent pas bien de lui. Il se plaint de maux de ventre ou de tête, de palpitations et d'autres symptômes physiques, reflets de sa détresse psychique. A l'approche d'une séparation, l'enfant devient difficile. Il pleure, il n'obéit pas aux consignes des parents et il crie énormément. Ce tableau signe sa souffrance.

    ... et ses parents

    Jusqu'à maintenant, la description s'est bornée à l'enfant. En fait, on trouve souvent que ces enfants-là ont des parents inquiets qui témoignent eux-mêmes d'angoisses de séparation et de peurs multiples. Ils ont tendance à surprotéger leur enfant et à l'empêcher d'avoir des expériences sociales nouvelles. Ils ont peur des risques, ils exagèrent les dangers et les problèmes éventuels, en imaginant des situations effroyables.

    Parmi ces parents, on trouve aussi un grand nombre de mères dépressives ayant un attachement anxieux à leur enfant.

    L'enfant observe évidemment l'angoisse manifestée par ses parents vis-à-vis de situations diverses et il peut l'inclure dans la palette des sentiments qu'il pourra manifester le moment venu.

    Il s'établit donc un système interactionnel père - mère - enfant autour de l'angoisse. Celle-ci deviendra donc l'un des communs dénominateurs sentimentaux de la famille. Elle fera, en quelque sorte, partie du lan­gage familial.

    L'angoisse peut dans certaines circonstances entraver le processus d'autonomisation de l'enfant. En effet, celui-ci acquiert son autonomie en se séparant des parents. D'abord il devient un individu reconnu comme tel par ces derniers (processus d'individuation), ensuite il se comporte d'une façon autonome (processus d'autonomisation).

    L'angoisse prendrait son origine dans le tiraillement ressenti et vécu par l'enfant entre les devoirs et dettes envers ses parents et ses propres désirs de liberté.

    Elle deviendrait donc une force centripète qui attire l'enfant vers l'intérieur de la famille, constituant ainsi une entrave à la force «familifuge» indispensable pour atteindre son autonomie et son indépendance.

    Symptômes

    Si, en plus, l'enfant a un rôle familial de «sauveur», son autonomie sera encore davantage compromise. C'est le cas de l'enfant «paratonnerre» des difficultés conjugales. Dans ce cas, le jeune joue un rôle qui ne correspond ni à son âge ni à son statut.
    Le rôle familial qu'il s'est donné et qu'on lui a attribué va le conduire à une situation de conflit intérieur qui se manifestera par de l'angoisse, de la colère et de l'agressivité. Certains enfants vont essayer de freiner ces deux dernières manifestations en devenant extrêmement passifs et inhibés. Cette attitude peut, parfois, cacher les symptômes cliniques d'angoisse de séparation.

    D'autres situations familiales peuvent déclencher la symptomatologie d'angoisse chez l'enfant. Une hospitalisation de celui-ci peut créer des angoisses difficiles à vivre et qui nécessitent une prise en charge appropriée. La maladie ou le décès d'un membre de la famille proche ou élargie peut déclencher des crises d'angoisse difficiles à maîtriser.
    Il est important de parvenir à faire la différence entre l'angoisse de séparation de l'enfant et un refus scolaire. Pour le pédiatre, la plainte la plus courante d'angoisse de séparation est: «mon enfant refuse d'aller à l'école, il se met dans tous ses états quand je l'y oblige». La phobie scolaire serait en relation avec une peur de l'école, de quelqu'un ou de quelque chose qui se passe à l'école. Par exemple, il peut avoir une peur d'échouer, une tension avec un enseignant ou un rejet ressenti de la part des camarades.

    Il est normal qu'un enfant ressente une certaine angoisse, dans les premiers temps, lorsqu'il entre en garderie ou à l'école, ou bien s'il passe de l'une à l'autre. Les critères inquiétants sont: l'intensité, la durée, et l'intensité dans la durée.

    Traitement

    La prise en charge d'un enfant présentant des angoisses peut être individuelle ou familiale. On peut utiliser des techniques de thérapie comportementale, comme une désensibilisation systématique (conduire l'enfant à faire des expériences positives progressives dans le but qu'il arrive à dépasser son angoisse). Des exercices de relaxation associés ou non à une médication appropriée.

    Une psychothérapie individuelle ou dans le cadre d'un psychodrame peut être proposée.

    La prise en charge familiale devrait se faire avec les parents et les autres frères et sœurs. Du moment où le «symptôme» est vécu et ressenti par tout l'entourage de l'enfant, tous souffrent de celui-ci. L'aide s'adresse non seulement au patient désigné mais aussi aux autres. Ces derniers pourront collaborer à changer les règles du jeu familial afin que l'expression de l'angoisse ne soit plus néces­­saire au fonctionnement du système familial.

    Auteur:  Dr. Nahum Frenck
    pédiatre, thérapeute de famille, Lausanne

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