• Votre enfant à le droit, comme tous les enfants, d'aller à l'école !
    C'est encore plus important pour un enfant autiste car nos enfants ont besoin d'une grande stimulation et de modèles sociaux pour apprendre en copiant le fonctionnement social des autres enfants. Bien évidemment, cette scolarisation doit être préparée minutieusement afin de mettre en place avec l'école une scolarité sur mesure en fonction des besoins de votre enfant.

    Des aménagements seront indispensables :

    - allégement des horaires : comme scolariser tous les matins dans un premier temps
    - accompagnement par une auxiliaire de vie scolaire
    - suivi par le Sessad TED 86
    - Mise en place d'un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation)

    L'intégration à l'école d'un enfant autiste est un travail d'équipe qui rassemble autour de l'enfant, l'enseignant, l'AVS, les professionnels qui suivent l'enfant. Le succès de cette entreprise nécessite une grande ouverture d'esprit, une bonne communication, de la souplesse et que tous soit informés des particularités de l'enfant. Il est indispensable qu'une bonne information sur l'autisme de l'enfant soit donnée à tous les adultes qui travaillent dans l'école et également à tous les enfants, de la classe qui accueille l'enfant et des autres classes.

    La mise en place d'un système de tutorat de l'enfant autiste par les autres enfants de l'école augmente le succès de cette intégration.

    Guide Education Nationale : Scolariser les élèves autistes ou présentant des troubles envahissants du développement.

    Scolariser un élève présentant des troubles envahissants du développement, de la théorie à la pratique pédagogique.

    Groupe de discussion sur l'intégration scolaire

     

    LA LOI

     

    Les familles sont dans l'obligation de faire scolariser (ou de scolariser elles-mêmes) leurs enfants à partir de l'année de leurs 6 ans et jusqu'à 16 ans.
    MAIS l'Etat est dans l'obligation d'accueillir tout enfant dès l'âge de 3 ans, dans une école maternelle ou dans une classe enfantine, dès lors que la famille en fait la demande.
    Article L. 113-1 du code de l'Education
    ... Tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l'âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande.
    L'accueil des enfants de deux ans est étendu en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé.

    Chaque école a vocation à accueillir les enfants handicapés relevant de son secteur de recrutement. C'est dans l'école la plus proche de leur domicile que les parents inscrivent leur enfant. Quand un directeur d'école estime que l'école n'est pas en mesure de recevoir l'enfant qui lui est présenté ou que celui-ci n'est pas scolarisable dans les conditions ordinaires, il ne lui appartient pas de refuser l'inscription.

     

    >> Le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS)

     

    Toute intégration d'un enfant handicapé à l'école s'articule autour d'un document : le projet personnalisé de scolarisation ou PPS. C'est une sorte de contrat entre les parents, l'équipe éducative (enseignant, directeur d'école), l'enseignant référent et l'équipe de "soins" (professionnels Sessad ou hôpitaux de jour etc..), le médecin scolaire.

    Une réunion est organisée en début d'année scolaire avec l'équipe éducative afin d'établir les besoins spécifiques de l'enfants (horaires, matériel, intervention Sessad, AVS etc...) et rédiger le PPS qui sera signé par chaque partie.

    Le PPS a pour but de permettre la scolarisation de l'enfant handicapé dans les meilleures conditions.

    Au cours de l'année, 1 à 2 autres réunions seront organisées avec les mêmes acteurs du PPS pour faire le point sur l'année scolaire de l'enfant. La demande de projet individualisé est à faire auprès de la directrice (teur) de l'école et en parallèle auprès de l'inspecteur de circonscription qui fera suivre le dossier à l'enseignant référent.

     

    L'enseignant référent :


    Depuis la rentrée 2006, tout élève handicapé est désormais doté d'un enseignant-référent qui va le suivre tout au long de son parcours scolaire. Tous les acteurs de la scolarisation (parents, enseignants, partenaires divers) doivent être en mesure d'identifier clairement l'enseignant référent et de disposer des moyens de prendre contact avec lui. Cette information doit être transmise par écrit à tous les parents d'élèves de l'établissement scolaire, sans exception, dès le jour de la rentrée ou, au plus tard, dans la semaine qui suit.

    Qu'est ce que l'équipe éducative ?
    En savoir plus sur le PPS

    Textes régissants le PPS
    En savoir plus sur l'enseignant référent

     

    >> Dispositifs "Auxiliaires et autres personnels de vie scolaire"

     

    Au cours de l'année scolaire 2006, 6 078 auxiliaires de vie scolaire (A.V.S.) sont dans les établissements scolaires. 4 640 d'entre eux exercent leurs fonctions de façon individuelle auprès de plus de 13 500 élèves. Les personnels recrutés sur des emplois vie scolaire (E.V.S.) pour assurer les fonctions d'aide à l'accueil et à la scolarisation des élèves handicapés (A.S.E.H.) continuent d'être mobilisés, de préférence en école maternelle, pour faciliter la tâche des équipes pédagogiques accueillant de jeunes enfants handicapés.

    Pour bénéficier de l'accompagnement de votre enfant en classe par une auxiliaire de vie scolaire, vous devez faire la demande auprès de l'enseignant référent. Un formulaire de demande sera complété conjointement par les parents, l'équipe éducative et l'équipe de soins. Cette demande sera transmise par l'enseignant référent à la CDAPH pour validation en commission. La CDAPH décide du bien fondé de la demande, du temps d'attribution (temps plein, mi temps ...) et du type d'aide (AVS, ASEH ...)
    Dès que la CDAPH a rendu sa décision, elle en informe l'organisme qui gère les auxiliaires afin que ce dernier désigne un(e) auxiliaire pour accompagner l'enfant.
    A noter : la CDAPH peut avoir donné son accord mais encore faut il qu'un(e) auxiliaire soit disponible au moment de la décision.

    En cas de refus de la CDAPH ou décision qui ne convient pas aux parents, sachez que vous pouvez faire appel de cette décision en envoyant un courrier à la CDAPH et vous pouvez demander à assister à la commission d'appel afin d'argumenter votre demande devant les membres de la commission.

    A.V.S. = Auxiliaire de Vie Scolaire
    E.V.S. = Emploi de Vie Scolaire
    A.S.E.H. = Aide à l'accueil et à la scolarisation des élèves handicapés

    En savoir plus sur ces postes

     

    >> Scolarité dans une CLIS ou une UPI

     

    La CLIS est une Classe d'intégration scolaire, c'est une classe spéciale, à petit effectif (maximum 10 enfants), intégrée dans une école primaire normale.
    La clis couvre tout le primaire de 6 ans à 12 ans.

    Il existe plusieurs sortes de clis :

    Clis 1 : handicap mental
    clis 2 : handicap auditif
    Clis 3 : handicap visuel
    clis 4 : handicap moteur
    et des clis spéciales pour enfants atteints d'autisme, dites "clis autiste".

    Le nombre de places en CLIS est malheureusement insuffisant. Un enfant qui entre en clis à 6 ans n'en sortira qu'à 12 ans pour libérer alors une place.

    Le nombre d'enfant dans une clis autiste varie entre 5 et 10 enfants par classe.

    Chaque clis est dotée d'un enseignant spécialisé et d'un éducateur spécialisé + une Atsem. Ce qui fait 3 adultes pour 10 enfants maximum.

    Les professionnels de rééducation (orthophoniste, psychomotricien, psychologue) interviennent sur le temps de classe et dans les locaux de la clis. Ces intervenants extérieurs sont fournis soit par un hôpital de jour, soit par un Sessad spécialisé autisme.

    Le programme éducatif au sein d'une CLIS ne se limite pas aux matières scolaires du programme classique des classes primaires. L'équipe va mettre en place pour chaque enfant un programme personnalisé d'apprentissage aussi bien social que scolaire. Au sein de la CLIS l'enfant va travailler autant les matières scolaires (apprendre à lire, écrire, compter...) que son développement cognitif, les apprentissages sociaux de la vie de tous les jours.

    Pour bénéficier d'une place en CLIS pour votre enfant vous devez en faire la demande auprès de la MDPH. Vous pouvez demander à assister à la commission qui étudiera votre demande. La CDAPH vous confirmera la décision dans le mois qui suit la commission par l'envoi du notification par courrier.

    Si la réponse est négative, vous pouvez faire appel de la décision.

    Précision importante : orientation ne signifie pas forcément place acquise !

    Quand la CDAPH émet un avis d'orientation, elle ne tient pas compte des places disponibles.
    Pour que votre enfant entre en CLIS ou en UPI il faut qu'une place soit libre et en France, nous n'avons pas assez de place pour tous les enfants orientés. Les listes d'attentes sont parfois longues.
    Si vous vous retrouvez dans cette situation, prenez contact avec d'autres parents au sein des associations. Il se peut qu'un projet de clis soit en train de voir le jour à l'initiative des parents. Pratiquement toutes les CLIS et UPI autistes qui existent ont vu le jour grâce au combat de parents d'enfants autistes.

    Quel intérêt à scolariser votre enfant dans une clis pour enfants autistes ?

    - Votre enfant se retrouve dans une école normale, cotoie des enfants non handicapés sur les temps de récréation, cantine et sur certaines activités scolaires ou parascolaires. En fonction du profil de chaque enfant, des temps d'intégration sont aménagés, en classe normale, sur certaines matières. L'objectif étant à terme d'intégrer de plus en plus l'enfant autiste en classe normale.

    L'intégration d'enfants handicapés est très importante pour votre enfant mais pour les enfants des autres classes qui apprennent à vivre aux côtés d'enfants différents.

    ==> Au lieu d'être dans une classe de 30 élèves avec un enseignant non spécialisé, votre enfant est dans une classe à petit effectif, l'enseignant est spécialisé, formé au handicap (normalement), il est aidé par un éducateur spécialisé lui aussi formé et par une Atsem. Soit 3 adultes pour 5 à 10 enfants.

    ==> L'organisation de la classe est structurée en fonction de l'autisme des enfants : supports visuels, emploi du temps visuels, aménagement de la classe structuré en plusieurs espaces de vie thématiques, programme éducatif sur mesure etc... en résumé tout est organisé en fonction de l'autisme de votre enfant. Il se repère mieux, il est donc plus détendu, moins stressé et plus ouvert aux apprentissages qui lui sont délivrés sur mesure en fonction de son rythme et de son niveau.

    ==> Votre enfant bénéficie d'un programme sur mesure personnalisé en fonction de son potentiel.

     

    Qu'est ce qu'une UPI ?

     

    L'UPI ou Unité Pédagogique d'Intégration, est une classe identique à la CLIS mais intégrée dans un collège. Elle concerne les enfants de 12 à 16 ans. Son fonctionnement est le même qu'une CLIS.


    Comment inscrire son enfant dans une CLIS ou UPI ?
    Il faut faire la demande auprès de la MDPH. Vous aurez un dossier à remplir qui sera étudié en commission. Un avis favorable ou défavorable sera donné. La notification n'est pas une inscription. Il faut ensuite qu'une place soit disponible.

     

    >> Adresses de sites sur l'intégration scolaire

     

    Le Projet personnalisé de scolarisation (PPS)

    Conseils pratiques pour les auxiliaires qui accompagnent les enfants autistes en classe

     

    Information sur les enseignants référents (Août 2006)

    Intégration scolaire et partenariat

    La scolarisation des élèves handicapés

    8 novembre 2005 : rapport sur la scolarisation des enfants handicapés (rapport à télécharger - format pdf - 87 ko).

    Témoignage de Chantal Tréhin, psychologue et mère d'un jeune homme autiste (asperger), sur la scolarité de son fils

     

    >> Documents utiles pour aider à la scolarisation

     

    Guide d'intervention pédagogique : le syndrome d'asperger en milieu scolaire.
    Document créé par l'association Asperger Aide.

     

    >> Les textes de loi

     

    Site du Ministère de l'Education Nationale dédié aux nouveaux textes de loi sur l'école.
    www.loi.ecole.gouv.fr


    Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
    Votée à l’Assemblée Nationale le 3 février 2005, promulguée le 11 février 2005.
    Texte de la loi - Documents sur la construction de cette nouvelle loi.


    Circulaire N°2005-067 DU 15-4-2005 : Préparation de la rentrée scolaire 2005
    Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale. Le Point 4 est consacré à l'accueil des enfants handicapés.
    Lire la circulaire


    Loi n° 75-534 du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées.

     

     

    >> Comment se passe la scolarité des enfants autistes à l'étranger ?

     

    En Italie

    L'intégration scolaire et sociale des enfants handicapés chez nos voisins étrangers

     


    votre commentaire
  • La réalité des enfants autistes en milieu scolaire

    Entre nos souhaits et la réalité, il y a parfois un monde! L’enfant autiste a des défis particuliers à relever en milieu scolaire comme nous l’explique Nathalie Fecteau de Dimension éducative.

    Nous souhaitons tous que les enfants ayant un trouble envahissant du développement (TED) soient intégrés dans les classes ordinaires. Pour certains d’entre eux, l’intégration se passe assez bien, mais ce n’est pas le cas pour tous. Avant d’être intégrée dans un milieu, il faut d’abord que la personne autiste se comprenne elle-même et comprenne le milieu dans lequel elle sera intégrée.

    L’enfant neurotypique
    • La réalité de la personne autiste est différente de celle de la personne neurotypique. Lorsque l’enfant neurotypique entre à l’école, il est en mesure de signaler à l’enseignant qu’il a besoin d’aller à la salle de bain, qu’il a faim, qu’il a soif... Tous ses besoins de base sont bien décodés.
    • Il comprend bien son environnement parce que ses parents lui ont expliqué verbalement en lui donnant des exemples. S’il ne comprend pas quelque chose, il posera une question à un adulte ou à un ami.
    • Il comprend assez bien le déroulement d’une journée. Il est à l’aise avec les consignes et se sent interpelé lorsque l’enseignant parle au groupe.
    • Il décode assez bien ses émotions et il est capable de faire le lien entre ce qu’on lui dit et ce qu’il doit faire.
    • Il comprend qu’il y a des règles à suivre dans la classe, dans l’école et dans la cour de récréation. Il sait que dans la cour d’école il peut crier, que dans les corridors il doit garder le silence et que dans la classe il peut soit parler, soit chuchoter ou garder le silence selon le contexte.
    • Il sait comment se faire des amis. Tous ces concepts, l’enfant neurotypique les apprend par imitation sociale et par généralisation, sans trop s’en rendre compte.
    L’enfant ayant un TED

    C’est une tout autre réalité pour la plupart des enfants ayant un TED. Comme ils fonctionnent constamment avec des informations apprises par cœur et mal classées, cela génère en eux une anxiété qu’ils sont souvent incapables de gérer et qui mène à des comportements inadéquats, souvent interprétés comme de la rigidité ou pire encore, de l’opposition. Avant que l’enfant arrive à se contrôler, il faut d’abord travailler sur la raison d’être de ses comportements.

    • Au départ, on doit aider l’enfant autiste à comprendre ce qui se passe dans son corps, à le décoder et à y répondre de façon adéquate.
    • Ensuite, on doit l’aider à bien comprendre son environnement, à être en mesure de se situer dans l’espace en lui donnant des outils et en mettant en place des repères visuels. Les facteurs dérangeants dans l’environnement tels que le bruit, le mouvement, l’éclairage, le manque d’espace, la verbalisation excessive, etc. ont un impact considérable sur sa disponibilité à apprendre.
    • Il faut lui enseigner la signification de tout ce qui peut survenir dans une école telle que : la cloche, l’interphone, l’alarme de feu...
    • On doit aussi lui expliquer les changements qu’il pourra percevoir, comme les nouvelles lunettes, la nouvelle coupe de cheveux ou même le nouveau parfum de l’enseignant. Les multiples changements qui peuvent survenir : changements d’enseignant, de place dans la classe, de décoration, les transitions, une nouvelle tache sur le plancher... doivent lui être expliqués, car il ne peut les comprendre par lui-même et c’est un important facteur d’anxiété.

    Il est important que les gens qui gravitent autour de l’enfant autiste comprennent bien son fonctionnement. Il est facile de passer à côté du message envoyé par celui-ci, de ne pas réagir de la bonne façon et de faire beaucoup de dégât, même en ayant la meilleure volonté du monde.

    Les classes ordinaires, même si elles sont saines pour un certain nombre d’enfants ayant un TED engendrent souvent un stress intolérable chez ceux qui ne sont pas rendus à cette étape, et ce, même avec accompagnement. L’anxiété vécue par ces enfants provoque alors un blocage sur leur schème de pensée et devient un facteur important de régression. L’enfant est continuellement en détresse.


    votre commentaire
  •  

    Le trouble de déficit de l'attention (TDA)Votre enfant oublie fréquemment, ne peut s'organiser convenablement et est constamment déconcentré en classe? Soyez indulgents, il n'est ni lunatique, ni paresseux, ni empli de mauvaise volonté. Il se pourrait, par contre, qu'il soit atteint du « Trouble de déficit de l'attention (TDA) ».

    Qu'est-ce que le TDA?

    Le TDA est un syndrome neurocomportemental regroupant des symptômes causant un dérangement important du fonctionnement social, familial, académique ou professionnel de la personne atteinte.

    Un petit qui a un déficit d'attention peut aussi être atteint d'hyperactivité et d'impulsivité. Lorsque l'hyperactivité est présente, on parle alors de « Trouble de déficit d'attention avec hyperactivité (TDAH) ».

    Ces comportements doivent se retrouver dans tous les domaines de la vie de votre enfant (pas seulement à l'école) et être présents de façon récurrente et prononcée afin que l'on puisse soupçonner un TDA. Il est aussi possible de retrouver chez les enfants atteints un ou plusieurs des troubles suivants :

    • troubles oppositionnels avec ou sans provocation;
    • troubles de comportement;
    • troubles anxieux;
    • troubles d'apprentissage.

    Causes

    Le TDA est d'origine neurologique. Il n'est donc pas causé par un retard intellectuel, un déficit sensoriel (trouble de vision ou de l'audition), un manque de volonté, de motivation ou un problème d'ordre psychosocial. De plus, ce trouble n'est aucunement lié à une éducation inadéquate de la part des parents, à une immaturité ou à un besoin affectif non comblé.

    Par conséquent, le simple effort de la part de l'enfant, ou de l'adulte atteint du TDA, ne suffira pas à l'éliminer ou à le corriger. C'est un trouble chronique qui touche 5 % à 10 % des enfants, à des degrés divers, et qui persiste chez 50 % de ceux-ci, une fois adulte. Malheureusement, il est souvent méconnu et donc, mal diagnostiqué.

    Hypothèse

    L'hypothèse la plus acceptée concernant la provenance du TDA met en cause un retard de développement du cortex préfontal du cerveau. Cette zone cérébrale responsable, entre autres, de la pensée, de l'attention, de la planification ainsi que du contrôle de soi (dans le cas où il y a de l'hyperactivité) serait donc immature ou arriverait à maturité anormalement.

    Conséquemment, le cerveau des enfants atteints du TDA ne serait tout simplement pas encore prêt pour le contexte scolaire puisque sa carence en dopamine (neurotransmetteur) lui demande un effort psychologique beaucoup trop important, lequel ne peut être soutenu longtemps lors de l'accomplissement d'une tâche.

    Personnes à risque

    Près de 70 % des causes du TDA est d'origine génétique. En effet, on constate que la majorité des enfants atteints ont au moins un membre de leur famille qui en souffre aussi.

    Par contre, on a remarqué que d'autres facteurs peuvent également être en cause. Les personnes à risques sont donc des enfants :

    • ayant des antécédents familiaux de TDA;
    • ayant eu un violent choc à la tête;
    • ayant eu une méningite d'origine bactérienne;
    • nés prématurément;
    • ayant souffert d'un manque d'oxygène à la naissance;
    • ayant eu une mère qui consommait alcool, cigarette, drogues ou autres substances durant sa grossesse.

    Symptômes

    Même si certains rares cas se déclarent à l'âge adulte, les symptômes du TDA apparaissent majoritairement avant l'âge de 7 ans et souvent, même, dès l'âge de 2 ans.

    Attention, certaines situations peuvent cependant conduire, à tort, à des symptômes semblables au TDA. C'est le cas, notamment, lorsque l'enfant vit une situation familiale conflictuelle, une séparation, des conflits avec un enseignant ou des amis, un problème de surdité, etc. Il est donc conseillé d'en discuter avec son médecin afin d'identifier correctement le problème.

    Les symptômes du TDA se manifestent comme suit avec une intensité variable :

    • difficulté à être attentif de façon soutenue (15 minutes ou plus) à une activité particulière;
    • distraction fréquente due à l'environnement (un objet qui tombe, une voiture qui passe, etc.);
    • difficulté à commencer ou à terminer une tâche;
    • tendance à éviter les activités requérant un effort mental soutenu;
    • impression que l'enfant n'écoute pas lorsqu'on s'adresse à lui;
    • difficulté à retenir les consignes même si elles sont comprises;
    • difficulté à s'organiser;
    • perte fréquente d'objets personnels;
    • tendance à être antisocial;
    • tendance à être isolé (avoir peu d'amis).

    Ainsi, un enfant souffrant du déficit d'attention sans hyperactivité passe souvent inaperçu puisqu'il semble simplement être « dans la lune ». Il est souvent considéré comme faisant preuve d'un manque de volonté ou d'intérêt.

    Troubles d'apprentissage

    Par ailleurs, le TDA est une cause importante des troubles d'apprentissage. Effectivement, le trouble peut occasionner un retard important des acquis scolaires; l'attention étant primordiale dans le processus d'apprentissage, la personne atteinte de TDA ne peut donc pas traiter, analyser, comprendre et mémoriser l'information. Ainsi, sa performance ne sera pas représentative de son potentiel réel.

    Estime de soi compromise

    L'accumulation d'échecs scolaires subséquents risque fortement de développer un sentiment d'incompétence chez la personne concernée. On doit donc tenter d'aider cette dernière à mieux vivre en travaillant sur son estime de soi. Une des solutions est de l'intégrer, entre autres, à des groupes d'habileté sociale.

    Chez l'adulte

    Avec le temps, le cerveau de l'enfant se développe et réussit même à rattraper le retard. En vieillissant, la majorité des enfants atteints guérissent, mais le trouble persiste chez presque 50 % de ceux-ci une fois adultes, sous une forme atténuée.

    Soins et médication

    Alors que nombreux sont ceux qui pensent que c'est en donnant des médicaments à l'enfant dès son jeune âge qu'il développera plus tard une dépendance à la drogue et aux médicaments, c'est plutôt souvent l'inverse qui se produit; ce sont les enfants non traités qui seront portés à s'automédicamenter arrivés à l'adolescence ou à l'âge adulte (drogues, alcool, cigarettes, etc.), conséquence d'une faible estime de soi, d'une anxiété ou d'une impulsivité non contrôlée.

    Chez l'adulte, le trouble de déficit de l'attention n'est malheureusement pas souvent soigné. Il se manifeste différemment que chez l'enfant, soit sous une forme amoindrie, mais il leur rend tout de même la vie difficile :

    • difficulté de concentration et d'organisation;
    • difficulté à garder un travail;
    • déprime, désespoir;
    • faible estime de soi;
    • difficulté à gérer le stress;
    • instabilité maritale;
    • divorce;
    • anxiété;
    • consommation de drogues, etc.

    Traitement

    Médication

    Le traitement du TDA est aujourd'hui possible grâce aux psychostimulants. Effectivement, 70 % à 80 % des personnes atteintes répondent bien à ces médicaments. Il s'agit de stimulants afin d'augmenter l'action de la dopamine. Jusqu'à présent, il s'agit du moyen le plus efficace pour suppléer au retard de maturation du cortex préfontal. La dose choisie est cependant d'une importance capitale puisque chaque enfant est différent et que le TDA se manifeste avec une intensité variable d'une personne à l'autre.

    Ainsi :

    • une dose trop faible : pas de libération de dopamine (ne corrigera pas les symptômes);
    • une dose trop forte : trop de libération de dopamine (effet zombie, l'enfant semble éteint ou excessivement nerveuc);
    • une bonne dose : le cerveau fonctionne bien, l'enfant garde son attention plus longtemps.

    Le méthylphénidate (Biphentin, Concerta, Ritalin, etc.) est le médicament le plus utilisé pour traiter le TDA. Il agit rapidement, soit une heure après la prise du médicament. Il ne guérit pas le trouble, mais en réduit grandement les symptômes et contribue, ainsi, à faciliter l'apprentissage. L'enfant atteint aura donc, par conséquent, tendance à reprendre confiance en ses capacités.

    Des effets secondaires peuvent cependant survenir, mais ils ont tendance à s'atténuer avec le temps :

    • une perte d'appétit;
    • une difficulté à s'endormir;
    • des maux de ventre ou de tête;
    • l'apparition de tics;
    • de l'anxiété.

    Autres méthodes

    Par ailleurs, certaines méthodes peuvent parallèlement être utilisées afin de favoriser l'attention de votre enfant en classe, dont voici quelques exemples :

    • être loin des stimuli;
    • avoir son pupitre à l'avant de la classe, près de l'enseignant;
    • ne garder que les objets obligatoires et nécessaires dans le pupitre;
    • ne faire qu'une tâche à la fois;
    • s'isoler des autres élèves pour faire un travail (ex.: derrière un paravent);
    • être jumelé avec un autre élève pour l'aider à remplir certaines tâches;
    • avoir un rappel visuel sur le pupitre (dessins, pictogrammes, etc.) pour l'aider à se souvenir des tâches qu'il a à accomplir;
    • avoir des coquilles protectrices (telles qu'utilisées en construction) sur les oreilles lors d'un devoir afin de ne pas être déconcentré par les bruits.

    Méthode Attentix 

    Aussi, grâce à la participation de l'enseignant, la méthode Attentix peut être exploitée en classe. Il s'agit d'une approche d'enseignement composée d'activités concrètes et utilisant du matériel attrayant pour favoriser les habiletés propres à l'attention.

    Coussin « movin'sit »

    Le coussin « movin'sit » semble efficace et bien apprécié. Il consiste en un coussin gonflable conçu pour supporter la colonne vertébrale et ainsi favoriser la concentration et l'attention de l'enfant en position assise.

    L'école à la maison

    Certains enfants, qu'ils soient atteints de TDA ou non, ne sont tout simplement pas prêts pour une intégration en milieu scolaire. Il existe donc la possibilité d'offrir « L'école maison » à votre enfant. Il s'agit, en fait, d'une éducation à domicile. Cette dernière consiste en « l'éducation d'enfants d'âge scolaire sous la supervision de leurs parents, en lieu et place de la fréquentation à temps plein d'un établissement d'enseignement. » Ainsi, vous pourriez respecter le rythme d'apprentissage de votre enfant en lui offrant une éducation plus personnalisée.

    Et plus...

    Enfin, les recherches ne cessent de progresser et certaines approches complémentaires gravitant autour de la médecine douce font de plus en plus leurs preuves. Vous pouvez donc explorer les solutions offertes de ce côté : neurofeedback, homéopathie, ostéopathie, massothérapie, régime Feingold, régime hypoallergène, méthode Tomatis, etc.

    Ressources

    Les parents qui se questionnent concernant le comportement de leur enfant doivent d'abord consulter un médecin traitant ou un pédiatre. Ce dernier vous recommandera ensuite à des spécialistes tels un neurologue, un pédopsychiatre ou un neuropsychologue qui eux, pourront aider votre enfant dans ses différentes sphères d'activité. L'enseignant ou les différents intervenants de l'école de votre enfant ne sont pas autorisés à poser un diagnostic. Ils seront susceptibles, cependant, de soupçonner le trouble en identifiant ses manifestations.

    Il est aussi possible de s'informer en consultant les références suivantes :

    Bon courage!

    Catherine Darlington, rédactrice Canal Vie


    votre commentaire
  • Guide pour la rentrée scolaire des enfants vivant avec le TDAH

     

    La rentrée scolaire est une période stressante pour la plupart des enfants et des parents. Mais qu'en est-il des enfants aux prises avec le TDAH? Nouveaux professeurs, nouvelles routines, et peut-être même nouvelle école? D'ailleurs, selon un nouveau sondage mené par le Center for ADHD Awareness, Canada (CADDAC), 81% des parents d'enfants vivant avec un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) admettent être stressés à l'approche de la rentrée. Ce sont donc des milliers de familles canadiennes qui ont de la difficulté à reprendre la routine et à s'assurer que leur enfant est sur la bonne voie.

    Un guide pour aider les familles

    Pour aider les familles ayant des enfants atteints du TDAH, le CADDAC publie un guide pour leur faciliter la vie. Selon leur sondage, l'aspect le plus stressant de la rentrée des classes est la gestion de la condition des enfants à la maison. Plus de 70% des parents s'inquiètent quant à l'organisation de la routine du matin et du soir et 89% sont stressés en pensant aux devoirs à faire après l'école et en soirée.

    «La période des devoirs est toujours un défi pour les parents, selon Madame Marie-Michèle Lemaire, directrice de PANDA Mauricie/Centre-du-Québec et maman de quatre enfants dont deux sont atteints de TDAH. L'inattention et l'impulsivité qui surviennent en soirée peuvent facilement faire dévier du but, c'est pourquoi les parents doivent mettre les bonnes stratégies en place, avec un horaire rigide et un traitement efficace par exemple. Ce qui rend les soirées plus gérables et réduit les conflits», précise-t-elle.

    Quelques conseils tirés du nouveau guide

    Planifiez une rencontre avec le nouveau professeur et apportez avec vous les renseignements suivants :

    • Une liste des plus belles qualités de votre enfant, de ses excentricités et de ses difficultés - ce qui aidera l'enseignant à mieux comprendre la façon dont le TDAH affecte votre enfant.
    • Une liste des stratégies qui ont bien fonctionné avec votre enfant au cours des années précédentes.
    • Un aperçu des causes courantes de stress pour votre enfant et votre famille, par exemples les devoirs.
    • Planifiez une deuxième rencontre quelques semaines après la première afin d'évaluer comment la nouvelle année scolaire se déroule.

     

    Organisez les routines avant et après l'école :

    • Affichez un aide-mémoire des routines à un endroit où votre enfant pourra facilement les voir, par exemple sur le frigo, sur le miroir de la salle de bain ou sur la porte de sa chambre.
    • Assignez un espace pour les choses qui doivent faire l'aller-retour entre la maison et l'école; renforcez les règles d'organisation de la maison et les responsabilités et affichez-les bien en vue.
    • Créez un coin devoir tranquille et propre qui contiendra seulement les fournitures requises.
    • Réévaluez les activités parascolaires afin de vous assurer qu'elles conviennent bien à votre enfant et à son horaire.

     

    Fixez un rendez-vous «rentrée des classes» avec le médecin ou le professionnel de la santé de votre enfant :

    • Cherchez des options de traitement, de thérapies et de counseling qui seraient selon vous appropriées pour votre enfant. Prenez des notes sur ce qui fonctionne bien ou ce qui ne répond pas à vos attentes. Travaillez en collaboration avec le médecin de votre enfant afin d'en arriver à un consensus sur les prochaines étapes.
    • Établissez l'horaire type de la journée afin de voir si le médicament actuel de votre enfant est efficace et si ses effets durent en soirée. Si vous le jugez approprié, discutez de nouveaux médicaments à action prolongée.
    • Avant de quitter le bureau du médecin, planifiez un rendez-vous de suivi afin que votre enfant bénéficie d'un suivi continu.

     

    Un premier guide complet

    Le Guide pour la rentrée scolaire permet donc de savoir par où commencer lors de la rentrée des classes. Pour obtenir le guide complet des conseils et des stratégies, ou pour de plus amples renseignements sur le TDAH, visitez le site de PANDA ou celui du CADDAC (le guide en version PDF ici) :

     

    http://www.caddac.ca/cms/CADDAC_pdf/Campaign/FrenchB2S4PG.pdf

     

     


    votre commentaire
  • Histoires sur sociale

     

     

    Quelles sont les histoires sociales?
    représente un graphique ou un mot pour expliquer les situations de tous les jours qui nous rencontrons dans la vie quotidienne.
    utilisée pour mieux comprendre les situations de tous les jours et comme un guide sur la façon d'agir dans une telle situations. Quel est le but d'histoires sociales? situations quotidiennes de la compréhension -Aide;  enfant Busi- aider à expliquer ce qui s'est passé dans un certain jour de la semaine (par exemple un voyage, où je nous accompagné); - améliorer la compréhension, mais inflexible; niveau d'apprentissage -imbunatatesc, Réduit situations d'anxiété et de stress. types d'histoires socio-affectif de l'aide à comprendre les aspects émotionnels dans une action. De joie à la tristesse. aide à contrôler les impulsions. '' Daca frapper un enfant est triste et Plange '' '' Daca jeter jouets mère triste, mais si vous serrez, mère Bucura '' '' Daca mes collègues classe de jouer avec moi, sont des «bucuros ' Voir: -Laissez me http://es.scribd.com/doc/113784570/Invat contrôler les émotions sociale exécutif 2.Povestiri:  Le type de commande de séquences logiques. http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/57-Secuencias mot Voir coopérative sociale est en fait un guide pour aider les enfants dans la structure spatiale et temporelle est réalisé en collaboration avec les parents. http://es.scribd.com/doc/113799731/Merg-It-La-Baie-Nuit 4 .Povestiri social de chronologie, des séquences temporelles similaires, mais pour des actions qui n'ont pas besoin d'être précis, peut varier dans l'environnement dans lequel ils évoluent chaque jour (par exemple la mère de pommes de terre blanches) Des exemples de séquences: http: //es.scribd. com / doc / 113799853 / TEMPS DE SALLE DE BAIN compensatoire 5.Povestiri sociale Pour expliquer la situation, mais aussi de montrer les conséquences. Résoudre les cas douteux afin d'améliorer l'apprentissage. 6.Povestiri sociale active dépenses travaille même quand l'action est la difficulté à travers laquelle l'enfant devant une situation concrète, peut être visuel ou textuel travaille. Réalisable dans les 2 minutes. 7.Povestiri lingvisitice sociale Destiné à comprendre des phrases, comprendre le double sens et les métaphores. discrimination absurdité de linguistique histoires sociales et les anticipations développés pour mon fils (la plupart sont en espag

     

     

     

     

     

     



    http://es.scribd.com/doc/147358761/Secventa-Analize-de-Sange
    http://es.scribd.com/doc/113799876/Ora-de-Culcare

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/dentista-pdf

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/verano-13131290

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/primavera-11800684

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/la-ciudad-10986842

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/cambios-10890035

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/iarna-10414160

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/script-social

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/quien-soy-yo2

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/las-vacaciones-8406158

    http://es.slideshare.net/DanaHorodetzky/actividades-diarias-dary


    Pe Le blog de ​​Anabel Cornago trouver de nombreux autres exemples d'histoires sociales: http://elsonidodelahierbaelcrecer.blogspot.com.es/search/label/historias%20sociales texte Source: http://autismodiario.org/ propres matériaux développés à l'aide des icônes dans Arasaac portail www.arasaac.org


    votre commentaire