• Au petit matin, les grands moyens !Chaque matin, c’est la même histoire, mon fils de 10 ans a du mal avec la routine du matin.  Avec le déménagement, plusieurs changements ont dû être apportés dans notre routine matinale.  L’école commence plus tôt mais surtout, il utilise le transport scolaire qui lui, a un horaire bien précis.  Puisque c’est nous qui auront à aller le reconduire s’il manque son autobus, nous avons intérêt à ce qu’il soit à l’heure.  L’autobus passe 20 min avant le début des classes.  Étrangement, mon fils se lève à 7h00 le matin (il se levait beaucoup plus tôt l’an dernier).  Ce qui lui donne tout juste 35 min. pour se préparer.  Ce qui est presqu’impossible à réaliser avec un enfant qui traine devant la télé, qui a du mal à choisir ses vêtements et encore plus à les mettre (ça prend un temps fou)… les chaussures disparaissent, il doit préparer son bol de céréales et tout manger mais perd son temps à imaginer des histoires avec la forme des céréales… sans parler de la fameuse prise des médicaments qu’il faut toujours lui rappeler… et la préparation du lunch dont je dois me charger en parallèle.  Bref, c’est le Vietnam!

    Après une semaine, j’ai capitulé.  Trop difficile de tout faire le matin avec un enfant qui traine et qui traine.  J’ai donc décidé de mettre en place une série de moyens afin de survivre à la routine matinale :

    Préparer à l’avance la boite à lunch


    Préparer la veille le diner de l’enfant libérera plusieurs minutes à la routine matinale.  Il aura l’occasion d’identifier ce qu’il veut ou ne veut pas.  Au mieux, il pourrait préparer son propre lunch. Personnellement, j’ai opté pour une solution encore plus simple : le service de traiteur à l’école.  Plus de soucis, plus d’inventaires de petites boites de jus à maintenir.

    La veille plutôt que le jour même


    Un papier à signer, un agenda à commenter, un truc à préparer pour la classe, de l’argent?  Tout peut se régler la veille plutôt qu’au petit matin.  Ne pas attendre à la dernière minute.  Prévoyez un temps spécifique à la revue et à la préparation du sac d’école.  Ainsi, vos enfants prendront l’habitude de le faire à l’avance.  Le sac doit être placé au même endroit qu’à l’habitude, prêt à être emporté.

    Préparer les vêtements à l’avance


    Il se plaint sans cesse qu’il ne trouve pas de pantalon, que son chandail préféré est salle ou qu’il a oublié de changer sa petite culotte? Prenez le choses en main et préparez tout à l’avance.  Vous pouvez le faire pour la semaine ou simplement la veille. Idéalement, il devrait sélectionner lui-même ce qu’il portera le lendemain.  Puisqu’on est au Québec, je ne vous apprendrai rien en disant qu’il est important de vérifier la météo avant de sélectionner les vêtements… mais lui (elle) doit l’apprendre!

    Une routine claire


    Sur un mur, bien identifier ce que l’enfant doit faire le matin et le temps qu’il a pour le réaliser.  Pour les petits, utiliser les pictogrammes qui identifieront ce qui doit se faire en premier (je déjeune, je m’habille, je brosse mes dents, je me prépare pour partir, etc.)  Pour les plus grands, bien identifier les heures limites.  Si l’enfant a du mal à respecter le temps alloué, je vous suggère de retirer les minutes prises en trop du temps accordé aux loisirs (télé, ordi, etc.)… "tu prends 10 min. de plus pour t’habiller alors que je t’en laisse déjà 15, tu perdras donc ces 10 min. sur ton temps d’ordi".

    Pas de télévision


    La télévision ensorcèle mes enfants. Croyez-moi, nous sommes une famille plutôt ouverte en ce sens.  La télévision est importante pour nous, mais pas le matin! Elle est une épine au pied.  Mon fils TDAH s’y colle, s’y perds et surtout, s’y accroche comme un ours sur un pot de miel.  Nous avons essayé de faire avec et de la fermer la dernière demi-heure… peine perdue.  Il faut proscrire la télé le matin.

    On utilise la musique

    Rien de mieux qu’une routine "musicale" pour stimuler les enfants.  Je sais que chaque fois que je vais conduire mon fils de 4 ans à la pré-maternelle il veut que je mette la même chanson à répétition.  C’est rassurant pour lui et les enfants prennent énormément de réconfort et de confiance dans les routines.  Pour la routine du matin, je suggère de préparer un bande audio qui prévoit la tâche à accomplir en fonction du temps alloué pour le faire (je sais que lorsque cette chanson démarre, je dois aller m’habiller).

    Le soir par exemple, j’utilise pour la routine du dodo de mon fils de 4 ans les chansons de Passe-partout.  "Brosse brosse" pour le brossage des dents, la chanson suivante est pour l’étape du pipi et on termine au lit avec "la chanson de Doualé".  Lorsque la chanson se termine, on fait dodo. Chaque soir c’est la même chose et il ADORE ça.  Le principe, c’est de faire la même chose pour la routine du matin mais avec des chansons stimulantes!  Ne choisissez pas des chansons qui les feront danser! On veut qu’ils arrivent à accomplir leur routine… dans les temps! Cette technique est excellente pour les petits comme les grands.

    Alors voilà! J’espère que ces petits trucs vous seront utiles!


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  • C’est le TOP!Le TOP (Trouble d’opposition avec provocation), c’est en fait l’une des plus désagréable comorbidité du TDAH.  Le trouble d’opposition ressemble un peu aux 2 phases normales que vivent les enfants, le "terrible 2" et l’adolescence… sauf que c’est tout le temps et à puissance 10! L’opposition normale et en fait transitionnelle et apparait lorsque l’enfant aquiert une certaine autonomie. Pour le "trouble" d’opposition, c’est assez différent, il se manifeste lorsque l’enfant s’oppose aux consignes de l’adulte et qu’il argumente sur tout et sur rien, rien à voir avec l’acquisition d’autonomie. Le TOP, c’est une joute argumentaire, un jeu de ballon qui n’en fini plus. Je te lance le ballon, tu me le renvoi, je te le retourne à mon tour et ainsi de suite.

    Pourquoi?

    On se pose tous la question, pourquoi mon enfant a ce trouble?? Selon le Dr Hammarenger, neuropsychologue, qui présentait une conférence sur le sujet : "La gestion des comportements d’opposition", plusieurs facteurs peuvent faire s’installer un trouble d’opposition:

    • La personnalité de l’enfant (il possède depuis toujours une personnalité opposante)
    • Un fort QI verbal
    • Une mauvaise gestion des phases normales (ex. le petit qui réussit à obtenir le bonbon en faisant une crise)
    • Des stresseurs familiaux (divorces, décès, etc.)
    • et finalement, le TDAH, le syndrôme de Tourette.

    Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un TDAH pour avoir un TOP, mais l’avoir augmente les chances de l’enfant de développer un comportement opposant.

    L’étude des comportements

    Le Dr Hammarenger a aussi parlé des principes de base des comportements:

    • Un comportement avec des conséquences agréables sera reproduit
    • Un comportement avec des conséquences désagréables sera moins reproduit

    Avec un TOP, il est important de bien comprendre les enjeux de gains.  Mon enfant peut s’opposer et provoquer parce que justement, il en retire un certain bénéfice, notre attention à son égard par exemple.  Dans notre tête d’adulte, ce raisonnement a du mal à faire son chemin parce que logiquement, on se dit qu’avec un tel comportement, il est forcément perdant.  On lui applique toujours une conséquence désagréable à ses gestes… alors qu’au contraire, il gagne en attention et ça, c’est encore plus agréable pour lui! Il faut donc bien étudier les gains que lui apportent certains de ses comportements.

    Les règles d’or

    Ce que le Dr Hammarenger propose pour contenir et faire cesser les comportements d’opposition, c’est:

    1. de couper l’attention négative au moment de l’opposition
    2. d’augmenter l’attention positive donnée à l’enfant/ado au quotidien lorsque ça va bien

    Comment donner de l’attention positive à votre enfant?

    Il vous est peut-être déjà arrivé de voir votre enfant sagement assis à jouer dans sa chambre et de vous dire "ouf, ça fait tellement de bien de le voir jouer tranquille, sans vagues ni tempêtes" et d’éviter de le déranger pour éviter d’éveiller l’ours qui dort…!!  Et bien, le dr Hammarenger suggère plutôt de prendre contact avec l’enfant lorsqu’il est sage et qu’il adopte un comportement qu’on souhaiterait voir reproduire.  Il suffit alors de s’intéresser à son jeu, de jouer avec lui même, de lui dire combien vous l’aimer et que vous aimer le voir adopter ce type de comportement.  Avoir un contact physique, le prendre dans vos bras par exemple, laissera une empreinte encore plus forte sur lui.  Une attention positive qu’il souhaitera voir reproduire.  Dites-vous que si vous ne lui donné par quotidiennement de l’attention, il va aller la chercher!! Et certainement pas de la façon que vous auriez souhaité l’avoir!

    Nous sommes le reflet de l’enfant qui se construit

     Que faire quand ça dérape?

    Vous lui demandé de ranger ses jouets dans sa chambre avant d’aller au lit et il s’y oppose? Il a toujours un bon argument en banque du genre "ça ne me tente pas", "je vais jouer avec demain" ou encore "ils ne me dérange pas"… vous avez toujours une explication prête pour justifier votre demande… vous vous sentez obligé d’en avoir une… il a toujours une bonne réplique pour y répondre et la consigne fini éventuellement par déraper sur un autre sujet et on fini en bout de piste par perdre notre temps en argumentation et à faire grimper notre colère (et la sienne) pour finalement aboutir à une conséquence poussée par la colère et trouvée de façon impulsive! On la regrette parfois, elle est souvent démesurée… pourquoi? Parce qu’elle est donnée sous le coup de la colère.  Comment s’en sortir? En n’y entrant pas! S’il vous lance le ballon et que vous ne l’attrapez pas, il ne pourra plus jouer au ballon avec vous.  Il faut cesser d’argumenter, de se justifier et de lui faire comprendre le pourquoi du comment.  Il le sait très bien! Ça fait plusieurs années que vous lui dites à chaque fois…

    Alors voici ce que propose le Dr Hammarenger :

    Lorsque l’enfant s’oppose à votre consigne : "Tu as 3 secondes pour répondre à ma demande" puis compter "1 – 2 – 3"

    et à 3, placer l’enfant en retrait (le fameux timeout).

    Même si l’enfant réagit à 3, il va quand même en retrait… vous mettez les bases pour la prochaine apparition de l’opposition. C’est tout simple non? Il est important de ne pas argumenter ou de ne pas discuter avec l’enfant durant la période de retrait.

    D’autres pistes de solutions ont été présentées lors de cette conférence et je vous les présenterai lors d’un prochain billet.  En tant que parent d’un enfant opposant, je me suis sentie soulagée par les nombreux exemples présentés par le Dr Hammarenger, je me suis sentie "normale"… et je dois vous avouer qu’il y a un bon bout de temps que je ne m’étais pas sentie aussi comprise… les gens ont toujours une solution plus efficace que nous pour resserer la discipline ou les interventions face à cet enfant opposant.  Même en consultant en psychoéducation, on se questionne sur notre capacité comme parent à gérer ces situations et surtout sur notre compétence globale de parent… combien de fois je me suis sentie "crissement poche" comme mère… Cette conférence a mis un baume sur mes douleurs, sur mon estime personnelle.  Je vous la souhaite à tous!


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  • -Vous l’avez demandé en grand nombre, voici donc mon premier billet sur la gestion des crises.

    312444_10152376661110212_1988165466_nLes "crises" apparaissent souvent chez un enfant TDAH présentant aussi une comorbidité de trouble oppositionnel. Toutefois, elle peuvent aussi être très présentes chez les enfants TDAH ayant un prédominance d’hyperactivité-impulsivité ou un TDAH de type mixte.

    Ces enfants ont du mal à se contrôler et à se maîtriser, d’où la présence de crises qui peuvent dégénérer.

    Pourquoi?

    On sait que les enfants TDAH vivent dans le moment présent, dans l’immédiat.  C’est l’un des facteurs qui explique pourquoi il vivent de la frustration quand leurs besoins/désirs ne sont pas satisfaits de façon immédiate. Donc, avant de parler de gestion de crise, il faut d’abord savoir reconnaître ce qui enclenche le processus de crise, ce qui amène l’enfant à péter les plombs.

    Les voici:

    1. Ses besoins ne sont pas satisfaits  immédiatement (on le redit, c’est important)
    2. L’injustice – l’enfant TDAH a du mal à reconnaître ses tords et a davantage le sentiment de subir de l’injustice
    3. Un trop plein – de stress, d’émotions et de frustrations surtout s’il y a présence d’anxiété
    4. Revivre une émotion – il a associe une émotion désagréable passée à la situation actuelle, même s’il n’y a pas de ressemblance
    5. La faible estime de soi – Les échecs répétés affectent l’estime de soi et en situation de rappel de cet échec (ou de réprimande), l’enfant éclate.
    6. La perte de pouvoir – il a du mal à vivre sous l’autorité de l’adulte
    7. L’envahissement de l’espace personnel
    8. La colère déplacée – une colère qui est survenue dans la journée peut être responsable du trop plein de frustrations (son verre déborde déjà)
    9. Le besoin d’attention – l’un des plus importants. L’enfant cherche l’attention de l’adulte, sans égard à l’aspect négatif de celle-ci
    10. Les monologues intérieurs – l’enfant répète des phrases (c’est nul, c’est toujours moi, je déteste) qui renforcent sa colère
    11. et en finalité… les aspects plus physiologiques tels que la fatigue, la faim, le manque d’exercice… une bonne hygiène de vie, évite bien souvent l’apparition des crises.

    Prévention des crises

    Lorsque vous aurez identifié les facteurs déclencheurs de crises, il faut maintenant arriver à les prévenir. D’abord, ne pas donner de l’attention à un enfant qui souhaite de l’attention (il cherchera votre attention, qu’elle soit négative ou positive) est un grand pas dans la bonne direction.  Il faut aussi lui montrer comment se calmer (écouter de la musique, jouer calmement, prendre une collation, regarder la télé) ou comment se défouler (aller jouer dehors, courir, danser, etc.). Il est important de ne pas demander à l’enfant de se maîtriser en toute situation, il en est incapable. D’autant plus qu’il est normal de vivre des frustrations et d’être submergé par ses émotions.  C’est dans la façon de gérer celles-ci qu’il faut intervenir.

    Gestion de crise

    Lorsque vous sentez que la crise pourrait apparaître, généralement les signes de colère sont fortement présents, il faut apporter de l’aide à l’enfant et faire preuve d’empathie.

    • Ce que vous devez FAIRE : poser des questions pour amener l’enfant à exprimer ses frustrations (qu’est-ce qui ne va pas?) et lui laisser le temps de s’exprimer. En relation d’aide, on utilise souvent l’écoute active. Le principe simplifié consiste à répéter les derniers mots de l’enfant ou à reformuler avec justesse ce qu’il a dit afin de lui faire sentir qu’on comprend et l’amener à compléter sa pensée ("Je déteste ma soeur" – Tu n’aimes pas ta soeur). Il faut arriver à le faire sans juger, sans analyser la situation.  On résume et on répète, c’est tout. On reste calme (notre voix aussi), on rassure et on apaise (se mettre à sa hauteur, le toucher ou s’approcher en douceur). Vous êtes doué pour les blagues, c’est le temps de sortir votre savoir-faire, dédramatiser la situation a un effet très apaisant. Si rien n’y fait, le laisser tranquille et le laisser se calmer.
    • à ne pas dire ou à NE PAS FAIRE : évaluer l’état mental de l’enfant (t’es donc bien agressif!), lui demander de s’excuser, le culpabiliser ou lui parler avec autorité. Ce n’est surtout pas le temps de narguer l’enfant et d’adopter une position agressive à son tour.

    Lorsque vous sentez le dérapage, que la réaction de l’enfant est plus agitée, qu’il a du mal à se retenir ou qu‘il communique avec agressivité, c’est qu’il s’engage dans la crise.

    • Ce que vous devez FAIRE : continuer l’écoute active tout en ajoutant notre perception de l’émotion qu’il vit (tu me sembles en colère), lui donner une consigne sur ce qu’on souhaite qu’il ai comme approche, lui suggérer des façons pour se calmer : prendre de grandes respirations ou s’asseoir seul calmement. Se détacher émotivement de la situation (s’il nous hurle à quel point il nous déteste, l’ignorer).
    • Ce qu’il ne faut PAS FAIRE : monter le ton, s’impatienter ou tenter de contrôler l’enfant.

    Lorsque l’enfant n’est plus réceptif aux paroles de ses parents et qu’il est en perte de contrôle, l’écoute active n’est désormais plus utile. C’est le moment d’être plus directif.

    • Ce que vous devez FAIRE : Réprimander avec efficacité ; quel est le comportement à cesser, les raisons pour lesquelles vous ne tolérez pas ce comportement et ce que sera la conséquence si ce comportement ne cesse pas. On essaie de faire valoir les conséquences positives (il a le choix entre les deux). La conséquence doit être raisonnable et surtout applicable. Évidemment on s’exprimer sur un ton ferme.
    • Et ce que vous ne devez PAS FAIRE : des menaces, des punitions illogiques ou corporelles, revenir sur des anciennes histoires (l’histoire se répètera de toute façon), être moralisateur, hausser le ton ou contenir physiquement.

    Il a perdu le contrôle et il pète littéralement les plombs? Son volcan éclate et c’est exactement là où on déteste se rendre n’est-ce pas?

    • Il faut alors FAIRE: demander à l’enfant de se retirer dans un endroit calme, de s’approcher de l’enfant et tenter de le toucher (s’il réagit, reculer et attendre) pour le calmer.  Éloigner les sources de danger et demander aux personnes présentes de s’éloigner. Il n’est toujours pas calmer? Le laisser seul un moment pour le laisser reprendre son calme. Si sa sécurité ou celle des autres est menacée, maintenir physiquement l’enfant (on le prend dans ses bras de dos et on encercle ses bras).
    • ÉVITER d’exprimer votre exaspération ou de l’insulter.  Ce n’est pas le moment de le regarder en croisant les bras et de lui demander de se calmer, il est déjà en crise! C’est encore moins le moment de hausser le ton, de l’acculer au mur ou d’interdire l’enfant de parler.

    Il est suggéré de laisser l’enfant seul après la crise pour qu’il puisse retrouver ses esprits (10 à 30 minutes). Ce n’est pas le moment pour le sermonner  ou entrer dans une longue discussion sur les motifs de sa crise. Ce n’est pas non plus le moment de le punir.

    Les clés du succès résident dans les actions que je vous ai décrit comme étant à FAIRE.  Si vous suivez ces instructions, vous devrez être en mesure d’anticiper une crise et même, de la prévenir.

    Bonne chance!

    - Mon prochain billet portera sur le comportement d’opposition dont l’approche est plus globale mais dont la base reste la même.

    Réf. : Mieux vivre avec le TDAH à la maison - Programme multi-propulsions 

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  • AUTISME : LES SPÉCIFITÉS DU FONCTIONNEMENT D’UN ÉLÈVE AVEC DES TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENTPar Élisabeth Bintz

    Pour en savoir plus sur le livre Scolariser un enfant avec autisme, cliquez ici.

    Ces élèves présentent des troubles de la communication, verbale et non-verbale. Qu’il parle ou non, l’enfant avec autisme ne voit pas l’intérêt de communiquer. L’objectif va donc être, petit à petit, de le convaincre de cet intérêt. J’insiste tout particulièrement sur l’aspect « petit à petit » qui est un facteur clef de la réussite des apprentissages. Il faut effectivement agir en douceur, dans un cadre rassurant, et montrer que l’acte de communiquer, en permettant de réduire l’attente et la frustration de ne pas obtenir ce qui est désiré, apporte un bienêtre significatif. L’école a une place essentielle à tenir dans ce processus : elle permet à l’enfant de sortir de sa bulle familiale dans laquelle les parents, souvent épuisés par la répétition des crises violentes, finissent par anticiper systématiquement sur ses demandes pour lui donner tout ce dont il a besoin.

     
    Les enfants avec autisme souffrent également de troubles des relations sociales, étroitement liés à ceux de la communication. Le monde extérieur, et plus particulièrement « l’autre », les inquiète. Ils ne comprennent d’ailleurs pas ce que veut la personne qui est en face d’eux, ni même ce qu’elle ressent, et ils peuvent être surpris par des réactions pourtant anodines ou des situations sociales ordinaires.

    L’enfant avec autisme a des centres d’intérêt restreints et / ou des conduites répétitives. Les nouveautés étant pour lui des sources de stress, et de stress parfois ingérable pour lui, l’enfant préfère se cantonner dans les activités qu’il connaît, et qu’il peut ainsi les répéter à l’infini, sans se lasser : ce facteur pourra être à la fois un obstacle mais aussi, comme on le verra ultérieurement, un réel point d’appui pour les apprentissages.
    L’enfant avec autisme ou autre trouble envahissant du développement envisage difficilement les objets dans leur globalité. Il s’attache à leurs détails et parfois même à un seul détail. Dans une rue, il peut s’arrêter devant toutes les boîtes aux lettres jaunes de la poste et n’attacher son intérêt qu’à ce détail. Pour avancer, il devient alors obligatoire de les éviter ou de parvenir à les masquer au regard de l’enfant. Ou encore, dans un couloir, il peut être attiré par les interrupteurs et rester obstinément à allumer et éteindre la lumière, ce qui peut le fasciner pendant de longues heures.
    Pour illustrer ce propos, voici une petite anecdote significative : « Une mère d’enfant autiste portait une queue de cheval. Un matin, prise par le temps, elle vient réveiller son fils les cheveux détachés. L’enfant est pris de panique, refuse de se lever et hurle. La mère décide de le laisser se calmer, repart dans la salle de bain pour poursuivre sa toilette et se coiffe comme à l’habitude. Elle retourne dans la chambre. Le lever s’effectue sans soucis. La mère, prise dans le déroulement de la journée ne comprend pas ce qui a pu se passer. Il faudra que cette scène se déroule plusieurs fois et que la crise soit récurrente pour que la mère comprenne. »
    Le problème est que le détail qui fascinera l’enfant avec autisme sera parfois si infime qu’il risquera d’être indiscernable ou incompréhensible par toute autre personne.
    Un changement de parfum, un léger décalage dans le déroulement chronologique de la journée peut suffire à troubler son fonctionnement. Cet aspect du comportement de l’enfant autiste peut toutefois faire l’objet d’un travail, et les détails comme les conduites répétitives qui accompagnent les centres d’intérêt restreints peuvent devenir des points d’appui pour les apprentissages.

    LE FONCTIONNEMENT DE L’ENFANT AVEC AUTISME EN UN COUP D’OEIL
    Le fonctionnement de l’enfant avec autisme est différent à 3 niveaux :

    • la communication verbale ou non verbale,
    • les interactions sociales et leurs sens,
    • ses centres d’intérêts restreints et ses comportements répétitifs.

    L’enfant avec autisme a des difficultés à traiter les informations visuelles et auditives, plus particulièrement les nouvelles.
    Il s’attache à des détails qui échappent bien souvent à son entourage.
    Il éprouve des difficultés à se repérer dans le temps et dans l’espace.
    Tout l’environnement de l’enfant doit donc être structuré, clair et prévisible.
    Tout doit être organisé de façon cohérente avec toutes les personnes qui vivent et travaillent avec l’enfant.

    L’ENVIRONNEMENT

    • Il doit être stable.
    • Il faut mettre en place des outils pour fixer le déroulement de la journée. Les différents espaces doivent chacun être consacrés à une activité précise afin que l’enfant puisse installer ses repères.
    • Les changements éventuels doivent être envisagés avec beaucoup de précaution car ils inquiètent énormément l’enfant et peuvent bloquer irrémédiablement un apprentissage pourtant bien engagé.

    LA COMMUNICATION

    • Que l’enfant parle ou non, la communication reste complexe tant au niveau de la compréhension de son sens que dans sa mise en œuvre.
    • Le langage est parfois employé de façon idiosyncratique, propre au sujet.
    • Les aides visuelles tels les pictogrammes peuvent constituer une aide à la communication, que ce soit pour des mots du quotidien ou pour exprimer ce que l’enfant ressent. L’information est visualisée et ne disparaît pas comme la parole, ce qui permet à l’enfant de ne pas perdre le fil de son idée.
    • L’enfant avec autisme étant hypersensible, pour communiquer avec lui, il faut le calme auditif et visuel : pas de bruits au loin, pas de lumières trop vives… susceptibles de le perturber.

     

    LES INTERACTIONS SOCIALES

    • L’enfant avec autisme est souvent seul dans son monde.
    • Cependant s’il est rassuré, accompagné dans la compréhension des jeux, il peut apprécier les interactions avec autrui.
    • Intuitive pour les autres enfants, l’appropriation des codes sociaux et la compréhension du ressenti d’autrui doivent faire pour lui l’objet d’un apprentissage systématique.

    L’APPRENTISSAGE ET LA GÉNÉRALISATION

    • L’enfant avec autisme éprouve des difficultés pour réinvestir dans un autre contexte les acquis précédemment assimilés dans un contexte défini.
    • Il est de ce fait nécessaire de lui permettre de conserver des repères communs d’une activité à l’autre, d’un contexte à l’autre : une panière bleue au début de l’activité, une rouge à l’arrivée, son timer pour visualiser le temps dont il dispose, pour manger à la cantine des pictogrammes identiques à ceux qu’il utilise à la maison…
    • Pour lui permettre d’intégrer les procédures simples du quotidien, les répétitions doivent être nombreuses, dans un contexte identique dans un premier temps puis progressivement évolutif afin que l’enfant perçoive qu’il n’existe pas de danger à changer, voire que l’activité peut avoir du sens pour lui, par exemple en réduisant la frustration.

    L’AUTONOMIE

    • L’enfant pourra acquérir d’autant plus d’autonomie que ses apprentissages seront organisés.
    • Le début passe le plus souvent par la décomposition des tâches à effectuer afin d’en faciliter sa mémorisation.
    • Plus l’enfant est indépendant, moins il est frustré par l’attente d’une aide ou par l’incompréhension d’autrui face à ses demandes, et son bien-être en est ainsi augmenté.

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  • Qu'est-ce que les troubles bipolaire et cyclothymique (maniaco-dépression)?
    Qu'est-ce que les troubles bipolaires de type I et de type II ?
    TEST d'auto-évaluation d'un épisode de manie ou d'hypomanie (trouble bipolaire)
    Dépression majeure ou trouble bipolaire?
    Le trouble bipolaire diagnostiqué comme une dépression dans 1/4 des cas
    La dépression bipolaire souvent prise pour une dépression majeure
    Le trouble de personnalité limite souvent diagnostiqué comme trouble bipolaire
    Le trouble bipolaire souvent diagnostiqué à tort


    Composer avec le trouble bipolaire

    S'adapter au trouble bipolaire (maniaco-dépression)
    Ne comptez pas uniquement sur la médication pour contrôler le trouble bipolaire
    Le trouble bipolaire s'améliore souvent dans la vingtaine
    Trouble bipolaire: horloge biologique sensible, importance de la régularité
    Trouble bipolaire et temps des fêtes: réduire le risque d'épisode dépressif ou maniaque
    DOSSIER : Dépression


    Caractéristiques et facteurs

    Trouble bipolaire: variations saisonnières dans les capacités mentales
    Trouble bipolaire : Les changements de saison peuvent déclencher des épisodes
    Le trouble bipolaire lié à des gènes de l'horloge biologique (rythmes circadiens)
    Le trouble bipolaire lié aux rythmes circadiens (horloge biologique)
    Trouble bipolaire: une cause biologique possible sur laquelle agit le lithium
    Le risque de trouble bipolaire plus élevé chez les jeunes doués
    Lien génétique entre schizophrénie, trouble bipolaire et créativité
    Trouble bipolaire et schizophrénie: des manifestations d'une même maladie?
    Gènes de la schizophrénie et du trouble bipolaire: grande avancée et déception
    La schizophrénie et le trouble bipolaire ont des origines génétiques communes
    Trouble bipolaire et schizophrénie: caractéristiques cérébrales liées à un gène
    Une perte de matière grise liée au trouble bipolaire et à la schizophrénie
    Le trouble bipolaire est lié à une diminution du volume de régions du cerveau
    Trouble bipolaire: ce que révèle des images du cerveau
    Maniaco-dépression: Histoire d'abus dans l'enfance fréquente
    Le risque de maniaco-dépression (trouble bipolaire) augmente avec l'âge du père
    Trouble de personnalité borderline et trouble bipolaire: diagnostics qui se chevauchent?
    Plusieurs maladies sont plus fréquentes chez les personnes atteintes du trouble bipolaire
    Le trouble bipolaire associé à un risque accru de divers problèmes de santé
    Le trouble bipolaire lié à un risque accru de décès précoce dû à des maladies
    Le trouble bipolaire accompagné de risques plus élévés d'autres troubles
    Un lien entre trouble bipolaire et hypertension


    Médicaments pour le traitement du trouble bipolaire

    DOSSIER: Médicaments pour le traitement du trouble bipolaire
    Dépression du trouble bipolaire: dans quels cas éviter les antidépresseurs?
    Dépression bipolaire, antidépresseur inutile avec stabilisateur de l'humeur


    Complément alimentaire

    Le complément N-acétylcystéine efficace pour la dépression du trouble bipolaire


    Psychothérapie

    Trouble bipolaire: une psychothérapie axée sur le mode de vie est efficace
    Trouble bipolaire: trois types de psychothérapie testés
    La psychothérapie et les troubles bipolaires
    Psychothérapie du rythme interpersonnel et social pour le trouble bipolaire


    Luminothérapie

    Dépression du trouble bipolaire: la luminothérapie pourrait être efficace


    Enfants / Adolescents

    Dérèglement sévère de l'humeur plutôt que trouble bipolaire chez les enfants
    Le trouble bipolaire, de parents à enfants
    Le trouble bipolaire chez les enfants serait parfois indiqué par l'irritabilité
    Augmentation drastique des diagnostics de trouble bipolaire chez les enfants
    Évolution du trouble bipolaire chez les enfants et adolescents
    Trouble bipolaire chez les jeunes: perception erronée d'hostilité


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