• DSM-IV : Critères diagnostiques du Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité

     

    A. Présence de (1) ou de (2) :

    (1). 6 ou plus des symptômes suivants d’inattention pendant au moins 6 mois :

    a. Ne parvient pas à prêter attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs ou d’autres activités.
    b. A souvent du mal à soutenir son attention.
    c. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle.
    d. Ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires.
    e. A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités.
    f. Évite ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (devoirs à la maison p. ex.).
    g. Perd souvent les objets nécessaires à son travail (cahiers, livres, crayons…).
    h. Se laisse facilement distraire par des stimuli externes.
    i. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne.

    (2). 6 ou plus des symptômes suivants d’hyperactivité-impulsivité pendant au moins 6 mois :

    HYPERACTIVITÉ

    a. Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège.
    b. Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations dans lesquelles il doit normalement rester assis.
    c. Court ou grimpe partout dans les situations où cela est inapproprié.
    d. A du mal à se tenir tranquille dans les jeux.
    e. Est souvent « sur la brèche » ou agit souvent comme s’il était « monté sur ressorts ».
    f. Parle trop.

    IMPULSIVITÉ

    g. Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore posée.
    h. A souvent du mal à attendre son tour.
    i. Interrompt souvent les autres ou impose sa présence (fait irruption dans les conversations p. ex).

    B. Certains des symptômes d’hyperactivité-impulsivité ou d’inattention ayant provoqué une gêne fonctionnelle étaient présents avant l’âge de 7 ans.

    C. Présence dans deux ou plus de deux types d’environnement différents (école, travail, maison…).

    D. Altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.

    E. Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours du trouble envahissant du développement, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental.

    Trois types cliniques :

    Type I : Déficit de l’Attention/Hyperactivité de type mixte : les critères A1 et A2 sont remplis pour les 6 derniers mois.
    Type II : Déficit de l’Attention/Hyperactivité de type Inattention prédominante : Pour les 6 derniers mois le critère A1 est rempli mais pas le critère A2.
    Type III : Déficit de l’Attention/Hyperactivité de type Hyperactivité/Impulsivité prédominante : Pour les 6 derniers mois le critère A2 est rempli mais pas le critère A1.


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  • Bilan scientifique sur la dyslexie

    LIRE, écrire, compter, le b.a.-ba des acquis de l'école primaire représente un handicap quasi insurmontable pour ceux que l'on nomme dyslexiques, dysorthographiques et dyscalculiques. Des troubles très fréquents. La dyslexie touche à elle seule près de 40 000 enfants par classe d'âge et risque de les amener à l'échec scolaire si elle n'est pas détectée et traitée à temps.
    Un bilan des connaissances les plus récentes (1 500 articles référencés) vient d'être rendu par l'Inserm dans une volumineuse expertise collective (842 pages) réalisée à la demande du Régime social des indépendants. Mais suite aux polémiques qui ont émaillé deux expertises précédentes, celle-ci est accompagnée d'une lecture critique faite par des associations de patients et de parents, des professionnels de l'éducation, des psychologues, orthophonistes etc.
    « Les difficultés de ces enfants ne peuvent être attribuées ni à un retard intellectuel, ni à un handicap sensoriel, ni à un trouble psychiatrique avéré, préviennent les experts. Elles peuvent se rencontrer chez les enfants de tous les milieux et ce, quelle que soit la pédagogie utilisée. » Et peuvent s'associer à des anomalies de la coordination, du graphisme ou encore à une hyper­activité ou des troubles de l'attention.
    Il existe bien souvent des signes précurseurs comme un langage oral mal organisé, un vocabulaire limité. Ces écoliers ne maîtrisent pas les correspondances entre les lettres ou groupes de lettres (graphèmes) et les sons de la parole (phonèmes). Mais on ne peut parler de dyslexie qu'en cas de trouble durable et persistant. « En sachant qu'il y a tout un éventail de sévérité et que seuls 10 % de l'ensemble des dyslexiques auront un handicap durable », précise Michel Habib, neuropédiatre à la Timone à Marseille.
    Au chapitre de la recherche, Jean-François Demonet, chercheur Inserm et neurologue à l'hôpital de Purpan (Toulouse), insiste sur le rôle de l'imagerie cérébrale qui peut, dans certains cas, montrer une anomalie du développement d'aires spécifiques. Mais les experts restent prudents : l'expression de la dyslexie résulte à la fois de dysfonctionnements cognitifs et de l'influence de nombreux facteurs environnementaux. En particulier celui de la langue, selon que son orthographe est régulière ou pas. Les écoliers italiens ou espagnols sont moins exposés que les petits Français qui le sont infiniment moins que les enfants anglais et américains.
    Petits princes des mots tordus
    Mais comment faire pour mieux repérer et prendre en charge ces « petits princes des mots tordus » ? Catherine Billard, qui dirige le service de neuropédiatrie à l'hôpital de Bicêtre, cite le cas de l'expérience américaine en Floride. Avec une action préventive, très ciblée sur les enfants en difficulté de lecture au CP, mais avant le diagnostic de dyslexie. Le programme comprend une aide intensive au déchiffrement de la lecture, de trente minutes tous les jours, sur des petits groupes d'enfants. La moitié des enfants en ayant bénéficié ont pu rejoindre en quelques mois le niveau de leurs pairs.
    Pourquoi ne pas calquer ce modèle préventif nord-américain après l'avoir au préalable évalué ? proposent les experts. À un stade de plus, une fois la dyslexie diagnostiquée par des professionnels rompus à cette tâche, il faut entreprendre une rééducation orthophonique « intensive à raison de deux à quatre séances par semaine » au lieu du saupoudrage actuel.
    S'il est difficile aux experts de se prononcer sur les différentes méthodes proposées, ils recommandent la plus grande prudence face aux nombreuses méthodes « miracles » qui se développent à l'heure actuelle. Psychothérapeutes et pédopsychiatres ont leur place en cas de difficultés psychologiques associées. Sans oublier d'établir des liens « absolument indispensables entre les professionnels de santé et l'école » tout comme avec les parents.


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  • Diagnostiquer la dyslexie grâce à l'imagerie cérébrale 

    «Ce type d'étude peut aussi nous donner des pistes à explorer pour aider les enfants à compenser leur déficit». (Crédits photo : Manuel Balce Ceneta/AP)

    L'imagerie cérébrale d'adolescents dyslexiques est le meilleur moyen actuel de détecter ceux qui arriveront à corriger leur handicap, annoncent des chercheurs de l'École de médecine de Stanford en Californie (PNAS, 4 janvier 2011).

    Les chercheurs ont d'abord enregistré par IRM fonctionnelle l'activation au cours de la lecture du cerveau d'adolescents de 14 ans dyslexiques, puis renouvelé la mesure deux ans et demi plus tard. Les enfants qui avaient le plus progressé dans la lecture étaient ceux qui sollicitaient le plus une région de leur cerveau droit, le gyrus frontal inférieur, et qui présentaient aussi les meilleures connexions entre cette région et celles de l'audition. Lorsque ces deux critères sont remplis, Fumiko Hoeft et ses collègues arrivent à prédire une amélioration de la lecture chez plus de 70% des adolescents dyslexiques, et même chez 90% d'entre eux si l'ensemble des données cérébrales sont prises en compte.

    Des exercices spécifiques

    Le gyrus frontal inférieur droit était déjà connu pour être recruté par les dyslexiques lors de la lecture, et cela d'autant plus qu'ils sont âgés alors que l'activité de l'hémisphère gauche est déterminante chez les lecteurs normaux. L'étude montre ainsi l'importance de l'hémisphère droit dans les mécanismes de compensation mis en place chez les dyslexiques. Ces résultats confirment aussi qu'une stratégie cérébrale alternative de la lecture peut se développer chez certains enfants dyslexiques et les auteurs suggèrent que d'autres méthodes d'apprentissage de la lecture pourraient leur être plus profitables.

    La voie est-elle ouverte pour une analyse de tout enfant dyslexique par IRM du cerveau? «Non, relativise Ghislaine Dehaene, pédiatre et spécialiste de l'unité de neuro-imagerie cognitive du CEA à Saclay. Cette étude ne doit pas faire oublier que chaque enfant est unique et la dyslexie un phénomène complexe qui résulte de multiples facteurs. Une difficulté à distinguer certains sons semble cependant un facteur de risque important pour l'apparition ultérieure de la dyslexie et pourrait être détectée à la naissance dans des familles particulièrement touchées. Ce type d'étude reposant sur l'imagerie cérébrale peut aussi nous donner des pistes à explorer pour aider les enfants à compenser leur déficit.»

    En France, la dyslexie concerne environ 5% des enfants et se manifeste dès le CP par une difficulté à associer lettres et sons, surtout pour des sons brefs comme p, t, b. Le diagnostic, porté par le médecin traitant, peut conduire à des exercices spécifiques qui permettront de la corriger au moins en partie. Ce trouble de l'apprentissage a une composante génétique, des antécédents familiaux existant dans près de 70% des cas. Il peut être aggravé par un faible entraînement à la lecture, ce qui explique en partie pourquoi les milieux sociaux défavorisés sont les plus touchés. De multiples méthodes existent pour le corriger chez l'enfant, mais «dans la plupart des cas, précise Ghislaine Dehaene, la meilleure éducation reste encore la pratique de la lecture dès le plus jeune âge, ne serait-ce que par des bandes dessinées ou Internet».


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  • Les bases du traitement

    Une approche multidisciplinaire et multimodale

    Plusieurs intervenants doivent unir leurs compétences dans l'approche du TDAH. Une véritable équipe, composée du médecin référent, psychiatre, pédopsychiatre, neurologue ou neuropédiatre, de psychologues, de neuropsychologues mais aussi des parents et des enseignants, entoureront le patient dans le parcours thérapeutique.

    Idéalement, le médecin établira avec le patient un plan de traitement associant approche médicamenteuse et non-médicamenteuse.

    Informer et éduquer le patient à son hyperactivité

    La psychoéducation crée les conditions d'une prise en charge thérapeutique adéquate. Elle consiste à donner l'information sur le TDAH et à promouvoir les modifications de comportement qui lui sont associés. Les familles sont particulièrement impliquées dans ce processus.

    Les parents sont motivés à modifier leur fonctionnement. La finalité est d'éviter les éternelles situations de conflit et leurs répercussions négatives. Chez l'adulte, la psychoéducation apporte des bénéfices tout aussi évidents en promouvant l'apprentissage de mécanismes de compensation positifs. Quelques centres spécialisés en Belgique proposent actuellement des prises en charge globales incluant la psychoéducation.

     

    TDAH - les bases du traitement

    Quand les médicaments sont-ils nécessaires?

    Les médicaments sont indiqués dans le TDAH quand le patient a aussi beaucoup de difficultés à l'école, au travail, en famille... Le traitement médicamenteux s'inscrit généralement dans une approche globale (comprenant aussi un soutien, une psychothérapie...).

    Les médicaments intervenant dans le traitement du TDAH soulagent les symptômes, ce qui facilite considérablement le fonctionnement dans la vie quotidienne. Ils ne peuvent toutefois pas guérir le TDAH.

     

    Le méthylphénidate

    Traiter les symptômes

    Le méthylphénidate est le médicament le plus fréquemment utilisé dans la prise en charge du TDAH. C'est aussi le stimulant central le plus étudié. La réponse au traitement atteint 80% chez les enfants traités au méthylphénidate, ce qui signifie qu'il réduit considérablement leurs symptômes d'inattention, d'hyperactivité et d'impulsivité. Le méthylphénidate est un traitement symptomatique, il ne guérit pas,

    l'arrêt du traitement entraînera donc une réapparition des symptômes.

    Des bénéfices à long terme

    Outre ses effets positifs immédiats sur l'attention et le comportement, le méthylphénidate réduit à long terme le risque de maladies associées telles que troubles anxieux et dépression, et aussi d'alcoolisme ou de toxicomanie à l'âge adulte.

    Le méthylphénidate: mode d'action

    Le méthylphénidate agit quasi exclusivement sur un des neurotransmetteurs, la dopamine.

    Dans le TDAH, la concentration cérébrale de dopamine est insuffisante. Le méthylphénidate augmente sa concentration en empêchant qu'elle soit récupérée à l'intérieur des neurones, les cellules qui constituent la trame de notre cerveau. La transmission de l'information cérébrale est alors facilitée et les symptômes améliorés.

    Méthylphénidate: différentes formes

    Courte durée d'action

    Le méthylphénidate, une fois ingéré, est rapidement assimilé par l'organisme puis, dégradé (détruit) par celui-ci. Sa durée d'action n'excède pas 3 à 4 heures. Il est souvent nécessaire de répéter les prises 3 à 4 fois par jour. Quand la dose n'agit plus, les symptômes peuvent réapparaître, c'est ce qu'on appelle le rebound effect. C'est la raison pour laquelle il faut suivre scrupuleusement le schéma de prise.

    Une seule forme de méthylphénidate à courte durée d'action est disponible en Belgique. Elle est remboursée pour le traitement du TDAH sous certaines conditions.

    Longue durée d'action

    Les formes de méthylphénidate à longue durée d'action ont été développées pour les avantages qu'elles procurent. Elles ne nécessitent en effet qu'une seule prise quotidienne. Le méthylphénidate est libéré progressivement au cours de la journée et couvre ainsi une période de 8 à 12 heures. Il y a moins de fluctuations des concentrations dans le sang et dès lors moins d'effets rebound.

    Pour les enfants, une forme à longue durée d'action offre l'avantage appréciable qu'il ne faut plus prendre de médicament le midi à l'école. On évite ainsi de les stigmatiser et on rassure les parents quant à un éventuel oubli de prise du médicament.

    Trouver la dose optimale

    Une autre caractéristique du méthylphénidate est sa biodisponibilité très variable selon le patient (entre 11 et 51%). Ce qui signifie que chez une personne, 11% du médicament ingéré seront actifs, chez une autre 51%, et chez une troisième un pourcentage entre ces deux extrêmes. Il est dès lors très important de déterminer, pour chaque patient, quelle est la dose optimale. En effet, si le patient a l'impression que le médicament n'agit pas (bien), il est important qu'il s'assure, avec son médecin, que les doses administrées ne sont pas trop faibles. Des mises au point seront souvent nécessaires en début de traitement. Une fois la dose adaptée, le patient sera amené à prendre le méthylphénidate pendant une longue période.

    Durée du traitement

    Aucun consensus n'existe sur la durée du traitement par méthylphénidate. Tout arrêt du traitement devra faire l'objet d'une discussion entre le patient, la famille et l'équipe thérapeutique.

    Le méthylphénidate est-il une drogue?

    Non. Le méthylphénidate n'entraîne ni dépendance ni accoutumance. Un arrêt brutal de la médication ne provoque pas l'apparition de symptômes de sevrage, comme on le rencontre avec l'alcool ou même certains calmants comme les benzodiazépines. Les patients ne chercheront jamais à consommer plus de méthylphénidate que la dose prescrite, bien au contraire.

    Certaines similitudes avec les amphétamines ont induit l'idée fausse que le méthylphénidate est une drogue. Le méthylphénidate inhibe la récupération de la dopamine par les neurones, alors que les amphétamines stimulent également directement la production de dopamine par les neurones.

    Les patients TDAH non traités ont un risque de dépendance à l'alcool, aux drogues douces et dures plus élevé que la population normale. La prise de méthylphénidate permet de réduire ce risque. Enfin, le méthylphénidate, en dehors de son indication de traitement du TDAH, peut stimuler certaines fonctions intellectuelles chez les non hyperactifs. Dans ce cas précis, il s'agit d'un mauvais usage du médicament et il doit être évité.

    TDAH - les bases du traitement

    Les dérivés des amphétamines: la dexamphétamine

    Le TDAH peut également être pris en charge par un traitement à la dexamphétamine. Cette substance, moins étudiée que le méthylphénidate, réduirait aussi les symptômes d'hyperactivité.

    La dexamphétamine possède un mécanisme d'action différent de celui du méthylphénidate. Il est dès lors possible que ces médicaments agissent différemment sur les patients.

    La durée d'action de la dexamphétamine se situe entre celle des formes à longue et à courte durées d'action du méthylphénidate.

    En Belgique, il n'existe aucune préparation commercialisée de cette substance, le médecin doit dès lors la faire préparer par le pharmacien (prescription magistrale).

    Atomoxétine

    L'atomoxétine est commercialisée depuis 2006 en Belgique pour le traitement du TDAH, mais n'est pas remboursée.

    Cet inhibiteur de la recapture de la noradrénaline agit d'une autre manière que le méthylphénidate et la dexamphétamine. Une seule prise quotidienne suffit généralement. Dans certains cas, il sera nécessaire de répartir la prise du médicament en deux moments. L'atomoxétine améliore à court terme les symptômes du TDAH, mais on ne dispose encore que de très peu de données à long terme (sur l'efficacité et la sécurité).

    En Belgique, on recommande l'utilisation de l'atomoxétine quand le patient ne réagit pas suffisamment au méthylphénidate ou s'il ne le supporte pas.

    Les autres médicaments

    Si les stimulants ne sont pas efficaces, si des effets secondaires apparaissent ou s'ils sont contre-indiqués, d'autres médicaments peuvent être utiles.

    On les considérera aussi si les maladies associées, comme l'angoisse et la dépression, prennent le pas sur le TDAH et doivent être traitées en priorité. Les antidépresseurs de l'ancienne génération (tricycliques) ont un intérêt en cas de dépression et sur certains symptômes d'hyperactivité motrice et d'impulsivité. Mais leurs nombreux effets secondaires limitent leur utilisation, surtout chez les enfants.

    Par contre, les nouveaux antidépresseurs, comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) n'ont démontré aucune efficacité. Quelques données positives existent pour faire du bupropion (Zyban®) et d'antihypertenseurs comme la clonidine (Catapressan®) des traitements potentiellement intéressants, mais toujours en deuxième choix.

    D'autres médicaments sont actuellement en cours d'évaluation mais non disponibles en Belgique.

    Les approches psychothérapeutiques

    L'abord psychoéducatif

    L'encadrement du patient hyperactif est indispensable, a fortiori s'il prend un médicament. L'abord psychoéducatif est la première des approches psychothérapeutiques. La compréhension des symptômes, l'acceptation du diagnostic et la mise en évidence des comportements à éviter et de ceux à promouvoir permettent d'améliorer rapidement la situation. Le simple recadrage des journées des patients adultes, ménageant des plages de détente, est indispensable.

    Les thérapies cognitivo-comportementales

    Dans certains cas, des approches plus structurées sont nécessaires. Les approches cognitivo-comportementales sont les plus étudiées. Elles s'attacheront à développer des stratégies spécifiques dans certaines situations de perte d'estime de soi, d'anxiété ou de dépression. Depuis peu, particulièrement chez les adultes, se développent des approches basées sur le "coaching". Très à la mode aux Etats-Unis, ces techniques permettent d'aborder de manière pragmatique les difficultés que rencontrent les hyperactifs dans leur vie quotidienne. Les approches familiales peuvent s'avérer très utiles dans certaines situations familiales conflictuelles. Enfin, les approches psychanalytiques peuvent dans certaines situations débloquer certaines difficultés, à condition qu'elles soient considérées dans le cadre de l'abord multimodal exigé par le TDAH.

    TDAH - les bases du traitement

    Les approches alternatives pour aider au quotidien

    On parle de plus en plus de TDAH. Il n'est dès lors pas étonnant que les approches disponibles soient innombrables. Certaines d'entre elles sont intéressantes et justifiées, d'autres plus douteuses, enfin certaines s'apparentent à une réelle escroquerie. Peu d'études sérieuses ont pu jusqu'à présent démontrer leur efficacité, ce qui ne veut pas dire qu'elles soient inutiles.

    Les approches corporelles, y compris la kinésithérapie de relaxation, la sophrologie ou la kinésiologie, sont souvent prisées par les patients, mais le manque de données scientifiques convaincantes ne permet pas de les considérer au même titre que les médicaments ou les approches psychothérapeutiques cognitivo-comportementales. Il est néanmoins probable qu'au quotidien, elles apportent un certain soulagement à celui qui souffre de TADH.

    L'influence de l'alimentation

    Certains auteurs ont fait d'un mauvais équilibre alimentaire la cause du TDAH. C'est faux. Par contre, plusieurs spécialistes anglais ont jeté un pavé dans la mare quand ils ont démontré, dans une étude publiée dans le plus prestigieux journal de pédiatrie, que des suppléments en acides oméga-3 amélioraient les symptômes comportementaux et d'apprentissage dans le TDAH.

    Cela semble particulièrement vrai si on privilégie un certain type d'acide oméga-3, l'acide eicosapentaénoïque (EPA), par rapport à un autre oméga-3, l'acide docosahexanéoïque (DHA). Notre alimentation semble trop riche en DHA. Des suppléments naturels en EPA, sous formes de comprimés ou d'huile de poisson, seraient dès lors conseillés. Cette approche doit encore faire l'objet de consensus internationaux. Elle a au moins l'avantage d'insister sur une indispensable alimentation équilibrée entre glucides, lipides et protéines.


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  • Recherche sur les TED - Aperçu

    Recherche sur les TED - Aperçu http://www.autismsocietycanada.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=53&Itemid=11&lang=fr

    Encourager la recherche sur les TED

    La présente section de notre site Web met en valeur les initiatives actuelles de recherche liées aux TED en mettant l'accent sur les activités canadiennes.

    La Société canadienne de l'autisme (SCA) encourage vivement que les troubles envahissant du développement soient une priorité de la recherche au Canada, principalement par le truchement des Instituts en recherche sur la santé du Canada (IRSC). La SCA appuie la nécessité d'augmenter et d'améliorer la recherche sur :

    • l'élaboration de meilleurs résultats pour les personnes qui ont des TED ;
    • le développement, la régulation et la dysfonction des systèmes corporels de personnes qui ont des TED ;
    • l'identification des facteurs de risque des TED;
    • la conception de services de santé améliorés pour toute la vie, de protocoles de prestation de services et de pratiques exemplaires de traitement;
    • la prévalence des TED.

    Initiatives de la Société canadienne de l'autisme

    Le Livre blanc de la SCA

    En octobre 2002, la SCA a organisé le premier atelier canadien sur la recherche sur l'autisme à Toronto, avec les principaux commanditaires suivants : les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et la National Alliance for Autism Research (NAAR) des É.-U. (ainsi que Autism Tissues Program et la Compagnie maritime d'assurance-vie). Le livre blanc intitulé Programme de recherche et Stratégie d'action pour l'autisme au Canada (mars 2004) est le résultat des travaux de cet atelier où des experts de toute l'Amérique du Nord ont arrêté les priorités suivantes afin d'améliorer les résultats pour les personnes qui ont des TED :

    • améliorer la diffusion des connaissances;
    • accroître la recherche sur les causes;
    • être attentifs aux manifestations individuelles de l'autisme ;
    • effectuer des recherches sur les traitements efficaces fondés sur la recherche et les financer;
    • les soutiens essentiels pour les personnes qui ont des TED et leurs familles;
    • plus de surveillance et d'études épidémiologiques pour déterminer l'incidence et d'éventuelles « concentrations » géographiques des TED.

    Communiqué
    Les programmes de recherche et la stratégie d'action pour l'autisme au Canada sont publiés dans le Livre blanc de la Société canadienne de l'autisme TDF].

    Le Livre blanc de la SCA
    Les programmes de recherche et la stratégie d'action pour l'autisme au Canada : Livre blanc [PDF].

    Dépenses en recherche au Canada
    Le montant du financement de la recherche proposé aux scientifiques canadiens par le truchement des trois organismes fédéraux de financement est bien inférieur proportionnellement à ce qui est offert aux États-Unis ou au Royaume-uni [26, 27]. Depuis 2000, le Canada a dépensé 16 millions $ pour financer la recherche sur les troubles envahissants du développement. Les Etats-Unis veulent consacrer 200 millions $ en un an pour établir des centres d'excellence. Nous sommes loin derrière ces pays en ce qui concerne les ressources que nous consacrons pour mettre à l'essai les bonnes idées des chercheurs canadiens. Nous devons investir en programmes de formation en recherche pour faire en sorte que nous puissions suivre le rythme des perfectionnements scientifiques des prochaines années.

    – Peter Szatmari (Ph.D.), directeur du Offord Centre for Child Studies et membre fondateur du Réseau canadien de Recherche sur l'autisme d'intervention (CAIRN) dans un Mémoire au Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie en date du 22 novembre 2006



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