• Ritaline (Ritalin), Concerta : liste de signes d'effets secondaires à surveiller (ANSM)

     

    Ritaline (Ritalin), Concerta : liste de signes d'effets secondaires à surveiller (ANSM)

    L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié, le 17 juillet, un rapport sur l'utilisation du médicament méthylphénidate (Ritaline, Concerta et Quasym) en France et une brochure d’information à l'intention des patients et de leur entourage.

    Le médicament, qui est un psychostimulant apparenté à l’amphétamine, est indiqué "dans la prise en charge du trouble déficit de l’attention / hyperactivité (TDAH) chez l’enfant de 6 ans et plus, lorsque les interventions psychologiques, éducatives, sociales et familiales seules s'avèrent insuffisantes".

     

    L’utilisation du médicament en France reste très limitée comparativement à d’autres pays européens ou aux États-Unis et au Canada.

    La réglementation qui réserve la prescription initiale et les renouvellements annuels aux spécialistes et/ou aux services hospitaliers spécialisés en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie n’est pas toujours respectée, relève l'ANSM. Environ 10 % des prescripteurs initiaux, est-il estimé, sont des médecins généralistes exerçant en libéral. Les professionnels de santé ont reçu un rappel de l'ANSM à ce sujet en septembre 2012.

    La brochure d'information dresse notamment une liste de symptômes et de signes d'effets secondaires indésirables dont la survenue ou l'aggravation est à signaler rapidement au médecin :

    • Risques pour la santé mentale ou le comportement (risques neuropsychiatriques)

      • de tics moteurs : contractions répétées, difficiles à contrôler de certaines parties du corps;
      • de tics verbaux : répétition de sons et de mots;
      • d’une agressivité ou d’un comportement hostile;
      • d’une agitation, d’une anxiété ou d’une tension nerveuse;
      • d’un manque d’appétit ou d’un refus de se nourrir;
      • d’hallucinations (voir, entendre ou sentir des choses qui ne sont pas réelles) ou d’illusions (perceptions déformées de sensations réelles);
      • de signes de type paranoïaque (méfiance, susceptibilité exagérée, jugement faux, interprétation hâtive);
      • de signes évoquant une dépression (grande tristesse, désespoir, impression d’inutilité, culpabilité);
      • de sautes d’humeur ou de modification de l’humeur (notamment des symptômes correspondant à une surexcitation physique et psychique).
    • Risques pour les vaisseaux du cœur et du cerveau (risques cardiovascuLaires et cérébrovasculaires)

      • palpitations, douleurs dans la poitrine, perte de connaissance inexpliquée, difficultés à respirer;
      • maux de tête sévères, engourdissement, faiblesse ou paralysie d’un
        membre, altération de la coordination, de la vision, de la parole, du langage ou de la mémoire.
    • Risques de retard de croissance et de diminution de prise de poids

      • Il est nécessaire de surveiller le poids et la taille avant le début du traitement puis au moins tous les 6 mois.
    • Risques de mésusage (utiLisation inadéquate) et dépendance

      • Le médicament peut entraîner une dépendance (impossibilité de se passer de consommer une substance sous peine de souffrance physique et/ou psychique ou d’une altération du fonctionnement social) et une accoutumance (manque d’efficacité des doses usuelles à l’origine d’une augmentation progressive de celles-ci pour obtenir le même effet), indique l'ANSM.

    "Un suivi régulier, en particulier de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la taille et du poids chez l’enfant, de l’humeur et du comportement, une réévaluation régulière de la nécessité de poursuivre le traitement, ainsi que le respect des conditions d’utilisation permettent de limiter la survenue d’effets indésirables graves", souligne le communiqué de l'ANSM.


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  • L'ocytocine et attachement

    Il ya quelques années, j'ai commencé des recherches collage, l'attachement et l'ocytocine. Mon fils était un paquet de nerfs, donc hypersensible au toucher il est apparu douloureux.

    L'ocytocine est une hormone puissante qui est nécessaire pour le collage et la fixation. Il est souvent appelé la molécule "d'amour". Mon fils de sensibilité sensorielle tactile ainsi que TS plus n'allait pas en ocytocine et il m'a inquiété. Quand Nathan était un bébé, il a poussé son corps du mien et cria plus fort quand j'ai essayé de le calmer. Il a été un phénomène douloureux de ne pas pouvoir réconforter ou apaiser votre enfant avec des câlins, de contact et de baisers. Chaque fois qu'il se dégagea ou réagir avec colère ou la violence à des attouchements intimes a été douloureux pour tout le monde et il est difficile de ne pas s'arrêter juste atteindre en raison de la façon dont il était mal à l'aise avec évidemment tactile. Je me demandais ce que je devais faire.

    Lorsque nous embrassons ou embrassons un être cher, les niveaux d'ocytocine grimper. Il agit également en tant que neurotransmetteur dans le cerveau. En fait, l'hormone joue un rôle énorme dans la liaison de paire. Dans le cas de Nathan, j'ai dû me retenir de faire ce qui semblait naturel en raison de ses hypersensibilités. Si Nathan est tombé de son vélo, j'ai appris à ne pas aller voir s'il allait bien parce que sa détresse serait amplifier par ma présence, je finirais blessé physiquement et ne pas avoir été en mesure de le réconforter en aucune façon dans le processus. De 7 ou 8 ans ses troubles associés, il était difficile de dire si il remarquerait si je n'étais pas là tout à coup. Je me suis demandé s'il avait un lien avec moi. J'ai eu un moment difficile de répondre à la question à ce moment-là et je n'ai pas aimé du tout.

    L'ocytocine neurologique GiftedWe mis en place une expérience. Nous avions besoin d'un plan pour obtenir son corps pour faire de l'ocytocine et j'espère que dans le processus, nous rapprocher. Plans fonctionnent mieux quand nous faisons ensemble donc j'en ai parlé à Nathan. Je lui ai parlé de l'ocytocine, ce qu'il fait et comment nous pourrait obtenir plus. Nous sommes arrivés avec "temps câlin". Nous avons dû mettre en place un minimum de temps car il était très difficile et parfois douloureux pour Nathan avec ses troubles et des sensibilités.

    "Temps de caresse" arriverait à l'heure du coucher, quand il achevait un dernier jeu sur son Ipod, je pouvais lire à lui, je pourrais gratter ou de frotter le dos ... rien, chatouille même. La seule règle était qu'il fallait avoir la peau au contact de la peau.

    Les avantages proposés:

    Nous aider à créer un plus grand sentiment d'intimité et de liaison

    Provoquer des sentiments d'optimisme, l'estime de soi et confiance de bâtiment

    Réduire les sentiments de dépression et d'anxiété

    Augmenter l'empathie et la générosité

    Pour Nathan, les résultats de "temps câlin" ont été stupéfiants. Il est plus susceptible d'offrir du temps caresse spontanément. Il peut même demander un délai caresse, ou un massage du dos à la fois. Il peut encore réagir négativement à toucher qu'il ne s'attendait pas, mais présentera des excuses pour sa réaction. Il étreindre et embrasser librement le cas échéant. Je me demande plus si il ya un lien entre nous, il est et il est beaucoup plus forte. Et nous n'avons plus besoin de prévoir du temps des câlins que nous avons beaucoup d'occasions spontanées tout au long de la journée. Nous étreinte et un baiser et il ya beaucoup de "je t'aime" qui se passe autour de notre maison. Je sais comme il grandit, nous pourrions avoir à rétablir notre «temps des câlins" planifiée et nous et nous savons pourquoi il est important.

    À la Fondation Syndrome de la Tourette du Canada Conférence nationale de la Tourette Syndrome de plus ce week-end passé, je me suis souvenu de ce régime j'ai mis en place et a été validé comme il s'agit d'une intervention est enseigné aux parents. Jennifer Kolari fait une présentation informative et intéressante sur sa méthode, Connected Parenting. Inclus dans la technique thérapeutique ... Temps de bébé!

    Voici un peu plus sur Jennifer et Connected Parenting.

    ocytocine neurologique giftedConnected Parenting part que les thérapeutes utilisent des techniques pour aider les parents apaisent leur enfant ainsi que de renforcer le lien parent-enfant et est basée sur la compréhension que la correction et à orienter le comportement fonctionne mieux quand elle est précédée par et liée à l'empathie. Au cœur de ce modèle de la parentalité est la technique de calme qui aide les parents à mettre au diapason avec précision pour enfants affecter et de l'expérience. Ces interactions empathiques libèrent des substances chimiques de récompense dans le cerveau qui stimulent les émotions positives et augmentent ordre et l'équilibre dans le système nerveux. produits chimiques de récompense, y compris des opiacés naturels, les endorphines, et une puissante hormone appelée ocytocine, réduire et inhibent les hormones de stress et se baignent le cerveau des émotions positives qui se propagent à travers chaque cellule dans le corps. Les avantages de l'empathie et la compassion ont une base solide dans la science qui ne peut pas être sous-estimée. Autrement dit, il est la nourriture du cerveau, la nutrition émotionnelle nous avons tous besoin, peut-être nos enfants plus que tout.

    Bien que de nombreuses techniques parentales soulignent l'importance de l'empathie, Connected Parenting va vous montrer comment l'utiliser habilement pour réparer obligations effilochés, désamorcer des crises, contenir et corriger les comportements difficiles et aider votre enfant à devenir plus confiant et émotionnellement élastique. Nous utilisons un modèle de coaching collaboration et de soutien et de fournir inspiré, faciles à comprendre les techniques fondées sur les neurosciences et l'attachement. En fin de compte, votre enfant sera plus conforme, plus détendu, et - plus important - plus heureux. Connecté Parenting fera ressortir le meilleur en vous et votre enfant.

    Je vous encourage à consulter son site Web. Il regorge d'informations, la vidéo, un blog et ses livres y sont disponibles. Si vous avez l'occasion de l'entendre parler, sauter sur l'occasion. Sa séance a été un moment fort de la conférence.


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  • Syndrome de Rett

    Syndrome de Rett

    Le syndrome de Rett est une maladie rare d’origine génétique qui se traduit par un trouble grave du développement du système nerveux central. Ce fut l’autrichien Adreas Rett, (1924-1997), neuropédiatre qui lui donna son nom, et qui en fit la première description en 1966.
    On estime sa prévalence entre 1 cas sur 10 000 et 1 sur 15 000. En France, cela représente 25 à 40 nouveaux malades diagnostiqués chaque année (source : Orphanet). En raison de sa cause génétique ce syndrôme, ne touche que les filles.

    Chromosome X et Gène MEPC2

    Cause

    Le syndrome de Rett est du à une anomalie du gène MEPC2, situé sur le chromosome X. Cette maladie liée à un chromosome sexuel s’exprime chez les filles porteuses de la mutation, mais pas chez les garçons. Bien que la maladie soit génétique, le syndrôme de Rett n’est pas héréditaire. Dans 99 % des cas en effet, il n’y a aucun malade dans la famille du patient. La mutation délétère survient accidentellement sur le chromosome X du spermatozoïde fécondant l’ovocyte de la mère. Si des parents ont déjà un enfant atteint, il est conseillé de demander un diagnostic prénatal lors d’une nouvelle grossesse.

    Symptômes

    Le syndrome de Rett est évolutif. Il peut présenter des symptômes variables selon les sujets.

    • A la naissance, le fonctionnement et le comportement des personnes atteintes ne présentent rien d’anormal.
    • Entre 1 et 4 ans, on observe une irritabilité, les enfants  pleurent souvent, fuient les contacts. Les acquis stagnent, laissant place à des gestes stéréotypés, le langage se développe peu. Les fillettes souffrent de retards psychomoteurs, de troubles du sommeil, de convulsions et parfois d’automutilation.
    • De 2 à 10 ans, une grosse partie des symptômes persiste, à cela s’ajoute une raideur des membres (spasticité), des troubles de l’équilibre (ataxie) et des défaillances respiratoires. Le périmètre crânien diminue, ce qui manifeste un arrêt de la croissance cérébrale. Inversement, le contact avec l’entourage s’améliore.
    • Après 10-15 ans, l’évolution du syndrome de Rett est dominée par des troubles musculaires (amyotrophies) et squelettiques (scoliose), qui rend l’usage d’un fauteuil roulant obligatoire.

    Seules les filles sont touchées

    Les signes cliniques du syndrome de Rett rendent le diagnostique difficile c’est pourquoi ce syndrome est souvent confondu avec d’autres troubles envahissants du développement, au premier rang desquels l’autisme. De surcroît, il en existe des formes atypiques : manifestation du trouble dès la naissance, ou au contraire plus tardive (après 5 ans), atteinte variable du langage et du comportement social, présence d’épilepsies. Seul le test génétique permet un diagnostic sûr, au moins dans les 80 % de cas où le gène MEPC2 est impliqué.

    Traitements

    Actuellement, il n’existe aucun traitement de la maladie, cependant les symptômes peuvent être pris en charge. Les manifestations musculaires, squelettiques, respiratoires, orthopédiques, ainsi que les crises d’épilepsie sont traités. Afin de développer au mieux les potentialités cognitives présentes chez la jeune malade, une prise en charge éducative est mise en place.


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  • Lien confirmé entre les troubles intestinaux et l'autisme

    Lien confirmé entre les troubles intestinaux et l'autisme

     

     

    Les enfants autistes sont 4 fois plus susceptibles d'avoir des troubles gastro-intestinaux et 3 fois plus enclins à la constipation et la diarrhée.

    Les parents de jeunes souffrant du trouble du spectre autistique (TSA) savent que trop souvent, leur enfant est aux prises avec des douleurs intestinales. Celles-ci peuvent malheureusement se transformer en trouble gastro-intestinal général avec le temps.

    Le directeur du Pediatric Feeding Disorders Program au Centre autistique Marcus, Dr William Sharp, affirme que «les résultats corroborent les rapports historiques des études de cas suggérant un risque accru de trouble gastro-intestinal chez l'autiste».

    «Cette analyse renforce la nécessité d'approfondir l'examen clinique et la recherche dans ce domaine pour améliorer les normes de soins», ajoute Dr Sharp.

    La problématique chez l'enfant autiste, c'est qu'il n'arrive pas souvent à communiquer sa douleur ou ses symptômes. D'ailleurs, dans les cas de troubles intestinaux, il se peut que le seul moyen pour lui soit de s'automutiler, ou de devenir agressif ou irritable.

    Comme l'indique Barbara McElhanon, gastroentérologue, «ce qu'il faut retenir de cette recherche, c'est que l'enfant autiste a besoin d'une attention spéciale de la part du médecin traitant pour déterminer s'il souffre de ce trouble».


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  • L'impact des bactéries intestinales va au-delà du système digestif

     

    L’autisme n’est pas la seule pathologie qui pourrait avoir un lien avec nos bactéries intestinales, qui forment le “microbiote”. Joël Doré, directeur de recherche au sein de l’unité d'écologie et physiologie du système digestif de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) et directeur adjoint de l’institut Micalis, explique le rôle des bactéries intestinales et leur influence sur la santé des êtres-vivants en général.

     
    Joël Doré
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    Joël Doré



    Qu'est-ce que le microbiote intestinal ?
    Chez l'homme, le contenu intestinal pèse 2 kg en moyenne, masse dans laquelle les bactéries représentent 50 %. En nombre, cela représente 100.000 milliards de bactéries, qui appartiennent à plusieurs centaines d'espèces différentes. Le microbiote compte dix fois plus de bactéries que le corps humain ne contient de cellules.

    Quel est le rôle de ces bactéries ?
    On distingue différents grands groupes de bactéries avec des fonctions différentes. Leurs rôles s'exercent au niveau des interfaces avec l'aliment, les bactéries de l'environnement ou les cellules humaines, notamment en terme de contribution à la dégradation des composés alimentaires. Les bactéries sont surtout situées dans la partie basse de l'intestin.
    Certaines bactéries vont par exemple dégrader les fibres ou participer à la fermentation, contribuant ainsi aux sources d'énergie pour l'hôte. D'autres jouent un rôle de protection contre les bactéries pathogènes, d'autres encore stimulent le renouvellement de la paroi intestinale et du mucus ou nos systèmes de défenses naturelles. Elles ont donc un effet bénéfique sur la flore, l'intestin et l'organisme tout entier.

    Quand et comment se constitue le microbiote intestinal ? Comment évolue-t-il ?
    Pour l'instant, on sait qu'il évolue dans les premiers mois et années de la vie et que la stabilisation apparaît autour des trois ans. Après cette période, le microbiote intestinal est remarquablement stable au fil des années. Même quand il subit un stress majeur – comme un traitement antibiotique –, on a pu constater qu'après un à deux mois, l'équilibre initial est retrouvé.
    En revanche, on peut imaginer qu'un traitement fort et durable va entraîner une modification durable ou définitive, voire une altération à long terme du microbiote. Une équipe américaine a comparé des individus nord-américains, africains et sud-américains et a constaté chez les premiers une moindre diversité microbienne. Une des hypothèses expliquant cela repose sur l'administration d'antibiotiques. A 18 ans, un Américain a déjà reçu 18 traitements antibiotiques en moyenne. Et les conséquences s'étalent sur plusieurs générations, via la mère.
    En effet, le rôle de la mère dans la constitution du microbiote intestinal est important. On retrouve des souches d'origine maternelle chez le nouveau-né, qui proviennent du microbiote intestinal et vaginal de la mère. Même si c'est simplifié, c'est un bagage, avec des éléments déterminants de ce que sera le microbiote de l'adulte.
    Dans les années 1980, on a beaucoup étudié l'impact du lait maternel. Aujourd'hui, on a tellement progressé dans la composition des préparations pour nourrissons qu'il y a moins de différences qu'avant avec le lait maternel. On peut néanmoins penser que le lait maternel est vecteur de signaux qu'on n'a pas encore su identifier. Dans le sang et le lait de la mère, il y a des signaux de transfert bactérien, qui pourraient servir à « éduquer » le système immunitaire de l'enfant.
    Ensuite, si le microbiote est stable pendant la plus grande partie de la vie, on a l'impression qu'il y a une dérive chez la personne âgée ou très âgée. Avec néanmoins un impact des dérives des pratiques alimentaires.

    Comment ces bactéries affectent-elles notre santé en général ?
    Dans la deuxième moitié du vingtième siècle, grâce aux antibiotiques, on a pu contrôler les pathologies infectieuses. Mais en parallèle, on a constaté le développement d'allergies, de maladies immunes, métaboliques ou auto-immunes. On a alors suspecté un lien avec le microbiote. Depuis les années 1990, à l'INRA, on étudie les maladies inflammatoires de l'intestin. Dans le cas de la maladie de Crohn, on a constaté une déviance du microbiote, avec des bactéries absentes ou sous-représentées. Dans le cas de plusieurs maladies immunes, on a noté un lien entre la détérioration de la composition du microbiote et l'installation des maladies chroniques.

    Les fonctions du microbiote intestinal s'exercent aux interfaces avec les aliments, les bactéries et également avec l'hôte. Sur ce dernier volet, on peut imaginer une incidence sur l'immunité (via l'épithélium ou les cellules de l'immunité qui circulent dans le sang), et un lien avec le système nerveux. On a constaté, par exemple, chez les souris, que le niveau d'anxiété pouvait être impacté par le microbiote. Pour certaines formes d'autisme, à déclenchement tardif, des publications font également le lien avec le microbiote.
    Les conséquences vont donc au-delà du système digestif. Il y a presque dix ans, les équipes de Jeff Gordon avaient mis en évidence un lien avec l'obésité. Mais des études s'intéressent également aux conséquences du microbiote sur des maladies inflammatoires, le diabète ou encore les allergies. Donc des pathologies pas forcément centrées sur l'intestin. On explore aujourd'hui des maladies psychiatriques.

    Ces constats ouvrent de nouvelles portes pour les traitements, en parallèle avec d'autres thérapies. Dans le cas du diabète, des essais cliniques ont ainsi montré des évolutions sur quelques semaines.

    Comment peut-on modifier le microbiote pour soigner ces maladies ?
    Il existe différentes façons de moduler le microbiote : on peut apporter des bactéries vivantes [avec par exemple les probiotiques, ndlr], ou modifier la consommation, avec des apports nutritionnels, des pré-biotiques, qui sont des sources d'énergie pour certaines bactéries intestinales. On peut également moduler le microbiote par des recommandations nutritionnelles. Enfin, l'extrême auquel on peut arriver, dans certains contextes graves, c'est la transplantation de microbiote. On inocule le microbiote d'un donneur à un receveur, dont on veut remplacer le sien.





    Propos recueillis par Oriane Raffin

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