• TDA-H Trouble du Déficit d'Attention avec Hyperactivité/Impulsivité chez l'adulte

    Le TDA-H peut persister à l'âge adulte, mais il se soigne

     
    Signes essentiels

    Le TDA-H est un trouble neuro-développemental qui se manifeste le plus souvent dès l’enfance. Il se caractérise par des difficultés attentionnelles, une agitation psychomotrice (hyperactivité) et des comportements impulsifs.
    Ces symptômes, plus ou moins marqués selon les sujets, s’associent diversement, ce qui a conduit à distinguer trois types de TDA-H : un type mixte, un type avec troubles attentionnels prédominants et un type avec hyperactivité et impulsivité prédominantes, plus rare.
    Le TDA-H se caractérise notamment par des perturbations des fonctions exécutives : capacité d’inhibition (capacité à bloquer une réaction prévalente et à lui substituer une réponse plus appropriée), planification de l’action (organisation de l’activité, fixation des priorités), mémoire de travail. Ces dysfonctionnements exécutifs n’expliquent cependant pas toute la symptomatologie du trouble, qui se manifeste également par d’autres anomalies neurocognitives, ainsi que par des perturbations émotionnelles et des déficits de motivation. Le TDA-H peut être globalement conçu comme un trouble de l’autorégulation.
    Lorsque l’agitation motrice est absente et que le TDA-H ne s’exprime que par des troubles de l’attention et des altérations des fonctions exécutives, le diagnostic est plus difficile à poser et il est souvent plus tardif.

    Contrairement à une idée longtemps admise, les symptômes du TDA-H ne disparaissent pas toujours à l’âge adulte. De nombreux travaux ont montré qu’ils persistent dans 30% à 50% des cas, et que cela concerne environ 4% de la population. Il n’est pas rare qu’un authentique TDA-H n’ait pas été diagnostiqué durant l’enfance et l’adolescence, si bien qu’il est aujourd’hui fréquent d’avoir à investiguer ce trouble (et à poser ce diagnostic) chez un adulte.
    Les symptômes sont pour l’essentiel identiques à ceux qui caractérisent le trouble dans l’enfance et l’adolescence. Dans la forme mixte toutefois, l’agitation est mentale plus que motrice. Il s’agit d’une activité psychique incessante et épuisante, d’une incapacité à se détendre, d’un sentiment d’inconfort et de nervosité interne. Par ailleurs, les conséquences des troubles attentionnels sont devenues patentes, elles ont conduit à des échecs dans les formations entreprises et/ou dans la vie professionnelle. D’autres symptômes contribuent aux difficultés rencontrées : impatience, intolérance à la frustration, labilité de l’humeur, irritabilité/explosions de rage et de colère, mauvaise estime de soi, difficultés d’organisation et de planification, procrastination et difficultés à respecter les délais, tendance à s’engager dans plusieurs projets simultanément sans les mener à terme, etc. Toutes ces manifestations psychopathologiques perturbent profondément la vie affective, relationnelle, professionnelle et sociale des sujets.

    Troubles psychiques associés

    Dès l’enfance, le TDA-H est souvent associé à d’autres troubles psychiques ou comportementaux (trouble des conduites, trouble oppositionnel avec provocation, troubles de l’apprentissage de la lecture, tics, troubles anxieux et de l’humeur). Cette comorbidité élevée se retrouve à l’âge adulte, d’autant que le TDA-H constitue en lui-même un facteur de risque pour le développement d’autres troubles psychiatriques. Toxicodépendance et dépendance à l’alcool, troubles anxieux et troubles de l’humeur, troubles de la personnalité (personnalité antisociale, personnalité borderline) lui sont fréquemment associés. En fait, la comorbidité psychiatrique est la règle chez l’adulte et elle complique souvent le diagnostic. Malgré les difficultés dues aux comorbidités et à l’aspect polymorphe du TDA-H, il est important de diagnostiquer ce trouble chez l’adulte, car il existe des traitements efficaces permettant d’atténuer la souffrance de manière souvent significative et d’améliorer considérablement la qualité de vie des patients.
    La démarche diagnostique peut être longue et difficile. Il faut évaluer l’ensemble des signes et les répercussions fonctionnelles du TDA-H sur la vie familiale, professionnelle et sociale ; documenter l’histoire développementale (problèmes pré- et péri-nataux, enfance, scolarité, apprentissages, formations, etc.) ; évaluer la présence d’autres troubles psychiatriques et d’éventuelles contre-indications au traitement ; obtenir un historique (neuro)-psychiatrique familial. Dans certains cas, il est utile de réaliser une évaluation psychologique globale et/ou un bilan neuropsychologique.

    Substrat génétique ?

    La forte agrégation familiale et l’héritabilité élevée du TDA-H ont stimulé la recherche de facteurs génétiques de vulnérabilité. Les travaux ont d’abord porté sur les gènes qui contrôlent le fonctionnement des circuits neuronaux utilisant la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine. L’implication de certains d’entre eux dans la physiopathologie du TDA-H a été confirmée par plusieurs études (gène du transporteur de la dopamine, du récepteur dopaminergique D4, etc.). Pour d’autres, les résultats demandent confirmation. Récemment, on a montré que des gènes régulant le développement des connexions entre neurones pourraient également jouer un rôle. Les recherches en cours visent à définir l’impact des facteurs génétiques sur les différents aspects symptomatiques du TDA-H (inattention, impulsivité, dysfonctionnement exécutif) et à comprendre les modalités de l’interaction entre facteurs génétiques et facteurs d’environnement dans l’origine du trouble.

    Traitement

    Le but du traitement est d’améliorer les capacités attentionnelles, de remédier aux difficultés d’organisation de la pensée et de l’action, de réduire l’agitation physique et psychique et de maîtriser les réactions impulsives. Souvent, les patients sont soulagés de comprendre que leurs difficultés et leurs échecs ne relèvent pas d’un manque de volonté, mais de troubles neuro-fonctionnels qui peuvent être corrigés par la pharmacothérapie, à laquelle il conviendra selon les cas d’associer une psychothérapie.
    Les psychostimulants représentent le traitement pharmacologique de choix. Ils exercent leur action en bloquant la recapture de la dopamine et de la noradrénaline, et en augmentant ainsi l’activité de ces neurotransmetteurs dans certaines régions du cerveau (striatum, cortex préfrontal). Le méthylphénidate est disponible en Suisse sous plusieurs formes (à action immédiate, à libération lente, etc.). Ce médicament se montre généralement efficace sur les différents symptômes du TDA-H, à des doses variables selon les sujets. Avant d’instaurer ce traitement, il faut s’assurer qu’il n’existe pas de contre-indications. Il est également nécessaire d’en fixer les objectifs et de définir le bénéfice thérapeutique que le patient peut raisonnablement en attendre.
    Des interventions de psycho-éducation tiennent également une place importante dans un traitement qui comporte plusieurs modalités. Elles visent à donner au patient une bonne compréhension de la nature de ses troubles et à lui faciliter l’acquisition de stratégies de contrôle de ses réactions impulsives ou de comportements socialement inadéquats. L’indication à une psychothérapie devrait toujours être abordée. Elle sera utile dans les cas où une image très négative de soi et un manque de confiance persistent, conséquences de longues années vécues avec un trouble qui suscite souvent l’incompréhension et parfois le rejet.
     

    Auteur:  Dr Patrick Baud

    Service de psychiatrie adulte

    HUG Genève 


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  • OURGUEIL, neuropsychologue, centre des troubles des apprentissages, CHU d'Amiens
    Dr Marie-France LE HEUZEY, pédopsychiatre, hôpital Robert Debré, Paris
    ( synthèse des deux interventions)
     

    La définition de base du TDAH est qu’il s’agit d’un trouble attentionnel. L’activité motrice, la turbulence, l’agitation peuvent ou non lui être associées, et sont difficiles à évaluer en dehors de critères subjectifs, variables suivant la tolérance de l’environnement.

    • QU’EST-CE-QUE L’ATTENTION ?

    • Le développement des fonctions cognitives est lié à la maturation cérébrale, qui se fait grâce à  

    -  la synaptogenèse ( les stimulations externes, les demandes sensorielles et cognitives amènent la création de connexions neuronales, les neurones présents au départ et " ne servant à rien " disparaissant)

    - la myélogenèse, qui permet une transmission de plus en plus rapide, un traitement de l’information plus efficace ( ceci jusqu’à l’adolescence)

    Cette maturation s’établit temporellement selon un axe inter-hémisphérique et postéro-antérieur.

    Les fonctions exécutives et attentionnelles dépendent des régions pré-frontales ; elles permettent le contrôle et la régulation des autres modules cognitifs, ce qui est essentiel pour les apprentissages.

    " Si l’attention est altérée, alors l’apprentissage et la mémoire seront déficients " ( Squire 1986)

    Corrélation: il n'y a pas de troubles de la mémoire chez l'enfant, sauf traumatisme crânien ou formes d'encéphalites, ce sont des problèmes attentionnels

    • L’attention est un processus cognitif à deux dimensions: l'intensité ( alerte, vigilance, attention soutenue) ; et la sélectivité ( attention sélective, attention divisée ; avec la présence de filtres permettant d’éliminer des informations non-pertinentes dans un contexte, d’inhiber certains stimuli) 

    - L’attention soutenue  est la capacité à maintenir l'attention sur de longues périodes ( >10mn). Elle n'est pas sélective. La vigilance est une forme particulière de réaction, par rapport à des stimuli rares.

    - L’attention sélective ou focalisée permet de faire le tri parmi les informations disponibles, de sélectionner les éléments pertinents et d'inhiber les autres.

    Anoter une forme particulière, l'attention sélective visuo-spatiale, qui entre en jeu dans certaines dyslexies mixtes

    -  L’attention divisée est un aspect de l'attention sélective. Elle permet le partage de l'attention entre plusieurs sources, l'accomplissement de plusieurs tâches en simultané.

    C'est une capacité qui diminue avec l'âge ( après 35 ans).

    Elle est facilitée si les modalités d'entrée sensorielle sont éloignées ( par ex c'est difficile si 2 paroles en même temps) , et si une partie des tâches est automatisée.

    A noter que les canaux neuronaux peuvent être différents par ex pour l’attention auditive et visuelle. Mais dans le cas des enfants TDAH il y a en général cumul des défaillances ( d’où importance de la répétition pour installer en mémoire). 

    La maturation des processus de vigilance, d’orientation, de sélection, se fait dès la 1ère année de l’enfant.

    • Les fonctions exécutives entrent également en jeu dans la régulation de l’attention

      Ce sont des opérations cognitives permettant de s’adapter à un environnement nouveau et fluctuant. Elles permettent :

      - l’analyse des données initiales ( choix, orientation de l’attention, sélection)

      - l’élaboration d’un programme d’actions ( stratégies, planification, inhibition des " routines " inadéquates)

      - l’exécution et la coordination ( déclenchement des procédures adéquates)

      - la vérification de l’adéquation entre le résultat et le but visé ( fonctions d’arrêt ou de correction)

      Ces fonctions exécutives sont présentes mais peu développées chez les enfants d’âge pré-scolaire ( le jeune enfant est donc normalement impulsif, facilement distrait, difficilement concentré sur la durée d’une tâche). Leur développement est par contre important et rapide à partir de 6 ans.

      2. LA DEFINITION DU T.D.A.H

      Le " trouble déficitaire de l’attention avec ( ou sans) hyperactivité " est défini dans la CIM 10 ( classification internationale des maladies) et dans le DSM IV, classification originaire des Etats-Unis aujourd’hui la plus utilisée dans ce domaine.

      Il existe également une classification française, la CFTMEA, selon laquelle on pourrait situer le TDAH au carrefour des " pathologies limites " et des " troubles de la conduite et du comportement "

      Le taux de prévalence observé du trouble serait de 3 à 8% aux Etats-Unis, moindre en Europe ( 1 à 1,5%).

      A Amiens, le Dr Bourgueil indique que sur 300 enfants venant en consultation ( donc après un " repérage " déjà effectué), 1/3 environ est diagnostiqué TDAH.

      Le diagnostic est difficile en âge pré-scolaire ( co-morbidité ou facteurs sociaux importants dans les cas adressés).

      Le trouble concerne 3 garçons pour 1 fille. Les filles ont un niveau d’hyperactivité plus faible , moins de troubles externalisés, mais présentent de l’inattention, des troubles internalisés, et le handicap social créé s’avère plus important pour elles.

      Les symptômes perdurent chez 50 à 80% des adolescents ( seuls 20% d’entre eux auraient une scolarité " normale ", il y a à cet âge un développement possible de " conduites à risque "nécessitant une grande vigilance), chez 30à 50% des adultes ( avec des manifestations et des conséquences moins observables)

    Critères de diagnostic du T.D.A.H dans le D.S.M.IV ( 1994 révisé 2002)

    • Les symptômes ci-dessous doivent avoir été présents avant l’âge de 7 ans
    • Des conséquences de ces symptômes sont présentes dans au moins 2 situations différentes ( ex : école, travail, maison)
    • Une détérioration du fonctionnement social, scolaire ou professionnel est observable
    • Les symptômes ne doivent pas être secondaires à des troubles envahissants du développement, des troubles psychotiques ou d’autres troubles mentaux

     

    Inattention

    6 ou + des symptômes persistant depuis au moins 6 mois

     

  • échec fréquent dans l’attention aux détails, fautes d’inattention dans les devoirs, le travail..
  • difficulté à soutenir son attention, au travail ou dans les jeux
  • souvent l’air de ne pas écouter ce qu ‘on dit
  • souvent difficulté à se conformer aux directives d’autrui, ne finit pas les tâches
  • souvent des difficultés à organiser son travail et ses activités
  • souvent évitement de ce qui nécessite un effort mental soutenu ( devoirs à la maison)
  • perte fréquente des objets nécessaires au travail ou aux activités ( jouets, crayons, livres…)
  • distraction forte par les stimuli externes
  • négligence fréquente dans les activités quotidiennes
  • ( sans que cela soit dû à un comportement oppositionnel ou un manque de compréhension)

    Hyperactivité/

    Impulsivité

    6 ou + des symptômes persistant depuis au moins 6 mois

  • agitation motrice : mains, pieds, tortillements en position assise, courses ou sauts exagérés et hors situation
  • difficulté à rester assis lorsqu’on le demande
  • difficulté à jouer ou avoir des loisirs en silence
  • parole envahissante
  • précipitation pour répondre aux questions ( sans attendre qu’on ait fini de les poser)
  • difficulté à attendre son tour
  •  
  • interruption fréquente d’autrui , irruption dans les jeux ou conversations

     

    S’agissant d’un syndrôme, le trouble est multifactoriel : on semble constater indépendamment des symptômes manifestés la présence d’un certain nombre de données neurobiologiques( que les médecins intervenants n’ont pas détaillées). L’imagerie fonctionnelle indique aussi qu’il y aurait des zones du cerveau concernées par le problème, s’activant différemment chez la personne atteinte du trouble. Enfin la recherche ferait également l’hypothèse d’une " vulnérabilité génétique " susceptible de s’exprimer dans certains environnements.

    Le Dr Le Heuzey indique que pour elle, hors de la situation de recherche, le questionnement sur la cause est vain, la question étant plutôt " que faire pour l’enfant ".

     

    3. ETABLIR UN DIAGNOSTIC : les critères d’évaluation

    Les médecins soulignent la nécessité d’une démarche méthodologique en partenariat , qui permette de " faire le tri " et d’établir un diagnostic différentiel, en raison de la part accordée à l’observation des symptômes et de la présence importante de facteurs de co-morbidité.

    Partenariat professionnel au sein du centre de référence habilité à poser le diagnostic : neuropsychiatre, neuropédiatre, pédopsychiatre, orthophoniste, psychomotricien…

    Partenariat également avec les intervenants appartenant à l’univers quotidien de l’enfant : famille, école, animateurs…

    Les approches professionnelles des 2 centres de référence présentés au cours du stage sont toutefois différentes : l’hôpital R.Debré s’appuie beaucoup sur l’entretien avec la famille et les questionnaires d’observation adressés aux personnes de l’entourage, complétés par des investigations professionnelles. Le CHU d’Amiens a fait le choix d’une évaluation non totalement exhaustive, les enfants arrivant au centre après un premier dépistage et des évaluations déjà réalisées par différents professionnels. Il a donc privilégié la recherche de l’objectivation ou non du déficit attentionnel et des troubles des fonctions exécutives, par l’observation de l’enfant confronté à des tâches ( épreuves cotées) précises.

    De même, l’hôpital R.Debré peut intervenir directement auprès de l’enfant ( prises en charge), tandis que le CHU d’Amiens renvoie plutôt des pistes de réflexion sur les aides aux différents professionnels intervenant déjà autour de l’enfant.

    2 points essentiels donc pour établir un diagnostic :

    • L’interrogation des symptômes

      - Entretien avec les parents : motif de la consultation, comportements observés dans des lieux différents, ancienneté et évolution des "difficultés" repérées par la famille,difficultés plus spécifiquement scolaires, "histoire familiale" ( antécédents personnels, médicaux, de l'enfant, de la famille; mais aussi contexte, place de l'enfant: ne pas sortir les symptômes du contexte familial, générationnel)...

      On ne devient pas hyperactif, on l’est à la naissance, d’où importance de l’anamnèse.

      Demande éventuelle d’un courrier du médecin de famille pour appuyer la demande parentale

    - Collecte de l’information auprès de l’environnement pour regrouper les symptômes ( ceux perçus par les parents, par l'enfant, avec leur souffrance + ceux perçus par d'autres membres de l'entourage)

    Echelles et questionnaires, qui permettent à l’aide de logiciels de calculer des facteurs d’hyperactivité. Echelles de Connors pour parents et enseignants. CBCL ( child behaviour check list), à remplir par les parents, qui permet de faire émerger des facteurs de troubles externalisés et internalisés ( anxiété, dépression).

    Ces échelles ne sont que des aides au diagnostic.

     Questionnaire abrégé de Conners pour les enseignants ( 1999)

    Il est demandé de " placer une croix dans la colonne qui décrit le mieux l’enfant " et de " répondre à toutes les questions "

     

    observation

    pas du tout

    un petit peu

    beaucoup

    énormément

  • agité, se " tortille " sur sa chaise
  •        

    2- fait des bruits incongrus quand il ne faut pas

           

    3- on doit répondre immédiatement à sa demande

           

    4- fait le malin

           

    5- crises de colère et conduites imprévisibles

           

    6- trop sensible à la critique

           

    7- distrait ou attention fluctuante

           

    8- perturbe les autres enfants

           

    9- rêveur

           

    10- fait la moue et boude

           

    11- humeur changeant rapidement et de façon marquée

           

    12- bagarreur

           

    13- attitude soumise face à l’autorité

           

    14- agité, toujours en train d’aller à droite et à gauche

           

    15- s’excite facilement, impulsif

           

    16- demande une attention excessive de l’enseignant

           

    17- semble mal accepté par le groupe

           

    18- se laisse mener par les autres enfants

           

    19- est mauvais joueur

           

    20- semble manquer de capacités à entraîner ou mener les autres

           

    21- difficultés à terminer ce qu’il commence

           

    22- puéril et immature

           

    23- nie ses erreurs et accuse les autres

           

    24- a des difficultés à s’entendre avec les autres enfants

           

    25- peu coopérant avec ses camarades

           

    26- s’énerve facilement quand il doit faire un effort

           

    27- peu coopérant avec ses camarades de classe

           

    28- difficultés d’apprentissage

           

     

    • L’évaluation clinique : au travers de tâches mobilisant des compétences sensorielles, motrices et cognitives

     - Evaluations neuropsychologiques:

    WISC IV ou WIPSI ( moins de 6 ans)- mais les items sont souvent difficiles pour les enfants hyperactifs.  

    Autres tests plus spécifiques, visant à mesurer les capacités d’attention sélective ( ex les cloches dans l’ODEDYS), d’attention soutenue ( ex test de " capture attentionnelle " de M.Boucart, efficace en test/retest donc intéressant par rapport à la mesure de l’effet Ritaline, et permettant également de définir si dominante inattention ou hyperactivité dans le profil)

    - Autres évaluations :

    Psychomotricité ; orthophonie ; recherche des co-morbidités psychiatriques ( anxiété de performances ; impuissance apprise ; dépression…)

    Bilan médical et sensoriel ( vision, audition…)

    Un journée à l’hôpital ( minimum) est nécessaire pour passer ces évaluations, complétées par l’observation de l’enfant lors des temps de pause.

    • La recherche d’un diagnostic différentiel vise bien sûr à  éliminer ce qui relève

    - d’une turbulence normale

    - de pathologies somatiques ( sensorielles, ou neurologiques type épilepsie, ou endocriniennes)

    - de causes médicamenteuses ou toxiques

    - de causes psycho-sociales ( cadrage éducatif…)

    - de la précocité ( les enfants précoces peuvent paraître hyperactifs sans l’être ; mais ils peuvent aussi l’être…)

    - de pathologies psychiatriques ( manie ; dépression ; troubles anxieux…)

    L’hyperactivité est un trouble développemental, à la différence de la dépression par exemple, qui est un trouble qui apparaît à un moment donné ( moment de rupture du fonctionnement)

    Le taux de co-morbidité est important dans le TDAH : de l’ordre de 30 à 40%.

     

     4.  LES REPONSES THERAPEUTIQUES

    Elles sont généralement à envisager de façon multi-modale : réponses médicamenteuses ou/et non médicamenteuses, le plus souvent articulées.

    • Dans le champ de la non-médication :

    - annonce du diagnostic: c’ est déjà un élément thérapeutique, la " mise en mots " permet la mise en projet, le regard se modifie, la culpabilité est évacuée. On donne des informations sur le trouble, on met en lien avec les associations…

    - prise en charge psycho-comportementale de la famille, de l'enfant:

    Pour la famille, il peut s’agir d’une simple guidance ; groupes de parents type Barkley ( un certain nombre de séances thématiques, d’inspiration comportementaliste, pour apprendre à gérer les problèmes posés) ; thérapie cognitivo-comportementale individuelle ; thérapie familiale en rapport à un aspect dysfonctionnel de la famille.

    Pour l’enfant, il peut y avoir des rééducations ( orthophonique ; psychomotrice..) , de la psychothérapie, de soutien, souvent de type cognitivo-comportementaliste ( en groupe ou individuelle), avec une grande place accordée au " renforcement positif " ( feedback autour des réussites).

    La thérapie de type psycho-dynamique ( psychanalytique) semble pour le Dr Le Heuzey d’un abord compliqué, " la mise en mots est trop difficile pour ces enfants dans l’agi ". Néanmoins son accès peut être facilité par l’appui du traitement médicamenteux.

    Le Dr Le Heuzey indique également qu’une partie des psychologues cliniciens refusent le concept du TDAH.

    - Aménagements du contexte, essentiellement au niveau d'une réflexion sur le temps, l'espace ( réduire les éléments pathogènes), et les aides plus spécifiquement pédagogiques.

    Les médecins hospitaliers préfèrent que les informations en direction de l’école soient relayées par des partenaires (médecin scolaire, psychologue, parents).

    Sujet développé dans un chapitre spécial du compte-rendu

     

    • Médication :

      Elle ne concerne que les enfants de plus de 6 ans , pour les enfants plus jeunes on reste dans le champ précédent.

      Les études menées mettent d’autre part en relief la supériorité d’un traitement combiné ( psychothérapie + médicaments) plutôt que de la seule médication.

      Le méthylphénidate est le seul médicament autorisé sur le marché .Il appartient à la famille des amphétamines, psychostimulants. Des amphétamines avaient été pour la 1ère fois prescrits en 1937 ; une réflexion s’est ensuite développée, à partir de la prescription aux pilotes de chasse de la 2ème guerre mondiale de psycho-stimulants, pour augmenter leurs capacités attentionnelles.

      2 marques : Ritaline ( 10,20,30,40mg) et Concerta.On privilégie actuellement les formes à effet retard, qui permettent un espacement des prises.

    La prescription initiale relève du centre de référence.

    Efficacité : dans 75 à 80% des cas

    Les effets portent sur les aspects moteurs, cognitifs et relationnels.

    Du point de vue comportemental ils sont rapides et spectaculaires, les familles soulignent pour la plupart leur soulagement.

    Le Dr Bourgueil indique dans son intervention que le diagnostic différentiel et les épreuves données à réaliser servent aussi à interroger l’efficacité réelle des médicaments du point de vue attentionnel.

    Tolérance : bonne dans l'ensemble. Mais toutefois on essaie de limiter la prescription dans le temps

    Problèmes possibles = troubles de l’appétit, du sommeil, apparition de mouvements anormaux ; ainsi que l’activation d’un versant dépressif, d’où l’importance de la réflexion sur la justesse du diagnostic. Dans tous ces cas il faut arrêter le traitement.

    Interrogée sur les risques de dépendance et de toxicomanie, le Dr Le Heuzey évoque l’étude Pédiatrics 2003 ( sur 674 sujets et 360 témoins) qui aurait montré plutôt une réduction du risque d’alcoolisme et de toxicomanie.


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  • Introduction aux traitements de santé comportementale

     

    GUIDE PARENTS

    http://www.autismspeaks.ca/_autismspeaksca/assets/File/FRENCH%20ATN%20Tool%20Kit%20Intro%20to%20Behavioral%20Health%20Treatment.pdf#page=1&zoom=auto,-73,798

     

     


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  • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc (IV)

    Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Wisc (IV)Dans les 10aines d'emails que je reçois chaque semaine, 2 sujets reviennent toujours :!:

     

    Une bonne partie concerne les soucis relatifs à l'école (reconnaissance du surdouement, aménagements, sauts de classe) & l'autre touche aux fameux tests de QI.

     

    En France, seuls 2 types de tests sont reconnus & validés pour mesurer l'efficience intellectuelle (notamment par l'Education Nationale, lorsqu'il faut demander une prise en compte de la précocité intellectuelle de l'enfant) :

    o le K-ABC

    o les tests de Wechsler

     

    Ces derniers sont les plus largement utilisés par les psychologues & ils se déclinent sous 3 formes, en fonction de l'âge du sujet :

    - le WPPSI, qui est la forme pré-scolaire du test. Il s'adresse aux enfants de l'âge de 2 ans & 6 mois, à 7 ans & 3 mois

    - le WISC, qui concerne les enfants de 6 ans à 16 ans & 11 mois

    - la WAIS, qui s'adresse aux jeunes & aux adultes, de 16 ans à 79 ans & 11 mois

     

    Ainsi pour les enfants, le WPPSI & le WISC sont utilisés, selon leur âge. Certains enfants, compris dans la fourchette 6 ans / 7 ans & 3 mois, peuvent aussi bien passer le WPPSI que le WISC, mais dans ce cas-là, il est toujours préférable de passer un WISC ! :up:

     

     

    Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement car le Wisc est beaucoup plus complet & fin dans l'analyse des atouts comme des difficultés de l'enfant que peut l'être le Wppsi. Il analyse avec précision les différentes composantes de l’intelligence.

     

    Autre raison : ce sera LE test exigé par l'Education Nationale & par les écoles spécialisées en cas de demande d'aménagements, de sauts ou glissements de classe, d'intégration de classes EIP, etc.
    Pour ces même raisons, lorsque l'enfant n'a passé qu'un Wppsi étant petit, il est toujours fortement conseillé de lui faire passer un Wisc par la suite (pour avoir une photographie la plus précise possible de ses capacités cognitives, & pour avoir de quoi argumenter face à l'école).

     

    Wisc-IV, cahier de notationC'est la raison pour laquelle je vais aujourd'hui vous parler du WISC, échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants & non du WPPSI ! Il est par voie de conséquence LE test de référence pour les enfants ;)

     

    Les tests sont révisés grosso-modo tous les 10 ans, & la version actuelle en vigueur en France pour le Wisc est la 4ème édition (d'où le nom Wisc-IV), depuis 2004.
    Ce qui signifie que toutes les versions antérieures (Wisc-III, par exemple) ne doivent plus être utilisées en passation depuis cette date.

     

    Or en 2013 encore il y a des psychologues qui se permettent de faire passer des bilans en utilisant le Wisc-III (je viens même de voir le cas en janvier 2014 d'une jeune psy faisant des bilans avec le Wppsi-R, c'est à dire dépassé depuis 2002, soit 12 ans !!!) :-|

     

    Il faut bien comprendre qu'un bilan réalisé avec le Wisc-III après 2004 n'a strictement aucune valeur.

     

    Peu importent les arguments du psy, peu importent ses moyens, il se doit s'il propose de faire des bilans psychométriques d'avoir la dernière version en date. Surtout quand celle-ci a aujourd'hui plus de 10 ou 12 ans... :-P

     

    Attention cependant, renseignements pris auprès de l'ECPA & après recherches complémentaires de mon côté, il n'y a malheureusement rien (aucun cadre juridique, j'entends) qui puisse obliger un psy à utiliser la version actuelle d'un test.
    Rien, si ce n'est sa "conscience professionnelle", dixit l'ECPA (cela semble presque ironique !? :-o )

     

    Dans la mesure où en France il n'y a pas d'Ordre des psychologues, chacun est libre de faire comme bon lui semble (c'est pourquoi il y a tant de soucis avec les psychologues scolaires bien souvent, en terme de comptes-rendu notamment).

     

    Méfiance donc amis lecteurs ! Renseignez-vous bien avant de vous lancer dans un bilan psychologue (qui a non seulement un coût pour la famille, mais aussi un incidence sur l'enfant). Tous les psy ne sont pas dotés d'une éthique professionnelle irréprochable & lorsque certains parents se font avoir avec une version qui n'a plus lieu d'être depuis des années, ils se retrouvent sans moyen de pression, puisque la loi n'impose rien au praticien du point de vue de la version d'un test.

     

    A noter que qu'il y un délai de 2 ans à respecter entre la passation de 2 tests identiques de même version (entre 2 Wppsi-III, 2 Wisc-IV, 2 Wais-IV) !
    Il n'est par conséquent pas permis de faire passer, par exemple un Wisc-IV à un enfant avec un psychologue scolaire, puis 1 an après de lui refaire passer avec un psy privé :hypno:

     

    La répartition des résultats se fait selon une courbe de distribution normale de l'intelligence (également appelée courbe de Gauss).
    La moyenne est établie à 100, avec un écart-type de 15 points :)

     

    Courbe normale de distribution de l'intelligence (création originale des Tribulations)

    Courbe de distribution normale de l'intelligence (création originale des Tribulations)

     

    La répartition est la suivante :

     

    - 2,5% de la population présente un QI Total ≤ 70 & donc, un retard mental (dont 0,13% présente un QI Total ≤ 55)

     

    - 95% de la population présente un QI Total compris entre 70 & 130 (de l'intelligence faible à l'intelligence supérieure, en passant par la norme, norme qui peut être moyenne basse ou moyenne haute)

     

    - 2,5% de la population présente un QI Total ≥ 130 & donc un haut potentiel intellectuel (dont 0,13% présente un QI Total ≥ 145, pouvant être qualifié de Très Haut Quotient Intellectuel. Soit à peine plus d'1‰. Ce taux tombe alors à 0,025% pour un score à partir de 150, soit seulement un peu plus d'1 personne sur 5000 !)

     

     

    Le Wisc-IV a été étalonné sur 1100 enfants & adolescents. Il se passe sur une durée allant de 60 à 80 minutes en moyenne, pour les subtests principaux ; mais un bilan psychologique ne comprend pas qu'un Wisc, il faut y ajouter des tests de personnalité (type TAT).
    On compte bien souvent 3 heures de passation avec un enfant pour avoir le temps de tout faire sereinement :smile:

     

    Ce test est bâti sur 10 subtests principaux, & 5 subtests qui ne sont qu'optionnels. En effets ces subtests complémentaires peuvent très bien ne pas être passés par votre petit ; ce sera laissé à l'appréciation du psychologue.

     

    L'apparition de notes additionnelles permettant de détailler davantage le profil de l'enfant, si besoin, par la prise en compte de la vitesse d’exécution pour le subtest "Cubes", les stratégies de présentation spatiale pour le subtest "Barrage", la différence entre les performances au subtest "Mémoire des chiffres" à l’endroit ou en ordre inverse, etc. est également quelque chose qui n'apparaissait pas dans le Wisc-III

     

    Ces subtests sont notés par notes standard allant de 0 à 19, leur moyenne étant fixée à 10 & leur distribution étant comme suit :

    - de 0 à 6 : déficitaire (= inférieur à la norme)

    - 7 : faible

    - 8 à 12 : compris dans la moyenne

    - 13 : fort

    - 14 à 19 : supérieur (on considère cependant que le seuil du surdouement s'exprime dans ces scores de subtest lorsque ≥ 16)

     

    L'ordre d’administration des subtests est toujours le même. Il est défini par le manuel de passation du Wisc-IV & chaque subtest commence toujours avec un exemple. Puis l'enfant doit appliquer le principe mis en avant par cet exemple, & évoluera dans le subtest par niveau progressif de complexité des items (les items étant les questions à l'intérieur de chaque subtest) :up:

     

    Illustration du Wisc-IV (création originale des Tribulations)

     

    Le QI Total (= QIT), également appelé QI global (limité à 160) s’obtient à partir de 4 indices :

     

    ◈ l'ICV (Indice de Compréhension Verbale), qui est limité à 155

    ◈ l'IRP (Indice de Raisonnement Perceptif), qui est limité à 155

    ◈ l'IMT (Indice de Mémoire de Travail) , qui est limité à 150

    ◈ l'IVT (Indice de Vitesse de Traitement) , qui est limité à 150

     

    Les 4 indices du Wisc-IV

     

    Il arrive fréquemment que le QI Total ne soit pas calculable. Pourquoi ?
    Et bien parce que le psychologue considère alors les résultats des indices comme étant hétérogènes. C'est à dire que l'écart entre eux est trop élevé pour qu'un QIT ait un sens & soit représentatif des véritables capacités cognitives de l'enfant.

     

    A partir d'un écart de 15 points (un écart-type en fait), il est communément admis qu'il y a "hétérogénéité" dans les résultats. Si l'écart est de 0 à 14 points, on parlera alors de résultats "homogènes" & le QIT sera calculé sans problème. Mais surtout, plus important encore, il aura une valeur, un sens :roll:

     

    Attention cependant à ne pas comprendre l'homogénéité comme un impératif d'écart faible entre les 4 indices :-?
    On prend principalement en compte l'écart existant entre l'ICV (Compréhension Verbale) & l'IRP (Raisonnement Perceptif). Il est effectivement extrêmement fréquent d'avoir un IVT (Vitesse de Traitement) bien plus faible que les 3 autres indices.

     

    De même il n'est pas rare, lorsque certains indices plafonnent (c'est à dire atteignent le seuil maximum mesurable), d'avoir d'énormes écarts entre l'indice le plus haut & l'indice de plus bas des quatre :-o

     

    Par exemple, des profils de ce type sont assez fréquents chez les EIP :

    ICV 155
    IRP 130
    IMT 118
    IVT 103

     

    Dans ce cas précis, les 25 points séparant l'ICV de l'IRP ne permettent bien entendu pas de calculer un QI Total qui puisse être représentatif.

     

    L'analyse du psychologue se basera donc sur d'autres points, les résultats à observer pouvant être :

    - le niveau global par le biais du QI Total, à la condition donc que les 2 principaux indices soient homogènes (QIT qui, je le répète une fois encore, n'est pas une moyenne arithmétique, mais un score global compensé !!! :-x En d'autres termes, il est une moyenne statistique)
    - les niveaux spécifiques par le biais des indices
    - les notes standards à chacun des subtests (qu'ils soient obligatoires ou optionnels)
    - les points forts & les points faibles de l'enfant (à savoir la répartition des notes standards par rapport à la moyenne du sujet, dans chaque domaine)
    - les notes additionnelles
    - l’analyse qualitative & clinique (attitude de l'enfant face aux épreuves, face à la difficulté)

     

    Dans le cas de résultats hétérogènes (voire très hétérogènes), le psychologue essaiera de comprendre la cause de ces écarts & s'il ne parvient pas à définir ce qui est à l'origine, il conseillera probablement de faire d'autres bilans (comme un bilan orthoptique, psychomoteur, orthophonique afin de faire un tour complet de l'enfant). Ces bilans complémentaires peuvent aussi être requis en cas de suspicion de troubles associés (Dys, TDA / TDA-H, TED, etc.) :oops:

     

    Il existe en outre 2 indices que l'on pourrait qualifier d'alternative au QI Total :

    o l'IAG (Indice d'Aptitude Générale)

    o l'ICC (Indice de Compétence Cognitive)

     

    Le psychologue pourra ainsi calculer l'IAG ou l'ICC s'il estime que ceux-ci pourraient apporter quelque chose au bilan :up:

     

    Pour l'IAG, il s'agit d'une note composite optionnelle, calculée à partir de la note standard des 3 subtests obligatoires de l'ICV & des 3 trois subtests obligatoires de l'IRP. Sa moyenne est établie à 100 & son écart-type est de 14,99.
    Son intérêt : obtenir une note globale moins sensible à la mémoire de travail & à la vitesse de traitement que peut l'être le QI Total. On recommande notamment son calcul pour les enfants souffrant d’atteintes neuropsychologiques affectant la mémoire ou le temps de réponse. L'utilisation de l'IAG pourrait permettrait, selon ses partisans (dont fait partie le Pr Jacques Grégoire, docteur en psychologie & responsable de l'adaptation française de cette nouvelle version du Wisc), une estimation plus stable & plus représentative du facteur g, rendant mieux compte du niveau de compétence intellectuelle.

     

    Jacques Grégoire précise cependant :

     

    Pour constituer une information utile au diagnostic, il est nécessaire que l'IAG représente une mesure suffisamment homogène & différenciée du QI Total. Si ce n'est pas le cas, l'IAG est une mesure de peu d'intérêt.

     

    De même, l'ICC se calcule avec les subtests obligatoires de l'IMT & de l'IVT !

     

     

    A noter que certains psychologues en France préfèrent exprimer les résultats en rang percentile ! Vous trouverez dans ce billet tout ce qu'il faut pour décrypter cette présentation des scores :up:

     

    Autre point qui peut dérouter les parents : de plus en plus de psychologues choisissent de donner les résultats chiffrés dans un intervalle de confiance.

     

    Il peut être de 95% comme de 90%, selon le choix du professionnel. Ce qui a le grand défaut à mon sens de compliquer encore un peu plus la lecture du bilan par des non-initiés en les noyant sous de multiples chiffres tout en ne se mouillant pas trop (pour le psy) :-|

     

    Ainsi un QI global de 142 qui sera exprimé dans un intervalle de confiance de 95% se présentera de cette façon : QI compris entre 133 & 146. Le même QIT de 142, s'il est présenté dans un intervalle de 90% ira de 134 à 145 :dots:

     

     

    Pour aller plus loin, je conseille ce livre, extrêmement bien fait, par le Pr Jacques Grégoire : "L'examen clinique de l'intelligence de l'enfant. Fondements et pratique du WISC-IV".

     

     

     

    :arrow: ainsi que la conférence privée de l'ASEP Suisse donnée à Lausanne en juin 2013 par la psychologue Arielle Adda qui aborde en détails le Wisc-IV :-D

     


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