• La stimulation cérébrale transcrânienne pourrait soulager certaines formes d'autisme

     

    La stimulation cérébrale transcrânienne pourrait soulager certaines formes d'autisme

    Des médecins australiens ont montré pour la première fois les effets bénéfiques de la stimulation transcrânienne magnétique chez des patients autistes.

    La stimulation transcrânienne magnétique répétée (rSTM) consiste à placer sur la tête du sujet une bobine émettant un champ magnétique. Au cours d'une séance, les impulsions magnétiques augmentent l'activité des neurones. Cette technique présente l'avantage d'être non-invasive et d'entraîner peu d'effets secondaires.

    Les chercheurs australiens ont utilisé une modalité particulière de rSTM qui permet d'agir plus profondément. "Cette technique a été développée récemment," explique Stéphane Billard. "Elle ouvre de nouvelles perspectives car elle permet de stimuler des zones profondes du cerveau qui n'étaient pas accessibles avant".

    Vingt-huit autistes adultes ont ainsi reçu des stimulations sur une zone spécifique du lobe frontal, 15 minutes chaque jour durant deux semaines. Le même protocole a été mené chez des volontaires sains. L'état émotionnel et cognitif des participants a été évalué un mois plus tard par questionnaire. "Nous avons été étonnés par les améliorations constatées par les patients qui ont eu moins de troubles dans leurs relations sociales et ont vu également leur anxiété diminuer", souligne Peter Enticott.

    Les chercheurs vont à présent essayer de comprendre les mécanismes neurobiologiques responsables de ces améliorations cliniques.

    Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash


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  • AUTISME: Pourquoi l’ocytocine reste un traitement prometteur

    http://www.santelog.com/news/neurologie-psychologie/autisme-pourquoi-l-ocytocine-reste-un-traitement-prometteur_10870_lirelasuite.htm

     

     

    Cette étude de la New York University décrit le rôle de l'ocytocine appelée hormone de l'amour dans le fonctionnement du cerveau. Les conclusions, publiées dans l’édition du 4 août de la revue Nature, viennent confirmer que cette hormone, produite naturellement dans le cerveau et dans tout le corps, peut contribuer à améliorer la fonction cérébrale dans les zones qui traitent la communication sociale chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA).

     

     

     

    En cas d’arrivée simultanée d’une multitude d’informations, nos cellules nerveuses du cerveau doivent être capables de séparer les messages importants du bruit de fond. L’ocytocine apparaît comme un élément clé de ce processus, révèlent ces chercheurs du NYU Langone Medical Center, et, par conséquent comme une clé du lien social et parental rompu dans le TSA. Car selon la recherche, l'ocytocine, agit comme une neurohormone dans le cerveau, et non seulement permet de réduire le bruit de fond, mais aussi d’augmenter la puissance des signaux signifiants. Des résultats pertinents aussi pour confirmer son rôle possible dans l'autisme.

     

     

     

    Le double effet de l’ocytocine sur l’analyse de l'information dans le cerveau : Le Pr Richard W. Tsien, professeur de neurosciences explique que l’ocytocine apaise l'activité de fond et augmente l'activité des circuits cérébraux concernés par l’analyse des informations. Les enfants et les adultes atteints d'autisme ont des difficultés à reconnaître les émotions des autres et sont facilement distraits par des éléments extérieurs. De précédentes études avaient montré que les enfants atteints d'autisme ont des niveaux d'ocytocine faibles liés à des mutations dans le gène du récepteur de l'ocytocine. L'étude actuelle, en identifiant les interneurones inhibiteurs responsables des effets de l'ocytocine, montre le rôle essentiel de l’ocytocine dans l'hippocampe, une région du cerveau impliquée dans la mémoire et la cognition. L'hormone va stimuler les cellules nerveuses et favoriser la libération de ce neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central, GABA. GABA amortit l'activité des cellules nerveuses excitatrices ou cellules pyramidales mais l'activation continuelle des neurones inhibiteurs pour réduire le bruit de fond, provoque aussi la libération de GABA.

     

     

    Les chercheurs n’expliquent pas encore comment le manque de signalisation de l’ocytocine est impliqué dans les troubles du spectre autistique mais confirment que l’ocytocine pourrait améliorer les circuits du cerveau en jeu, en augmentant les signaux utiles tout en calmant le bruit de fond.


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  • Autisme: vers un médicament développé à Québec

     

    (Québec) Des recherches menées à Québec pourraient conduire, d'ici quelques années, à la mise en marché d'un médicament pour contrer l'autisme, ou du moins, en diminuer les symptômes les plus importants. Ce serait une première mondiale.

    Ces travaux ont été menés par l'équipe du neurobiologiste Yves De Koninck, professeur à la Faculté de médecine de l'Université Laval et directeur scientifique de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec ou l'ex-Robert-Giffard.

    Une entente a été conclue avec la pharmaceutique Roche qui effectuera les tests nécessaires pour vérifier l'efficacité de la molécule et obtenir éventuellement les autorisations pour mettre en marché le médicament. «La route sera longue pour obtenir toutes les approbations. Si on se rend jusqu'au bout, on en a pour 4 à 5 ans. Si en cours de route, on se rend compte qu'il y a des effets secondaires et qu'il faut faire des changements, on rajoute des années», a mis en garde le chercheur.

    Jusqu'à maintenant, les études pilotes avec une approche complémentaire à celle des scientifiques de Québec ont donné des résultats prometteurs. «Je ne sais pas jusqu'où ça va aller mais les jeunes qui ont participé aux études pilotes ont montré une amélioration de leurs conditions», a-t-il dit.

    Comme point de départ, on considère que l'autisme est causé par un désordre du système nerveux lors du développement du cerveau. «La molécule que nous utilisons vient rétablir le système nerveux comme il fonctionne normalement. On vient aider les cellules qui font défaut», a-t-il expliqué.

    Aussi pour traiter la Schizophrénie

    En termes plus techniques, on a constaté une concentration trop faible d'une protéine appelée KCC2 dans les neurones du cerveau et de la moelle épinière à l'aide de microscopes très puissants. On a fait un lien entre le manque de cette protéine et diverses anomalies des circuits neuronaux. «Pour l'autisme, on en déduit que cela a à voir avec la façon que le cerveau se développe», a précisé le chercheur.

    Le médicament potentiel, s'il passe tous les tests, pourrait aussi être utilisé pour traiter la schizophrénie qui est caractérisée par un déficit de la protéine KCC2. «Dans l'épilepsie, ç'a été démontré éaglement», a précisé M. De Koninck.

    L'étude clinique sur le médicament est de la responsabilité de la firme Roche. Bien des étapes restent à franchir avant de lancer l'étude. On croit qu'elle pourrait débuter d'ici un an.

    Par ailleurs, le médicament qui sera testé a été développé au départ pour traiter la douleur chronique. Cette avancée a été classée parmi les 10 découvertes scientifiques de l'année en 2013 par notre chroniqueur Jean-François Cliche.


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  • Autisme, la piste prometteuse de l'ocytocineAutisme, la piste prometteuse de l'ocytocine

    Le Dr Angela Sirigu a été récompensé par le jury international du prix Marcel-Dassault.

    Un traitement hormonal pourra-t-il un jour permettre d'améliorer les capacités d'interactions sociales des autistes? C'est en tout cas l'espoir soulevé par les travaux du Dr Angela Sirigu, la lauréate 2012 du prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales remis jeudi.

    L'autisme est un trouble neuro-développemental qui peut être abordé sous de nombreux angles: génétique, apprentissage, environnement, mais Angela Sirigu, docteur en médecine et en psychologie, a choisi, d'œuvrer dans le champ de la neuropsychologie et des neurosciences cognitives. Il faut savoir qu'il y a plusieurs formes d'autisme différentes. Depuis quelques années, cette maladie, longtemps considérée - à tort - comme liée à une interaction pathologique avec une mère défaillante, est due en réalité à des anomalies du développement cérébral, avec une composante génétique forte.

    Le travail qui lui vaut aujourd'hui d'être élue «chercheur de l'année» par un jury international a été publié en 2010 dans les Actes de l'Académie des sciences américaine (PNAS). Avec le Dr Elissar Alessandri et ses collègues du CNRS et de l'Inserm, Angela Sirigu a ouvert une nouvelle piste de recherche qui pourrait ajouter une arme au traitement de l'autisme.

    Utilisée lors de l'accouchement

    Cette arme a un avantage: elle existe déjà. Elle est même commercialisée, puisqu'il s'agit de l'ocytocine, une hormone parfois administrée au moment de l'accouchement pour faciliter les contractions utérines. En revanche, elle n'existe en France qu'en perfusion intraveineuse et les chercheurs ont dû s'approvisionner à l'étranger pour réaliser leur étude avec une forme de spray intranasal.

    L'équipe du Dr Sirigu a donc observé les performances de 13 adultes autistes atteints du syndrome d'Asperger (une forme d'autisme de haut niveau dans laquelle les fonctions intellectuelles et le langage sont préservés) dans des relations sociales expérimentales après la prise d'ocytocine, une hormone qui est impliquée dans l'attachement maternel et les premières socialisations. «Mon hypothèse, détaille le Dr Sirigu, est que ces patients disposent de compétences sociales latentes qui ne s'expriment pas car la peur et le stress généré par l'interaction sociale font obstacle. L'ocytocine pourrait faire tomber ces barrières et renforcer le sens du contact social.»

    C'est ce qui s'est produit lors des expériences menées. La première se fondait sur une observation déjà ancienne: dans le syndrome d'Asperger, les autistes ont tendance à fuir le regard de leur interlocuteur. «Lorsque l'on regarde un visage, on se concentre sur les yeux de son interlocuteur, explique la chercheuse, mais les autistes se concentrent sur la bouche et ne regardent pas les yeux.» Grâce à un capteur fixé à un ordinateur sur lequel on fait défiler des images de visage, on peut suivre le regard du patient. «Le plus étonnant, raconte le Dr Sirigu, c'est que l'ocytocine a été capable de réorienter le regard vers la région des yeux.»

    Une heure et demie d'action

    Il restait un test supplémentaire à réaliser. «Regarder les autres ne signifie pas que l'on sait comment se comporter avec eux ou quelles sont leurs intentions», glisse Angela Sirigu. Chose faite avec un petit jeu de ballon avec trois partenaires ayant des rôles secrets différents (bon, neutre, méchant). Sans ocytocine, les patients ne parviennent pas à identifier celui qui est leur ami. Par contre, grâce à l'ocytocine, la chose devient possible.

    Est-ce le traitement miracle? Il est bien trop tôt pour le dire. D'abord parce qu'il ne s'agit que de 13 patients, ensuite parce que les signes de la maladie sont très hétérogènes et qu'il est toujours hasardeux d'extrapoler à tous des résultats obtenus avec un profil de patient particulier. Mais le plus gros obstacle vient de la nature même de l'hormone. En effet, l'ocytocine n'agit qu'une heure et demie et pas au-delà.

    L'Institut de recherche pour l'autisme qui vient de s'ouvrir à Lyon avec à sa tête le Dr Sirigu va désormais s'attacher à explorer l'action de l'ocytocine sur le cerveau, mais aussi traquer les modifications neuronales dans le temps.


    Le prix Marcel-Dassault pour la recherche en psychiatrie

    Une personne sur cinq souffre ou a souffert d'une maladie mentale en France. Malgré une telle fréquence, les moyens financiers attribués à la recherche restent très insuffisants. La fondation FondaMentale et le groupe Dassault (propriétaire du Figaro) ont uni leurs forces pour trois ans, afin d'accélérer la recherche en psychiatrie. Lancé cette année, le prix Marcel-Dassault pour la recherche sur les maladies mentales distingue le chercheur de l'année (15.000 euros) et, d'autre part, finance un projet de recherche innovant en psychiatrie (135.000 euros). «Le groupe Dassault mène depuis de nombreuses années une politique de mécénat et développe une démarche citoyenne, a déclaré la Pr Marion Leboyer, présidente de FondaMental. L'engagement du groupe s'inscrit dans la continuité d'autres initiatives menées à titre personnel par le président, telle que la Fondation Serge Dassault pour adultes en situation de handicap mental.»

     

    Via le Figaro.fr


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