• Autisme et hyperacousie

    Autisme et hyperacousieCertains autistes ont un seuil de tolérance au bruit relativement bas. Ce n’est pas forcément les bruits forts, mais des spécificités de bruits bien particulières qui peuvent être insupportables pour les enfants autistes, même si pour nous ces sons ne sont pas dérangeants.

    Matthieu ne supportait pas certains bruits lorsqu’il était petit, mais n’a jamais souffert d’hyperacousie, je ne suis donc pas très experte à ce propos, mais voici quelques informations que j’ai pu réunir:

    • L’hyperacousie peut être due à un dérèglement du schéma auditif neuronal. Parfois, c’est le résultat d’une lésion de l’oreille interne.
    • C’est particulièrement gênant car un bruit qui dérange l’enfant autiste peut couvrir n’importe quel autre bruit, même plus fort. Par exemple, il lui est difficile de fixer son attention sur quelqu’un qui lui parle si le bruit en question est présent à portée d’oreille.
    • Il vaut mieux, pour les personnes souffrant d’hyperacousie, rester dans des endroits calmes. Elles seront plus heureuse à la campagne, là où il n’y a pas toute la pollution sonore de la ville.
    • L’hyperacousie peut avoir d’énorme conséquences sur la santé de la personne, comme des nausées, des vertiges, une fatigue permanente, une dépression ou même des tendances suicidaires!

    Je sais que Clémence porte un genre de casque anti-bruit pour atténuer les sons qui la dérangent, mais à part cela il n’y a pas pour l’instant de traitement ou d’opération pour aider les personnes atteintes d’hyperacousie.


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  • Quel parent ne s'est pas extasié sur son enfant et sur ses capacités hors norme ? Si la majorité des enfants ont une intelligence normale, il ne faut pas oublier qu'il existe des enfants précoces et surdoués. Le magazine Parents consacre un dossier aux surdoués. Les explications de Catherine Marquis.

    les enfants surdoués

    Le dossier détaille âge par âge les signes de précocité. Il explique qu'à peine nourrisson on peut détecter certaines choses un peu ou pas ordinaires. Le nourrisson est tout le temps hyper vigilant, très curieux de son environnement et particulièrement attentif aux expressions. Il communique aussi beaucoup.

    L'enfant précoce est souvent très impatient et fait beaucoup de colères. Mais cela se manifeste souvent vers 3-4ans. Quand il veut quelque chose, il a soif de réussir et de s'assumer, mais en tant que bébé il n'y arrive pas forcément et c'est cela qui le met en colère.

    L'enfant est souvent seul parce qu'il n'a pas les mêmes centres d'intérêt que les enfants de son âge. Il faut donc l'aider à développer l'intelligence relationnelle en le poussant à aller vers les autres, sans être trop exigeant.

     

    Emission radio France Info :

    http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/modes-de-vie/les-enfants-surdoues-1154351-2013-09-25


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  • catégorie Traitements alternatifs

     

    En route pour une intervention efficace

    hyperactiviteLorsque nous tentons de trouver des réponses à nos questionnements relatifs au TDAH, une panoplie de solutions (de traitements) nous sont proposés.  Depuis 3 ans, j’en ai entendu plusieurs et je me suis renseignée.  Comme le TDAH est un trouble assez large dans sa définition et dans ses spécificités, il est normal d’avoir plusieurs approches ; celle qui calme l’hyperactivité ou celle qui améliore la capacité d’attention… rares sont les traitements qui permettent de solutionner tous les aspects de ce trouble. On dit souvent que la combinaison des interventions est le meilleur gage de succès. Mais commençons donc par le commencement, quels sont les principes de base pour une intervention efficace?

    Principes de base pour une intervention efficace

    Avant de choisir (ou d’essayer) un traitement, il est important de connaître les principes de base d’une intervention efficace :

    1. Bien connaître le TDAH et ses limites – bien se renseigner pour savoir ce qui est bon pour notre enfant et surtout, réalisable.
    2. Reconnaître les limites des interventions – le TDAH ne se guérit pas, il se stabilise. On agit sur les symptômes et ainsi, on prévient l’apparition de d’autres problèmes.
    3. Bien évaluer les déficits de votre enfant et ses ressources – un bon plan d’intervention qui tient compte des limites mais aussi des forces de l’enfant.
    4. Intervenir plutôt que de ne traiter que les symptômes – les symptômes se traitent bien avec une médication, mais la petite pilule seule n’est pas une solution, il faut aussi agir sur les aspects plus globaux, donner à l’enfant des outils.
    5. Choisir des interventions en fonction des besoins et des ressources – chaque enfant TDAH arrive avec sa propre petite valise, il faut donc mouler les interventions en fonction des besoins de celui-ci et de sa personnalité.
    6. Intervenir de façon intensive et à long terme – une intervention intensive suppose une période de 50-60 heures d’intervention par tranche de 6 mois.  Cette intervention est nécessaire durant toute la période du primaire ainsi qu’au début du secondaire.
    7. Miser sur la concertation – L’aspect multidisciplinaire du traitement augmente l’efficacité de l’intervention. Plus les intervenants seront impliqués et plus les milieux de vie seront touchés, plus efficace sera l’intervention.

    Traitements suggérés

    J’avais pensé vous présenter les traitements qui ne fonctionnent pas, mais en y repensant, je me suis dit qu’il valait mieux vous présenter ce qui est recommandé dans le guide de référence que je consulte pour la rédaction de certains billets : « Mieux vivre avec le TDAH à la maison » et garder les traitements inefficaces pour un autre billet.

    Voici donc le tableau des traitements suggérés en fonction de l’âge de l’enfant (représentés tel que présenté dans l’ouvrage) :

    Enfant d’âge préscolaire Enfant du primaire Adolescent
    •  Évaluation médicale
    • Traitements pour les difficultés langagières ou motrices présentes
    • Choix appropriés concernant les programmes d’éducation préscolaire
    • Interventions comportementales proactives et réactives
    • Entrainement aux habiletés sociales de base
    • Programme d’entrainement aux habiletés parentales
    • Interventions psychoéducatives (connaissance du trouble, saines habitudes de vie).
    • Prise d’un médicament
    • Interventions psychoéducatives (bien connaître le TDAH)
    • Plan d’intervention personnalisé à l’école et plan de services
    • Interventions éducatives (tutorat, apprentissage assisté par ordinateur, etc.)
    • Interventions comportementales proactives et réactives
    • Programme d’entrainement aux habiletés parentales
    • Entrainement aux habiletés sociales
    • Interventions cognitives-comportementales :
      • autocontrôle et résolution de problèmes
      • gestion de l’attention et de la désorganisation
      • gestion du stress et de l’anxiété
      • gestion de la colère
    • Remédiation cognitive
    • Neurofeedback
    • Interventions concernant l’estime de soi de l’enfant
    • Activités physiques
    • Actualisation des aptitudes de l’enfant (activités parascolaire)
    • Service de rééducation pour les problèmes d’apprentissage
     (mêmes interventions qu’au primaire)
    • Traitement individuel ou de groupe concernant la dépression
    • Traitement individuel ou de groupe concernant la toxicomanie
    • Thérapie familiale (surtout sur la communication parent-enfant)
    • Orientation professionnelle

    Ces interventions vous interpellent, peut-être que vous en connaissez déjà plusieurs.  J’ai l’intention d’en savoir un peu plus sur certaines interventions telles que le neurofeedback et la remédiation cognitive. Si vous avez de l’information détaillée sur celles-ci, ne vous gênez pas pour me transmettre l’information via notre page facebook.

    RÉF. : Mieux vivre avec le TDAH à la maison, Line Massé, Martine Verreault, Claudia Verret, Chenelière Éducation, 2011


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  • catégorie Médication

    Et ainsi commence notre grande valse au pays des psychostimulants et des non-stimulants.  Donner de la médication à un enfant, à notre enfant, ça prend du courage (ou du désespoir).  Aucun parent ne souhaite avoir à donner des médicaments aussi puissants à son enfant, aucun.  Mais la prise de médication s’avère souvent la première intervention envisagée dans le traitement du TDAH. Ici au Canada, nous avons trois classes de médication : le médicament à courte durée d’action (3 à 6 heures), à durée d’action intermédiaire (6 à 8 heurse) ou à longue durée d’action (10 heures et plus). Il n’est pas rare de voir une combinaison des classes dans une même journée.  Le CADDRA recommande le médicament à longue durée d’action car il permet d’éviter plusieurs inconvénients (effet de courte durée, les pics, les oublis, la prise à l’école, effet de rebond, etc.). Le médicament à longue action est un médicament d’exception, ce qui veut dire qu’il n’est pas couvert par la RAMQ et qu’il faut faire la preuve que les médicaments à courte action (Ritalin) ne sont pas efficaces pour traiter le TDAH de notre enfant.

    Et c’est là que commence le deuxième temps de la valse… on essaie le Ritalin (quoi que de moins en moins prescrit), premier sur la liste des psychostimulants à base de méthylphénidates (augmente la libération de dopamine et de noradrénaline, permettant ainsi une meilleure circulation de ces neurotransmetteurs, haussant ainsi le niveau d’activité, l’éveil et la vigilance du système nerveux central). Chaque jour, chaque midi, on doit prendre cette médication… l’enfant oublie de mettre ses deux chaussettes le matin et on voudrait qu’il puisse se rappeler d’aller prendre sa seconde dose de médicament sur l’heure du diner à l’école? Dream on!

    Puis, on se rend compte qu’il y a plusieurs inconvénients qui sont souvent interprétés comme un problème d’efficacité.  On nous propose alors le Concerta (à longue durée) et on inscrit le beau petit numéro sur la prescription pour que celui-ci soit couvert. Sinon, il vous en coûtera dans les 80$ (en fonction des mg) pour 30 jours. Au bout de quelques mois, ça ne fonctionne plus, on vous propose d’augmenter le dosage… ce que vous faites.  Votre enfant perd du poids, n’a plus d’appétit… le troisième temps de la valse…

    Puis vient le Vyvanse, toujours dans la famille des psychostimulants  mais cette fois-ci, à base d’amphétamines (Dexédrine, Adderall XR, Vyvanse). Ça se passe plutôt bien, mais pour combien de temps? Puis, notre deuxième enfant obtient lui aussi un diagnostic… moins d’inquiétude pour la prise de médicaments, on connait l’efficacité et l’augmentation de la concentration et la diminution de l’hyperactivité.  Sauf qu’il y a un os dans l’engrenage, il y a présence de comorbidités (autres troubles connexes)… on nous propose alors d’essayer un traitement pharmaco avec des non psychostimulants, l’atomoxétine (Strattera), médicament de premier ordre.  Il agit en bloquant la pompe de recapture des neurotransmetteurs au niveau des synapses.  Mais attention, il faut se munir d’une patience à puissance 10.  Il est introduit de façon graduelle (dosage moins élevé jusqu’au dosage final) et il faut attendre plusieurs semaines avant d’en mesurer l’efficacité.  Notre enfant ne se sent pas bien, il a mal au ventre à chaque augmentation du dosage, on s’inquiète,  a moins d’appétit mais il est toujours aussi impulsif, on s’inquiète encore plus. Après deux mois de médication, on se rend compte que l’hyperactivité à diminué mais que les effets escomptés ne sont pas là.  On tente d’avoir un rendez-vous avec le pédiatre qui est déjà surchargé, on nous réfère au pharmacien qui lui propose de patienter encore… on donne une médication sans réellement voir d’amélioration… on se sent mal outillé, mais on comprend qu’on doit valser et encore valser jusqu’à ce qu’on trouve la BONNE médication. On court les rendez-vous, les changements de prescriptions, on paie, on change, on court, on paie encore… on combine d’autres interventions… on valse encore plus…

     


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  • Le TDAH, ça se soigne?Le TDAH, ça se soigne?

    En termes de traitements associés au TDAH on associe les 2 grandes familles de traitement : le traitement pharmacologique (médication) et le traitement en psychologie (psychothérapie). L’effet combiné de ces 2 traitements augmente les chances de succès chez le sujet atteint. La médication est la plus efficace à court terme car elle permet de réduire les symptômes primaires du TDAH. Tandis que les interventions psychosociales s’appliquent davantage sur une adaptation de l’environnement afin de prévenir les problèmes, réduire leur apparition et agit directement sur les comportements indésirables. On enseigne à l’enfant (ou l’adulte) de nouvelles façons d’agir ou de penser tout en se préoccupant des besoins affectifs.

    La médication

    Au Québec, nous avons 2 types de médication : les psychostimulants (à base de méthylphénidate: Biphentin, Concerta, Ritalin, à base d’amphétamine: Dexédrine, Adderall, Vyvanse) et les non stimulants à base d’atomoxétine (Strattera : le seul médicament de premier ordre de la classe des non-stimulants. Son utilisation est particulièrement recommandée lorsqu’il y a présence de tics chroniques, du syndrome de Gilles de la Tourette ou de troubles anxieux. C’est le seul médicament qui agit pendant 24 heures).

    Un autre psychostimulant sera offert prochainement sur le marché canadien sous forme d’un timbre transdermique à base de méthylphénidate : le Daytrana MD. Ce timbre est offert aux États-Unis depuis 2006.

    Les médicaments améliorent la circulation de la noradrénaline ou de la dopamine, surtout dans le lobe frontal. Les psychostimulants agissent principalement en augmentant la libération de la dopamine, ce qui a pour effet de hausser le niveau d’activité, d’éveil ou de vigilance du système nerveux central. Le médicament non stimulant à base d’atomoxétine agit en bloquant la pompe de recapture des neurotransmetteurs au niveau des synapses, en particulier la noradrénaline. Les médicaments à longue durée d’action sont ceux qui sont actuellement recommandés en premier par la Canadian Attention Deficit Hyperactivity Disorder Resource Alliance CADDRA) (2008)

    Évidemment, la médication ne résout pas tous les problèmes liés au TDAH, il n’y a pas de gain à long terme sur la réussite scolaire et elle ne résout pas tous les problèmes associés.

    Saviez-vous que de 15 à 30 % des sujets ne réagissent pas aux psychostimulants ou ne les tolèrent pas en raison d’effets secondaires trop importants ou de la présence d’un autre problème (syndrome de Gilles de la Tourette, anxiété, dépression, problème cardiaque, épilepsie, etc.)?

    Les interventions psychosociales

    Elles prennent la forme d’interventions psychoéducatives (éducation, information, soutien aux apprentissages, etc.), comportementales (augmentent les comportements appropriés et diminue les comportements inappropriés à l’école et à la maison), cognitives-comportementales (visent à améliorer les comportements de l’enfant en corrigeant certaines façons de penser (déficits sociocognitifs) et en augmentant la maîtrise de l’enfant sur ses propres comportements. Ils sont habituellement offerts par des intervenants psychosociaux dans le cadre de petits groupes thérapeutiques) et les programmes d’entraînement aux habiletés sociales (visent à diminuer les comportements sociaux négatifs et à améliorer les habiletés sociales de l’enfant ayant un TDA/H).

    Vision d’avenir

    Certains traitements prometteurs ne peuvent pas encore être considérés comme probants parce que les résultats des études qui ont démontré leurs effets positifs pour traiter le TDA/H sont parfois contradictoires; dans d’autres cas, le devis de recherche des études n’est pas suffisamment contrôlé. Des études supplémentaires sont donc nécessaires pour mieux documenter leur efficacité. C’est le cas de la remédiation cognitive (vise l’amélioration des fonctions cognitives déficitaires chez l’enfant ayant un TDA/H — en particulier les capacités attentionnelles (mémoire de travail, attention soutenue, etc.) — et le contrôle de l’agitation et de l’impulsivité, grâce à une amélioration des capacités d’inhibition des conduites et des pensées interférentes), du neurofeedback (qui a pour but d’entraîner l’individu à exercer un certain contrôle sur ses ondes cérébrales afin de normaliser les fréquences d’activité spectrale (électriques) anormales. L’entraînement vise à amener l’individu à produire davantage d’ondes cérébrales qui sont sous-exprimées dans le TDA/H et à moins produire celles qui sont surexprimées) ou de la réalité virtuelle (permettrait de placer l’enfant ayant un TDA/H dans des situations d’entraînement difficilement accessibles ou contrôlables dans le monde réel. Ce type de traitement permettrait d’allier les méthodes de modification de comportements (renforcements positifs et négatifs, consignes, modelage, façonnement, extinction) et les techniques de restructuration cognitive).

    Ce qui ne fonctionne pas…

    • Diète qui recommande d’éliminer tous les aliments contenant des additifs alimentaires (tels les colorants ou les saveurs artificielles, l’aspartame) et du salicylate (radical contenu dans plusieurs fruits et légumes), des diètes sans sucrose (diète de Fiengold)
    • Mégavitamines ou suppléments minéraux (notamment le zinc)
    • Antihistaminiques contre le mal des transports (Mechizine, cyclizine et dimenhydrinate)
    • Caféine (ne peut substituer le traitement médicamenteux)
    • Produits homéopathiques ou naturels (Calmplex, Defendol, Ginko biloba, Hypericum, Pycnogenol). Ces produits doivent être pris avec précaution, car ils peuvent interagir avec le médicament.
    • Thérapies d’intégration sensorielle
    • L’oméga-3, leur utilisation est associée à une faible diminution de certains symptômes liés au TDA/H, en particulier les problèmes de mémoire et de concentration (oui comme traitement d’appoint).

    Que vous optiez pour l’un ou l’autre des types de traitement (ou encore mieux, les deux!), vous seul savez ce qui fonctionne bien pour vous ou pour votre enfant.  Chaque enfant TDAH arrive avec sa petite valise et ce qui est bon pour un frère n’est peut-être pas bon pour l’autre.  L’important c’est d’être à l’écoute des signes et de vous faire confiance.

    Par soucis de justesse, ce texte est un résumé personnalisé du guide "Mieux vivre avec le TDAH" chez Chenelière Éducation inc. (reproduction autorisée).

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