• http://www.dane.ac-versailles.fr/enseigner-apprendre/le-numerique-au-service-des-eleves

     

    Comment répondre aux besoins éducatifs particuliers de certains élèves ?
    Qu’il s’agisse d’élèves en situation de handicap, d’élèves présentant des troubles spécifiques des apprentissages ou encore d’élèves intellectuellement précoces (EIP), la tablette tactile est un outil particulièrement utile et efficace pour répondre aux besoins spécifiques de ces élèves.

    Les avantages de la tablette tactile sont nombreux et son utilisation offre de nouvelles potentialités pédagogiques.
    Sa prise en main rapide et son caractère ludique et intuitif facilite la compréhension et aide les élèves à acquérir davantage d’autonomie tout en augmentant leur capacité de concentration. Le rapport aux apprentissages en est modifié, les élèves sont plus actifs. Sa mobilité, renforcée par l’autonomie de la batterie, change le rapport au temps et à l’espace et permet donc de s’adapter aux besoins et au rythme de chaque élève.
    De plus, elle développe les interactions entre pairs, entre élèves et enseignants, mais aussi entre l’école et la famille.
    En diversifiant les sens sollicités (tactile, sonore, visuel), certaines fonctionnalités et applications de la tablette vont faciliter les apprentissages. Ainsi, la possibilité de lier du texte, des images, de la vidéo et du son rend son utilisation possible par tout type de public présentant tout type de troubles de la maternelle au lycée.

    La tablette et la lecture

    Avec la fonction zoom et en permettant de choisir la forme et la taille de la police, la tablette facilite la lecture des élèves déficients visuels ou dyslexiques : la quantité de texte à l’écran étant moindre, elle est plus facile à gérer.
    L’absence de changement de plan entre l’écran et le clavier est un atout pour les élèves porteurs de troubles spacio-visuels.
    Face aux problèmes rencontrés avec l’écrit par un élève DYS, la tablette apporte une solution pour dépasser les difficultés en permettant un accès à des supports audio et vidéo. [1]

    La tablette et l’écrit

    La tablette change le statut de l’écrit. Elle donne accès à un ensemble d’aides et rend ainsi les élèves autonomes dans leur acte d’écriture en les dispensant d’avoir recours à une tierce personne.
    Quand ce qui est copié n’est pas toujours lisible et donc inutilisable, la tablette offre une vraie alternative en permettant, par exemple, de prendre en photo le tableau. De même, elle facilite la prise de notes et la réalisation de cartes heuristiques.
    Des applications aident à l’apprentissage des gestes de l’écriture. Elles accompagnent l’élève en le corrigeant en temps réel.
    En permettant l’utilisation directe du doigt pour écrire, elle peut dispenser un élève d’utiliser un outil scripteur lorsque sa préhension en est compliquée.
    L’interface tactile participe plus efficacement au travail et aux exercices sur les « gestes » des enfants ayant des troubles des praxies.

    La tablette : un outil de communication

    La tablette est un outil de communication entre l’élève et l’enseignant, entre pairs, mais aussi entre l’école et la famille. Elle permet la communication à distance.
    La tablette permet aux élèves souffrant de troubles du spectre autistique d’établir un contact et de communiquer même s’ils n’ont pas accès au langage verbal. [2]

    La tablette : un outil de différenciation

    Pour tous les élèves et ceux à besoins éducatifs particuliers tout spécialement, les outils numériques viennent enrichir les dispositifs de pédagogie différenciée.
    La tablette favorise une réelle prise en compte du rythme d’apprentissage de chacun. L’enseignant peut aisément adapter les parcours en ralentissant ou en accélérant selon les besoins, en modifiant les supports et les activités proposées. Cette potentialité évite, par exemple, la démotivation des élèves EIP pour lesquels il faut absolument lutter contre l’ennui. La tablette offre également la possibilité de multiplier les essais, de se tromper et de recommencer jusqu’à la réussite sans nécessairement conserver la trace de ses échecs, ce qui améliore la confiance en soi. Enfin, elle offre un accès à l’information dans et en dehors de la classe.

    En conclusion :

    Les outils numériques et en particulier les tablettes tactiles, sans être un outil miracle, offrent des potentialités très utiles pour les élèves à besoins éducatifs particuliers. De plus en plus d’applications spécifiques apparaissent sur le marché et le Ministère de L’Éducation Nationale soutient la production et le développement de ressources numériques pédagogiques adaptées.
    Voir les ressources présentées par type de troubles


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  • Quelques signes avant-coureurs

    http://www.dysphasie.qc.ca/fr/dysphasie-strategies.php

     

     

    • L'apparition des premiers et des premières phrases arrive plus tardivement
    • Les diverses étapes du développement du langage durent plus longtemps.
    • L'enfant comprend mieux les gestes que les mots et pourtant il n'est pas sourd.
    • Son attention et sa concentration aux messages verbaux sont de courte Durée.
    • Votre enfant s'adapte difficilement aux changements.
    • Il désigne les choses par des gestes ou en les pointant

    Pour les enfants de 0 à 5 ans, vous pouvez consulter cette brochure réalisée par l'Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec

    La Dysphasie

    La Dysphasie

    Stratégies facilitant la communication

     

    En tant que parent, proche ou intervenant auprès d'un enfant dysphasique ou avec des difficultés de langage, vous pouvez l'aider à mieux communiquer en adoptant certaines attitudes facilitant l'interaction :

     

    • Encourager toutes les tentatives de communication, l'enfant doit avoir du plaisir à communiquer.
    • Éviter de trop questionner l'enfant, suivez-le plutôt dans ses initiatives de communication.

    • Provoquer la communication en modifiant l'environnement de l'enfant (ex : rendre inaccessible des objets ou des aliments convoités tout en les laissant à la vue)

    • Lui offrir des choix de réponses

    • Attirer son attention avant de lui parler et lui parler avec une vitesse lui permettant d'assimiler les informations transmises

    • Utiliser des gestes ou même des dessins pour supporter votre message.
    • Exprimez-vous avec des phrases simples et courtes. Répétez votre message au besoin.

    • Faciliter son orientation dans le temps en établissant des routines, en illustrant les activités ou en utilisant un calendrier.

     

     


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    Les lourds sacrifices des parents d'enfants autistes

    Résumé : Dix familles menacent de saisir la justice pour dénoncer le manque de prise en charge des enfants autistes en France et les sacrifices humain et financier auxquels elles sont confrontées.

    Par L'AFP pour Handicap.fr, le 01-04-2015

    Réagissez à cet article !

    Par Pascale Juilliard

    « On ne peut pas attendre 10 ans, 20 ans pour que nos enfants aient une prise en charge adaptée ! ». Nombre de familles sont contraintes à de lourds sacrifices pour leurs enfants autistes, et désespèrent de voir la France rattraper son retard. Florent Chapel, président du Collectif Autisme, a un fils autiste de 9 ans, scolarisé à mi-temps en milieu ordinaire. Ce directeur d'une agence de communication résidant à Clamart (Hauts-de-Seine), dont l'épouse a dû réduire son activité professionnelle, a vendu son appartement et fait un emprunt pour que son fils soit aidé à l'école par un éducateur privé, formé aux méthodes éducatives et comportementales. Car l'Éducation nationale ne dispose pas de suffisamment d'Auxiliaires de vie scolaire (AVS) sachant répondre aux comportements et besoins spécifiques de ces enfants.

    Encore culpabiliser la mère ?

    Les associations déplorent que les formations d'accompagnants (éducateurs, psychologues) restent majoritairement axées sur la psychanalyse, qui, selon elles, culpabilise la mère. En 2012, la Haute Autorité de Santé (HAS) a pourtant estimé que cette approche « non consensuelle » n'a pas fait la preuve de sa pertinence. Elle a recommandé, dès le plus jeune âge, des méthodes « éducatives, comportementales et développementales », qui travaillent sur les apprentissages à l'aide de jeux ou pictogrammes. Selon une étude menée par le site Doctissimo et la fondation scientifique FondaMental auprès de 700 familles, près d'une famille sur deux (44,4%) se dit mécontente de la prise en charge de son enfant (article complet en lien).

    Son comportement transformé

    « Une psychologue m'avait dit que je devais faire le deuil de mon enfant, qu'il ne pourrait jamais progresser », se souvient Florent Chapel. Mais l'hôpital parisien Robert-Debré a orienté Galaad, dont l'autisme a été diagnostiqué à 3 ans, vers un programme pilote qui « en quelques semaines a débloqué son langage ». En quelques années, son comportement s'est transformé, selon son père. « Il est sur le bon chemin ». Convaincu de l'efficacité de ces méthodes, le député UMP Bernard Fasquelle a rédigé trois propositions de loi, dont l'une sur « la gratuité des soins pour les autiste ». « Aujourd'hui, pour des raisons financières, de nombreux parents n'ont pas accès aux méthodes éducatives et comportementales, les seules qui soignent », affirme M. Fasquelle, proposant qu'elles soient prises en charge par l'assurance maladie lorsque les familles sont contraintes de se tourner vers des professionnels exerçant en libéral.

    Des parents qui financent

    Selon une étude du Collectif Autisme, près de 70% des parents déclarent financer tout ou partie de l'éducation « adaptée » de leur enfant autiste. « Le coût pour la société est bien plus important lorsqu'on ne soigne pas, puisqu'au lieu d'avoir des adultes autonomes en tout ou en partie, on aura des adultes traités dans des hôpitaux psychiatriques », fait valoir M. Fasquelle, coprésident du groupe d'étude autisme de l'Assemblée, qui organise le 8 avril les « 2es rencontres parlementaires » sur ce handicap. Mis en cause, les psychanalystes préconisent de leur côté une « pluralité des approches en face d'une réalité psychique complexe ». Les deux autres propositions de loi de M. Fasquelle visent à lutter contre les « inégalités territoriales » en créant un « Institut national de l'autisme », et à réserver les formations dispensées dans le public aux « méthodes recommandées par la HAS ».

    Vers des actions en justice ?

    Enfants exclus de la scolarisation ordinaire, nombre insuffisant d'AVS et de places en structures spécialisées... Alors que le conseil de l'Europe a dénoncé en février 2015 un « manque d'accompagnement adapté des personnes autistes » en France, d'autres familles menacent de se tourner vers les tribunaux. Leur conseil, Me Sophie Janois, enverra le 2 avril 2015, journée mondiale de l'autisme, des « recours préalables » au ministère de la Santé, demandant réparation. Ces dix familles, qui selon la procédure saisiront la justice administrative en l'absence de réponse au bout de deux mois, évaluent leurs préjudices « entre 100 000 et 200 000 euros » chacune, précise l'avocate. Les sacrifices ne sont pas seulement financiers. Le handicap d'un enfant fait peser sur les parents un risque d'isolement, et déclenche de nombreuses séparations. Un nouveau-né sur 150 serait atteint de trouble du spectre de l'autisme (TSA). Selon les associations, près de 600 000 personnes sont aujourd'hui concernées en France.


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