• Sauter une classe : grand bond en avant ou saut périlleux ?

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    Régulièrement soulevée par les parents, parfois proposée par le milieu éducatif, la question du passage anticipé fait débat. Sauter une classe ou pas? Une seule question doit guider votre démarche : cette accélération du parcours scolaire est-elle une réponse adéquate au profil d'apprentissage particulier de votre enfant ?

    Sauter une classe ou passage anticipé, pour le bien de l'enfant?

    Depuis 1989, la loi sur les cycles des écoles élémentaires répartit les programmes en trois grandes étapes : l'élève est dans le cycle 1 de la maternelle jusqu'à la fin de la section de grands ; il entre ensuite dans un cycle 2 jusqu'en fin de CE1, puis il a trois années pour acquérir les enseignements du cycle 3. Le saut de classe ou, plus officiellement, « passage anticipé » consiste alors à réduire la durée d'un cycle, lorsqu'on constate qu'un enfant a acquis les compétences de l'année supérieure. Cette pratique est-elle toujours profitable à l'élève ? Qui décide de cette mesure ? Quels bénéfices peut en tirer l'enfant ? Dominique Truant, inspectrice du premier degré dans l'académie d'Aix-Marseille, nous fait part de son expérience de terrain…

    Qui prend le plus souvent l'initiative de faire une demande de passage anticipé pour un enfant ? Les enseignants ou les parents ?

    C'est vraiment un travail partenarial entre la famille et l'école, au sens large. L'alerte peut venir des parents, mais aussi du médecin scolaire ou tout simplement de l'enseignant qui nous dit : « J'ai l'impression que cet enfant s'ennuie en classe, il vaudrait mieux lui donner des savoirs avec des enjeux plus forts. » Il nous arrive de donner deux années d'avance ou plus à un enfant. À ce moment-là, nous demandons à un psychologue scolaire de lui fasse passer un test. La précocité intellectuelle est une réalité mesurée par des tests d'intelligence normés, dont certains évaluent la capacité d'apprentissage des enfants. À partir des résultats, le psychologue va émettre un avis favorable s'il a détecté que l'enfant possédait un certain profil cognitif, généralement de type simultané, verbal ou non verbal (voir encadré).

     

    La demande ne vient donc pas toujours des parents ?

    Non, au contraire, nous sommes même parfois amenés à persuader certaines familles qui redoutent ce changement. « Il va perdre tous ses copains » ou « Je ne vois pas l'avantage de lui faire gagner une année » sont des réserves que nous entendons souvent. On admet assez facilement qu'un enfant marche à 9 mois et un autre à 18, mais l'on accepte plus difficilement que l'un apprenne à lire en décembre et l'autre en juin, ou même un an en avance. Et pourtant, c'est pareil. Chaque enfant est unique dans son développement et, pour certains, le passage anticipé peut être une réponse.

     

    Quels sont les signes qui peuvent mettre les parents sur la piste d'une précocité intellectuelle ?

    C'est le fait que leur enfant aille très vite dans les résolutions d'exercices. En général, si vous voyez apparaître dix exercices sur la même notion, c'est que le maître lui en a fait faire plus qu'aux autres. Et cela fait boule de neige parce que plus l'élève en fait, meilleur il est et plus vite il va.

    Souvent, les enfants intellectuellement précoces sont aussi un peu brouillons. Une fois qu'ils ont résolu un problème, cela ne les intéresse plus de souligner la phrase-réponse : ils ont envie de passer à autre chose. Nous avons tous les défauts de nos qualités !

     

    Quel est le critère le plus déterminant pour qu'une demande de passage anticipé soit acceptée ?

    Pour moi, c'est toujours une réponse à un enfant qui a des besoins particuliers. On est tout le temps en train de parler des élèves qui rencontrent des difficultés en raison d'un retard de développement, d'une situation de handicap ou parce qu'ils ont été malades. Lorsqu'un enfant ne peut pas aller à l'école normalement, nous trouvons logique de lui octroyer un temps supplémentaire pour rattraper les connaissances qu'il n'a pas pu acquérir. À l'inverse, quand un enfant a acquis les compétences qui lui permettent d'aborder les apprentissages de l'année supérieure, le passage anticipé peut être une réponse aux « difficultés » que lui pose cette avance. On est tous différents dans nos manières d'apprendre. Mais ce n'est pas parce qu'on a un an d'avance qu'on réussit forcément sa vie et ce n'est pas parce qu'on a un an de retard qu'on la rate. C'est totalement autre chose qui se joue là, c'est surtout un rythme d'apprentissage et une réponse à un profil cognitif qui va vite. Il ne s'agit pas que ces enfants-là s'ennuient en classe.

     

    Les capacités cognitives ne sont pas tout. Sur le plan psychoaffectif, sur quelle base peut-on déterminer qu'un enfant est mûr ou pas pour passer en classe supérieure ?

    Bien sûr, il faut que l'enfant ait envie et l'on devrait traiter le maintien dans une classe, c'est-à-dire le redoublement, de la même manière. On ne devrait pas maintenir un enfant qui dit : « Non, je vais perdre tous mes copains. Je préférerais aller faire les mathématiques en CE2 plutôt qu'en CM1 et rester dans ma classe pour les autres matières. » En Angleterre, c'est ce qui se passe : on peut aller plus loin en anglais et assister à certains cours du niveau inférieur pour valider son année en maths par exemple. En France, nous sommes très attachés à nos classes d'âge : il suffit de voir ce qu'il se passe lorsqu'on crée des cours doubles dans une école. Tous les parents y sont farouchement opposés, alors que c'est au contraire passionnant : on peut justement avoir cette souplesse. Souvent, ce sont les parents des élèves les plus âgés qui ont peur alors que les études réalisées sur le sujet ont prouvé que c'était ces derniers qui en tiraient le plus profit. Il y a des idées reçues qui méritent réellement d'être interrogées par les chercheurs…

     

    Vous arrive-t-il de refuser ?

    Souvent, les enfants intellectuellement précoces sont aussi hypersensibles. C'est parfois des enfants qui vont pleurer s'ils n'ont pas validé toutes leurs compétences sur le livret d'évaluation. Ils sont très exigeants avec eux-mêmes, en général. Parfois, on peut hésiter à les mettre dans une classe supérieure parce qu'au niveau de leur sensibilité, il va être difficile pour eux de ne pas être le meilleur des meilleurs. C'est pour ça que ça doit être au cas par cas.

    Tout va dépendre aussi de leur développement affectif. Parfois, on peut être très performant au niveau cognitif, et pas aussi développé au niveau de ses relations sociales par exemple. Il y a un équilibre à trouver entre le développement cognitif de l'élève et son développement social, voire son physique. J'ai vu des enfants intellectuellement précoces qui avaient peur de monter sur une table ! Dans ce cas, nous allons plutôt proposer à l'enfant de s'investir dans la musique, pour qu'il apprenne un instrument, ou lui enseigner une langue étrangère de manière poussée. Il y a plusieurs manières de répondre à une rapidité d'apprentissage et de développement.

     

    Il existe des établissements spécialisés pour les enfants intellectuellement précoces. N'est-ce pas là une façon de solutionner le risque de marginalisation que rencontrent ces élèves lorsqu'ils sont scolarisés dans le système classique ?

    Je pense que réunir énormément d'enfants intellectuellement précoces, c'est se priver de la diversité cognitive. Selon moi, il vaut mieux qu'ils côtoient d'autres modes de pensée. Par la suite, dans leur vie sociale, lorsqu'ils vont exercer un emploi, ils n'auront pas toujours des « simultanés verbaux » (voir encadré) devant eux. Et s'ils managent une équipe, il va falloir qu'ils comprennent le fonctionnement cognitif des autres. Pour moi, tous les élèves ont leur place à l'école.

     

    Existe-t-il des classes plus faciles à sauter que d'autres ?

    Il y a vraiment une continuité dans les programmes donc, normalement, un passage anticipé en début de cycle, comme en CE2, CM1, ne pose pas de problème. On peut vraiment basculer au programme de l'année d'après. Dans les cours doubles, il y a plein d'enfants qui font les exercices de CE2 et qui, quand ils ont fini, passent à ceux du CM1.


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  • Le stress de la performance scolaire

    Cela peut commencer très jeune. Un enfant peut développer très tôt un stress de la performance, seul ou « avec l’aide » de ses parents ! Aussi, voyez comment rassurer votre progéniture tout en prenant du recul pour résoudre le mal-être de votre enfant.

    Le stress de la performance par définition

    9ans 12 ans - école - scolaritélestressdelaperformance - delphine 1© Hallgerd
    La réussite scolaire ou sportive à tout prix peut être un facteur de stress important chez les enfants. Ceux-ci vont manifester leur mal-être de manière plus ou moins évidente.

    Avant un contrôle ou une rencontre sportive par exemple, ils peuvent présenter différents symptômes comme par exemple des troubles du sommeil, des maux de ventre, voire des vomissements, tremblements, crises de panique, angoisses,…Lorsque les manifestations du stress sont excessives et durables, il est raisonnable de s’interroger sur l’origine de la situation pour y remédier.

    Les origines du stress

    Bien souvent, plusieurs causes sont à l’origine du stress de la performance.

    Votre enfant, qui reçoit beaucoup d’encouragements à la maison, qui est valorisé et soutenu peut s’apercevoir en entrant à l’école, que finalement, il n’est pas toujours le premier, que ses dessins ne sont pas les plus beaux ni ses rédactions les meilleurs.
    Cette incompréhension est une première cause de stress. 
    9ans 12 ans - école - scolaritélestressdelaperformance - delphine 2© Nano
    Les parents, de leur côté, peuvent eux aussi contribuer au stress de la performance de leur enfant.

    Demander toujours plus
    , ne jamais manifester son intérêt ou son contentement face aux activités de l’enfant, l’encourager à pratiquer un sport qu’il n’aime pas, sont autant de gestes qui participent au mal-être de l’enfant.

    Pourquoi et comment réagir ?

    Car le stress de la performance engendre un cercle vicieux : plus l’enfant est stressé, moins il réussit et moins il réussit et plus il est stressé !

    Déceler un stress de la performance chez son enfant et prendre conscience des difficultés que cela peut entrainer est une première étape. Ensuite, de simples mots peuvent suffire à l’apaiser.

     Ecouter, rassurer, soutenir sont autant de gestes à (re)trouver pour accompagner un « retour à la normal ». enfant (re)prenne confiance en lui, Même si ces résultats scolaires ne sont pas toujours exceptionnels, lui redonner goût à l’apprentissage et définir avec lui les activités qui l’intéressent vraiment.

    Article de Delphine Barrais


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  • Ecole : mon enfant n’arrive pas à s’organiser

    9-12ANS-Scolaritéiln'arrivepasàs'organiser1.Ladane© Leah-Anne Thompson - Fotolia.com
    Vous avez l'impression que votre enfant est dépassé par les événements. Il n'arrive pas à s'organiser, ses devoirs ne sont pas fait.

    Vous devez suivre et valider chaque étape avec lui pour être assuré que le travail sera fait. Voici quelques petits trucs pour mettre en place un programme d'organisation.

    Il n’arrive pas à s’organiser : Pourquoi ?

    Si votre enfant a débuté sa scolarité avec des difficultés d'organisation, il est possible que pris par une habitude confortable, il continue sur sa lancée.

    Dans d'autres cas, un élément perturbateur peut être à l'origine de ce manque d'organisation qui apparaît alors comme le résultat d'un souci en amont.

    Quelque soit la raison, il est impératif de prendre en main l'organisation scolaire de votre enfant avant que cela ne s'installe définitivement.

    Organisation scolaire : Comment s’y prendre ?

    Aider votre enfant ne veut pas dire faire de lui enfant un assisté. Vous êtes là pour lui venir en aide à une période particulièrement éprouvante pour lui. Car même s'il ne dit rien, le fait de ne pas réussir à s'organiser comme ses petits camarades doit lui peser à la longue.

    Pour débuter, vous devez lui apprendre à se défaire des mauvaises habitudes qui se sont installées. Vous devrez mettre en place un encadrement basique. Décidez avec lui d'un programme que vous afficherez dans sa chambre ou dans la cuisine de façon à ce qu'il soit accessible.

    Comment le responsabiliser dans son organisation ?

    9-12ANS-Scolaritéiln'arrivepasàs'organiser2.Ladane© Fred Sweet - Fotolia.com
    Votre enfant a beau ne plus être un bébé, il a besoin d'être sécurisé. Mettre en place un rituel et s'y tenir va l'aider. Faites-le participer en achetant ensemble un cahier de texte spécial «organisation».

    Laissez le choisir l'ordre des activités : goûter, puis devoirs ou l'inverse. Expliquez lui que cette organisation n'est pas une punition mais une façon de gagner du temps : il retrouvera plus vite les activités qu'il aime. Jouez la carte de la complicité : Demandez lui comment il veut appréhender son programme.

    Il est important qu'il sache que cette organisation n'est pas figée. Il doit sentir qu'il peut modifier son programme, qui n'est pas définitif, en fonction de ses progrès sur l'année. Voyez avec lui s'il souhaite que vous rencontriez son/ses enseignant(s) pour connaître les points sur lesquels il faut travailler en matière d'organisation.

    Une organisation linéaire pour un travail scolaire :

    Une fois le programme établi, voyez avec votre enfant ce qui a été demandé à l'école. Ne faites pas le travail à sa place. Cependant, dans les premiers temps, accompagnez le afin qu'il ne se disperse pas.

    Proposez lui de gérer lui-même ses pauses. Il est important qu'il intègre qu'une bonne organisation est une organisation qui demande un peu d'investissement chaque jour, contre un retour positif tout le reste du temps.

    A ce stade, si vous trouvez qu'il a des difficultés d'apprentissage, vous pouvez l'aider ou faire appel à des cours de soutien via des étudiants par exemple.

    Article de Ladane Azernour-Bonnefoy


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  • Comment aider mon enfant à faire ses devoirs ?

    « Maman, c'est quoi, le complément d'objet direct ? » Vous n'en savez rien ? Les devoirs sont parfois aussi astreignants pour les parents que pour les enfants. Pourtant, vous leur rendrez un grand service en les accompagnant dans leur travail.
    9-12ans-ecole-dois-jelaiderdanssesdevoirs-stephanie1©séb_compiegne - Fotolia.com
    Le saviez-vous ? Les devoirs écrits sont interdits depuis une circulaire de 1956. En théorie, votre enfant, tant qu'il est à l'école primaire, ne devrait avoir que ses leçons à apprendre ou un travail oral à effectuer.

     En réalité, les enseignants sont nombreux à donner quelques exercices, le plus souvent sous la pression des parents pour qui « pas de devoirs, c'est pas sérieux ».

    Aider c'est s'intéresser

    Votre enfant passe environ un tiers de son temps à l'école, c'est dire si sa vie scolaire est importante. L'assister dans son travail du soir, qu'il s'agisse de relire sa leçon de grammaire avec lui ou de surveiller ses exercices de maths, c'est un bon moyen de parler de l'école, de ce qu'il s'y passe, de la façon dont il s'y sent.

    C'est également une façon de montrer à votre enfant que vous vous intéressez à cet aspect de son existence. L'école et la maison ne sont pas des lieux imperméables l'un à l'autre. Ce sont les devoirs qui font le lien.
     

    Où, quand, comment ?

    De retour de l'école, votre enfant sort d'une longue journée bien remplie. Laissez-lui le temps de souffler. Mais il vaut mieux éviter qu'il s'immerge dans un feuilleton télé ou une partie de jeu vidéo, il aurait du mal à s'interrompre et à se concentrer sur une leçon.

    Qu'il choisisse lui-même l'endroit où il est le plus à l'aise pour travailler : dans sa chambre, au calme, dans le salon avec toute la famille, dans la cuisine pendant que vous préparez le dîner… Dans tous les cas, l'ambiance doit être studieuse : pas de télé, de radio ni d'agitation des frères et sœurs. Vous n'avez pas besoin de vous consacrer exclusivement à lui, mais il doit savoir que vous êtes disponible.

    Un travail personnel

    9-12ans-ecole-dois-jelaiderdanssesdevoirs-stephanie2©Ingrid – Fotolia.com
    Attention, vous n'êtes pas là pour remplacer le professeur et inculquer un savoir à votre enfant. Il ne s'agit pas non plus de faire ses devoirs à sa place même si c'est parfois bien tentant quand la soirée s'éternise.

     Votre rôle relève plutôt de la méthodologie. Ainsi, vous pouvez l'aider à déterminer quelle méthode de travail lui convient le mieux en fonction de son type de mémoire : visuelle, orale ou gestuelle. Expliquez-lui les mots qu'il ne comprend pas, sortez le dictionnaire, assurez-vous qu'il comprend bien les énoncés…

     Enfin, faites-lui comprendre qu'il travaille pour lui, pas pour vous. En effet, s'il n'a de bonnes notes que pour vous faire plaisir, il risque de se désintéresser de sa scolarité le jour où il voudra se distinguer de vous, par exemple à l'adolescence.

    Et si ça se passe mal ?

    Si les devoirs se transforment systématiquement en guérilla familiale, il peut être utile de faire intervenir une tierce personne, voisin, étudiant, cousine ou grand-parent, pour aider votre enfant. Cela désamorcera son stress et le vôtre. Vous pouvez aussi lui proposer d'aller à l'étude.
     
    Article de Stéphanie Frank

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  • Les angoisses existentielles

     

    « Est-ce que tu vas mourir ? Et moi, je vais mourir ? A quoi ça sert de vivre ? Qu'est-ce qui se passe quand on est mort ? » Votre enfant éprouve de nouvelles angoisses, plus profondes que celles qui le tracassaient jusqu'alors. Sachez y répondre sans les minimiser ni les amplifier.
    Vers 8 ou 9 ans, votre enfant réalise que la mort est un phénomène irréversible et inéluctable. Jusque-là, c'était encore un peu flou. Maintenant, il comprend qu'elle touchera tout le monde et notamment ses parents et lui-même. Il était encore dans l'illusion de sa toute-puissance et cette compréhension vient remettre ses certitudes en question. C'est un moment très dur et qui génère beaucoup d'angoisse.

    En parler

    9-12ans-psychologie-lesangoissesexistentielles-stephanie1©Nathan Allred - Fotolia.com
    Il ne faut pas hésiter à parler de la mort et du sens de la vie avec votre enfant, même s'il n'y a pas eu de deuil dans la famille. Il est souvent confronté à la mort, que ce soit à travers les guerres et les catastrophes relatées par les médias, lorsque son meilleur ami perd son grand-père ou quand le chien des voisins disparaît.

    Il est préférable d'anticiper car vos explications seront mieux entendues dans un contexte paisible, hors de toute émotion trop vive, et vous ne serez pas pris au dépourvu par ses questions. Il est souvent difficile pour les parents de désamorcer les angoisses existentielles de leur enfant car eux aussi se posent des questions.

    Expliquer

    N'éludez pas les questions de votre enfant, vous ne feriez qu'amplifier son angoisse. Si vous ne vous sentez pas capable de répondre tout de suite, n'hésitez pas à le lui dire : « c'est un sujet important, je vais y réfléchir et nous en reparlerons. »

    Evidemment, faites-le, ne laissez pas votre enfant seul avec ses interrogations. Dans vos explications, ne lui mentez surtout pas même si vous pensez que c'est pour la bonne cause ! N'hésitez pas à lui avouer votre ignorance et à lui proposer de chercher la réponse ensemble. Il existe de nombreux livres destinés aux enfants sur ce sujet

    Adapter

    9-12ans-psychologie-lesangoissesexistentielles-stephanie2©Leah-Anne Thompson - Fotolia.com
    Si vous êtes croyants, vous pouvez expliquer à votre enfant ce que dit votre foi sur le sujet, en soulignant cependant que tout le monde ne pense pas comme vous.

    La possibilité d'une vie après la mort le rassure mais si vous n'y croyez pas, vous pouvez éviter les évocations du paradis en lui expliquant par exemple que ses grands-parents défunts continuent à vivre dans le souvenir de ceux qui les ont aimés.

    Rassurer

    C'est essentiel. Ne laissez pas votre enfant démuni car il a besoin de votre aide pour apprivoiser l'idée, vertigineuse, de la mort, et son corollaire, le sens de la vie.

    Ne pas éluder ses inquiétudes, lui fournir des explications justes mais sans embellir la réalité, c'est une façon de renforcer sa confiance en soi et cela lui permettra de mieux affronter ces angoisses.

    Article de Stéphanie Frank


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