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  • PROCEDURE DE DIAGNOSTIC

    OU

    PAR QUOI COMMENCER ?

     

     

     

    Votre enfant est une pile électrique, il ne tient pas en place , est tête en l’air, il est maladroit, n’arrive pas à se calmer, vous pousse à bout ?????

     

    -          L’entourage vous dit « il ne tient pas en place, il est mal élevé….. »

    -          L’école vous dit « il bouge tout le temps, il n’écoute pas en cours, ….. »

     

    1/ Alors on commence par :

    -          En parler au médecin traitant 

    -          Voir un psychologue (peut-être qu’il a un souci psychologique) 

    -          Voir un neuropsychologue (qui  lui fera faire des tests afin de détecter les signes TDAH, DYS…) 

    -          Prendre un rendez-vous vers un centre des difficultés d’apprentissages de votre région qui fera les examens nécessaires.  

    Le neuropsycholoque, ou le centre des apprentissages vous indiquerons les suivis nécessaires pour votre enfant :

                    Ergothérapie, orthophonie, othoptiste, psychologue, psychomotricité……..

     

    2/ Le diagnostic de TDAH est posé

    1/ A la maison

    10 astuces pour aider son enfant TDA/H

    LE TDA/H (Trouble Déficitaire de L’Attention avec ou sans Hyperactivité) NE RÉSULTE PAS D’UN MANQUE DE DISCIPLINE DES PARENTS.  C’est un trouble neurologique.  C’est en fait une mauvaise transmission de l’information.  3 à 10 % des enfants vivent avec un TDA/H.  Cette donnée est la même partout dans le monde.  À l’adolescence, l’hyperactivité diminue mais l’impulsivité demeure.

    Environ 50% des enfants qui avaient un TDA/H auront encore des symptômes à l’âge adulte.  Dans environ 80% des cas, la génétique est imputable de la transmission du TDA/H.  Il n’est donc pas rare qu’un parent qui apprend que son enfant est atteint le soit lui-même.  ATTENTION, la médication ne règle pas tout, au même titre qu’un diabétique ne peut pas espérer que l’insuline compense pour tout.  La famille aura besoin de modifier son rythme de vie, d’adapter et de modifier certaines habitudes.  On ne peut espérer qu’une pilule compensera pour un déficit de l’attention.

    Il faut adapter nos approches éducatives, faire bouger notre enfant, lui apporter routine et stabilité.  Une approche multimodale est gagnante! 

    10 astuces pour aider son enfant TDAH 

    1. Informez-vous sur le TDAH 

    Que ce soit par des livres, par des associations ou des regroupements de parents. Attention aux informations trouvées sur le net.  Avoir des données vérifiables. Voir la liste des ressources fiables plus bas.

    2. L’importance de la routine 

    La routine est rassurante.  Elle donne une structure au quotidien.

    3. Consignes (demandes)  claires et courtes (segmenter les consignes) 

    Assurez-vous que les consignes que vous donnez à vos enfants sont courtes.  Pas plus de 5 mots.  Allons droit au but.  Mais, par-dessus tout, VÉRIFIEZ LA COMPRÉHENSION EN FAISANT RÉPÉTER VOTRE DEMANDE. 

    4. Règle des 5C (Claire, Constante, Connue, Cohérente, Concrète) 

    En faisant une réunion de famille, on énonce les règles (pas plus que 5!!!). Elles seront donc connues de tous.

    5. Modifier vos attentes (Faire le deuil de l’enfant rêvé) 

    Recevoir un diagnostic c’est comme être aspiré par un tsunami.   On avait des projets pour l’enfant qu’on a porté pendant 9 mois.  On avait une image de lui.  Le diagnostic chambranle tout ça!  Changez et diminuez vos attentes.

    6. Arroser les fleurs plutôt que les mauvaises herbes 

    Il est préférable de donner de l’attention aux bons comportements et d’ignorer les mauvais.

    7. Choisissez vos batailles (fixez vos priorités) 

    Un peu dans le même sens que de diminuer vos attentes, choisissez vos batailles. Vous ne pouvez pas tout changer en même temps.  Choisissez les comportements qui sont les plus irritants et laissez tomber les autres.

    8. Soyez créatif 

    Chez les enfants TDA/H, l’habitude s’installe vite.  Vous devrez constamment modifier vos façons de faire les demandes, de faire les devoirs…  L’enfant a besoin de motivation, de nouveauté pour capter son attention.

    9. Renforcement et conséquences immédiats 

    Donner une conséquence le lundi qui se vivra le samedi est inutile pour les enfants.  On doit donner la conséquence ou le renforcement le jour-même où le comportement a eu lieu.

    10. Prenez soin de vous, demandez de l’aide 

    Tous les enfants TDA/H sont différents mais ils vivent tous sensiblement les mêmes choses.  Les parents ont le même parcours.  En parler dans des groupes de parents et demander de l’aide vous sera d’un grand secours !

    Via Panda

     

    2/ A l’école

    Recommandations pour l’école primaire et secondaire

     

    Trucs et astuces pour l’école

     

    Plan d’intervention (PI)

    Le plan d’intervention (PI) permet la diffusion de l’information, favorise la collaboration école-famille et représente un moyen concret pour s’assurer de l’implication des intervenants et de l’application des moyens ciblés ; 

     

    École primaire:

     

    Organisation du local de classe:

    Éviter de surcharger les murs ou le bureau de l’enfant TDAH, avec beaucoup d’images et d’objets; 

    Éviter d’asseoir l’enfant/l’adolescent TDAH près des sources de distraction comme la fenêtre, le coin ordinateur, le coin lecture, l’aiguise 

    -crayon;

    Moyens:

    Assoir l’enfant TDAH près de l’enseignant ; 

    Assoir l’enfant TDAH avec des enfants non TDAH ; 

    Enseigner et encourager l’enfant à utiliser des «aide-mémoire» («check-list»), sur son bureau scolaire, dans son agenda ou au vestiaire pour éviter les oublis ; 

    Convenir avec lui, d’un signe ou d’un pictogramme pour lui rappeler de regarder et d’écouter l’enseignante ; 

    Encourager l’enfant à répéter les consignes dans sa tête (faire le perroquet) ;  

    Permettre l’utilisation d’un casque d’écoute lorsque l’enfant doit effectuer une tâche alors qu’il y a du bruit dans la classe ; 

    Utiliser un instrument de mesure du temps comme le Time Timer peut l’aider à augmenter sa vitesse et à lui faire penser à se concentrer et à fournir l’effort mental encore requis pour effectuer les tâches ;

     

     

    Recommandations pour l’école primaire et secondaire

     

    Permettre à l’enfant de bouger régulièrement:

    Être plus souvent «le facteur» en classe pour lui permettre de bouger régulièrement ; 

    Lorsque cela est possible, permettre à l’enfant de travailler debout car cela favorise très souvent le contrôle de l’agitation motrice ; 

    Favoriser des pauses régulières où l’enfant peut se lever et bouger ; 

    Permettre, lorsque cela ne mobilise pas les ressources attentionnelles, l’utilisation de petits objets («tangles», balle de stress, whisperphone, crayon effaçable) afin de canaliser le besoin de toucher et de favoriser l’attention ;  

    Évaluer avec l’enseignante, la pertinence d’un coussin proprioceptif déposé sur sa chaise ou d’un ballon pour s’asseoir pour diminuer l’impact de l’agitation psychomotrice ; 

    Si l’enfant est hyperactif, poser un animal lourd sur lui peut l’aider à mieux contrôler son besoin de bouger;

     

    École secondaire:

     

    Enseigner et encourager l’adolescent à utiliser des «aide-mémoire» («check-list»), dans son agenda ou sa case afin d’éviter les oublis ; 

    Coller une copie de l’Horaire des cours dans la porte de la case ; 

    Convenir avec l’adolescent d’un signe discret pour lui rappeler de regarder et d’écouter l’enseignante; 

    Permettre l’utilisation d’un casque d’écoute lorsque l’enfant doit effectuer une tâche alors qu’il y a du bruit dans la classe ; 

    Permettre, lorsque cela ne mobilise pas les ressources attentionnelles, l’utilisation de petits objets («tangles», balle de stress, whisperphone, crayon effaçable) afin de canaliser le besoin de toucher et de favoriser l’attention ;  

    Preneur de notes (copie carboneou accès facilité à la photocopie su secrétariat) ; 

    Obtenir les notes de cours (papier) des enseignants auxquelles l’adolescent TDAH n’aura qu’à ajouter ses propres notes en classe ; 

    Lorsque nécessaire, obtenir une copie électronique des notes de cours des enseignants;  

    Utiliser une alarme numérique et un chronomètre numérique (I 

    -POD Touch) peut favoriser l’appropriation des moyens de gestion du temps ;

    L’agenda numérique peut aider l’adolescent à mieux s’organiser (restreindre l’utilisation en classe à cet usage, l’accès aux réseaux sociaux est un puissant distracteur );  

    3/ Gestion de crise :

    Les "crises" apparaissent souvent chez un enfant TDAH présentant aussi une comorbidité de trouble oppositionnel. Toutefois, elle peuvent aussi être très présentes chez les enfants TDAH ayant un prédominance d’hyperactivité-impulsivité ou un TDAH de type mixte.

    Ces enfants ont du mal à se contrôler et à se maîtriser, d’où la présence de crises qui peuvent dégénérer.

    Pourquoi?

    On sait que les enfants TDAH vivent dans le moment présent, dans l’immédiat.  C’est l’un des facteurs qui explique pourquoi ils vivent de la frustration quand leurs besoins/désirs ne sont pas satisfaits de façon immédiate. Donc, avant de parler de gestion de crise, il faut d’abord savoir reconnaître ce qui enclenche le processus de crise, ce qui amène l’enfant à péter les plombs.

    Les voici:

    1. Ses besoins ne sont pas satisfaits  immédiatement (on le redit, c’est important)
    2. L’injustice – l’enfant TDAH a du mal à reconnaître ses tords et a davantage le sentiment de subir de l’injustice
    3. Un trop plein – de stress, d’émotions et de frustrations surtout s’il y a présence d’anxiété
    4. Revivre une émotion – il a associe une émotion désagréable passée à la situation actuelle, même s’il n’y a pas de ressemblance
    5. La faible estime de soi – Les échecs répétés affectent l’estime de soi et en situation de rappel de cet échec (ou de réprimande), l’enfant éclate.
    6. La perte de pouvoir – il a du mal à vivre sous l’autorité de l’adulte
    7. L’envahissement de l’espace personnel 
    8. La colère déplacée – une colère qui est survenue dans la journée peut être responsable du trop plein de frustrations (son verre déborde déjà)
    9. Le besoin d’attention – l’un des plus importants. L’enfant cherche l’attention de l’adulte, sans égard à l’aspect négatif de celle-ci
    10. Les monologues intérieurs – l’enfant répète des phrases (c’est nul, c’est toujours moi, je déteste) qui renforcent sa colère
    11. et en finalité… les aspects plus physiologiques tels que la fatigue, la faim, le manque d’exercice… une bonne hygiène de vie, évite bien souvent l’apparition des crises.

    Prévention des crises

    Lorsque vous aurez identifié les facteurs déclencheurs de crises, il faut maintenant arriver à les prévenir. D’abord, ne pas donner de l’attention à un enfant qui souhaite de l’attention (il cherchera votre attention, qu’elle soit négative ou positive) est un grand pas dans la bonne direction.  Il faut aussi lui montrer comment se calmer (écouter de la musique, jouer calmement, prendre une collation, regarder la télé) ou comment se défouler (aller jouer dehors, courir, danser, etc.). Il est important de ne pas demander à l’enfant de se maîtriser en toute situation, il en est incapable. D’autant plus qu’il est normal de vivre des frustrations et d’être submergé par ses émotions.  C’est dans la façon de gérer celles-ci qu’il faut intervenir.

    Gestion de crise

    Lorsque vous sentez que la crise pourrait apparaître, généralement les signes de colère sont fortement présents, il faut apporter de l’aide à l’enfant et faire preuve d’empathie.

    • Ce que vous devez FAIRE : poser des questions pour amener l’enfant à exprimer ses frustrations (qu’est-ce qui ne va pas?) et lui laisser le temps de s’exprimer. En relation d’aide, on utilise souvent l’écoute active. Le principe simplifié consiste à répéter les derniers mots de l’enfant ou à reformuler avec justesse ce qu’il a dit afin de lui faire sentir qu’on comprend et l’amener à compléter sa pensée ("Je déteste ma soeur" – Tu n’aimes pas ta soeur). Il faut arriver à le faire sans juger, sans analyser la situation.  On résume et on répète, c’est tout. On reste calme (notre voix aussi), on rassure et on apaise (se mettre à sa hauteur, le toucher ou s’approcher en douceur). Vous êtes doué pour les blagues, c’est le temps de sortir votre savoir-faire, dédramatiser la situation a un effet très apaisant. Si rien n’y fait, le laisser tranquille et le laisser se calmer.
    • à ne pas dire ou à NE PAS FAIRE : évaluer l’état mental de l’enfant (t’es donc bien agressif!), lui demander de s’excuser, le culpabiliser ou lui parler avec autorité. Ce n’est surtout pas le temps de narguer l’enfant et d’adopter une position agressive à son tour.

    Lorsque vous sentez le dérapage, que la réaction de l’enfant est plus agitée, qu’il a du mal à se retenir ou qu‘il communique avec agressivité, c’est qu’il s’engage dans la crise.

    • Ce que vous devez FAIRE : continuer l’écoute active tout en ajoutant notre perception de l’émotion qu’il vit (tu me sembles en colère), lui donner une consigne sur ce qu’on souhaite qu’il ai comme approche, lui suggérer des façons pour se calmer : prendre de grandes respirations ou s’asseoir seul calmement. Se détacher émotivement de la situation (s’il nous hurle à quel point il nous déteste, l’ignorer).
    • Ce qu’il ne faut PAS FAIRE : monter le ton, s’impatienter ou tenter de contrôler l’enfant.

    Lorsque l’enfant n’est plus réceptif aux paroles de ses parents et qu’il est en perte de contrôle, l’écoute active n’est désormais plus utile. C’est le moment d’être plus directif.

    • Ce que vous devez FAIRE : Réprimander avec efficacité ; quel est le comportement à cesser, les raisons pour lesquelles vous ne tolérez pas ce comportement et ce que sera la conséquence si ce comportement ne cesse pas. On essaie de faire valoir les conséquences positives (il a le choix entre les deux). La conséquence doit être raisonnable et surtout applicable. Évidemment on s’exprimer sur un ton ferme.
    • Et ce que vous ne devez PAS FAIRE : des menaces, des punitions illogiques ou corporelles, revenir sur des anciennes histoires (l’histoire se répètera de toute façon), être moralisateur, hausser le ton ou contenir physiquement.

    Il a perdu le contrôle et il pète littéralement les plombs? Son volcan éclate et c’est exactement là où on déteste se rendre n’est-ce pas?

    • Il faut alors FAIRE: demander à l’enfant de se retirer dans un endroit calme, de s’approcher de l’enfant et tenter de le toucher (s’il réagit, reculer et attendre) pour le calmer.  Éloigner les sources de danger et demander aux personnes présentes de s’éloigner. Il n’est toujours pas calmer? Le laisser seul un moment pour le laisser reprendre son calme. Si sa sécurité ou celle des autres est menacée, maintenir physiquement l’enfant (on le prend dans ses bras de dos et on encercle ses bras).
    • ÉVITER d’exprimer votre exaspération ou de l’insulter.  Ce n’est pas le moment de le regarder en croisant les bras et de lui demander de se calmer, il est déjà en crise! C’est encore moins le moment de hausser le ton, de l’acculer au mur ou d’interdire l’enfant de parler.

    Il est suggéré de laisser l’enfant seul après la crise pour qu’il puisse retrouver ses esprits (10 à 30 minutes). Ce n’est pas le moment pour le sermonner  ou entrer dans une longue discussion sur les motifs de sa crise. Ce n’est pas non plus le moment de le punir.

    Les clés du succès résident dans les actions que je vous ai décrit comme étant à FAIRE.  Si vous suivez ces instructions, vous devrez être en mesure d’anticiper une crise et même, de la prévenir.

    Bonne chance!

    Via le blogue « famille TDAH »

     


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