• Dans le flou mathématique

     

     

    Des personnes à l’intelligence normale, incapables de comprendre que neuf est plus grand que huit. Bienvenue dans le monde encore méconnu de la dyscalculie, un trouble similaire à la dyslexie, mais concernant les chiffres.

     

    PAR PRISKA RAUBER

    Inscrits sur le tableau noir de la classe primaire: «14,2» et «14,5». Le prof appelle Adèle*. «Viens au tableau s’il te plaît. Quels nombres se trouvent entre 14,2 et 14,5?» Adèle se décompose. Elle n’avait déjà pas fière allure au début du cours. Les maths, pour elle, c’est du chinois. Au sens le plus littéral de l’expression. D’ailleurs, elle ne parviendra pas à répondre à la question. La craie dans la main, fébrile, elle ne saura que susciter la consternation de l’enseignant et le ricanement des élèves. Et que retourner à sa place le dos rond, comme tant de fois depuis son premier cours de maths.
    Adèle, aujourd’hui âgée de 21 ans, a le plus grand mal à comprendre qu’un nombre puisse être plus grand qu’un autre. Que 4 x 3 = 12. Elle le sait, car elle est loin d’être idiote et qu’elle est capable de raisonner. Simplement, elle n’a pas le sens des nombres, des rapports entre eux. Devant le tableau ce jour-là, personne ne le savait, ni même elle, mais elle se débattait avec un trouble qui porte un nom: la dyscalculie. «C’est une problématique encore très peu connue malheureusement, confie la jeune fille. Et pourtant, elle touche 3 à 4% des élèves, donc un enfant sur vingt. Donc un enfant par classe…»
    Adèle est amère. Car non seulement elle a vécu l’enfer à cause de cette branche, à subir les moqueries et la dévalorisation, à travailler comme une forcenée en cours particuliers pour voir son flou mathématique nullement se dissiper, mais surtout, elle a traversé tout son cursus scolaire sans qu’aucun spécialiste de l’éducation ne soupçonne un trouble.


    Ecrire 1400
    Pourtant, si les symptômes sont variés, les signes sont évidents: difficultés persistantes – car le temps passé à répéter n’y change rien –  à apprendre et comprendre les concepts de nombres et particulièrement les relations entre eux, malgré une intelligence normale. Le calcul mental est impossible. En première année primaire, il arrive souvent que les enfants souffrant de dyscalculie ne connaissent pas les noms des chiffres (que 6 est six). Plus tard, il leur sera impossible de transcrire correctement 1400 par exemple. Ils écriront 1000, puis 400. A quoi s’ajoutent la crainte et le rejet des maths. Comme la dépréciation de soi.
    «Ces signes doivent alerter, estime la Bulloise. Même si en primaire, on arrive à compenser. Je ne comprenais rien, mais j’apprenais tout par cœur. Les vraies difficultés ont commencé au secondaire.» Elle se souvient des efforts supplémentaires qu’elle a fournis, la boule au ventre. Et d’un prof «qui a brandi la croix devant moi, et toute la classe, en disant “sort de ce corps, démon des maths”…» Et d’évoquer ses nombreux retours à la maison les yeux mouillés. Jusqu’à ce qu’enfin, sa mère tombe sur un article évoquant la dyscalculie. Qui fait tilt. On était en 2008, à quelques mois des examens finaux. Adèle allait avoir 16 ans.
    Ses parents ameutent la république et lui font passer le test chez une logopédiste indépendante. Le diagnostic est sans appel. «Enfin je pouvais me dire que ce n’était pas de ma faute, tout ça.» Si la reconnaissance de son trouble la soulage, les difficultés n’en sont pas moins terminées. Elle rencontre malgré tout les résistances du système scolaire, des profs, des directeurs. Sans aménagement particulier dont pourraient toutefois bénéficier les dyscalculiques (calculette pour les examens, temps supplémentaire, énoncés simplifiés), Adèle obtient son brevet, section prégymnasiale, grâce à d’excellentes notes dans les autres branches. Mais avec une moyenne de deux en maths.


    Pédagogie adaptée
    Résistance du système encore, dans une école supérieure qu’Adèle intègre guidée par son rêve: devenir infirmière. «Les profs ne connaissaient pas ce problème. Je n’ai donc pas pu compter sur une pédagogie adaptée, malgré la visite de mes parents et de la logopédiste au directeur. Et le niveau en maths était trop élevé pour moi. Je n’arrivais plus à compenser les notes avec les autres matières.» Désabusée, elle capitule. Elle entreprend un apprentissage de soins et santé communautaire. Le choix s’avérera judicieux, puisqu’elle peut s’éloigner des maths et se concentrer sur son traitement auprès de sa logopédiste, qui lui a «sorti la tête de l’eau. Je sens que je progresse. Je ne serai jamais douée en mathématiques mais je m’améliore, à force d’exercices adaptés.»
    Bien sûr, elle sait que comme pour tous les problèmes en «dys» (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie), on ne peut pas parler de guérison. Elle continuera à donner des billets aux caissières des magasins plutôt que de la monnaie, à solliciter de l’aide pour suivre une recette de cuisine (ou à en inventer les proportions!), à trouver des astuces pour gérer son budget ou à préférer les montres digitales aux mécaniques («rendez-vous compte, j’avais dix ou onze ans quand j’ai su lire l’heure! Ça paraît aberrant, je sais»). Mais rien d’insurmontable. Ni même atteindre son but professionnel, même si pour cela elle doit suivre un chemin différent.
    Aujourd’hui, son CFC en poche, Adèle effectue une maturité santé-social en un an, à l’Ecole professionnelle de Fribourg. «Au début, toutes mes galères sont remontées à la surface. Je me suis mis une pression monstre en me disant que si je ratais cette année, je ratais ma vie. Alors j’ai travaillé comme une folle pour me donner de la marge. Mais j’ai eu de la chance, ma prof de maths est géniale. Elle accompagne mes difficultés. Et j’ai des supernotes, c’est ma revanche!»
    Témoigner à visage découvert plutôt que sous un prénom d’emprunt aurait aussi participé à cette revanche. «Car je n’ai pas honte d’être dyscalculique. Mais les écrits restent, et je ne voudrais pas que mon témoignage me désavantage plus tard, dans la recherche d’un travail. Et puis, je voulais protéger mes profs, qui eux, ne se sont pourtant pas gênés pour me déprécier.»


    * Prénom d’emprunt

     

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    A l’heure de l’intégration…
    Les causes de la dyscalculie ne sont pas encore cernées. L’hypothèse la plus avancée signale une cause génétique. Les études démontrent l’existence d’une région cérébrale du calcul et de neurones sensibles aux nombres. «Savoir d’où vient le trouble est important, mais détecter les dyscalculiques le plus tôt possible l’est encore plus», confie la maman d’Adèle*, agacée par la méconnaissance de la problématique, chez les enseignants eux-mêmes.
    «Des cours dans le cadre de la formation continue ne sont absolument pas suffisants.» Et sa fille de poursuivre: «Ils devraient être obligatoires. Concernant tous les problèmes en «dys» d’ailleurs, car on sait aujourd’hui qu’ils nuisent à la poursuite de la formation.»
    Reste que la dyscalculie est beaucoup moins étudiée que la dyslexie. Donc moins connue et moins évoquée. Sans doute parce que les enfants qui en souffrent la dissimulent en adoptant des stratégies de contournement, comme apprendre par cœur, et qu’ils admettent être «nuls en maths». De plus, les troubles du langage sont visibles avant ceux du calcul.
    «Mais il faut absolument que les parents et les enseignants sachent que ça existe, et qu’au moindre doute, l’enfant puisse être évalué», souhaite la maman. Une fois diagnostiqué, il pourra alors bénéficier d’un traitement logopédique pour améliorer sa compréhension des chiffres ainsi que d’aménagements particuliers en classe. «Même s’il faut se battre pour les obtenir, car il n’existe aucune directive officielle.» Regrettable, estime-t-elle, «d’autant plus à l’heure de l’intégration des enfants handicapés dans les classes ordinaires. Ce qui est très bien, mais commençons par ceux qui sont déjà dans ces classes…» PR


    Association Dyslexie Suisse romande


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  • FACILITER LA SCOLARITE DE L’ENFANT DYSPRAXIQUE

     

    DEFINITION

     

    L’enfant dyspraxique est anormalement «  maladroit » et ne peut organiser les gestes que pourtant il conçoit bien et dont toutes les réalisations motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes. C’est un enfant vif, curieux, intelligent.

    Il a une excellente mémoire, apprend avec plaisir (quand ce trouble ne s’accompagne pas de déficit intellectuel ou autre trouble associé).

    C’est un trouble spécifique car il survient en l’absence de pathologie neurologique, de déficience mentale, de troubles sensoriels, de carence sociale ou psychoaffective.

     

     

    Ø  Il n’aime pas jouer aux legos, clippos, puzzles ou divers jeux de construction où il se révèle totalement incompétent.

    Ø  Il doit être aidé pour s’habiller bien au delà de l’âge normal, et de même lors des repas , car il ne sait pas couper sa viande et mange particulièrement salement.

    Ø  Tout ce qu’il touche tombe, se casse, se chiffonne, se tâche, se déchire…

    Ø  Le retard graphique (dysgraphie) est constant, important, durable constituant une gêne scolaire importante en dépit de progrès notables avec le temps.

    Ø  C’est avec retard qu’il apprend à écrire son prénom.

    Ø  Il préfère longtemps les majuscules d’imprimerie, a des difficultés à accéder à l’écriture cursive.

    Ø  Le graphisme est lent, malhabile, grossier.

    Ø  Il rature, ses cahiers sont sales.

    Ø Il ne sait pas utiliser une règle, une paire de ciseaux, ni une gomme et encore moins une équerre ou un compas.

    Ø La dissociation entre le niveau verbal fort et le niveau de performance faible peut engendrer une souffrance psychologique.

     

    Les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires.

     

    L’enfant progresse avec le temps (l’entraînement, les rééducations), mais il ne normalise jamais sa performance. Le geste ne s’automatise jamais nécessitant toujours un contrôle coûteux sur le plan attentionnel, générant une fatigue anormale, souvent méconnue. De plus, la plupart des dyspraxies s’accompagnent de troubles de la structuration de certaines notions spatiales.

     

    L’enfant a des difficultés à se repérer sur une page, à s’orienter dans les tableaux, les cartes de géographie, à situer les uns par rapport aux autres l’emplacement des éléments d’un schéma, d’un puzzle, d’une figure géométrique.

    Il existe d’ailleurs souvent une dyscalculie associée.

     

    AIDER LA SCOLARITE DE L’ENFANT DYSPRAXIQUE

     

    Le retard graphique est toujours au premier plan des difficultés de l’enfant.

     

    Ø  Ne pas focaliser sur ces activités

    Ø  Valoriser ses connaissances, son langage, son raisonnement, sa logique.

     

    EN MATERNELLE :

     

    Ø  Ne pas assimiler niveau graphique et maturité intellectuelle

    Ø  Ne pas dévaloriser le langage de l’enfant au prétexte que ses productions ne sont pas à la hauteur de son discours : c’est la substance même de son handicap.

    Ø  Ne pas insister sur les jeux de cubes, legos, puzzles, mosaïques, mécanos (travail de la rééducation)

    Ø  L’aider lors des activités de découpage, collage, pliage en insistant sur la pertinence de son projet

    Ø  L’encourager à verbaliser explicitement
    Pour les dessins : valoriser son projet, ses commentaires plutôt que la réalisation elle – même

    Ø  Le maintien en maternelle n’améliorera pas son handicap (surtout si les capacités verbales et raisonnementales permettent de suivre en CP )

    Ø  L’apprentissage du clavier comme outil de suppléance peut être mis en place dès la Grande Section

    Ø  En mathématiques, éviter le recours à un matériel concret ( cubes, jetons, bûchettes…) que l’enfant manipule mal ;insister sur l’apprentissage par cœur de résultats et avoir recours à la suite orale des nombres.

    Ø Entraîner son attention auditive et sa mémoire (verbale et visuelle)  

     

    EN PRIMAIRE :

     

    Ø  Gérer l’écriture clavier

    Ø  Limiter l’écriture manuelle (ex à trous, mots isolés, écriture des chiffres …)

    Ø  Tolérer un graphisme malhabile

    Ø  Ne pas encourager les aspects présentation ni la qualité de l’écriture manuelle aux dépends de la rapidité d’exécution ou de la lisibilité

    Ø  Eviter les exercices de copie (photocopies, désigner un secrétaire …)

    Ø  Favoriser l’oral pour l’apprentissage de l’orthographe d’usage (répétition, épellation, étymologie …)

    Ø  S’appuyer sur la file numérique pour travailler les notions d’ajout et de retrait de petites collections

    Ø  La pose et la résolution des opérations sont difficiles (alignement, écriture des nombres)

     

     

     

     

     

    Ø  Utiliser les résultats mémorisés d’opérations fréquentes (par cœur compléments à 10, tables +, tables x, stratégies de calcul mental...)

    Ø  Permettre l’utilisation précoce d’une calculette , d’aides mémoire sur le bureau ( tables x, +,conjugaisons ….)

    Ø  Adapter les outils scolaires et l’installation de l’enfant (guide doigt, compas, ciseaux …)

    Grâce à l’aide des rééducateurs ( orthophoniste, ergothérapeute)

    Ø  Eviter le recours au figuratif, au matériel à manipuler ou à dénombrer

    Ø  Favoriser le recours au verbal, au raisonnement, au formel

    Ø Aider l’enfant à gérer son matériel afin de pallier au défaut d’autonomie scolaire induit par la dyspraxie  

    Ø  Tenir compte des difficultés d’attention (le placer au 1er rang, au centre du tableau, le rappeler, éviter les éléments distracteurs sur le bureau…)

    Ø  Autoriser des pauses.

     

    Les enfants dyspraxiques vont apprendre normalement à lire au CP. Cependant, certains souffrent d’un type particulier de dyspraxie dite visuo-spatiale (difficultés à repérer visuellement les différentes orientations : les obliques confondues avec les verticales et les horizontales ; ces enfants ne peuvent suivre des lignes qui présentent des intersections, échouent aux épreuves de barrage). Ils organisent mal leur regard et peuvent présenter des difficultés lors de l’accès à la lecture courante ; l’enfant stagne à un stade de déchiffrage et sa fatigabilité à la lecture est anormale, l’orthographe d’usage ne se met pas en place.

     

    Ø  Consulter un ophtalmologiste

    Ø  Prévoir un bilan orthoptique

    Ø  Aérer les textes à lire, la présentation des exercices

    Ø Augmenter la taille des interlignes 

     

    AU COLLEGE :

     

    Ø  Limiter la prise de notes

    Ø  Dispenser l’enfant de la réalisation de cartes, de schémas, de dessins

    Ø  Accepter difficultés et échecs en géométrie, en travaux manuels.

    Ø  Etre exigeant à l’oral sur la qualité des apprentissages (leçons sues, applications …), l’expression écrite (contenu, orthographe, syntaxe), les langues, la culture générale.

    Ø  Aider l’enfant à la gestion du cahier de textes, des classeurs, des manuels

    Ø  S’appuyer sur des descriptions verbales très complètes et très précises (des situations-problème, des règles de calcul algébrique ..)

    Ø  Autoriser l’utilisation de la calculette, d’aides mémoire sur le bureau ( tables x, +,conjugaisons ….)

    Ø  Etablir avec lui une méthode d’organisation

    Ø Favoriser l’utilisation d’un ordinateur portable 

     

     

    CES ENFANTS NE SONT NI PARESSEUX NI IMMATURES. ILS NE RECHERCHENT PAS CETTE SITUATION DE DEPENDANCE QU’ILS SUBISSENT. IL FAUT LES AIDER ET LES ENCOURAGER

     


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  • FACILITER LA SCOLARITE DE L’ENFANT DYSLEXIQUE

    DEFINIR LA DYSLEXIE

     

    La dyslexie est un trouble de la mise en place des mécanismes d’analyse et de reconnaissance des mots écrits empêchant ou gênant de façon très importante l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe. Ce trouble peut être associé à des troubles du langage oral.

    C’est un trouble SPECIFIQUE et DURABLE de l’acquisition du langage écrit. 

     

    La dyslexie n’est pas due à  :

     

    Ø  UNE DEFICIENCE MENTALE

    Ø  UN TROUBLE PSYCHOLOGIQUE OU PSYCHIATRIQUE

    Ø  UN DEFICIT SENSORIEL (AUDITIF OU VISUEL)

    Ø  UNE INSUFFISANCE DE L’ENVIRONNEMENT AFFECTIF OU SOCIAL

     

     

    REPERER L’ENFANT DYSLEXIQUE 

     

    Le taux d’élèves atteints de troubles complexes du langage est d’environ 4 %. Tous les enfants qui ont des difficultés de lecture ne sont pas nécessairement dyslexiques. Le repérage de ces difficultés doit être réalisé dès l’école primaire.

     

    La dyslexie peut s’accompagner de :

    Ø  Troubles de l’attention

    Ø  Troubles de la mémorisation

    Ø  Troubles de l’orientation spatio-temporelle et de la latéralisation

    Ø  Troubles du graphisme 

     

    Les difficultés de l’élève dans la manipulation de l’écrit affectent les apprentissages dans toutes les disciplines, elles se traduisent par : 

    Ø  Une difficulté à lire à haute voix et/ou difficulté à lire, à comprendre en même temps

    Ø  Une orthographe déficiente malgré les efforts de l’élève et de l’enseignant

    Ø  Une lenteur

    Ø  Une fatigue liée à l’énergie dépensée pour compenser son handicap

    Ø  Un découragement face à la lenteur des progrès 

     

    AGIR

     

    Dès que vous avez repéré un enfant pouvant être atteint de dyslexie, il est important de : 

    Ø  PRENDRE CONTACT AVEC LE MEDECIN DE L’EDUCATION NATIONALE

    Ø  PRENDRE CONTACT AVEC L’EQUIPE DU RASED

    Ø  RENCONTRER LA FAMILLE POUR SAVOIR SI L’ENFANT EST RECONNU DYSLEXIQUE

     

     

     

     

     

     

     

     

     LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 1 

     

    Ø  Echanges non verbaux restreints (peu de mimiques peu de gestes, fuite du regard)

    Ø  Absence de langage oral ou langage inintelligible

    Ø  Absence de phrases construites (utilisation de mots isolés)

    Ø  Tendance à l'écholalie

    Ø   Ne pose pas de questions, n'initie pas le discours

    Ø  Trouble de la compréhension des consignes simples

    Ø   Difficultés de mémorisation

     

    Ø   Difficultés dans la construction du schéma corporel 

     

     

     

       LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 2 (en G.S.)

     

     

     

    Ø  mots souvent déformés, lexique pauvre,

    Ø  compensation excessive par le geste, troubles de l'évocation,

    Ø  troubles dans l'organisation du récit,

    Ø  troubles de la compréhension,

    Ø  troubles de l'attention/concentration/mémorisation, 

    Ø  difficultés d'organisation spatio-temporelle, gêne dans la coordination motrice, difficultés pour ranger

    Ø  graphisme maladroit

    Ø  difficultés dans la conscience phonologique. 

     

     

     

       LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 2 ( C.P.et C.E.1) 

    Ø   

     

     

    Ø   mauvaise tenue du crayon, ratures

    Ø   lenteur, fatigabilité

    Ø   pas d'entrée dans la combinatoire(cp:février)

    Ø   problèmes en conscience phonologique

    Ø   trouble de l'acquisition du nombre

    Ø   persistance de troubles dans le langage oral

    Ø   difficultés à la copie

    Ø   sauts de lignes en lecture

    Ø   difficultés à mémoriser  l'orthographe des mots nouveaux

    Ø  maladresse globale, difficultés d’orientation spatiale et temporelle. 

     

     

       LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 3 

     

     

     

    Ø   

     

    Ø  Grande lenteur, fatigabilité ,troubles de l'attention

    Ø  Difficultés d'orientation spatio-temporelles

    Ø   Persistance d'erreurs phonologiques et/ou visuelles en lecture et orthographe (confusions, inversions, omissions, ajouts de phonèmes, mots pour d'autres)

    Ø   Sauts de lignes en lecture

    Ø   Fautes d'usage fréquentes en orthographe

    Ø  Difficultés à consolider un stock orthographique stable 

    Ø   Fréquentes erreurs d'application des règles grammaticales

    Ø   Difficultés dans la copie

    Ø   Mauvaise compréhension de la lecture des leçons

    Ø   Difficultés pour transcrire ses idées en expression écrite

    Ø   Discordance entre compétences à l'oral et à l'écrit

    Ø   Troubles dans l'acquisition du nombre , mémorisation des tables de x, résolution de problèmes 

     

     

     

     

    DIFFICULTES RENCONTREES DANS TOUS LES CHAMPS DISCIPLINAIRES

     

     

     

    Ø  Il est en échec à l'écrit

     

    Ø  Il a parfois du mal à trouver le mot juste

     

    Ø  Sa difficulté à lire, à comprendre le gêne dans toutes les matières

     

    Ø  Il est très lent et se fatigue très vite

     

    Ø  Il est facilement distrait

     

    Ø  Il n'arrive pas à copier, à prendre des notes, à résumer 

     

     

    Ø  Il fait de nombreuses erreurs d'orthographe dans toutes les matières

     

    Ø  Il applique peu les règles, qu'il connaît pourtant, en grammaire (conjugaison, accords) et en maths( tables de multiplication)

     

    Ø  Il a du mal à faire ses devoirs et à s'organiser

     

    Ø  Il a une mauvaise estime de soi, se décourage vite

     

    Ø  Il se noie dans les détails et ne parvient pas à discerner l'essentiel

     

    Ø  Ses cahiers sont souvent peu soignés. Son écriture est irrégulière et raturée 

     

    Ø  Il a du mal à reproduire un rythme en musique et un enchaînement en gymnastique

     

    Ø  Il n'arrive pas à reproduire une figure géométrique , à trouver un axe de symétrie

     

     

     

    SUGGESTIONS D’AIDE

     

     

    Ø  Oraliser les consignes écrites 

     

    Ø  Eviter de faire lire l'élève à haute voix devant la classe

     

    Ø  S'assurer que les consignes sont bien comprises

     

    Ø  Eviter  les documents trop chargés

     

    Ø  Lui laisser le temps dont il a besoin

     

    Ø  Eviter au maximum de le faire copier

    Ø  Ne pas le pénaliser à cause de l'orthographe défectueuse

     

    Ø  Autoriser l'élève à utiliser des fiches mémoire

     

    Ø  Donner une correction écrite des exercices principaux

     

    Ø  Favoriser l'accès à l'informatique

     

    Ø  Adapter l'évaluation(privilégier le contrôle continu) 

     

     

     

    MAITRISE DE LA LANGUE/LECTURE :  

    DIFFICULTES 

     

     

    Ø  D'ordre visuo-spatiales et /ou phonologiques, lecture perturbée 

     

    Ø  Energie excessive utilisée pour le déchiffrement

     

    Ø  Mauvaise perception et mémorisation de la correspondance entre un son et une lettre

     

    Ø  Mauvaise photographie des mots, peine à prendre des informations visuelles  (gêne dans la reconnaissance globale et précise des mots)

     

    SUGGESTIONS D'AIDE 

     

     

     

    Ø  Le laisser lire avec le doigt qui suit 

     

    Ø  Effectuer des exercices de conscience phonologique (surtout en GS et CP)

     

    Ø  L'aider à segmenter et à repérer les phonèmes et les autres unités sonores en utilisant les couleurs, les gestes.

     

    Ø  Ne pas enseigner la découverte de graphies proches à la suite (ou/on ; m/n ; p/b)

     

    Ø  Les exercices de discrimination nécessaires seront reportées à plus tard quand chaque graphie sera séparément assimilée.

     

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    LANGUE FRANCAISE : DIFFICULTES

     

     

     

     

    o    Il ne comprend pas sur quoi porte la leçon (vocabulaire, grammaire, orthographe)

     

    o    En grammaire et en orthographe, les cas particuliers et les irrégularités entraînent des confusions dans ce qu’il sait.

     

    o    Il ne comprend pas le vocabulaire abstrait (confusion mot et nom)

     

    o    En conjugaison, les difficultés viennent souvent d’un problème d’orientation dans le temps.

     

    o   En vocabulaire, sa confusion des sons occasionne des confusion de sens.

     

     

    Suggestions d’aide

     

     

    Ø  Présenter les notions sous forme de graphique, de schéma.

     

    Ø  Privilégier les consignes simples (courtes et précises) et les repères stables.

     

    Ø  Essayer de le dispenser des cas particuliers et des irrégularités.

     

    Ø  Eviter les explications par le vide: l’adjectif est le mot qui peut se supprimer”.

     

    Ø  Favoriser les formes affirmatives plutôt que négatives: “Ce que c’est”  plutôt que “Ce que ce n’est pas”Dresser un tableau à 3 colonnes : passé, présent, futur. Y inscrire tous les temps avec exemples (Fiche mémoire) 

     

    Ø  Partir du concret avant d’arriver à l’abstrait, retourner vers les points acquis et vérifier que le lien entre les notions est établi.

     

    Ø  Apprendre les nouveaux mots par famille étymologique.

     

    Ø  Favoriser les exercices à trous (pour éviter de trop écrire)

     

    Ø  Pour les exercices d’entraînement préférer la photocopie à la copie. 

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    ECRIRE/COPIER UN TEXTE : DIFFICULTES

      L’écriture est irrégulière et raturée

      La copie est une des difficultés les plus caractéristiques du dyslexique:il copie lettre par lettre les inverse, les confond et du fait de sa mauvaise mémoire à court terme, il oublie à l’arrivée sur son cahier quelle lettre il doit écrire, où il doit la placer et de nouvelles confusions viennent s’ajouter aux précédentes. 


     

    SUGGESTIONS D’AIDE

     

    Ø  Préférer la copie avec le texte posé à côté de l’élève

    Ø  Insister sur la tenue du crayon et le « bon » geste graphique

    Ø  Eviter de souligner les fautes, les corriger de la même couleur que celle utilisée par l’enfant

    Ø  Fractionner le texte, accentuer les repères visuels (souligner, surligner, espacer les paragraphes et les retraits…)

    Ø  Instaurer une méthodologie de la copie: 

                - l’aider à comprendre son fonctionnement

               - regarder, cacher ce qu’il a lu (afin de mémoriser)

               - éventuellement, l’encourager à subvocaliser ( si aide à la mémoire)

               - Proposer l’usage de l’ordinateur (Il est guidé, attention canalisée par le logiciel, pas de jugement)

     

     

     

     

     

     

     

    DICTEES : Difficultés 

     

     

    Ø  Les dictées sont toujours pénalisantes pour l’enfant dyslexique.

     

    Ø  Il confond les sons, a des difficultés à analyser et à transcrire les sons de la chaîne parlée.

     

    Ø  Il peine à se former des images stables des mots.

     

    Ø  Même s’il connaît les règles d’orthographe et de grammaire , il ne pense pas à les appliquer.

     

    Suggestions d’aide 

     

     

    Ø  Préférer les dictées courtes, à trous, à objectifs.

     

    Ø  Ne sanctionner l’orthographe qu’en dictée mais sur la règle concernée.

     

    Ø  Passer des contrats sur le nombre de fautes ou sur leur nature.

     

    Ø  Proposer en parallèle une notation positive (point par mot juste)

     

    Ø  Vérifier la bonne compréhension des règles et rechercher avec lui le pourquoi de ses fautes. 

     

    __________________________________________________________________________________________ 

     

     

    PRODUCTION D’ECRIT : DIFFICULTES

     

     

     

    ØDe grosses difficultés à faire attention à la fois au sens et à l’orthographe

    ØLes idées lui échappent, les mots le trahissent

    ØIl ne sait où commencer, il a du mal à construire un plan 

    ØLa mémoire lui fait davantage défaut à l’écrit qu’à l’oral

    ØIl emploie souvent des expressions toutes faites ,sa formulation reste malhabile et trahit sa pensée

     

     

    Suggestions d’aide

     

     

    Ø  L’encourager à produire de petits textes personnels

    Ø  Privilégier le fond, ne pas tenir compte de l’orthographe

    Ø  Faire construire des plans pour l’expression écrite

    Ø  L’autoriser à utiliser un répertoire de mots personnels et ses fiches mémoire

    Ø  Lui apprendre à repérer les indicateurs de temps, les connecteurs logiques pour structurer le récit

    Ø  Autoriser l’usage du crayon à papier et de la gomme pour éviter les ratures fréquentes

    Ø  Prendre le texte sous la dictée. 

    ____________________________________________________________________________________________ 

     

    NUMERATION ET OPERATION : DIFFICULTES 

     

     

    Ø  Il a du mal à mémoriser les nombres complexes (70 à   99)

    Ø  Il écrit les chiffres et les nombres à l’envers (6/9 – 12/21)

    Ø  Il inverse les signes < et >

    Ø  Il a des difficultés en alignement de chiffres : calcul posé où mettre les retenues , les virgules ?

    Ø  Mémoriser les tables de multiplication

       Il inverse les actions à faire (16-9=83 : ceci est obtenu par 9-6=3  et  9-1=8 ) 

     

    SUGGESTIONS D’AIDE

     

    Ø  En calcul mental, accepter qu’il se serve de ses doigts

    Ø  Pour les opérations à poser : recours au support écrit et non à la mémoire des tables

    Ø  Différencier par un code couleur : unités, dizaines, centaines ….

    Ø  Considérer qu’un résultat faux peut cacher un raisonnement juste, le faire préciser à l’oral

    Ø  Distinguer erreur de calcul et erreur d’écriture ( ne pas pénaliser un résultat avec des chiffres formés à l’envers ou avec erreur de positionnement )

     

     

    RESOLUTION DE PROBLEMES : DIFFICULTES 

     

     

    ØPour les difficultés de la lecture de l’énoncé (lecture à voix haute, verbaliser ….)

    Ø 

    Il ne parvient pas à se détacher d’un modèle

    Ø 

    Il n’ arrive pas à se créer des images mentales

    Ø 

    Il a du mal à suivre un raisonnement logique

     

     

    Suggestions d’aide

    Tenir compte du raisonnement ,non pas du résultat
    Ne pas exiger de phrases explicatives si les signes mathématiques sont sus et bien utilisés
    Lui apprendre le recours au dessin puis au schéma
    Accepter qu’il souligne, surligne, encadre, annote les énoncés
    Pour aider l’élève à utiliser et trouver des stratégies de résolution de problèmes:
               
    1-l’ordre des questions impose la stratégie de résolution
                2-problèmes avec 3 types de résolution possible:choisir la bonne résolution et justifier son choix
                3-on redonne les mêmes problèmes ,il les résout sans aide;on vérifie ainsi s’il parvient à réutiliser une                 stratégie déjà vue
                4-on propose des problèmes différents qui font appel à la même stratégie pour vérifier qu’il a intégré un type de raisonnement et qu’il sait le réutiliser

    _____________________________________________________________________________________ 

                      

     

    GEOMETRIE : DIFFICULTES
                          

    - N’arrive pas à reproduire une figure géométrique, à trouver un axe de symétrie, à utiliser correctement la règle ou   le compas
    - Sa motricité fine est pataude
    - Il inverse les points de repère
    - Il ne se représente pas les objets dans l’espace
    - Il mémorise difficilement les termes abstraits qu’il comprend mal

     

     

     

    GEOMETRIE : SUGGESTIONS D’AIDE 


     

    Ø  L’aider à trouver ses points de repère

     

    Ø  Tenir compte essentiellement du raisonnement        pas seulement du résultat  

     

    Ø  Constituer un répertoire illustré des termes de géométrie

     

    Ø  Se servir des objets de la vie courante, des jeux de constructions pour aborder les concepts géométriques  

     

    Ø  Utiliser des outils adaptés (compas, ciseaux...). 

     

    __________________________________________________________________________________________ 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    REPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUES : DIFFICULTES

     

     

    ØRejet fréquent de la lecture, de l’écrit, parfois de l’école

    Ø 

    Fatigue intellectuelle et fatigue psychique

     

    ØAbsence de perception d’un lien entre efforts et résultats

    Ø 

    Sentiment de nullité : effondrement de l’estime de soi.

    Ø 

    Erosion forte de la motivation et dégâts par l’échec quotidiennement renouvelé jusqu’au stade “d’impuissance acquise” ( rejet progressif de tout acte d’investissement intellectuel d’apprentissage; perte de l’envie de faire ,du faire ,donc du savoir-faire ).

     

     

    REPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUES : SUGGESTIONS D’AIDE
                    


    -
    Soutien personnel des parents et de l’instituteur dans le travail écrit. Réhabilitation de la notion d’effort.
    - Analyse avec l’élève de son ressenti sur les aides qu’on lui apporte.
    - Adaptation de la masse et de la nature de travail demandé aux possibilités réelles.
    - Reconnaissance pour toute forme de progrès même limités ,avec encouragements, sauvegarder un aspect             positif,
    - Prendre en compte majoritairement de l’évaluation par l’intermédiaire de l’expression orale.
    - Notation, avec intégration dans l’évaluation de critères d’efforts et de progression en plus de ceux de niveau.
    -
      

    • Expliquer à la classe avec l’accord de l’ élève.  
    • Mise en place d’un tutorat et d’un projet individualisé. 

     

     

     

     

    CONCLUSION

     

     

     

    Nécessité d’une réponse efficace par la mise en place d’un projet individualisé:

     

    global, cohérent et coordonné

     

    Ø 

    intégrant tous les partenaires (secteurs médical, rééducatif, scolaire, psychologique et accompagnement des parents).

     

    Ø 

    vivable matériellement et psychologiquement pour l’enfant et sa famille.

     

    Ø 

    comportant les concertations et révisions nécessaires à réaliser un partenariat efficace et un suivi d’évolution attentif.

     

    Ø 

    avec, de la part de tous un regard, un accueil fondamentalement novateurs et bienveillants pour ces enfants en difficultés spécifiques, bien évaluables sous réserve des moyens de dépistage, de diagnostic, de prise en charge appropriés et de scolarisation adaptée.

     


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  • FACILITER LA SCOLARITE DE L’ENFANT DYSLEXIQUE

    DEFINIR LA DYSLEXIE

     

    La dyslexie est un trouble de la mise en place des mécanismes d’analyse et de reconnaissance des mots écrits empêchant ou gênant de façon très importante l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe. Ce trouble peut être associé à des troubles du langage oral.

    C’est un trouble SPECIFIQUE et DURABLE de l’acquisition du langage écrit. 

     

    La dyslexie n’est pas due à  :

     

    Ø  UNE DEFICIENCE MENTALE

    Ø  UN TROUBLE PSYCHOLOGIQUE OU PSYCHIATRIQUE

    Ø  UN DEFICIT SENSORIEL (AUDITIF OU VISUEL)

    Ø  UNE INSUFFISANCE DE L’ENVIRONNEMENT AFFECTIF OU SOCIAL

     

     

    REPERER L’ENFANT DYSLEXIQUE 

     

    Le taux d’élèves atteints de troubles complexes du langage est d’environ 4 %. Tous les enfants qui ont des difficultés de lecture ne sont pas nécessairement dyslexiques. Le repérage de ces difficultés doit être réalisé dès l’école primaire.

     

    La dyslexie peut s’accompagner de :

    Ø  Troubles de l’attention

    Ø  Troubles de la mémorisation

    Ø  Troubles de l’orientation spatio-temporelle et de la latéralisation

    Ø  Troubles du graphisme 

     

    Les difficultés de l’élève dans la manipulation de l’écrit affectent les apprentissages dans toutes les disciplines, elles se traduisent par : 

    Ø  Une difficulté à lire à haute voix et/ou difficulté à lire, à comprendre en même temps

    Ø  Une orthographe déficiente malgré les efforts de l’élève et de l’enseignant

    Ø  Une lenteur

    Ø  Une fatigue liée à l’énergie dépensée pour compenser son handicap

    Ø  Un découragement face à la lenteur des progrès 

     

    AGIR

     

    Dès que vous avez repéré un enfant pouvant être atteint de dyslexie, il est important de : 

    Ø  PRENDRE CONTACT AVEC LE MEDECIN DE L’EDUCATION NATIONALE

    Ø  PRENDRE CONTACT AVEC L’EQUIPE DU RASED

    Ø  RENCONTRER LA FAMILLE POUR SAVOIR SI L’ENFANT EST RECONNU DYSLEXIQUE

     

     

     

     

     

     

     

     

     LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 1 

     

    Ø  Echanges non verbaux restreints (peu de mimiques peu de gestes, fuite du regard)

    Ø  Absence de langage oral ou langage inintelligible

    Ø  Absence de phrases construites (utilisation de mots isolés)

    Ø  Tendance à l'écholalie

    Ø   Ne pose pas de questions, n'initie pas le discours

    Ø  Trouble de la compréhension des consignes simples

    Ø   Difficultés de mémorisation

     

    Ø   Difficultés dans la construction du schéma corporel 

     

     

     

       LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 2 (en G.S.)

     

     

     

    Ø  mots souvent déformés, lexique pauvre,

    Ø  compensation excessive par le geste, troubles de l'évocation,

    Ø  troubles dans l'organisation du récit,

    Ø  troubles de la compréhension,

    Ø  troubles de l'attention/concentration/mémorisation, 

    Ø  difficultés d'organisation spatio-temporelle, gêne dans la coordination motrice, difficultés pour ranger

    Ø  graphisme maladroit

    Ø  difficultés dans la conscience phonologique. 

     

     

     

       LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 2 ( C.P.et C.E.1) 

    Ø   

     

     

    Ø   mauvaise tenue du crayon, ratures

    Ø   lenteur, fatigabilité

    Ø   pas d'entrée dans la combinatoire(cp:février)

    Ø   problèmes en conscience phonologique

    Ø   trouble de l'acquisition du nombre

    Ø   persistance de troubles dans le langage oral

    Ø   difficultés à la copie

    Ø   sauts de lignes en lecture

    Ø   difficultés à mémoriser  l'orthographe des mots nouveaux

    Ø  maladresse globale, difficultés d’orientation spatiale et temporelle. 

     

     

       LES CRITERES D’INQUIETUDE EN CYCLE 3 

     

     

     

    Ø   

     

    Ø  Grande lenteur, fatigabilité ,troubles de l'attention

    Ø  Difficultés d'orientation spatio-temporelles

    Ø   Persistance d'erreurs phonologiques et/ou visuelles en lecture et orthographe (confusions, inversions, omissions, ajouts de phonèmes, mots pour d'autres)

    Ø   Sauts de lignes en lecture

    Ø   Fautes d'usage fréquentes en orthographe

    Ø  Difficultés à consolider un stock orthographique stable 

    Ø   Fréquentes erreurs d'application des règles grammaticales

    Ø   Difficultés dans la copie

    Ø   Mauvaise compréhension de la lecture des leçons

    Ø   Difficultés pour transcrire ses idées en expression écrite

    Ø   Discordance entre compétences à l'oral et à l'écrit

    Ø   Troubles dans l'acquisition du nombre , mémorisation des tables de x, résolution de problèmes 

     

     

     

     

    DIFFICULTES RENCONTREES DANS TOUS LES CHAMPS DISCIPLINAIRES

     

     

     

    Ø  Il est en échec à l'écrit

     

    Ø  Il a parfois du mal à trouver le mot juste

     

    Ø  Sa difficulté à lire, à comprendre le gêne dans toutes les matières

     

    Ø  Il est très lent et se fatigue très vite

     

    Ø  Il est facilement distrait

     

    Ø  Il n'arrive pas à copier, à prendre des notes, à résumer 

     

     

    Ø  Il fait de nombreuses erreurs d'orthographe dans toutes les matières

     

    Ø  Il applique peu les règles, qu'il connaît pourtant, en grammaire (conjugaison, accords) et en maths( tables de multiplication)

     

    Ø  Il a du mal à faire ses devoirs et à s'organiser

     

    Ø  Il a une mauvaise estime de soi, se décourage vite

     

    Ø  Il se noie dans les détails et ne parvient pas à discerner l'essentiel

     

    Ø  Ses cahiers sont souvent peu soignés. Son écriture est irrégulière et raturée 

     

    Ø  Il a du mal à reproduire un rythme en musique et un enchaînement en gymnastique

     

    Ø  Il n'arrive pas à reproduire une figure géométrique , à trouver un axe de symétrie

     

     

     

    SUGGESTIONS D’AIDE

     

     

    Ø  Oraliser les consignes écrites 

     

    Ø  Eviter de faire lire l'élève à haute voix devant la classe

     

    Ø  S'assurer que les consignes sont bien comprises

     

    Ø  Eviter  les documents trop chargés

     

    Ø  Lui laisser le temps dont il a besoin

     

    Ø  Eviter au maximum de le faire copier

    Ø  Ne pas le pénaliser à cause de l'orthographe défectueuse

     

    Ø  Autoriser l'élève à utiliser des fiches mémoire

     

    Ø  Donner une correction écrite des exercices principaux

     

    Ø  Favoriser l'accès à l'informatique

     

    Ø  Adapter l'évaluation(privilégier le contrôle continu) 

     

     

     

    MAITRISE DE LA LANGUE/LECTURE :  

    DIFFICULTES 

     

     

    Ø  D'ordre visuo-spatiales et /ou phonologiques, lecture perturbée 

     

    Ø  Energie excessive utilisée pour le déchiffrement

     

    Ø  Mauvaise perception et mémorisation de la correspondance entre un son et une lettre

     

    Ø  Mauvaise photographie des mots, peine à prendre des informations visuelles  (gêne dans la reconnaissance globale et précise des mots)

     

    SUGGESTIONS D'AIDE 

     

     

     

    Ø  Le laisser lire avec le doigt qui suit 

     

    Ø  Effectuer des exercices de conscience phonologique (surtout en GS et CP)

     

    Ø  L'aider à segmenter et à repérer les phonèmes et les autres unités sonores en utilisant les couleurs, les gestes.

     

    Ø  Ne pas enseigner la découverte de graphies proches à la suite (ou/on ; m/n ; p/b)

     

    Ø  Les exercices de discrimination nécessaires seront reportées à plus tard quand chaque graphie sera séparément assimilée.

     

    _____________________________________________________________________________________________

     

    LANGUE FRANCAISE : DIFFICULTES

     

     

     

     

    o    Il ne comprend pas sur quoi porte la leçon (vocabulaire, grammaire, orthographe)

     

    o    En grammaire et en orthographe, les cas particuliers et les irrégularités entraînent des confusions dans ce qu’il sait.

     

    o    Il ne comprend pas le vocabulaire abstrait (confusion mot et nom)

     

    o    En conjugaison, les difficultés viennent souvent d’un problème d’orientation dans le temps.

     

    o   En vocabulaire, sa confusion des sons occasionne des confusion de sens.

     

     

    Suggestions d’aide

     

     

    Ø  Présenter les notions sous forme de graphique, de schéma.

     

    Ø  Privilégier les consignes simples (courtes et précises) et les repères stables.

     

    Ø  Essayer de le dispenser des cas particuliers et des irrégularités.

     

    Ø  Eviter les explications par le vide: l’adjectif est le mot qui peut se supprimer”.

     

    Ø  Favoriser les formes affirmatives plutôt que négatives: “Ce que c’est”  plutôt que “Ce que ce n’est pas”Dresser un tableau à 3 colonnes : passé, présent, futur. Y inscrire tous les temps avec exemples (Fiche mémoire) 

     

    Ø  Partir du concret avant d’arriver à l’abstrait, retourner vers les points acquis et vérifier que le lien entre les notions est établi.

     

    Ø  Apprendre les nouveaux mots par famille étymologique.

     

    Ø  Favoriser les exercices à trous (pour éviter de trop écrire)

     

    Ø  Pour les exercices d’entraînement préférer la photocopie à la copie. 

    ___________________________________________________________________

     

     

    ECRIRE/COPIER UN TEXTE : DIFFICULTES

      L’écriture est irrégulière et raturée

      La copie est une des difficultés les plus caractéristiques du dyslexique:il copie lettre par lettre les inverse, les confond et du fait de sa mauvaise mémoire à court terme, il oublie à l’arrivée sur son cahier quelle lettre il doit écrire, où il doit la placer et de nouvelles confusions viennent s’ajouter aux précédentes. 


     

    SUGGESTIONS D’AIDE

     

    Ø  Préférer la copie avec le texte posé à côté de l’élève

    Ø  Insister sur la tenue du crayon et le « bon » geste graphique

    Ø  Eviter de souligner les fautes, les corriger de la même couleur que celle utilisée par l’enfant

    Ø  Fractionner le texte, accentuer les repères visuels (souligner, surligner, espacer les paragraphes et les retraits…)

    Ø  Instaurer une méthodologie de la copie: 

                - l’aider à comprendre son fonctionnement

               - regarder, cacher ce qu’il a lu (afin de mémoriser)

               - éventuellement, l’encourager à subvocaliser ( si aide à la mémoire)

               - Proposer l’usage de l’ordinateur (Il est guidé, attention canalisée par le logiciel, pas de jugement)

     

     

     

     

     

     

     

    DICTEES : Difficultés 

     

     

    Ø  Les dictées sont toujours pénalisantes pour l’enfant dyslexique.

     

    Ø  Il confond les sons, a des difficultés à analyser et à transcrire les sons de la chaîne parlée.

     

    Ø  Il peine à se former des images stables des mots.

     

    Ø  Même s’il connaît les règles d’orthographe et de grammaire , il ne pense pas à les appliquer.

     

    Suggestions d’aide 

     

     

    Ø  Préférer les dictées courtes, à trous, à objectifs.

     

    Ø  Ne sanctionner l’orthographe qu’en dictée mais sur la règle concernée.

     

    Ø  Passer des contrats sur le nombre de fautes ou sur leur nature.

     

    Ø  Proposer en parallèle une notation positive (point par mot juste)

     

    Ø  Vérifier la bonne compréhension des règles et rechercher avec lui le pourquoi de ses fautes. 

     

    __________________________________________________________________________________________ 

     

     

    PRODUCTION D’ECRIT : DIFFICULTES

     

     

     

    ØDe grosses difficultés à faire attention à la fois au sens et à l’orthographe

    ØLes idées lui échappent, les mots le trahissent

    ØIl ne sait où commencer, il a du mal à construire un plan 

    ØLa mémoire lui fait davantage défaut à l’écrit qu’à l’oral

    ØIl emploie souvent des expressions toutes faites ,sa formulation reste malhabile et trahit sa pensée

     

     

    Suggestions d’aide

     

     

    Ø  L’encourager à produire de petits textes personnels

    Ø  Privilégier le fond, ne pas tenir compte de l’orthographe

    Ø  Faire construire des plans pour l’expression écrite

    Ø  L’autoriser à utiliser un répertoire de mots personnels et ses fiches mémoire

    Ø  Lui apprendre à repérer les indicateurs de temps, les connecteurs logiques pour structurer le récit

    Ø  Autoriser l’usage du crayon à papier et de la gomme pour éviter les ratures fréquentes

    Ø  Prendre le texte sous la dictée. 

    ____________________________________________________________________________________________ 

     

    NUMERATION ET OPERATION : DIFFICULTES 

     

     

    Ø  Il a du mal à mémoriser les nombres complexes (70 à   99)

    Ø  Il écrit les chiffres et les nombres à l’envers (6/9 – 12/21)

    Ø  Il inverse les signes < et >

    Ø  Il a des difficultés en alignement de chiffres : calcul posé où mettre les retenues , les virgules ?

    Ø  Mémoriser les tables de multiplication

       Il inverse les actions à faire (16-9=83 : ceci est obtenu par 9-6=3  et  9-1=8 ) 

     

    SUGGESTIONS D’AIDE

     

    Ø  En calcul mental, accepter qu’il se serve de ses doigts

    Ø  Pour les opérations à poser : recours au support écrit et non à la mémoire des tables

    Ø  Différencier par un code couleur : unités, dizaines, centaines ….

    Ø  Considérer qu’un résultat faux peut cacher un raisonnement juste, le faire préciser à l’oral

    Ø  Distinguer erreur de calcul et erreur d’écriture ( ne pas pénaliser un résultat avec des chiffres formés à l’envers ou avec erreur de positionnement )

     

     

    RESOLUTION DE PROBLEMES : DIFFICULTES 

     

     

    ØPour les difficultés de la lecture de l’énoncé (lecture à voix haute, verbaliser ….)

    Ø 

    Il ne parvient pas à se détacher d’un modèle

    Ø 

    Il n’ arrive pas à se créer des images mentales

    Ø 

    Il a du mal à suivre un raisonnement logique

     

     

    Suggestions d’aide

    Tenir compte du raisonnement ,non pas du résultat
    Ne pas exiger de phrases explicatives si les signes mathématiques sont sus et bien utilisés
    Lui apprendre le recours au dessin puis au schéma
    Accepter qu’il souligne, surligne, encadre, annote les énoncés
    Pour aider l’élève à utiliser et trouver des stratégies de résolution de problèmes:
               
    1-l’ordre des questions impose la stratégie de résolution
                2-problèmes avec 3 types de résolution possible:choisir la bonne résolution et justifier son choix
                3-on redonne les mêmes problèmes ,il les résout sans aide;on vérifie ainsi s’il parvient à réutiliser une                 stratégie déjà vue
                4-on propose des problèmes différents qui font appel à la même stratégie pour vérifier qu’il a intégré un type de raisonnement et qu’il sait le réutiliser

    _____________________________________________________________________________________ 

                      

     

    GEOMETRIE : DIFFICULTES
                          

    - N’arrive pas à reproduire une figure géométrique, à trouver un axe de symétrie, à utiliser correctement la règle ou   le compas
    - Sa motricité fine est pataude
    - Il inverse les points de repère
    - Il ne se représente pas les objets dans l’espace
    - Il mémorise difficilement les termes abstraits qu’il comprend mal

     

     

     

    GEOMETRIE : SUGGESTIONS D’AIDE 


     

    Ø  L’aider à trouver ses points de repère

     

    Ø  Tenir compte essentiellement du raisonnement        pas seulement du résultat  

     

    Ø  Constituer un répertoire illustré des termes de géométrie

     

    Ø  Se servir des objets de la vie courante, des jeux de constructions pour aborder les concepts géométriques  

     

    Ø  Utiliser des outils adaptés (compas, ciseaux...). 

     

    __________________________________________________________________________________________ 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    REPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUES : DIFFICULTES

     

     

    ØRejet fréquent de la lecture, de l’écrit, parfois de l’école

    Ø 

    Fatigue intellectuelle et fatigue psychique

     

    ØAbsence de perception d’un lien entre efforts et résultats

    Ø 

    Sentiment de nullité : effondrement de l’estime de soi.

    Ø 

    Erosion forte de la motivation et dégâts par l’échec quotidiennement renouvelé jusqu’au stade “d’impuissance acquise” ( rejet progressif de tout acte d’investissement intellectuel d’apprentissage; perte de l’envie de faire ,du faire ,donc du savoir-faire ).

     

     

    REPERCUSSIONS PSYCHOLOGIQUES : SUGGESTIONS D’AIDE
                    


    -
    Soutien personnel des parents et de l’instituteur dans le travail écrit. Réhabilitation de la notion d’effort.
    - Analyse avec l’élève de son ressenti sur les aides qu’on lui apporte.
    - Adaptation de la masse et de la nature de travail demandé aux possibilités réelles.
    - Reconnaissance pour toute forme de progrès même limités ,avec encouragements, sauvegarder un aspect             positif,
    - Prendre en compte majoritairement de l’évaluation par l’intermédiaire de l’expression orale.
    - Notation, avec intégration dans l’évaluation de critères d’efforts et de progression en plus de ceux de niveau.
    -
      

    • Expliquer à la classe avec l’accord de l’ élève.  
    • Mise en place d’un tutorat et d’un projet individualisé. 

     

     

     

     

    CONCLUSION

     

     

     

    Nécessité d’une réponse efficace par la mise en place d’un projet individualisé:

     

    global, cohérent et coordonné

     

    Ø 

    intégrant tous les partenaires (secteurs médical, rééducatif, scolaire, psychologique et accompagnement des parents).

     

    Ø 

    vivable matériellement et psychologiquement pour l’enfant et sa famille.

     

    Ø 

    comportant les concertations et révisions nécessaires à réaliser un partenariat efficace et un suivi d’évolution attentif.

     

    Ø 

    avec, de la part de tous un regard, un accueil fondamentalement novateurs et bienveillants pour ces enfants en difficultés spécifiques, bien évaluables sous réserve des moyens de dépistage, de diagnostic, de prise en charge appropriés et de scolarisation adaptée.

     


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  • FACILITER LA SCOLARITE DE       L ENFANT DYSCALCULIQUE

     

    DEFINIR LA DYSCALCULIE

     

    La dyscalculie est un trouble des compétences numériques et des habilités arithmétiques. Elle ne se limite pas au calcul, elle inclut les compétences numériques au sens large .Ainsi, un enfant présentant de grosses lacunes dans l’écriture et la lecture des nombres est considéré comme dyscalculique, même si  ses capacités de calcul mental sont adéquates. L’évaluation doit par conséquent tenir compte des différentes facettes du domaine numérique : le comptage, le calcul, la maîtrise des systèmes numériques, la résolution des problèmes. 

     

    La dyscalculie n’est pas due à  :

     

    Ø  UNE DEFICIENCE MENTALE

    Ø  UN TROUBLE PSYCHOLOGIQUE OU PSYCHIATRIQUE

    Ø  UN DEFICIT SENSORIEL (AUDITIF OU VISUEL)

    Ø  UNE INSUFFISANCE DE L’ENVIRONNEMENT AFFECTIF OU SOCIAL

     

    Elle s’inscrit dans un contexte d’intelligence normale. Cette perturbation interfère de manière significative avec la réussite scolaire de l’enfant et/ou les activités de la vie courante malgré un enseignement approprié à son âge.

     

     

    REPERER L’ENFANT DYSCALCULIQUE 

     

    Bien moins connue que la dyslexie,la dyscalculie n’en est pas moins fréquente : 5% des enfants présentent une difficulté d’apprentissage en mathématiques avec une incidence identique dans les deux sexes. On retrouve une association fréquente entre la dyscalculie et les troubles du langage. Même si cette co-morbidité est présente,la dyscalculie apparaît aussi fréquemment de manière isolée et ne peut être considérée comme un trouble général d’apprentissage.

     

    La dyscalculie peut s’accompagner de :

     

    Ø  Troubles de l’attention

    Ø  Troubles de la mémorisation

    Ø  Troubles de l’orientation spatio-temporelle et de la latéralisation

    Ø  Troubles praxiques 

     

     

    AGIR

     

    Dès que vous avez repéré un enfant pouvant être atteint de dyscalculie, il est important de : 

    Ø  PRENDRE CONTACT AVEC LE MEDECIN DE L’EDUCATION NATIONALE

    Ø  PRENDRE CONTACT AVEC L’EQUIPE DU RASED

    Ø  RENCONTRER LA FAMILLE POUR SAVOIR SI L’ENFANT EST RECONNU DYSCALCULIQUE

     

     

    DYSCALCULIES ET PROPOSITIONS D’AIDES 

     

      A l’école maternelle

     

    ATTENTION: Ces difficultés sont ordinaires en période d’apprentissage et n’inquièteront qu’en fin de grande section ; Toutefois, elles peuvent découler d’un manque dans les pratiques pédagogiques antérieures.

    RAPPEL : Dès la PS

     Agir avec son corps :

    ·         Insister régulièrement sur la spatialisation, la latéralisation, l’orientation

    ·         Lier avec le domaine de la découverte du monde (espace, temps)

    Découverte du monde :

    ·         Multiplier les pratiques expérimentales et sensorielles

    ·         Respecter toutes les étapes de la démarche expérimentale

    Transversalité :

    ·         Introduire systématiquement dans chaque séance les lexiques spécifiques

    ·         Insister oralement sur les phases de restitution et de justification produites par les élèves

    Gestion de la classe :

    ·         Gérer efficacement et quotidiennement l’hétérogénéité

    ·         Pas de passage systématique au papier/ crayon avant la GS

    ·         Limiter les supports photocopiés au minimum pour augmenter, diversifier les manipulations, la construction d’outils, la stimulation intellectuelle nécessaire à la construction des apprentissages

    Sur les supports papier, placer des repères spatiaux. 

     

     

    Précurseurs fondamentaux pour le développement des habiletés arithmétiques 

     

     

     

    Difficultés rencontrées

     

    Structuration de l’espace et du temps 

    Problème de repérage dans l’espace

    Problème de repérage dans le temps

    Mauvaise perception et reproduction des rythmes 

     

    Langage « mathématique »

    -          A l’oral, n’a pas conscience de l’existence d’un langage mathématique : ne différencie pas les « mots-nombres »

    exemple : « papa » et «  trente »  sont pour lui dans la même catégorie lexicale

    -          A l’écrit, ne différencie pas les chiffres arabes des autres signes.

     

     

     

     

    Comptage 

    Difficulté d’acquisition de la chaîne numérique verbale qui normalement s’élabore selon 4 niveaux  :

    - Vers 3 ans, niveau « chapelet » : l’enfant récite la suite numérique comme une enfilade de sons, n’ayant aucune individualité ni signification arithmétique. « Un deux trois. »

    - Vers 3-4ans, niveau « chaîne insécable » : l’enfant comprend que la suite numérique verbale correspond à des mots individualisés, cependant il ne peut compter qu’à partir du début.

    - A partir de 5 ans, niveau « chaîne sécable » 

    l’enfant est capable de compter quel que soit le point de départ. La maîtrise de la suite numérique verbale est telle à cet âge que l’enfant peut compter à partir de « x » ou entre « x et y ».

    -          Niveau « chaîne terminale » : l’enfant a conscience du nombre en tant qu’entité distincte, il est prêt pour le dénombrement de petites quantités : premier pas vers le concept de cardinalité. 

     

     

    Dénombrement de collections jusqu’à 6 

    Difficulté dans la maîtrise de la chaîne numérique, dans le pointage terme à terme, et dans la coordination de ces deux activités

    Exemple : compte plusieurs fois le même objet, ou en oublie 

     

     

    Logique 

    -          Classification : l’enfant n’est pas capable de trouver un critère pertinent pour organiser une collection d’objets concrets

    Exemples : forme, taille, couleur… communes

    -          Sériation : l’enfant n’est pas capable de ranger de petites quantités d’objets concrets en ordre croissant. (acquis à 4 ans pour des petites quantités) 

     

     

     

    A l’école élémentaire

     

    Comptage

    -          Maîtrise insuffisante de la chaîne numérique verbale (omissions, inversions)

     

     

    Dénombrement d’une collection

    -          Erreur dans le pointage terme à terme : l’enfant n’établit pas de rapport entre ce qu’il pointe et ce qu’il dit

    -          Répétition dans le comptage

    -          N’acquiert pas la notion de cardinalité : l’enfant n’a pas conscience que le dernier nombre d’une collection indique sa quantité.

           

     

    Mémorisation et automatisation des faits numériques

    -          Impossibilité d’apprendre les tables d’addition, de multiplication

    -          Persistance d’utilisation du comptage pour résoudre des calculs, même simples : pas d’automatisation 

     

     

    Calcul

    -          Lenteur, erreurs et difficultés à résoudre des opérations simples.

     L’enfant, malgré sa connaissance des

     nombres et des suites, éprouve des difficultés

     à résoudre des opérations simples telles que 7+2.

     Stratégies immatures

    En vérification: acceptation de réponses proches

    (ex : 7 x 8 = 48)

    -          Est obligé de compter même de petites quantités comme 2+2, 5+3           

     

     

     

     

     

    Ecriture et lecture des nombres

    Transcodage

     

     

    Les erreurs lexicales : confusion de la correspondance graphique du nombre :

    Quatorze à 40          Treize à 30

    Treize à    16            1 à  20             

    Les erreurs syntaxiques : Elles concernent la position des chiffres

    Vingt-deux-mille-cinquante à 2200050

    Cent-deux-mille à 1021000

     

     

     

     

    Structuration de l’espace et du temps

    -          Difficultés à poser une opération (alignement des nombres)

    -          Non respect du déroulement des techniques opératoires

    Exemples : calculer  « 324-512 » ne lui pose pas problème

                       514-378 = 264 : soustrait toujours le plus petit du plus grand quelle que soit sa position 

    -          Difficultés d’orientation des chiffres (écriture en miroir) et des signes  > < + x 

    -          Erreurs dans les épreuves de symétrie, en particulier en géométrie

     

    Autres manifestations

    -          Difficultés de mémorisation

    -          Lenteur

    -          Fatigabilité

     

     

    Remédier aux difficultés

     

     

    Difficultés ou éléments à travailler en priorité

    Aides

    Espace : compétences repérage et orientation dans les programmes de mathématiques du cycle II

     

    L’espace doit être vécu au niveau du corps motricité et manipulations d’objets en priorité avec la médiation de l’enseignant puis verbalisé.

    Utilisation de repères, codes couleur pour la pose des opérations 

     

    Temps : id

    - Restituer un récit chronologique

    - Constituer un vécu commun dans la classe, album photo, anniversaires, recette de cuisine, sortie

    - Visualiser le temps : plantations, calendrier, sablier,

    -          Evaluer les durées (court, long): à partir d’expériences communes puis en utilisant progressivement des instruments de mesure (horloge)

    -          Noter le déroulement de la matinée au tableau, s’y référer, barrer ….

    Rythmes

    Repérer et reproduire des formes rythmiques à l’aide du corps, d’objets, de la voix en utilisant aussi bien le canal visuel que le canal auditif

    Langage mathématique

    Fabriquer des fiches mémoire récapitulatives

    Mot-nombre à l’oral

    Entraînement  à la catégorisation : ex

    Pigeon-vole, chercher l’intrus, jouer sur la file numérique, procéder à des échanges unités/dizaines (boîtes picbille, à œufs…)

    Mot-nombre à l’écrit

    Chercher l’intrus, repérer les nombres dans des écrits avec des lettres, des mots, des symboles

    Comptage

    Karaécole : 1) on compte en tapant dans les mains, 2) on compte dans sa tête en tapant dans les mains 3) et au signal, on reprend à voix haute la suite numérique

    Accepter que les doigts constituent un matériel pédagogique qui mène au calcul.

    Dénombrement

    Pointage

    Correspondance terme à terme

    Faire construire sa collection

    Donner un sens au nombre (faire faire des équipes en EPS, organisation des services, préparation du matériel en fonction des élèves participant à l’atelier)

    Construire une image mentale du nombre

    Jouer à trouver le complément

    Jeu du gobelet (travail sur le nombre de X cubes,une partie cachée sous le gobelet, en déduire le complément

    Résoudre des problèmes

    Etablir une classification des problèmes en fonction de l’énoncé (qui peut être mimé, les données numériques sont introduites dans un ordre qui suit les actions)

    Concevoir une progression dans la façon d’énoncer les problèmes

    Ne pas exiger trop tôt une résolution par les écritures arithmétiques

     

                                                                               


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