• La dyspraxie : le handicap fantôme!

    La dyspraxie : le handicap fantôme!

    Les enfants atteints de dyspraxie semblent généralement « normaux ». Ils ont l’air de bien fonctionner, mais en sont souvent incapables de façon parfaitement autonome. Levons le voile sur la dyspraxie!

    La dyspraxie est probablement le handicap invisible le plus subtil de tous les handicaps physiques.

    Mais qu’est-ce que la dyspraxie?

    La dyspraxie est une atteinte neurologique, présente chez environ 6 % des enfants, se traduisant par un trouble, plus ou moins sévère, de la planification et de la coordination des mouvements nécessaires à l’exécution d’une action volontaire. Cela se traduit par une difficulté à penser et à organiser une action dans sa tête et à rendre cette action de plus en plus automatique de façon à l’exécuter sans y repenser.

    La dyspraxie n’est pas
    • Une déficience intellectuelle
    • Une paralysie cérébrale
    • Un trouble du comportement
    • De la paresse ou du désintérêt
    • De la dysphasie ou de la dyslexie
    Le drame du handicap invisible

    Les enfants atteints de dyspraxie semblent généralement « normaux ». Ils ont l’air de bien fonctionner, mais en sont souvent incapables de façon parfaitement autonome. Ils possèdent souvent de bonnes habiletés de langage, certains parlent même beaucoup et ont un bon vocabulaire. Tout de même, dans la généralité des cas, ils sont incapables de bien exprimer leurs pensées et leurs émotions.

    Pour ces raisons, il survient d’énormes malentendus. En fait, l’invisibilité de ce handicap provoque beaucoup de méprises. Les enfants dyspraxiques doivent constamment avoir une famille pour les introduire dans la société et à l’école. De cette invisibilité du handicap naît la difficulté pour les parents à le faire reconnaître.

    S’il est si difficile de percevoir la dyspraxie pour les gens qui côtoient ces enfants à l’occasion, il est très évident pour les parents que quelque chose « cloche » dès la période préscolaire.

    Comment reconnaître les symptômes. Mon enfant ...
    • est souvent maladroit. Il renverse, casse, échappe, et souille ce qu’il touche.
    • n’arrive pas à s'habiller, se laver, s'essuyer correctement.
    • mange gauchement et n'arrive pas à couper ses aliments.
    • égare et oublie ses effets personnels et n’arrive pas à les ranger et à les organiser.
    • n’aime pas les jeux de stratégies, de construction et les casse-tête.
    • a beaucoup de mal à écrire et ses dessins sont très pauvres et inadéquats pour son âge. Ce problème demeure permanent malgré tous les efforts.
    • ne peut se servir de ciseaux correctement.
    • oublie les instructions et consignes, pour toutes les tâches scolaires.
    • a du mal à envoyer et à attraper un ballon et il lui est difficile de pédaler à vélo.

    En tant que maman d’un enfant dyspraxique, avant de pouvoir observer tous ces symptômes qui arrivent souvent vers l’âge de 2 ou 3 ans, j’ai pu observer que mon enfant avait parlé tardivement et difficilement. Nous avons, donc, suivi un programme offert aux parents pour aider leurs enfants à développer ses habiletés de langage. Il s’agit de la méthode Hanen qui est souvent dispensée par les CLSC et dans les Centres de réadaptation, et est donné par les orthophonistes. Ma fille a également rampé et marché à quatre pattes beaucoup plus longtemps que les standards de normalité. Avec le recul - sachant que la dyspraxie est un trouble moteur -, c’était déjà là les premiers symptômes de la dyspraxie.


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  • La dyspraxie visuo-spatiale (DVS)

    Via Dysmoi

    Elle est la plus courante.

     

     

     

    Au problème de geste de la « main » vient s’associer, dans le cas d’une dyspraxie visuo-spatiale,

     

    - un problème dans le geste des « yeux ».

     

    - un problème d’organisation de l’espace.

     

     

     

    Geste de « yeux »

     

     

     

    Au départ, on suit avec son doigt puis rapidement ce sont nos yeux qui suivent, on apprend donc à automatiser l’utilisation de nos yeux.

     

    Les enfants dyspraxiques visuo-spatiaux ont du mal à organiser leur regard (manque de stratégie du regard), ils ont des difficultés à fixer quelque chose, à balayer une ligne, ont des difficultés pour réaliser des saccades oculaires efficaces.

     

    Le dyspraxique n’automatise pas ce geste là non plus. On retrouve ses difficultés :

     

    -         en lecture : leur yeux ne se posent pas là où il faut.

     

    -         En dénombrement et en mathématiques de manière plus générale. Quand un dyspraxique dénombre avec ses yeux, la quantité varie. S’il y a une collection de 5 objets, il va en compte 4 ou 6 et par chance 5. Il a donc du mal à comprendre que le nombre est une quantité fixe, stable puisque pour lui elle varie. On retrouve généralement ce genre de problème de manière plus large en mathématiques et encore plus en géométrie qui nécessite en plus l’utilisation d’outil (geste des mains (utiliser des outils comme une règle, une équerre, un compas….) + geste de yeux). Exemple : poser une addition. L’enfant a parfaitement compris le système mais ne pose pas les chiffres en respectant les colonnes.

     

     

     

    Développons un peu ces gestes des yeux.

     

     

     

    Troubles neurovisuels et praxiques : un élément déterminant du pronostic à long terme

     

    Médecine thérapeutique / Pédiatrie. Volume 3, Numéro 4, 273-80, Juillet – Août 2000, Revue : Séquelles neurologiques et sensorielles de la grande prématurité

     

    Auteur Michèle Mazeau.

     

     

     

    On parle en fait de troubles neurovisuels. Ils peuvent être deux ordres

    * Les troubles de l’oculomotricité, troubles très courant qui perturbent la saisie visuelle, l’exploration de la scène visuelle et la construction de certaines notions spatiales ;
    * les autres (en bleu), moins fréquents (de type agnosie visuelle).

     

     

     

     

     

     

     

    Figure 3 : Organisation fonctionnelle des voies visuelles

     

     

     

     

     

     

     

    Les troubles optomoteurs :

     

    Les troubles optomoteurs (ou oculomoteurs) concernent la planification des mouvements des globes oculaires qui permettent d’explorer une scène visuelle, d’y sélectionner et de saisir une information précise, fonction du projet de regard du sujet.

     

    Les troubles de la programmation des mouvements oculaires, de la stratégie d’exploration visuelle et du calibrage des saccades, infiniment plus lourds de conséquences développementales, vont induire des perturbations en cascade dans des apprentissages précoces implicites3, distorsions méconnues dont les symptômes émergents, vers 4-7 ans, seront alors rarement reliés à leurs causes initiales.

     

     

     

    Se constituent en particulier des troubles de la structuration de certaines notions spatiales. Leur caractéristique réside en ce qu’il ne s’agit pas, comme c’est si banal chez l’enfant, de retard dans l’acquisition des notions spatiales, mais bien de dissociations avec acquisition normale (ou quasi-normale) de certains secteurs de la spatialisation (notions concernant l’espace à 3 dimensions, vocabulaire spatial, connaissances concernant l’espace corporel) contrastant avec une impossibilité à structurer l’espace à deux dimensions, espace du plan, de la page, de la feuille, du tableau, de l’écran, c’est-à-dire l’espace où s’inscrit l’essentiel des acquisitions scolaires. Dans cet espace, en effet, les informations topologiques (celles qui disent où est situé un élément par rapport à un autre) sont entièrement dépendantes des informations extraites de l’analyse des mouvements des globes oculaires.

     

    Concrètement, cela se traduit par des difficultés dont l’association est très évocatrice.

     

    La saisie précise d’une information précise dans une scène visuelle complexe est compromise. Ainsi, la copie est non seulement inutile mais particulièrement nocive (l’enfant désapprend ce qu’il a compris et appris verbalement, ou par raisonnement logique), et ce, qu’il s’agisse de copie de textes (Il n’en tire aucune information pertinente) ou de dessins (impossibilité de prendre des repères dans des systèmes de quadrillages, de points, d’ordonnées). De même, la recherche d’informations dans un texte (tâche qui oblige à des mouvements précis de recherche oculaire), est très déficitaire, alors même que l’enfant lit relativement bien ; ceci peut conduire à des interprétations erronées en terme de mauvaise compréhension en lecture.

     

    Dans l’ensemble, les difficultés de l’enfant sont majorées dans un environnement visuel trop riche : typographies attrayantes mais surchargées, multiples informations réparties sur les murs de la classe, mot ou chiffre à retrouver dans des tableaux fournis, etc. Les effets de présentation sont alors nets : dans un environnement visuel dépouillé ou dans une présentation typographique simple (mot ou phrase isolé), les performances de l’enfant s’améliorent nettement, confirmant qu’il ne s’agit pas de difficultés d’accès conceptuel, mais bien d’un trouble « instrumental » lié à la saisie de l’information.

     

    La dyscalculie spatiale est précoce, quasi-constante, sévère et tenace. Elle est la conséquence directe des 2 lignées de troubles : les troubles de la stratégie du regard, qui induisent un trouble du dénombrement et le déficit de structuration des relations topologiques, qui compromet l’accès à la numération écrite (numération arabe, de position).

     

    Le dénombrement, qui suppose une excellente coordination entre la récitation de la comptine numérique (dire la suite des mots-nombres) et la désignation (du doigt, du regard) de chaque élément de la collection, est perturbé par des oublis (éléments non vus, qui n’ont pas été balayés du regard) et des doubles ou triples comptages. En effet, du fait de son absence de stratégie oculo-motrice lors des activités de comptage d’une collection, les yeux de l’enfant vont se poser de façon non contrôlée plusieurs fois sur le même élément, alors que d’autres n’auront pas été vus. Comme ceci est aléatoire, les essais successifs vont aboutir à des résultats différents pour la même collection. Aussi, plus l’enfant dénombre, plus il détruit sa confiance dans l’invariance du nombre. L’expérience répétée qu’à une même collection peuvent correspondre des cardinaux différents altère les racines mêmes de la construction du concept de nombre chez l’enfant.

     

    Ensuite, à partir du cours élémentaire, l’enfant est confronté à la pose et la résolution des opérations, ce qui, en numération arabe, requiert l’acquisition et l’automatisation d’algorithmes spatiaux (aligner unités/dizaines/centaines à partir de la droite vers la gauche, mettre les retenues en haut de la colonne immédiatement à gauche de celle sur laquelle on vient de travailler) (figure 4).

     

     

     

    Exemples de dyscalculie spatiale : pose et résolution des opérations. L'enfant échoue à aligner correctement les unités, dizaines, centaines, à disposer les + et = et à repérer la colonne.

     


     

    Cette dyscalculie spatiale, sans atteinte des fonctions logiques (intactes), nécessite une prise en charge spécifique et qui peut sembler contre-intuitive (pas de manipulation manuelle d’objets réels, pas d’expérimentation concrète, pas de recours au figuratif), avec, au contraire, recours souvent perçu comme paradoxal au verbal, au mnésique, au formel, à la logique.

     

    Enfin, on signale des contre-performances dans toutes les matières surchargées en facteur spatial alors que, verbalement, l’enfant a d’excellentes connaissances générales : la géométrie (réclamant à la fois des capacités graphiques, praxiques et spatiales), la géographie (repérage sur une carte, orientation dans l’espace du plan), toutes les courbes, graphes, schémas ou tableaux à double entrées utilisés aussi bien en histoire, en physique qu’en biologie, leur posent des problèmes.

     

    Cette difficulté à se représenter l’espace à deux dimensions et à y inscrire une action, s’ajoute à la dyspraxie (mauvaise planification des gestes) pour constituer une association très péjorative : la dyspraxie visuo-spatiale. Maladroit pour tracer ses lettres, plier, coller, découper, gommer, l’enfant se trouve en outre en difficulté pour s’orienter dans l’espace-page : ses cahiers sont sales et brouillons, les titres et textes se télescopent, des blancs inappropriés succèdent à des passages où les mots sont griffonnés les uns sur les autres et lorsqu’il s’agit de souligner ou d’entourer, il biffe ou rature ; il est inapte au rangement de la trousse ou du cartable ; l’ensemble est généralement interprété comme l’expression d’un manque d’autonomie, d’application et de motivation de l’enfant.

     

    La dissociation, très souvent signalée par les enseignants, entre de bonnes performances orales (langage, connaissances générales raisonnement logique), et des performances extrêmement décevantes à l’écrit, est très évocatrice du diagnostic de dyspraxie visuo-spatiale. Finalement, les difficultés scolaires peuvent être résumées ainsi.
     

     

    Il y a donc un problème de coordination œil-main.

     

     

     

    Ce qu’en disent les parents :

     

     

     

    Les signes qui pourraient alerter :

     

     

     

    - lecture fluide qui a du mal à se mettre en place. L’acquisition de la lecture elle-même n’est pas une vraie problématique, le syllabique se met en place même avec facilité, la lecture d’un mot isolé se fait aussi rapidement… La problématique pour eux est alors au niveau visuel : mot côte à côte, phrase, ligne, paragraphe, page… Pour prendre conscience du problème, il faut s’imaginer que quand un enfant atteint d’une DVS prend un livre avec deux pages cote à cote, c’est comme si on faisait une photocopie d’une page sur l’autre. L’image est forte mais je pense qu’elle est très parlante. On comprend mieux alors pourquoi la remédiation neuro-visuelle est cruciale.

     

     

     

    - saut de ligne, de mots (copie, lecture). Il ne copie pas mais se dicte les mots.

     

     

     

    - copie réalisée en phonétique et non pas en regardant le mot, saut de mot lors de la copie, saut de ligne, saut de lettre ou syllabes au milieu d’un mot (et/ou)

     

     

     

    - Pb de calcul mental, pb dans les liens mathématiques
    – Orthographe phonétique bonne, puis difficulté d’orthographe mais mots sus au niveau verbal.
    – Ecriture qui ne suit pas la ligne comme s’il ne voyait pas la ligne, écrit dans les interlignes… La ou les premières lignes sont au peu près correctes, puis devient difficilement lisible et/ou n’est carrément plus dans les lignes après. En ce1 ou en fin de CP selon les écoles, le passage sur les petites lignes amplifie encore le problème.

     

     

     

    - Lenteur dans l’écriture, quand il y a écriture, elle est lente, laborieuse, difficile ; lenteur dans le quotidien : habillage, repas…

     

     

     

    - Confond les p/q, b/d… , au du mal avec certains sons plus complexes : ill, ail,ien/ien…

     

     

     

    - Connaît les conjugaisons mais à du mal à se situer dans le temps. Du style, mettre au présent et met au futur… en sachant très bien intellectuellement parlant que le futur c’est après.

     

     

     

    - A du mal ou a eu du mal petit à se repérer dans une semaine (pas à apprendre les jours de la semaine), une année, voir les saisons…

     

     

     

    - Faut des erreurs dans les jeux de labyrinthes, dans les jeux des 7 différences,

     

     

     

    - Se trompe ou se trompait petit en dénombrant des objets (pour 5 cubes, il pouvait n’y en avoir que 4) tout en connaissant bien ce que le nombre voulait dire
    – Enfant qui donne quelquefois l’impression qu’il ne nous regarde pas quand on lui parle, surtout si son regard est attiré par quelque chose (télé, élément en mouvement…)

     

     

     

    - Malhabile, maladroit, style « gaston Lagaffe »

     

     

     

    - Donne l’impression de ne pas se concentrer, zappe, décroche…

     

     

     

    - Enfant qui a un très bon langage, parle bien et a un très bon vocabulaire. On le trouve même « beau parleur ».

     

     

     

     

     

    Conclusion :

     

    La dyspraxie visuo-spatiale combine :

     

    -         un trouble du geste, de la praxie

     

    -         un trouble des yeux : problème oculomoteurs qui entraîne des problèmes de stratégie du regard. L’exploration visuelle n’est pas correcte, voire complètement anarchique. Les répercussions sur les apprentissages scolaires seront nombreux : écriture, lecture, mathématiques mais aussi géographie, histoire, SVT dès lors que ces 3 derniers impliqueront des tableaux, des schémas, des cartes…

     

    -         un trouble de l’organisation spatiale : induit par le problème de manque de stratégie du regard ; l’enfant ne sachant pas « placé » ses yeux correctement n’arrive pas à organiser l’espace environnant.

     

     

     

    Il est important de ne assimiler niveau « praxique » et maturité de l’enfant et encore moins maturité intellectuelle.


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  • La dyspraxie : le handicap fantôme!

    La dyspraxie : le handicap fantôme!

    Les enfants atteints de dyspraxie semblent généralement « normaux ». Ils ont l’air de bien fonctionner, mais en sont souvent incapables de façon parfaitement autonome. Levons le voile sur la dyspraxie!

    La dyspraxie est probablement le handicap invisible le plus subtil de tous les handicaps physiques.

    Mais qu’est-ce que la dyspraxie?

    La dyspraxie est une atteinte neurologique, présente chez environ 6 % des enfants, se traduisant par un trouble, plus ou moins sévère, de la planification et de la coordination des mouvements nécessaires à l’exécution d’une action volontaire. Cela se traduit par une difficulté à penser et à organiser une action dans sa tête et à rendre cette action de plus en plus automatique de façon à l’exécuter sans y repenser.

    La dyspraxie n’est pas
    • Une déficience intellectuelle
    • Une paralysie cérébrale
    • Un trouble du comportement
    • De la paresse ou du désintérêt
    • De la dysphasie ou de la dyslexie
    Le drame du handicap invisible

    Les enfants atteints de dyspraxie semblent généralement « normaux ». Ils ont l’air de bien fonctionner, mais en sont souvent incapables de façon parfaitement autonome. Ils possèdent souvent de bonnes habiletés de langage, certains parlent même beaucoup et ont un bon vocabulaire. Tout de même, dans la généralité des cas, ils sont incapables de bien exprimer leurs pensées et leurs émotions.

    Pour ces raisons, il survient d’énormes malentendus. En fait, l’invisibilité de ce handicap provoque beaucoup de méprises. Les enfants dyspraxiques doivent constamment avoir une famille pour les introduire dans la société et à l’école. De cette invisibilité du handicap naît la difficulté pour les parents à le faire reconnaître.

    S’il est si difficile de percevoir la dyspraxie pour les gens qui côtoient ces enfants à l’occasion, il est très évident pour les parents que quelque chose « cloche » dès la période préscolaire.

    Comment reconnaître les symptômes. Mon enfant ...
    • est souvent maladroit. Il renverse, casse, échappe, et souille ce qu’il touche.
    • n’arrive pas à s'habiller, se laver, s'essuyer correctement.
    • mange gauchement et n'arrive pas à couper ses aliments.
    • égare et oublie ses effets personnels et n’arrive pas à les ranger et à les organiser.
    • n’aime pas les jeux de stratégies, de construction et les casse-tête.
    • a beaucoup de mal à écrire et ses dessins sont très pauvres et inadéquats pour son âge. Ce problème demeure permanent malgré tous les efforts.
    • ne peut se servir de ciseaux correctement.
    • oublie les instructions et consignes, pour toutes les tâches scolaires.
    • a du mal à envoyer et à attraper un ballon et il lui est difficile de pédaler à vélo.

    En tant que maman d’un enfant dyspraxique, avant de pouvoir observer tous ces symptômes qui arrivent souvent vers l’âge de 2 ou 3 ans, j’ai pu observer que mon enfant avait parlé tardivement et difficilement. Nous avons, donc, suivi un programme offert aux parents pour aider leurs enfants à développer ses habiletés de langage. Il s’agit de la méthode Hanen qui est souvent dispensée par les CLSC et dans les Centres de réadaptation, et est donné par les orthophonistes. Ma fille a également rampé et marché à quatre pattes beaucoup plus longtemps que les standards de normalité. Avec le recul - sachant que la dyspraxie est un trouble moteur -, c’était déjà là les premiers symptômes de la dyspraxie.


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  • La dyspraxie est un trouble de la coordination, de la programmation et de l’automatisation des gestes volontaires (praxies). Elle peut s’observer chez des enfants d’apparence ordinaire sans trouble moteur de type paralysie, dystonie (trouble du tonus qui affecte la motricité) ou malformation des membres ni maladie neuromusculaire (comme la myopathie de Duchenne) ou bien dans le cadre de lésions cérébrales comme chez les enfants souffrant d’une Infirmité Motrice Cérébrale (IMC).

    C’est un trouble inné qui va toucher le développement de l’enfant et qui n’est pas en lien avec son environnement social ou psychologique. C’est une particularité durable chez cet enfant.

    Qu’est-ce qu’une praxie?

    Une praxie est un programme moteur qui a été appris et automatisé. Par exemple, sauter à pieds joints, découper, ou tenir une cuillère pour manger. L’enfant dyspraxique ne parvient pas à réaliser ces gestes ou actions de façon automatique et fluide, ou leur acquisition est beaucoup plus laborieuse. Pour certains, une tâche quotidienne comme s’habiller le matin s’avère très compliquée et demande alors de réfléchir au sens des vêtements, à l’ordre dans lequel il faut les mettre (absence d’automatisation) pour ne pas se tromper.

    L’enfant peut réussir à exécuter ces actions ou ces gestes, mais cela lui demande beaucoup plus d’efforts et d’attention que les autres, causant soit une grande fatigue, soit une incapacité à exécuter des doubles tâches, très fréquentes à l’école et dans la vie quotidienne (écrire et écouter par exemple).

    L’enfant dyspraxique n’est pas un enfant sale ou paresseux ! Ses gestes sont imprécis et il ne réussit pas toujours à les corriger en cours d’exécution ce qui cause des chutes et des maladresses.

    Certains enfants victimes d’un AVC, d’une tumeur ou d’un trauma crânien peuvent également avoir des troubles des praxies comme séquelles mais alors ce n’est plus une pathologie du développement de l’enfant, puisque les troubles sont acquis.

    Il existe plusieurs types de dyspraxies :

    • La dyspraxie gestuelle : L’enfant manifeste des difficultés de manipulation, de saisie des objets et de reproduction de gestes.

    • La dyspraxie visuo-spatiale : L’enfant présente à la fois un trouble du geste, de la stratégie du regard et des difficultés dans la représentation spatiale. C’est la forme la plus couramment observée à l’école, car elle pose problème pour de nombreuses tâches scolaires (lecture, mathématiques, géométrie, organisation, etc.).

    • La dyspraxie constructive : L’enfant est en difficulté pour assembler plusieurs éléments afin de former un tout. Il ne parvient pas à effectuer des activités telles que les puzzles, les jeux de construction. Elle est souvent associée à la dyspraxie visuo-spatiale.

    • La dyspraxie de l’habillage (rarement isolée) : L’enfant ne parvient pas à s’habiller seul malgré les apprentissages. Il met ses vêtements à l’envers ou se trompe dans l’ordre de passation.

    • La dyspraxie bucco-faciale : Elle est rarement isolée. Lorsque c’est le cas, on la classe plutôt dans les troubles du langage de type dysphasie (dyspraxie verbale). Chez les enfants qui ont des troubles du geste, elle s’observe plutôt en association avec une dyspraxie gestuelle ou visuo-spatiale et se manifeste par des troubles de l’articulation, qui peuvent être d’importance variable.

    Dans certains cas, l’élève dyspraxique a d’autres difficultés qui s’ajoutent, mais ce n’est bien sûr pas systématique. Ces troubles peuvent concerner le langage oral, le langage écrit ou le calcul, mais aussi l’attention et la concentration.

    On observe souvent des troubles du regard qui peuvent poser problème pour la lecture (sauts de mots, de lettres, lecture d’une lettre, d’une syllabe deux fois) et pour les mathématiques (dénombrement difficile).

    Voici les principales aides à lui apporter :

    • Utiliser les capacités de l’élève dyspraxique à l’oral. Toujours passer par la verbalisation du geste à obtenir.

    • Réduire au maximum l’impact de la double-tâche !

    • Proposer des aides stables. Par exemple, si l’orthophoniste ou l’ergothérapeute a choisi un code couleur pour la lecture, toujours utiliser le même.

    • Les conseils sont à adapter en fonction de l’âge de l’enfant et de ses difficultés personnelles que vous apprendrez à connaître au fil du temps. Faites-vous aider par l’enseignant ou même l’orthophoniste si possible, pour sélectionner les informations qui concernent l’enfant (vous pouvez cocher la case à droite) et annoter ou surligner le texte déjà présent. 


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  • La dyspraxie, une pathologie handicapante encore mal diagnostiquée

     

    La dyspraxie, une pathologie handicapante encore mal diagnostiquée France 3 Centre Kylian a été diagnostiqué dyspraxique à l'âge de 4 ans. 98% des enfants dyspraxiques sont des garçons.

     

     

     

    La dyspraxie est un trouble de la coordination motrice. Les enfants atteints sont considérés comme des élèves maladroits ou distraits. Ils ont du mal à concevoir et à effectuer simultanément une action simple. Ils écrivent très mal et éprouvent de grandes difficultés à réaliser un exercice. C'est un handicap qui n'est pas visible mais qui pénalise les enfants dans leur scolarité.

    Plus le diagnostic est précoce, plus la rééducation mise en place par le psychomotricien ou l’ergothérapeute sera efficace. Depuis 2002, Les dyspraxies sont reconnues comme handicapantes par le ministère de l’Education.  Elles restent pourtant des pathologies méconnues des professionnels de santé. « Les médecins scolaires ne sont pas tous au fait de cette maladie » déplore Martine Girault de l’association Dyspraxie Mais Fantastique (DMF) 45. 

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    L'association nationale DMF, créée en 2003, cherche à sensibiliser autour de la dyspraxie dans le but de mieux faire reconnaître ce handicap. Une nouvelle antenne vient de s'installer en Eure-et-Loir. Dans le Loiret, vingt-cinq familles sont concernées pas cette  maladie. Nous en avons rencontré une, non loin de Montargis. Kylian a 14 ans. Il a été diagnostiqué dyspraxique à l'âge de 4 ans. Un diagnostique qui aurait pu avoir une incidence sur sa scolarité si sa mère ne s'était pas battue pour que ses enseignants prennent en charge son handicap.

    reportage de C.Jean-Joseph et D. Le Pape
    intervenants: Kylian et Martine Girault

     

    Vidéo

    http://centre.france3.fr/2013/02/28/la-dyspraxie-une-maladie-handicapante-encore-mal-disgnostiquee-208029.html


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