• Troubles de l’attention : faire la différence entre l’hyperactivité et l’agitation

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    Il passe son temps à courir dans tous les sens et ne sait pas se tenir quoi que vous fassiez. Vous avez consulté votre médecin traitant et même un pédopsychiatre. Le diagnostic vous est vite rendu, on vous dit qu’il est hyperactif et qu’il faut le mettre sous traitement. Si vous vous dites que c’est exagéré, vous n’avez peut-être pas tort. Explications.

     

    A l’heure où on entend dire que même les ondes du téléphone portable provoqueraient l’hyperactivité pendant la grossesse, nous avons voulu faire le point sur cette pathologie, de plus en plus diagnostiquée, plutôt méconnue. Surtout, il convient de s’interroger sur la pertinence des diagnostics. Pourquoi un enfant agité serait-il forcément hyperactif ? Ne serait-il pas dans la nature d’un enfant d’être turbulent ?

     

    L’agitation en question

    L’agitation est un comportement qui varie du normal au pathologique en fonction de sa durée de son intensité et de l’impact qu’il a sur la vie de l’enfant et de la famille. Quand l’agitation est constitutionnelle, donc pathologique ; elle est constante dans le temps et quels que soient le lieu ou les personnes présentes avec l’enfant ; elle envahit alors toutes les sphères de sa vie et a souvent un impact sur sa socialisation, sa scolarisation, notamment à travers les troubles attentionnels qui lui sont associés. L’agitation transitoire est généralement bénigne, sensible aux interventions de l’environnement. La reconnaissance de l’origine de l’agitation de l’enfant est importante afin de permettre aux parents de réagir de la façon la plus adéquate. On ne peut réagir de la même façon quand un enfant est agité à cause de son angoisse que quand on est face à un enfant qui a un problème de limite et qui a du mal à accepter les règles et les interdits.

    TDAH : qu’est-ce que c’est ?

    Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive. Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et prolongée chez ceux qui sont atteints d’un TDAH. Ils sont également présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à l’école ou uniquement à la maison, par exemple). Trois symptômes caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité. Ils peuvent être présents à des degrés divers. Par exemple, un enfant toujours « dans la lune », qui ne termine pas ses devoirs, qui ne retient pas les consignes et qui perd constamment ses objets personnels, mais qui n’est pas particulièrement agité pourrait être atteint d’un TDAH. Un autre, surtout hyperactif, impulsif et agité, mais qui arrive à relativement bien à se concentrer lorsque les tâches l’intéressent pourrait aussi en être atteint. En général, l’hyperactivité et l’impulsivité sont plus accentuées chez les garçons que chez les filles.

     

    Chez la vaste majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux. Les experts sont formels à ce sujet : le TDAH n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ou par des problèmes psychosociaux, même s’il peut être exacerbé par ces facteurs.

     

    Le TDAH est généralement diagnostiqué autour de 7 ans. Cependant, les enfants qui souffrent de TDAH ont des comportements difficiles avant leur rentrée à l'école, souvent dès l'âge de 2 ans.

     

    Le diagnostic : la prudence est de mise

    Un enfant très énergique n’est pas forcément atteint d’hyperactivité, ou s’il à tendance à ne pas écouter quand on lui parle, ce qui ne veut pas dire qu’il a un déficit de l’attention. Une attitude souvent normale pour un enfant. Pour diagnostiquer un TDAH il est nécessaire de réunir plusieurs conditions. Il faut que les symptômes persistent dans au moins deux environnements, la maison et l’école par exemple. Les signes apparaissent avant l’âge de 7 ans. Il ne doit pas y avoir de problèmes de santé ou psychologiques qui pourraient justifier les symptômes. Les autres pathologies, type autisme, doivent être écartées. Si un médecin généraliste peut suspecter un TDAH chez son jeune patient, seul un spécialiste de ce syndrome (en général un pédopsychiatre, parfois un neurologue) sera apte à en poser le diagnostic. Il doit pour se faire réaliser un bilan, qui repose essentiellement sur l’observation de l’enfant et le recueil des informations le concernant auprès des adultes qui le côtoient. Le bilan se compose d’abord d’un entretien avec les parents et d’un examen de l’enfant. Des questionnaires destinés à évaluer l’intensité et la fréquence des symptômes sont adressés à la famille, mais aussi aux enseignants. Enfin, le médecin effectue un bilan somatique, afin de détecter les éventuels problèmes coexistants (épilepsie, dyslexie…).

     

    Une histoire de mois de naissance ?

    Une étude canadienne est parvenue à une autre conclusion étonnante : en observant près d'un million d'enfants de 6 à 12 ans, les chercheurs de l'université de la British Columbia ont découvert que le mois de naissance d'un élève peut avoir des conséquences sur sa supposée hyperactivité. Les scientifiques remarquent ainsi qu'un diagnostic de trouble neurocomportemental est plus souvent posé chez les plus jeunes de la classe, qui ont jusqu'à un an d'écart avec leurs camarades les plus âgés.

     

    Les écoliers nés en fin d'année ont ainsi 70 % de risques supplémentaires par rapport à leurs amis de janvier d'être considérés comme hyperactifs. Des enfants qui sont en réalité simplement « immatures » par rapport à leurs copains de classe, « manifestant ainsi un manque de concentration, des difficultés à rester calmes, de l'impatience, de la désorganisation ou de l'impulsivité », comme le souligne Richard Morrow, le directeur de la recherche. Un affinage du diagnostic d'hyperactivité semble donc indispensable, afin de mieux la prendre en charge, et ce, sans médicament de surcroît. Des recommandations simples pour un résultat de taille.

     

    Enfants hyperactifs et surdoués

    Eduquer sans contraindre  2

    La question des liens entre hyperactivité et douance, comme certains l'appellent, est source de multiples débats. Certains soutiennent que des surdoués ont des symptômes similaires sans être des vrais hyper actifs, d'autres pensent que ce sont des vrais hyperactifs mais que ceci montre les bénéfices potentiels de l'hyperactivité, et le débat se porte alors sur le bien fondé d'une médication de l'hyperactivité. D'autres encore mettent en évidence que la majorité des hyperactifs ne sont pas des surdoués, ce à quoi il est répondu que les hyperactifs ont souvent des difficultés à passer les tests, ce qui ne veut pas forcément dire qu'ils ne sont pas supérieurement intelligents. Toujours est-il que ce soient chez les hyperactifs ou chez les surdoués, de fréquents problèmes d'adaptation sont diagnostiqués, que ce soit au niveau social ou au niveau scolaire.

     

    De façon générale, il est habituellement accepté, que l'hyperactivité est avant tout un problème d'attention et de difficulté à filtrer les informations pertinentes des autres. Ceci signifie entre autres, que le cerveau de l'hyperactif est depuis tout jeune bombardé d'informations qu'il ne peut sélectionner comme les autres enfants, ce qui implique que ce cerveau doive s'adapter et peut échouer dans cette adaptation. Cela devrait se traduire par une augmentation de la variance au sein de la population d'hyperactif en ce qui concerne la capacité à traiter cette information. Ceci n'a pas forcément un impact sur l'intelligence moyenne des hyperactifs, mais par contre, implique que dans les populations d'intelligence extrême, il y ait une plus grande proportion d'hyperactifs, ce qui est confirmé par les observations. Ceci pose la question de l'adaptation pédagogique générale ou de la prévention éducative à travers cette difficulté d'évaluation des facteurs et des manifestations. En effet dans les deux cas l'enfant présente les symptômes qui peuvent inclure : changements d'humeur (tendances dépressives, lunatiques, frustration), intolérance et négligence dans ses travaux scolaires (procrastination) ou concernant les sujets importants ou sérieux, phobies (peur de l'échec notamment), troubles du sommeil (insomnie), hyperactivité physique et psychologique, troubles de la personnalité (manque d'estime de soi, autocritique excessive, dérives antisociales, fort caractère) et troubles additifs (jeux vidéo, Internet). Intellectuellement, les patients possèdent un quotient intellectuel au dessus de la moyenne. Ils sont également créatifs, inventifs, imaginatifs et intuitifs.

     

    Dernière étude

    Pour la première fois, des chercheurs ont suivi plus de 2000 enfants de l'âge de 17 mois à 8 ans afin de mieux comprendre l'apparition des symptômes d'hyperactivité-impulsivité et d'inattention et de cerner les facteurs de risque environnementaux pendant la grossesse et les premières années de vie.

     

    Résultat : les symptômes du trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) auraient des trajectoires plus diversifiées qu'on croyait. Les symptômes d'hyperactivité tendent à décroitre de 17mois à 8 ans, alors que ceux d'inattention augmentent de façon substantielle.

     

    Grâce à cette étude, les chercheurs ont pour la première fois désigné les facteurs de risque périnataux associés à la manifestation des symptômes du TDAH de 17 mois à 8 ans : le jeune âge de la mère (moins de 21 ans), le tabagisme de la mère pendant la grossesse, la prématurité, un faible poids à la naissance, la dépression de la mère, les problèmes de comportement du père et une famille éclatée avant la naissance de l'enfant. Le TDAH est un problème complexe qui tire ses origines à la fois de la génétique et de l'environnement.

     

    Le traitement médical des TDAH

    Pour la moitié des enfants atteints, les symptômes disparaîtront à l'adolescence ou au début de l'âge adulte. Les autres garderont les symptômes dans leur vie adulte. Mais avec des outils, des stratégies, parfois de la médication appropriée ou de l'aide psychologique, ils apprendront à vivre avec ce trouble de plus en plus documenté. Il est recommandé de s’adresser à un pédiatre, un neuropsychiatre ou à son médecin généraliste. On dénombre une cinquantaine de médicaments neuroleptiques, anxiolytiques ou antidépresseurs sur le marché. La Ritaline, un dérivé de l’amphétamine est le plus utilisé et le moins dangereux. Peu d’effets secondaires, mais un risque d’addiction. D’autres médicaments sont attendus ou pourraient avoir une action bénéfique : L’Atomoxétine : considéré « antidépresseur » au départ, mais qui améliore le déficit d’attention dans la mesure où il exerce une action sur le système dopaminergique. Le Modafinil : un médicament (vendu très cher et non pris en charge par l’assurance sociale) possédant une action dans le cadre des altérations des mécanismes de l’éveil. Il est recommandé d’avoir recours à une thérapie comportementale cognitive. Il existe également des techniques de rééducation de la mémoire du travail.

    L’association HyperSupers

    L’association, reconnue par le ministère de la Santé, a pour but d’accompagner les familles souvent démunies face au diagnostic, leur éviter un parcours thérapeutique long et chaotique, et favoriser une meilleure intégration scolaire des enfants. L’association qui compte 3000 membres et 60 bénévoles, propose des conférences, des réunions, des rencontres entre parents et autres forums.

    www.tdah-france.fr

     

    Quand peut-on parler d’enfant hyperactif ? Les symptômes de TDAH

    Les 3 principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent comme suit, avec une intensité variable. Chez l’enfant :

     

    Inattention

     

    ? Une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou une activité particulière. Cependant, l’enfant peut arriver à mieux contrôler son attention s’il a un grand intérêt pour une activité.

     

    ? Des erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités.

     

    ? Un manque d’attention aux détails.

     

    ? Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches.

     

    ? Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu.

     

    ? Une impression que l’enfant ne nous écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui.

     

    ? Une difficulté à retenir les consignes et à les appliquer, bien qu’elles soient comprises.

     

    ? Une difficulté à s’organiser.

     

    ? Une tendance à être très facilement distrait et à faire des oublis dans la vie quotidienne.

     

    ? La perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.).

     

    Hyperactivité

     

    ? Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise.

     

    ? Une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs.

     

    ? Une tendance à courir et à grimper partout.

     

    ? Une tendance à parler beaucoup.

     

    ? Des difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des activités calmes.

     

    Impulsivité

     

    ? Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées.

     

    ? Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour.

     

    ? Un caractère imprévisible et changeant.

     

    ? Des sautes d'humeur fréquentes.

     

    Autres symptômes

     

    L’enfant peut être très bruyant, antisocial, voire agressif, ce qui peut le conduire à être rejeté par les autres.

     

    Article de Marie Deghetto


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  • Mon enfant est hyperactif, que faire ?

     

    L’enfant hyperactif ne peut s’empêcher de gigoter, ou qu’il soit, quoiqu’il fasse. A l’école, derrière un bureau, au sport, même, rien n’arrive à le faire tenir en place.

    L’hyperactivité se manifeste également sous d’autres troubles, comme la difficulté à se concentrer sur une tâche, ce qui mène souvent à un échec scolaire. Problématique, surtout si on s’en rend compte assez tard… Avant l’âge de cinq ans, le diagnostic est délicat, l’enfant aime bouger, ramper, courir ou marcher, ce n’est que lors d’un excès d’activité que l’on peut commencer à se poser des questions… A partir de six ans, les signaux deviennent plus visibles.

    L’hyperactivité, qui constitue l’une des dimensions du T.D.A.H –le Trouble du Déficit de l’Attention, Hyperactivité- est un véritable dysfonctionnement, une maladie qui peut devenir gênante dans bien des cas. En parlant de cas, il en existe trois :

    Le T.D.A.H de type « hyperactif impulsif » prédominant : les signes sont l’hyperactivité, l’impulsivité et le faible self-control.

    Le T.D.A.H de type « inattentif » prédominant : on constate des problèmes d’attention, un trouble de l’apprentissage et du contrôle exécutif.

    Le T.D.A.H de type « combiné ou mixte » : on le repère grâce à la combinaison hyperactivité, impulsivité, difficultés d’attention et d’apprentissage.

     

    3-6ans-psy-Mon enfant est hyperactif-2© Eléonore H - Fotolia.com
    Cela  peut donc paraître difficile de diagnostiquer l’hyperactivité, puisqu’elle survient rarement de façon isolée, et entre fréquemment dans le cadre d’un trouble plus général comme le T.D.A.H, mais elle reste la composante la plus repérable. Et les trois dimensions –hyperactivité, trouble de l’attention et impulsivité– sont des indices révélateurs.

    Une fois le diagnostic établi, l’autre difficulté est d’affronter l’hyperactivité au quotidien. Sachez que les grands-parents peuvent être de bons moyens pour faire face à son enfant hyperactif, mais attention au décalage entre les capacités de l’enfant et celles des grands-parents. Autre point important : leur alimentation : l’hyperactivité de votre enfant peut le mener à des carences alimentaires.
    Veillez donc à vérifier, au moyen d’une prise de sang, que son organisme métabolise correctement et qu’il ne manque de rien. En ce qui concerne la relaxation, mot banni du vocabulaire des hyperactifs, le « rien à faire » est ordinairement source de stress voire de dépression.

    Pour occuper un enfant hyperactif la télévision, jeux vidéos peuvent être de bons moyens, mais il faudra veiller au nombre d’heures et à l’influence auxquels votre enfant est confronté. D’autres possibilités, comme le scoutisme, le sport, peuvent leur permettre de mettre en avant leur hyperactivité, d’une façon plus agréable pour eux puisque les contraintes sont moindres. En effet, l’enfant hyperactif supporte difficilement les règles ou les contraintes, ce qui explique l’échec scolaire qui survient fréquemment pour ces enfants.

    Enfin au moment du dodo, les enfants hyperactifs sont agités et ont du mal à retrouver leur lit, auront tendance à se maintenir éveillés et chercher n’importe quel prétexte pour le rester : aller aux toilettes, lire, parler avec les frères et sœurs… Evitez donc la veilleuse, livres ou jeux à proximité, mais attention aussi aux bruits de la télévision.

    Un programme qui vous paraît épuisant ? Dites vous qu’un enfant hyperactif est toujours préférable à un enfant hyperpassif !

    Article de Pegah Hosseini

     


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  • Les niveaux de fer dans le cerveau représentent un biomarqueur potentiel pour aider au diagnostic du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), selon une étude américaine publiée dans la revue Radiology.

    La hausse continue des diagnostics de TDAH aux États-Unis suscite beaucoup de débats et de préoccupations étant donné que les 2/3 des personnes recevant le diagnostic se font prescrire des médicaments psychostimulants (tel que le Ritalin), souligne Vitria Adisetiyo de l'Université de Caroline du Sud.

     

    Les niveaux de fer dans le cerveau ont été mesurés, au moyen d'une technique d'imagerie cérébrale par résonance magnétique (IRM) chez 22 enfants et adolescents atteints du TDAH dont 12 n'avaient jamais pris de médicaments pour le trouble, et 27 enfants et adolescents en santé.

    La technique, dite de corrélation de champ magnétique, a été introduite par Joseph A. Helpern et Jens H. Jensen (coauteurs de cette étude) en 2006. Les niveaux de fer dans le sang étaient aussi mesurés.

    Les 12 participants ayant un diagnostic de TDAH et n'ayant pas pris de médicaments avaient des niveaux cérébraux plus faibles de fer que les 10 participants ayant pris des médicaments psychostimulants et les 27 participants du groupe de comparaison. Ceux qui avaient pris des médicaments avaient des niveaux comparables au groupe de comparaison, ce qui suggère que les médicaments pourraient normaliser ces niveaux.

    Aucune différence n'était cependant constatée entre les groupes en ce qui concerne les niveaux sanguins de fer dans l'organisme. Ce serait donc l'absorption cérébrale du fer qui serait en cause.

    La capacité de cette technologie non invasive de détecter les niveaux de fer cérébraux pourrait aider à améliorer le diagnostic et guider le traitement optimal, concluent les chercheurs. Actuellement, le diagnostic est basé sur des interviews et des questionnaires cliniques.

    Les chercheurs testent actuellement ces résultats avec un plus grand nombre de participants afin de confirmer si la mesure des niveaux de fer dans le cerveau constitue effectivement un biomarqueur fiable et utilisable dans un contexte clinique.

     

     

     


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  • PROCEDURE DE DIAGNOSTIC

    OU

    PAR QUOI COMMENCER ?

     

     

     

    Votre enfant est une pile électrique, il ne tient pas en place , est tête en l’air, il est maladroit, n’arrive pas à se calmer, vous pousse à bout ?????

     

    -          L’entourage vous dit « il ne tient pas en place, il est mal élevé….. »

    -          L’école vous dit « il bouge tout le temps, il n’écoute pas en cours, ….. »

     

    1/ Alors on commence par :

    -          En parler au médecin traitant 

    -          Voir un psychologue (peut-être qu’il a un souci psychologique) 

    -          Voir un neuropsychologue (qui  lui fera faire des tests afin de détecter les signes TDAH, DYS…) 

    -          Prendre un rendez-vous vers un centre des difficultés d’apprentissages de votre région qui fera les examens nécessaires.  

    Le neuropsycholoque, ou le centre des apprentissages vous indiquerons les suivis nécessaires pour votre enfant :

                    Ergothérapie, orthophonie, othoptiste, psychologue, psychomotricité……..

     

    2/ Le diagnostic de TDAH est posé

    1/ A la maison

    10 astuces pour aider son enfant TDA/H

    LE TDA/H (Trouble Déficitaire de L’Attention avec ou sans Hyperactivité) NE RÉSULTE PAS D’UN MANQUE DE DISCIPLINE DES PARENTS.  C’est un trouble neurologique.  C’est en fait une mauvaise transmission de l’information.  3 à 10 % des enfants vivent avec un TDA/H.  Cette donnée est la même partout dans le monde.  À l’adolescence, l’hyperactivité diminue mais l’impulsivité demeure.

    Environ 50% des enfants qui avaient un TDA/H auront encore des symptômes à l’âge adulte.  Dans environ 80% des cas, la génétique est imputable de la transmission du TDA/H.  Il n’est donc pas rare qu’un parent qui apprend que son enfant est atteint le soit lui-même.  ATTENTION, la médication ne règle pas tout, au même titre qu’un diabétique ne peut pas espérer que l’insuline compense pour tout.  La famille aura besoin de modifier son rythme de vie, d’adapter et de modifier certaines habitudes.  On ne peut espérer qu’une pilule compensera pour un déficit de l’attention.

    Il faut adapter nos approches éducatives, faire bouger notre enfant, lui apporter routine et stabilité.  Une approche multimodale est gagnante! 

    10 astuces pour aider son enfant TDAH 

    1. Informez-vous sur le TDAH 

    Que ce soit par des livres, par des associations ou des regroupements de parents. Attention aux informations trouvées sur le net.  Avoir des données vérifiables. Voir la liste des ressources fiables plus bas.

    2. L’importance de la routine 

    La routine est rassurante.  Elle donne une structure au quotidien.

    3. Consignes (demandes)  claires et courtes (segmenter les consignes) 

    Assurez-vous que les consignes que vous donnez à vos enfants sont courtes.  Pas plus de 5 mots.  Allons droit au but.  Mais, par-dessus tout, VÉRIFIEZ LA COMPRÉHENSION EN FAISANT RÉPÉTER VOTRE DEMANDE. 

    4. Règle des 5C (Claire, Constante, Connue, Cohérente, Concrète) 

    En faisant une réunion de famille, on énonce les règles (pas plus que 5!!!). Elles seront donc connues de tous.

    5. Modifier vos attentes (Faire le deuil de l’enfant rêvé) 

    Recevoir un diagnostic c’est comme être aspiré par un tsunami.   On avait des projets pour l’enfant qu’on a porté pendant 9 mois.  On avait une image de lui.  Le diagnostic chambranle tout ça!  Changez et diminuez vos attentes.

    6. Arroser les fleurs plutôt que les mauvaises herbes 

    Il est préférable de donner de l’attention aux bons comportements et d’ignorer les mauvais.

    7. Choisissez vos batailles (fixez vos priorités) 

    Un peu dans le même sens que de diminuer vos attentes, choisissez vos batailles. Vous ne pouvez pas tout changer en même temps.  Choisissez les comportements qui sont les plus irritants et laissez tomber les autres.

    8. Soyez créatif 

    Chez les enfants TDA/H, l’habitude s’installe vite.  Vous devrez constamment modifier vos façons de faire les demandes, de faire les devoirs…  L’enfant a besoin de motivation, de nouveauté pour capter son attention.

    9. Renforcement et conséquences immédiats 

    Donner une conséquence le lundi qui se vivra le samedi est inutile pour les enfants.  On doit donner la conséquence ou le renforcement le jour-même où le comportement a eu lieu.

    10. Prenez soin de vous, demandez de l’aide 

    Tous les enfants TDA/H sont différents mais ils vivent tous sensiblement les mêmes choses.  Les parents ont le même parcours.  En parler dans des groupes de parents et demander de l’aide vous sera d’un grand secours !

    Via Panda

     

    2/ A l’école

    Recommandations pour l’école primaire et secondaire

     

    Trucs et astuces pour l’école

     

    Plan d’intervention (PI)

    Le plan d’intervention (PI) permet la diffusion de l’information, favorise la collaboration école-famille et représente un moyen concret pour s’assurer de l’implication des intervenants et de l’application des moyens ciblés ; 

     

    École primaire:

     

    Organisation du local de classe:

    Éviter de surcharger les murs ou le bureau de l’enfant TDAH, avec beaucoup d’images et d’objets; 

    Éviter d’asseoir l’enfant/l’adolescent TDAH près des sources de distraction comme la fenêtre, le coin ordinateur, le coin lecture, l’aiguise 

    -crayon;

    Moyens:

    Assoir l’enfant TDAH près de l’enseignant ; 

    Assoir l’enfant TDAH avec des enfants non TDAH ; 

    Enseigner et encourager l’enfant à utiliser des «aide-mémoire» («check-list»), sur son bureau scolaire, dans son agenda ou au vestiaire pour éviter les oublis ; 

    Convenir avec lui, d’un signe ou d’un pictogramme pour lui rappeler de regarder et d’écouter l’enseignante ; 

    Encourager l’enfant à répéter les consignes dans sa tête (faire le perroquet) ;  

    Permettre l’utilisation d’un casque d’écoute lorsque l’enfant doit effectuer une tâche alors qu’il y a du bruit dans la classe ; 

    Utiliser un instrument de mesure du temps comme le Time Timer peut l’aider à augmenter sa vitesse et à lui faire penser à se concentrer et à fournir l’effort mental encore requis pour effectuer les tâches ;

     

     

    Recommandations pour l’école primaire et secondaire

     

    Permettre à l’enfant de bouger régulièrement:

    Être plus souvent «le facteur» en classe pour lui permettre de bouger régulièrement ; 

    Lorsque cela est possible, permettre à l’enfant de travailler debout car cela favorise très souvent le contrôle de l’agitation motrice ; 

    Favoriser des pauses régulières où l’enfant peut se lever et bouger ; 

    Permettre, lorsque cela ne mobilise pas les ressources attentionnelles, l’utilisation de petits objets («tangles», balle de stress, whisperphone, crayon effaçable) afin de canaliser le besoin de toucher et de favoriser l’attention ;  

    Évaluer avec l’enseignante, la pertinence d’un coussin proprioceptif déposé sur sa chaise ou d’un ballon pour s’asseoir pour diminuer l’impact de l’agitation psychomotrice ; 

    Si l’enfant est hyperactif, poser un animal lourd sur lui peut l’aider à mieux contrôler son besoin de bouger;

     

    École secondaire:

     

    Enseigner et encourager l’adolescent à utiliser des «aide-mémoire» («check-list»), dans son agenda ou sa case afin d’éviter les oublis ; 

    Coller une copie de l’Horaire des cours dans la porte de la case ; 

    Convenir avec l’adolescent d’un signe discret pour lui rappeler de regarder et d’écouter l’enseignante; 

    Permettre l’utilisation d’un casque d’écoute lorsque l’enfant doit effectuer une tâche alors qu’il y a du bruit dans la classe ; 

    Permettre, lorsque cela ne mobilise pas les ressources attentionnelles, l’utilisation de petits objets («tangles», balle de stress, whisperphone, crayon effaçable) afin de canaliser le besoin de toucher et de favoriser l’attention ;  

    Preneur de notes (copie carboneou accès facilité à la photocopie su secrétariat) ; 

    Obtenir les notes de cours (papier) des enseignants auxquelles l’adolescent TDAH n’aura qu’à ajouter ses propres notes en classe ; 

    Lorsque nécessaire, obtenir une copie électronique des notes de cours des enseignants;  

    Utiliser une alarme numérique et un chronomètre numérique (I 

    -POD Touch) peut favoriser l’appropriation des moyens de gestion du temps ;

    L’agenda numérique peut aider l’adolescent à mieux s’organiser (restreindre l’utilisation en classe à cet usage, l’accès aux réseaux sociaux est un puissant distracteur );  

    3/ Gestion de crise :

    Les "crises" apparaissent souvent chez un enfant TDAH présentant aussi une comorbidité de trouble oppositionnel. Toutefois, elle peuvent aussi être très présentes chez les enfants TDAH ayant un prédominance d’hyperactivité-impulsivité ou un TDAH de type mixte.

    Ces enfants ont du mal à se contrôler et à se maîtriser, d’où la présence de crises qui peuvent dégénérer.

    Pourquoi?

    On sait que les enfants TDAH vivent dans le moment présent, dans l’immédiat.  C’est l’un des facteurs qui explique pourquoi ils vivent de la frustration quand leurs besoins/désirs ne sont pas satisfaits de façon immédiate. Donc, avant de parler de gestion de crise, il faut d’abord savoir reconnaître ce qui enclenche le processus de crise, ce qui amène l’enfant à péter les plombs.

    Les voici:

    1. Ses besoins ne sont pas satisfaits  immédiatement (on le redit, c’est important)
    2. L’injustice – l’enfant TDAH a du mal à reconnaître ses tords et a davantage le sentiment de subir de l’injustice
    3. Un trop plein – de stress, d’émotions et de frustrations surtout s’il y a présence d’anxiété
    4. Revivre une émotion – il a associe une émotion désagréable passée à la situation actuelle, même s’il n’y a pas de ressemblance
    5. La faible estime de soi – Les échecs répétés affectent l’estime de soi et en situation de rappel de cet échec (ou de réprimande), l’enfant éclate.
    6. La perte de pouvoir – il a du mal à vivre sous l’autorité de l’adulte
    7. L’envahissement de l’espace personnel 
    8. La colère déplacée – une colère qui est survenue dans la journée peut être responsable du trop plein de frustrations (son verre déborde déjà)
    9. Le besoin d’attention – l’un des plus importants. L’enfant cherche l’attention de l’adulte, sans égard à l’aspect négatif de celle-ci
    10. Les monologues intérieurs – l’enfant répète des phrases (c’est nul, c’est toujours moi, je déteste) qui renforcent sa colère
    11. et en finalité… les aspects plus physiologiques tels que la fatigue, la faim, le manque d’exercice… une bonne hygiène de vie, évite bien souvent l’apparition des crises.

    Prévention des crises

    Lorsque vous aurez identifié les facteurs déclencheurs de crises, il faut maintenant arriver à les prévenir. D’abord, ne pas donner de l’attention à un enfant qui souhaite de l’attention (il cherchera votre attention, qu’elle soit négative ou positive) est un grand pas dans la bonne direction.  Il faut aussi lui montrer comment se calmer (écouter de la musique, jouer calmement, prendre une collation, regarder la télé) ou comment se défouler (aller jouer dehors, courir, danser, etc.). Il est important de ne pas demander à l’enfant de se maîtriser en toute situation, il en est incapable. D’autant plus qu’il est normal de vivre des frustrations et d’être submergé par ses émotions.  C’est dans la façon de gérer celles-ci qu’il faut intervenir.

    Gestion de crise

    Lorsque vous sentez que la crise pourrait apparaître, généralement les signes de colère sont fortement présents, il faut apporter de l’aide à l’enfant et faire preuve d’empathie.

    • Ce que vous devez FAIRE : poser des questions pour amener l’enfant à exprimer ses frustrations (qu’est-ce qui ne va pas?) et lui laisser le temps de s’exprimer. En relation d’aide, on utilise souvent l’écoute active. Le principe simplifié consiste à répéter les derniers mots de l’enfant ou à reformuler avec justesse ce qu’il a dit afin de lui faire sentir qu’on comprend et l’amener à compléter sa pensée ("Je déteste ma soeur" – Tu n’aimes pas ta soeur). Il faut arriver à le faire sans juger, sans analyser la situation.  On résume et on répète, c’est tout. On reste calme (notre voix aussi), on rassure et on apaise (se mettre à sa hauteur, le toucher ou s’approcher en douceur). Vous êtes doué pour les blagues, c’est le temps de sortir votre savoir-faire, dédramatiser la situation a un effet très apaisant. Si rien n’y fait, le laisser tranquille et le laisser se calmer.
    • à ne pas dire ou à NE PAS FAIRE : évaluer l’état mental de l’enfant (t’es donc bien agressif!), lui demander de s’excuser, le culpabiliser ou lui parler avec autorité. Ce n’est surtout pas le temps de narguer l’enfant et d’adopter une position agressive à son tour.

    Lorsque vous sentez le dérapage, que la réaction de l’enfant est plus agitée, qu’il a du mal à se retenir ou qu‘il communique avec agressivité, c’est qu’il s’engage dans la crise.

    • Ce que vous devez FAIRE : continuer l’écoute active tout en ajoutant notre perception de l’émotion qu’il vit (tu me sembles en colère), lui donner une consigne sur ce qu’on souhaite qu’il ai comme approche, lui suggérer des façons pour se calmer : prendre de grandes respirations ou s’asseoir seul calmement. Se détacher émotivement de la situation (s’il nous hurle à quel point il nous déteste, l’ignorer).
    • Ce qu’il ne faut PAS FAIRE : monter le ton, s’impatienter ou tenter de contrôler l’enfant.

    Lorsque l’enfant n’est plus réceptif aux paroles de ses parents et qu’il est en perte de contrôle, l’écoute active n’est désormais plus utile. C’est le moment d’être plus directif.

    • Ce que vous devez FAIRE : Réprimander avec efficacité ; quel est le comportement à cesser, les raisons pour lesquelles vous ne tolérez pas ce comportement et ce que sera la conséquence si ce comportement ne cesse pas. On essaie de faire valoir les conséquences positives (il a le choix entre les deux). La conséquence doit être raisonnable et surtout applicable. Évidemment on s’exprimer sur un ton ferme.
    • Et ce que vous ne devez PAS FAIRE : des menaces, des punitions illogiques ou corporelles, revenir sur des anciennes histoires (l’histoire se répètera de toute façon), être moralisateur, hausser le ton ou contenir physiquement.

    Il a perdu le contrôle et il pète littéralement les plombs? Son volcan éclate et c’est exactement là où on déteste se rendre n’est-ce pas?

    • Il faut alors FAIRE: demander à l’enfant de se retirer dans un endroit calme, de s’approcher de l’enfant et tenter de le toucher (s’il réagit, reculer et attendre) pour le calmer.  Éloigner les sources de danger et demander aux personnes présentes de s’éloigner. Il n’est toujours pas calmer? Le laisser seul un moment pour le laisser reprendre son calme. Si sa sécurité ou celle des autres est menacée, maintenir physiquement l’enfant (on le prend dans ses bras de dos et on encercle ses bras).
    • ÉVITER d’exprimer votre exaspération ou de l’insulter.  Ce n’est pas le moment de le regarder en croisant les bras et de lui demander de se calmer, il est déjà en crise! C’est encore moins le moment de hausser le ton, de l’acculer au mur ou d’interdire l’enfant de parler.

    Il est suggéré de laisser l’enfant seul après la crise pour qu’il puisse retrouver ses esprits (10 à 30 minutes). Ce n’est pas le moment pour le sermonner  ou entrer dans une longue discussion sur les motifs de sa crise. Ce n’est pas non plus le moment de le punir.

    Les clés du succès résident dans les actions que je vous ai décrit comme étant à FAIRE.  Si vous suivez ces instructions, vous devrez être en mesure d’anticiper une crise et même, de la prévenir.

    Bonne chance!

    Via le blogue « famille TDAH »

     


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