• Collectif Parents TDAH Ouest

    Voici des articles sur le " TDAH et Haut Potentiel " sélectionnés par le C.P.T.O. : http://www.collectif-parents-tdah-ouest.fr/enfant-surdoue-…/

    Dont l'ajout de l'article de Maman Panda sur son blog "TDAH-PANDAS DU FINISTERE " : "TDAH et HP : deux frères , parfois siamois !" elle nous parle de l’article « Haut potentiel intellectuel et TDA/H. Ressemblances, différences, co-existence ? »

    Un bon nombre de raisons nous pousse à étudier les enfants surdoués avec TDA/H. La double exception de surdouance et de TDA/H veut souvent dire que...
    collectif-parents-tdah-ouest.fr

    Un enfant surdoué peut avoir aussi un trouble de l’attention ( TDAH )…

    enfants surdoués

     

    Un enfant surdoué

    peut avoir aussi un trouble

    de l’attention ( TDAH )…

     

     

    Qu’est-ce qu’un surdoué ?

    Vidéo très intéressante sur le thème « Qu’est-ce qu’un surdoué ? » expliqué par Jeanne Siaud-Facchin (psychologue clinicienne, spécialiste des surdoués).« …on va attribuer un trouble de l’attention au premier plan qu’alors c’est un enfant surdoué, mais un enfant surdoué peut avoir aussi un trouble de l’attention …et tout ça ne s’accompagne pas de la même façon… »
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    Enfants surdoués et TDA/H

    Traduction du texte original faite par Geneviève C. pour l’asbl TDA/H Belgique http://www.tdah.be

    Extrait de l’article : http://tdahbe.wordpress.com/2013/05/23/enfant-surdoues-et-tdah/

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    Un bon nombre de raisons nous pousse à étudier les enfants surdoués avec TDAH. La double exception de surdouance et de TDAH veut souvent dire que de tels enfants ne sont reconnus avoir aucunes de ces particularités, et on ne répond donc pas à leurs besoins d’éducation spécialisée. Le TDA/H, pour cet article, fait référence au type mixte, c’est-à-dire aux enfants présentant à la fois les symptômes de l’inattention et de l’hyperactivité. Le TDAH est considéré être un déficit de la capacité qui freine la faculté d’auto-régler et d’auto-contrôler le comportement. L’hypothèse du déficit du TDA/H, à la base, est biologique, et fondée sur les différences de régulation des neurotransmetteurs de la dopamine. Les parties du cerveau les plus touchées sont celles qui traitent des fonctions exécutoires, c’est-à-dire la capacité de régulariser, moduler, produire à la demande, organiser, et maintenir la concentration.

    La surdouance, dans cet article, est définie par un QI de 120+, ou une réussite exceptionnelle dans un ou plusieurs domaines académiques. Cependant, il doit être noté que certains enfants avec un QI compris dans l’intervalle moyenne peuvent également être surdoués, mais les TDA/H peuvent suffisamment réduire leur score pour que la surdouance puisse ne pas être aisément exprimée de cette manière, spécialement chez les enfants plus âgés avec des années d’échec derrière eux.

    Les enfants surdoués et TDA/H sont différents des enfants au QI plus moyen avec TDA/H dans un certain nombre de domaines qui ont un impact sur l’évaluation de la surdouance et du TDA/H, et qui influencent le planning et le traitement de ces enfants. Des données, basées sur des années d’évaluation de plusieurs centaines d’enfants surdoués avec TDA/H au « Gifted Resource Center » de la Nouvelle Angleterre, ont été rassemblées d’une manière anecdotique et plus officielle. Les données anecdotiques ont conduit à des conclusions concernant les statuts sociaux, émotionnels et cognitifs des enfants surdouées et TDA/H. Les données plus officielles explorent la manière dont ces enfants diffèrent des autres enfants surdoués et des autres enfants au QI moyen avec TDA/H sur l’Echelle de Wechsler pour Enfants, et dans l’évaluation neuropsychologique (Lovecky, 1999).
    Les enfants surdoués avec TDA/H diffèrent des enfants au QI moyen avec TDA/H dans les variables cognitives, sociales et émotionnelles…. SUITE

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    TDAH et HP : deux frères , parfois siamois !

    Maman Panda vous parle de l’article

    « Haut potentiel intellectuel et TDA/H. Ressemblances, différences, co-existence ? »

    jim-logo

    P. FUMEAUX*, O. REVOL**

    sur son Blog LES PANDAS DU FINISTERE

    http://panda29tdah.canalblog.com/archives/2014/11/12/30944650.html


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  • Les enfants précoces n'aiment pas l'école

     

    Publié le 01/09/2014 à 03:49, Mis à jour le 01/09/2014 à 07:55

     

    Limoux (11) - Congrès sur les surdoués en novembre

     

    Du 15/11/2014 au 16/11/2014

     

    Les surdoués ont besoin souvent d'être suivis par un psychologue/photo DDM, illustration. Les surdoués ont besoin souvent d'être suivis par un psychologue/photo DDM, illustration.

    Limoux accueillera un congrès consacré aux enfants intellectuellement précoces les 15 et 16 novembre prochains et à leurs difficultés d'insertion scolaire.

    Les personnels à divers niveaux qui tiennent les leviers de décision d'un pays et contribuent à en donner la version la plus gratifiante, en principe, ont-ils été des enfants intellectuellement précoces à haut potentiel? Des «zèbres» comme on les appelle en référence à cet animal exotique, affublé de la tenue du forçat ou du pyjama de collectivité. Leur comportement a beau les signaler à l'attention de la multitude- on les retrouve en tête ou en queue de classe- la vie ne les exonère en rien de l'écueil de l'échec, même si le monde semble promis à ceux qui offrent le visage de la positivité. Mais de la même manière qu'un surdoué peut être hyper actif ou apathique, vif de compréhension ou très lent, attentif ou distrait, les destins professionnels ne sont pas forcément liés à cette différence qui sera regardée de près les 15 et 16 novembre prochains à Limoux, dans le cadre d'un congrès. Et cette différence est souvent mal vécue. L'initiative revient à l'association «Jacques a dit» basée à Pieusse, dont le but est d'accompagner la scolarité des enfants en général et les surdoués. Ce congrès à dimension nationale sera émaillé de conférences animées par des spécialistes de l'éducation et de l'enfance. Des ateliers pratiques réuniront intervenants et parents.

    Les conséquences du décalage avec la norme : l'ennui, la démotivation, les difficultés à s'insérer dans un apprentissage de groupe, sont des signes susceptibles d'être décelés, et souvent sources de souffrance. On estime qu'ils s'en trouvent 3 par classe environ, et que 40% seulement d'entre eux ont leur bac.C'est dire si la marge de progression dans le repérage des enfants concernés comme dans la manière d'appréhender le problème demeure importante.Les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir les congressistes, toutes les personnes intéressées par le sujet, que ce soit au niveau de l'hébergement que de l'accueil ou de la prise en charge des enfants accompagnant leurs parents.»Une Ferrari n'est pas toujours facile à conduire «dit un texte de présentation en guise de métaphore invitant les adultes à venir se tester. Et sans limite d'âge pour les vieux modèles...

     


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  • Limoux (11) - Congrès sur les surdoués en novembre

     

     

     

    Les surdoués ont besoin souvent d'être suivis par un psychologue/photo DDM, illustration. Les surdoués ont besoin souvent d'être suivis par un psychologue/photo DDM, illustration.

    Limoux accueillera un congrès consacré aux enfants intellectuellement précoces les 15 et 16 novembre prochains et à leurs difficultés d'insertion scolaire.

    Les personnels à divers niveaux qui tiennent les leviers de décision d'un pays et contribuent à en donner la version la plus gratifiante, en principe, ont-ils été des enfants intellectuellement précoces à haut potentiel? Des «zèbres» comme on les appelle en référence à cet animal exotique, affublé de la tenue du forçat ou du pyjama de collectivité. Leur comportement a beau les signaler à l'attention de la multitude- on les retrouve en tête ou en queue de classe- la vie ne les exonère en rien de l'écueil de l'échec, même si le monde semble promis à ceux qui offrent le visage de la positivité. Mais de la même manière qu'un surdoué peut être hyper actif ou apathique, vif de compréhension ou très lent, attentif ou distrait, les destins professionnels ne sont pas forcément liés à cette différence qui sera regardée de près les 15 et 16 novembre prochains à Limoux, dans le cadre d'un congrès. Et cette différence est souvent mal vécue. L'initiative revient à l'association «Jacques a dit» basée à Pieusse, dont le but est d'accompagner la scolarité des enfants en général et les surdoués. Ce congrès à dimension nationale sera émaillé de conférences animées par des spécialistes de l'éducation et de l'enfance. Des ateliers pratiques réuniront intervenants et parents.

    Les conséquences du décalage avec la norme : l'ennui, la démotivation, les difficultés à s'insérer dans un apprentissage de groupe, sont des signes susceptibles d'être décelés, et souvent sources de souffrance. On estime qu'ils s'en trouvent 3 par classe environ, et que 40% seulement d'entre eux ont leur bac.C'est dire si la marge de progression dans le repérage des enfants concernés comme dans la manière d'appréhender le problème demeure importante.Les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir les congressistes, toutes les personnes intéressées par le sujet, que ce soit au niveau de l'hébergement que de l'accueil ou de la prise en charge des enfants accompagnant leurs parents.»Une Ferrari n'est pas toujours facile à conduire «dit un texte de présentation en guise de métaphore invitant les adultes à venir se tester. Et sans limite d'âge pour les vieux modèles...

     


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  • Dépister, comprendre et accompagner

     

    Auteur : Carine Doucet M.A.

    Génie, prodige, surdoué, talentueux, plusieurs termes sont employés lorsque l’on aborde la question de l’intelligence exceptionnelle ou de la douance chez l’enfant. Bien évaluer l’enfant doué intellectuellement est essentiel afin de guider ses parents et ses enseignants dans son accompagnement.

    Cet article vise, dans un premier temps, à clarifier les concepts d’intelligence et de douance. Dans un deuxième temps, à montrer en quoi consiste l’évaluation neuropsychologique d’un enfant doué et, finalement, à illustrer comment les recommandations découlant de l’évaluation neuropsychologique peuvent jouer un rôle central dans l’actualisation du plein potentiel de l’enfant doué.

     

    1. L’intelligence : de quoi parle-t-on?

    Il n’y a pas de réponse simple et consensuelle à cette question. La définition de l’intelligence varie selon de nombreux facteurs, tels les croyances, la culture, etc. Mais tentons tout de même de définir ce concept aux multiples facettes : l’intelligence regrouperait les capacités d’apprendre, de comprendre et de s’adapter aux différentes situations vécues en utilisant un raisonnement juste et approprié. L’intelligence permettrait donc d’agir en respectant l’objectif souhaité, de penser rationnellement et d’avoir des interactions avec le milieu dans lequel on évolue.

    Pour ce faire, nous disposons naturellement de différentes aptitudes ou formes d’intelligence, qui seraient en interaction. Plusieurs modèles ont été proposés pour les expliquer. Parmi ceux-ci, nous vous présentons deux modèles reconnus et auxquels on fait souvent référence, soit les modèles de Gardner et de Sternberg. Voici un résumé de deux théories :

    1..1 Modèle de l’intelligence selon Gardner : 8 formes ou aptitudes

    Douance1

    2.2 Modèle de l’intelligence selon Sternberg : 3 principales formes d’intelligence

    Douance2

     

    2. Qu’est-ce que la douance? une réponse en plusieurs critères!

    Tout comme pour l’intelligence, il n’existe pas une seule façon de définir le concept de douance. Certains auteurs allèguent que le haut potentiel intellectuel est inné, donc présent génétiquement, et d’autres qu’il représente le résultat d’entraînement ou du développement d’habiletés. Il est probable qu’un certain potentiel intellectuel soit inné, mais qu’il puisse être modifié selon l’entraînement ou l’utilisation des capacités de l’enfant.

    Historiquement, l’évaluation du quotient intellectuel (QI), a joué un rôle important pour définir et évaluer l’enfant doué. Encore aujourd’hui, pour différentes raisons, l’évaluation intellectuelle demeure un indicateur important de la douance. Toutefois, considérant qu’il existe plusieurs formes et habiletés pour définir l’intelligence, pour être doué, il importe d’avoir différentes qualités intellectuelles.

    Dans les prochaines sections, nous vous présenterons deux modèles définissant la douance, soient celui de Renzulli et celui de Sternberg.

    2.1 Modèle de la douance selon Renzulli

    Pour Renzulli, il existerait deux types d’enfants doués. Le premier type comprendrait ceux qui ont un haut potentiel académique, enfants plus typiquement reconnus comme doués. Le deuxième type comprendrait les enfants ayant un haut potentiel créatif. Pour caractériser les comportements des enfants doués, il propose trois composantes d’habiletés, qui sont en interaction :

    1. Composante de l’aptitude intellectuelle élevé (intelligence) : raisonnement, pensée abstraite, mémoire et différents champs spécifiques (musical, corporel, etc.).
    2. Composante de la créativité : réalisation de productions originales, création de solutions novatrices pour résoudre des problèmes et s’adapter aux défis de la vie quotidienne.
    3. Composante de l’implication : intérêt, enthousiasme, motivation, confiance en soi et besoin d’accomplissement.

    Douance3

    2.2 Modèle de la douance selon Sternberg

    Pour définir ce qui rend un enfant doué, l’auteur Sternberg a décrit un modèle en cinq critères :

    1. L’excellence dans un domaine par rapport aux autres personnes qui forment un groupe de référence.
    2. La rareté du niveau atteint par rapport aux pairs.
    3. Le potentiel pour produire quelque chose à l’aide de cette habileté ou du regroupement d’habiletés qui soit utile.
    4. La possibilité de démontrer son-ses habileté (s) avec une évaluation valide et standardisée.
    5. La valeur relative de (s) l’habileté (s) pour la société dans laquelle la personne douée évolue.

     

    Douance4

     

     

    3. Le rôle du neuropsychologue pour l’évaluation de l’enfant doué

    Le neuropsychologue demeure un professionnel essentiel pour participer à l’identification de la douance d’un enfant. Son rôle consiste à vérifier l’existence possible d’une relation entre sa façon d’être et son fonctionnement cérébral. Son évaluation permettra donc d’établir un lien entre les comportements observables et le fonctionnement cognitif.

    Concrètement, le neuropsychologue procède à une évaluation permettant d’identifier le haut potentiel d’un enfant, et ce, en employant différentes sources d’informations. Il est entendu qu’une ou des épreuves standardisées doivent être administrées à l’enfant, mais le neuropsychologue effectuera aussi des entretiens auprès d’adultes connaissant bien l’enfant (ex. : parents, enseignant). Cela permettra un diagnostic psychologique nuancé et précis. Donc, avant de statuer sur la douance, le neuropsychologue doit considérer et évaluer plusieurs caractéristiques de l’enfant.

    L’évaluation neuropsychologique

    Le neuropsychologue débutera souvent avec une évaluation du quotient intellectuel (QI), car elle est nécessaire. La plupart du temps, le QI sera évalué à l’aide d’un test d’intelligence standardisé. Ce type de batterie se compose de plusieurs sous-tests, tâches qui solliciteront chacune un aspect différent du fonctionnement intellectuel de l’enfant. Le QI est obtenu en situant la performance de l’enfant évalué à celle des enfants du même groupe d’âge que lui. Les tâches sont habituellement regroupées en quatre échelles : compréhension langagière, raisonnement perceptif, mémoire de travail et vitesse de traitement de l’information. Une échelle globale, score général, peut être également calculée. Pour considérer qu’un enfant soit doué intellectuellement, il semble convenu qu’un quotient intellectuel de 130 à l’échelle globale est nécessaire. Les enfants dont le QI excéderait 130 représenteraient environ 2% de la population.

    En plus de l’évaluation intellectuelle, des entretiens auprès des parents et du professeur s’avèrent nécessaires. Différentes caractéristiques personnelles de l’enfant, relevant de plusieurs domaines tels la créativité, la motivation, la personnalité seront considérées. En plus de l’entretien clinique, des questionnaires standardisés d’évaluation peuvent être employées.

    Certaines épreuves cognitives visent à mesurer la créativité. Par exemple, on peut demander à l’enfant de générer un grand nombre de solutions possibles à un même problème. Ce type d’épreuve permet de s’assurer que l’enfant est capable d’originalité dans sa résolution de problème. On peut également demander à l’enfant de compléter une petite histoire lue ou de produire un dessin original à l’aide d’éléments plutôt abstraits, tel des formes géométriques.

    L’enfant doué peut faire face à différentes difficultés, de par sa différence. Entre autres, le rythme de leur développement mental, qui ne correspond pas à celui de ses pairs, peut entraîner un décalage entre l’enfant doué et le milieu social et scolaire dans lequel il évolue. Suite à son diagnostic, le neuropsychologue pourra expliquer les caractéristiques et les différences de l’enfant à ses parents et à son enseignant. Par exemple, il pourrait participer au plan d’intervention individualisé de cet enfant.

     

    4. Les principales caractéristiques de l’enfant doué et des pistes de solutions adaptatives.

    Tel que mentionné, pour être doué, il ne s’agit pas uniquement d’avoir un QI élevé. L’enfant doué traite les stimuli différemment, ressent les choses avec intensité et réfléchit selon un mode différent de la moyenne des gens. Considérant que ses façons d’être et de penser soient différentes de la majorité, l’enfant doué demeure à risque de développer des difficultés d’adaptation, un manque de motivation scolaire, des symptômes anxio-dépressif, un manque d’attention. Ainsi, en plus de poser le diagnostic psychologique, le neuropsychologue présentera un portrait précis du fonctionnement cognitif de l’enfant. Des recommandations d’aide figureront au rapport pour s’assurer de son adaptation personnelle et scolaire.

    En tenant compte de la définition de l’intelligence, comportant plusieurs formes ou aptitudes, une variabilité interindividuelle demeure présente. Il n’y a pas de portrait type de l’enfant doué. Bien qu’il soit souvent entendu que ces enfants curieux développent le langage rapidement, qu’ils ont une excellente mémoire et des connaissances très poussées dans un domaine particulier, chaque enfant doué est unique.

    Chez un groupe d’enfants doués, on retrouve des 1- aptitudes intellectuelles dominantes et 2- des modes de raisonnement différents.

    4.1 Modèle selon les aptitudes dominantes

    Il est généralement convenu de diviser les types d’aptitudes selon deux catégories, soit les aptitudes langagières et les aptitudes visuo-spatiales.

    D’une part, les aptitudes dominantes langagières permettent de comprendre les idées et de se figurer les explications d’un nouvel apprentissage en utilisant principalement le langage. L’enfant doué habile verbalement présente une excellente mémoire et une vive curiosité occasionnant de fréquents questionnements. Ses habiletés sociales et de communication sont bien développées. Toutefois, il demeure possible qu’il perçoive davantage les informations isolément, en séquences, en unités plutôt qu’en concepts généraux. Par exemple, un enfant du primaire doit étudier des notions d’univers social. Il apprend facilement les notions explicites les unes après les autres. Toutefois, lors de l’examen, les questions demandant une intégration personnelle ou une synthèse de la matière risquent de lui poser un défi. Pour pallier à cela, l’adulte peut rappeler le contexte fonctionnel de l’apprentissage. Expliquer le sens global de la notion aidera également à la mémorisation.

    D’autre part, les aptitudes dominantes visuo-spatiales permettent de se représenter une information visuelle et d’imaginer des relations spatiales entre des formes, des objets ou des dessins. L’enfant doué et habile sur le plan visuo-spatial traite davantage l’information en globalité, selon le sens général. Créatif et imaginatif, il peut cependant être moins confortable lors des communications interpersonnelles. Pour favoriser son épanouissement, l’adulte peut contextualiser l’humour, employer un langage explicite et l’aider à se faire un plan pour être concis lors de ces communications sociales. Par exemple, un enfant reçoit un devoir de résolution de problèmes en mathématique. Il doit appliquer une démarche rigoureuse, permettant à son enseignant de comprendre son raisonnement. Il demeure possible que cet enfant conceptualise rapidement la réponse mais qu’il éprouve des difficultés à expliquer sa démarche lui permettant de trouver la solution. L’adulte qui l’accompagne peut alors lui demander de réaliser un ou deux problèmes selon la méthode enseignée puis accepter qu’il en réalise certains de façon plus intuitive.

    4.2 Modèles selon les formes de raisonnement

    Pour contribuer à bien comprendre l’enfant doué, il importe de s’attarder à son mode de raisonnement, soit convergent ou divergeant.

    D’abord, le raisonnement convergent regroupe les processus de réflexion axés sur les connaissances en mémoire. L’enfant doué privilégiant cette façon de réfléchir et d’apprendre s’adapte facilement au cadre scolaire traditionnel. Ayant une excellente mémoire, il préfère les situations d’évaluation centrées sur la mémorisation plutôt que l’argumentation. Il peut alors être bénéfique d’intégrer des informations sous formes de schémas ou de concepts pour l’aider à contextualiser ses apprentissages.

    Ensuite, le raisonnement divergeant permet de générer rapidement une grande variété de raisonnements ou de solutions à un problème. Ingénieux et enthousiaste, l’enfant doué propose des solutions originales aux problèmes. Toutefois, il procède sans tenir compte de la méthode imposée et il peine à expliquer sa procédure de résolution. On peut alors proposer à l’enfant de découvrir les nouvelles notions pour ensuite les présenter à un compagnon de classe.

     

    Conclusion

    Pour conclure, il semble important de rappeler qu’un enfant doué, c’est un enfant avant tout… C’est un petit être qui cherche à comprendre le monde qui l’entoure et à prendre sa place avec une façon particulière de ressentir et de penser. L’évaluation et les recommandations du neuropsychologue dépasseront la mesure du QI, seront uniques et adaptées à la réalité de l’enfant qui se présente à nous.

     

     


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  • Enfants intellectuellement précoces : Point de vue de pédiatre. Dr Alain Brochard

    La précocité intellectuelle serait-elle un handicap ? Oui si elle n’est pas reconnue. Même reconnue, la scolarité et la vie de ces enfants n’est pas sans embûches pour deux raisons.

    Le décalage entre d’une part leur niveau intelligence et de mémoire, et d’autre part leurs difficultés de contact avec les autres enfants si différents d’eux.. L’asynchronisme du développement entraîne une certaine incapacité relationnelle, un décalage « politique », qui peut compliquer la vie de l’enfant et de son entourage. Les relations avec la famille et avec les professeurs sont forcément biaisées, non conventionnelles, et compliquées par l’incompréhension mutuelle.
    Les conséquences de la précocité sur la vie scolaire sont telles que 33% des enfants sont en échec scolaire au collège. On appelle cela le paradoxe de l’enfant précoce. En fait , chez eux les paradoxes ne manquent pas…
    La méconnaissance de la précocité est proprement inimaginable ! Il faut dire que la précocité s’avance masquée sous des apparences trompeuses et multiples: Instabilité et hyperactivité, échec scolaire, et surtout dépression.
    L’enfant lui-même tente d’escamoter ses différences avec des habiletés incroyables.

    La majorité des médecins méconnaissent la symptomatologie et demandent à s’informer (Sondage récent Hermès). Quant aux professeurs, ils sont en première ligne après les parents. Leur tâche n’est pas aisée. Ils sont d’abord perturbés et désorientés par l’enfant qui par son comportement les déroute. Un enfant qui déroute est suspect de précocité, même si ses résultats sont mauvais. Penser à la précocité autant qu’aux autres pathologies.
    L’enseignant s’efforcera aussi de dépasser le discours égalitaire, et de reconnaître les différences entre enfants. Différences aussi bien vers le bas que vers le haut, mais aussi différences qualitatives, selon la personnalité de chacun. Il sera amené (tâche ô combien difficile ) à inverser son regard, cherchant à pointer les qualités et non pas les fautes.

    Les parents sont d’abord étonnés, puis désappointés, puis exaspérés, puis consternés par les troubles du comportements, jusqu’au jour où l’on distingue avec eux la particularité de leur enfant. Tel parent voit une précocité chez son enfant et n’ose en parler craignant de se vanter et d’être rabroué par l’enseignant. Tel autre l’ignore et peut ainsi la méconnaître, et ce n’est pas rare, jusqu’à l’âge adulte…

    Le doute devrait suffire à soulever la question et à demander des tests. L’annonce du diagnostic provoque un effet considérable, qui conduit à changer de regard et de méthode. (Connais-toi toi-même) L’effet d’annonce est une première pierre de la construction thérapeutique.

    Le pédiatre est habité par la hantise de passer à côté d’un enfant précoce sans le reconnaître. Chez le nourrisson la qualité du développement psychomoteur n’est pas un indice de future précocité.

    Le premier signe annonciateur c’est la qualité et la précocité du langage. Mais cela ne suffit pas à l’affirmer. A 3 ou 4 ans, tout devient plus évident dans la plupart des cas pour le médecin averti. Précocité du langage, multiples centres d’intérêts et de passions, goût pour l’histoire et la préhistoire, l’astronomie, l’origine du monde, les questions philosophiques…leur curiosité est telle qu’elle surpasse les critères de leur âge, et franchit les barrières du temps, et de l’espace.

    Vif-argent, il reprend ses parents, les corrige et coupe la parole sans cesse, se montre pertinent et impertinent, logique et maladroit, ne supporte ni d’attendre, ni les tâches répétitives de l’apprentissage, impatient il a horreur des répétitions et des redites, il refuse les règles et manque cruellement de souplesse avec les autres, dont il pointe les lenteurs sans indulgence. Surprenant, brillant, déroutant, plein d’humour, passionné, il suit son idée, il aime les jeux compliqués mais les délaisse dés qu’il pense les avoir épuisés, adore la compétition, est volontiers mauvais joueur, craint l’inactivité par dessus tout. Il lui faut du grain à moudre !

    Si personne ne s’aperçoit de rien, 3 complications le menacent : agitation, dépression et échec scolaire.
    -S’il est difficile à la maison, il peut se montrer trop calme à l’école où il se replie derrière une attitude de défense. Il peut être inhibé chez lui et s’agiter à l’école. Comme tous les autres enfants.
    Si des signes de dépressions surviennent soudainement, on recherche un événement déclenchant à type de perte, décès, séparation, déménagement, naissance…Mais la découverte d’un tel événement ne suffit pas. Attention aux fausses pistes. Sous l’explication évidente, penser à la précocité et la rechercher en remontant à l’histoire du développement de l’enfant.
    -Le collégien dépressif a des troubles du sommeil, des troubles digestifs atypiques, tombe plus souvent malade, alterne agitation et abattement, parle de la mort, pleure sans raison apparente…Les résultats scolaires s’effondrent, alors qu’ils étaient excellents auparavant. Mais parfois la descente est progressive, encore plus trompeuse. L’échec scolaire recèle volontiers sous son masque une précocité méconnue.

    La vie à la maison, les frères et sœurs surtout en pâtissent et se plaignent de lui. Au fil des entretiens il faut rebondir sur les petits signes évocateurs de la précocité surtout le langage et la curiosité précoces. Les tests psychologiques donnent un chiffre de QI mais aussi un profil présenté en 2 chapitres, verbal et non verbal. Ce profil a autant d’intérêt que le QI lui-même. On parle de précocité au dessus de 130.

    Ce chiffre devra être gardé par les parents avec une certaine discrétion. Il ne se porte pas en sautoir. Il faut distinguer les enfants de QI > 150 qui poseront plus de problèmes que ceux situés entre 130 et 150. L’expérience semble le confirmer.
    Commence alors l’accompagnement. Donner les sites des associations de parents me paraît être une bonne entrée en matière ( http/www.afep.asso.fr et http://www.anpeip.org/modules/news/ ) qui fournit aux parents de quoi s’informer eux-même. Tout en les prévenant des vaines inquiétudes que l’Internet ne manque pas de susciter.

    Au quotidien il faudra lutter contre la tendance à l’isolement, contre l’ennui scolaire, en fournissant à l’enfant des sujets d’intérêt à l’extérieur de l’école, en faisant sauter une ou deux classes, ou en choisissant des classes avec des enfants de niveaux différents (CP+CE1+CE2) parfois en intégrant une classe d’enfants précoces, seule et dernière solution pour certains enfants très décalés et rejetés de l’école par leur camarades (violences) et parfois par leur professeur.
    Favoriser les rencontres avec d’autres précoces grâce aux associations, surveiller les frères et sœurs, précoces ou non, chez lesquels on peut ( ce n’est pas rare ) déceler d’autres précoces, ou bien des souffrances induites.
    Garder avec l’enfant des exigences et des principes éducatifs, des valeurs, en sachant s’opposer quand il le faut en respectant justice et équité. Le pire à éviter étant d’osciller entre séduction et exaspération, ce qui plonge l’enfant dans l’incohérence des sentiments…

    L’orthophonie peut se révéler utile en cas de dyslexie ou de troubles de l’écriture, qui ne sont pas rares chez l’enfant précoce. La relation duelle avec l’adulte ne lui déplait pas. Le recours au pédopsychiatre s’impose si les signes de souffrance, de dépression, les troubles du comportement, voir des troubles de la personnalité ( ce n’est pas rare ) apparaissent.

    Citons encore, parmi d’autres, les associations cliniques suivantes :

    • Précocité et hyperactivité avec troubles de l’attention.
    • Précocité avec parents en difficulté, handicapés ou malades mentaux.
    • Précocité et parent unique.
    • Précocité et collatéral handicapé
    • Précocité et anorexie mentale…

    L’histoire naturelle des enfants précoces, tient de la partie de cache-cache. Le diagnostic s’il n’est pas trop tardif, transforme leur vie d’enfant et d’adolescent, qui malgré tout sera délicate pour eux-même et pour l’entourage.
    L’enfant précoce aura à s’adapter à une société qui doit le reconnaître et l’accueillir. Mais, au delà des difficultés, nous aurons du moins la joie de voir s’exercer devant nous une belle intelligence, avec son humour, son sens de la répartie, une sensibilité aiguë. Joie que nous pourrons partager avec les parents.

    Strasbourg – Dr Alain Brochard

    http://www.afep.asso.fr Le site animé par Sophie Côte, cf. bibliographie.
    Le site animé par Charles Terrassier.
    http://perso.wanadoo.fr/charlyval/ le site de Charles 7 ans.
    http://www.ac-toulouse.fr/garsep/index1.htm Le point de vue de 7 enseignants de Toulouse.
    http://www.douance.org/psycho/adda89.htm à propos de l’échec scolaire.
    http://www.enfantsprecoces.info/versiontableau/1erspas/signescaracteristiques.htm Les signes caractéristiques ou très évocateurs de la précocité.

     

     

    www.pediatre-online.fr


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