• Quels troubles d’apprentissage chez les enfants précoces ?

    Les enfants précoces et les personnes à haut potentiel intellectuel ne sont pas tous égaux face aux apprentissages :

    ◊ Une partie, environ un tiers, n’a pas ou n’a pas eu de difficultés scolaires ;

    ◊ Une autre partie, environ un tiers, ont ou ont eu des difficultés d’apprentissage plus ou moins temporaires mais transitoires ;

    ◊ Une dernière partie, environ un tiers, souffrent ou ont souffert de troubles d’apprentissage qui peuvent persister à l’âge adulte. Ces personnes connaissent souvent des échecs scolaires répétés.

    Les difficultés d’apprentissage chez les enfants précoces sont généralement temporaires et liées à des éléments extérieurs à l’enfant tels que des problèmes familiaux, des changements d’école ou d’habitation, des difficultés relationnelles avec tels camarades ou tels enseignants, des méthodes d’enseignement à l’opposé du fonctionnement personnel…

    Ces difficultés d’apprentissage chez les enfants à haut potentiel intellectuel peuvent être des rêveries en classe, des problèmes passagers d’écriture, de lecture ou encore des problèmes de comportement tels que l’agressivité, le repli sur soi…

    Les difficultés d’apprentissage se distinguent des troubles d’apprentissage de part leur durée et leur origine.

     

    Quels troubles de l’attention chez les enfants à haut potentiel intellectuel ?

    Les troubles de l’attention peuvent faire partie des troubles d’apprentissage d’un certain nombre d’enfants précoces. Ils ont souvent des incidences sur le niveau scolaire et sur les relations enfant-parents et enfant-enseignants.

    Le comportement de ces enfants dans divers contextes peut comporter plusieurs caractéristiques telles que :

    ◊ Des problèmes de concentration ;

    ◊ Des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires ou le travail à l’école ;

    ◊ Souvent l’enfant ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme

    ses devoirs scolaires, son travail ;

    ◊ Il évite ou fait à contrecœur le travail scolaire ou les devoirs à la maison. L’effort mental soutenu est difficile ;

    ◊ L’enfant se laisse facilement distraire par des stimuli externes ;

    ◊ Il a des difficultés à organiser ses travaux ou ses activités ;

    ◊ Il perd des objets nécessaires à son travail ou à ses activités (jouets, vêtements, cahiers de devoirs, crayons, livres…) ;

    ◊ Des oublis fréquents dans la vie quotidienne ;

    ◊ L’enfant ne semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement…

    A ces troubles de l’attention peut parfois se rajouter une hyperactivité avec les comportements suivants :

    ◊ L’enfant remue souvent sur son siège en classe, à table à la maison… ;

    ◊ Il se lève fréquemment en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis ;

    ◊ Il court ou grimpe partout, dans les situations où cela est inapproprié ;

    ◊ Il a du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir ;

    ◊ Il agit souvent comme s’il était monté sur ressorts…

    Critères du DSM IV

     

    Ces troubles et comportements chez certains enfants précoces demandent un accompagnement spécifique afin de mettre des mots sur ces troubles, d’améliorer le bien-être de l’enfant, de son entourage, et de travailler des stratégies pour permettre au potentiel de s’exprimer.

    Les troubles d’apprentissage ne disparaissent pas spontanément chez les enfants et peuvent persister à l’âge adulte. Ils peuvent se manifester au niveau de la concentration, de l’attention, de la mémoire, de la lecture, de l’écriture, du calcul, de l’orientation spatiale et/ou temporelle, de la motricité…

    Ils ont souvent des répercussions sur le niveau scolaire ou professionnel de la personne dont le rendement à l’école ou au travail est en deçà de son potentiel.

    Il est important que ces troubles d’apprentissage soient dépistés tôt afin de proposer un accompagnement adapté au fonctionnement de l’enfant à haut potentiel intellectuel. Cet accompagnement a pour objectif de prendre conscience de ses troubles, de trouver des stratégies pour améliorer ses déficits et pouvoir ainsi s’adapter.


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    Dys et EIP (enfants intellectuellement précoces).

     

    http://troublendys.weebly.com/dys-et-eip.html


     

     

     
    Peut-être certains d’entre vous se demanderont-ils ce que viennent faire les enfants EIP sur ce site dédié aux enfants atteints de troubles des apprentissages ? Et pourtant ...

    C’est quoi un enfant HP ou EIP ou « surdoué » ?


    Réponse : c’est parfois très compliqué !
    Selon certains professionnels, on peut dire d’un enfant qu’il est EIP à partir de 130 de QI.
    Oui mais selon deux critères; deux chapitres importants : le QI verbal et le QI non verbal.
    Par ailleurs, on note souvent, chez les enfants HP, une force nettement supérieure du QI verbal.

     
    Comment mesure-t-on le QI d'un enfant ?

    Le WISC IV traite 4 domaines différents :


      -  L’échelle de Compréhension Verbale.
      -  L’échelle de Raisonnement Perceptif.
      -  L’index de Mémoire de Travail.
      -  L’identification de concepts : [raisonnement perceptif].

     
    Plus son QI est élevé, plus il aurait du mal à trouver sa place, à s’adapter à son environnement mais cette conclusion ne doit pas être systématique même si elle est pertinente dans certains cas.

    Il ne s’y identifie pas, son mode de pensée ne correspond pas à la norme et engendre des problèmes d’intégration, en particulier à l’école.

    Chaque enfant EIP est unique mais présente un point commun : un QI élevé, dont les différentes performances peuvent être très dysharmoniques ou le contraire.

     
    Ainsi a-t-on pu constater qu’un enfant  HP peut présenter un QI verbal  hors normes,  supérieur à 125 et un QI de performances nettement inférieur à 90.
     
    Selon Jacques Grégoire, professeur à l’Université Catholique de Louvain, spécialiste de la mesure, l'évaluation et les troubles des apprentissages : « le traitement cognitif peut être très rapide alors que le traitement moteur peut être très lent, il peut d’ailleurs être le plus faible parmi toutes les facultés de l’enfant HP. »
     
    On peut rencontrer des troubles instrumentaux et être très intelligent.  

    Dès lors, l'hétérogénéité des différentes performances peuvent aisément masquer des facultés relativement élevées de certains enfants.

    Dans un tel contexte, calculer une moyenne entre QI verbal et QI de performances est une ineptie et n’apporte pas grand-chose.

    Par ailleurs, dans la plupart des tests de QI, certaines facultés intellectuelles ne sont pas mesurées, telles que la douance dans le domaine artistique.
     

     
    Qui est l’enfant EIP ?

     
     Il est curieux, il a soif d’apprendre, c'est un rêveur, il pose beaucoup de questions et il a énormément d’imagination.
    Il est hypersensible, attentif, parfois même, il a un grand sens de l’humour, il faut dire qu’il est très habile, ses facultés intellectuelles lui permettent de jongler avec  ses connaissances et ses aptitudes avec beaucoup de subtilité.
    Ses centres d’intérêts ne correspondent pas à ceux des enfants de son âge, il est en décalage et il en a conscience.
    Il  apprécie d’avantage la présence des adultes dont le raisonnement est, par définition plus mature et plus en phase avec le sien.
    Les thèmes philosophiques et mystiques l’interpellent : La vie, la mort, la religion, l’espace, les esprits …
    Autant il peut se montrer adorable, attachant, courtois, poli et agréable, autant il peut aussi se montrer insolent, impoli, colérique, désagréable, têtu et de mauvaise foi.

     
    Comme pour tous les autres enfants, il est essentiel d’observer ses points forts et ses points faibles afin qu’il puisse progresser le plus confortablement possible, qu’il puisse prendre conscience de son potentiel et le développer.
    Il ne faut pas pour autant négliger le terrain plus glissant sur lequel il n’est pas à l’aise et ne pas hésiter à lui proposer des aménagements, des aides compensatoires.
    L’intelligence se cultive, dès lors, il serait dommage de ne pas explorer toutes les pistes qui préservent ses acquis et lui permettent d'évoluer.

    Comment expliquer l’échec scolaire des enfants et adolescents EIP ?

    Ces jeunes peuvent cacher des troubles développementaux mais ils les compensent.
    Dans ces cas particuliers, il n'est pas facile de diagnostiquer un haut potentiel.
    L'enfant EIP et dys raisonne plus rapidement et avec discernement dans certains domaines mais il est plus lent dans d’autres.
    On dit de lui qu’il présente une dyssynchronie : il est en décalage entre la pertinence de ses remarques et la maladresse dont il peut faire preuve ; c’est encore plus vrai lorsqu’il souffre de dyspraxie visuo-spatiale.
    La stratégie de compensation tient un certain temps mais se complique et devient bancale au fur et à mesure que la difficulté augmente et sollicite les parties de son  cerveau qui dysfonctionnent.
    Il se retrouve alors en situation stressante ; il est intelligent mais il n’est pas en mesure de traiter les informations de manière pertinente et linéaire.
    Haut potentiel ou pas, un enfant reste un enfant qui a besoin d’un encadrement familial, social et scolaire qui favorise un désir d’apprendre, de développer sa curiosité, de l’encourager et de le stimuler.
    C’est d’autant plus vrai qu’un environnement défavorable aux différents apprentissages peut entrainer un comportement anxio-dépressif.

    Il est important de comprendre que  la dépression infantile constatée chez ces jeunes n’est pas un symptôme directement causé par des facultés intellectuelles élevées mais la réponse à une prise en charge inadaptée, d’une mauvaise interprétation de leurs réelles acuités cognitives, entrainant des confusions.
    Diagnostiquer ces enfants prend parfois beaucoup de temps et les conséquences qui en découlent  sont nombreuses et interpellantes : repli sur soi, perte de confiance en soi, phobie scolaire, échec scolaire, notes en dent des scie, colères, perte de sommeil …
    Hypersensibles, ils perçoivent des signes que les autres ne perçoivent pas.
     
    Je résume : on peut être un enfant :

    -          EIP et dyspraxique.

    -          EIP et dyslexique.

    -          EIP et dyscalculique.

    -          EIP et dysgraphique.

    -          EIP et dysorthographique.

    -          EIP et TDA/H.

    -          EIP, dyspraxique, dyscalculique, dysgraphique ET
    dysorthographique.

    -          EIP, TDA/H et dyspraxique …


    Je ne pouvais pas clôturer cette page consacrée aux enfants HP sans penser à  Alexandre Jollian dont le QI était si limité, le plus bas de l’ensemble de sa classe en institut spécialisé que les professionnels, médecins et pédagogues émettaient les plus grandes réserves concernant le choix de ses études.
    Atteint d’athétose suite à sa naissance avec le cordon ombilical qui l’étranglait.
    Il souffre de séquelles motrices qui le handicapent mais sa curiosité, sa soif d’apprendre et son mode de réflexion sont un véritable démenti et défient la logique selon laquelle la notion d’intelligence est étroitement liée à notre quotient intellectuel.
    Licencié en lettres, ce philosophe est également l’auteur de plusieurs ouvrages reconnus et salués  par le prix Mottart de l’Académie française de soutien à la création littéraire et le prix Montyon 2000 de littérature et de philosophie.

    « Aujourd’hui, j’apprends à ne plus vouloir être normal, c’est un grand progrès. La liberté intérieure, c’est quand le regard d’autrui ne vous détermine pas. »

    « Je suis un esclave en voie de libération. Ma prison, ce n’est pas mon corps, ce sont mes opinions ».

     
     


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  • Les enfants surdoués

    Votre enfant a beau être génial et précoce, est-il surdoué pour autant? Voici quelques pistes qui vous aideront à identifier la douance et à comprendre les enjeux.

     

    La première définition d’un enfant surdoué a été employée en 1946 par le docteur espagnol Julian de Ajuriaguerra qui parlait en ces termes : « On appelle enfant surdoué celui qui possède des aptitudes supérieures qui dépassent nettement la moyenne des capacités des enfants de son âge. » De nos jours, bien que cette définition tienne toujours la route, le concept de douance s’applique plus précisément à des enfants ayant subi des tests normalisés et ayant démontré un développement précoce et spontané dans un des domaines suivants : intellectuel, créatif, social, perceptuel, musculaire ou contrôle moteur.

    Selon le Dr Françoys Gagné, un enfant doué possède et utilise des habiletés dans au moins un de ces six domaines et s’y illustre en faisant partie des 10 % supérieurs parmi les gens de son âge, ce qui représente tout de même environ 3 élèves par classe.

    Pour sa part, il n’utilise l’étiquette de « surdoué » que pour les individus hautement doués ne faisant partie que du 1 % supérieur, une personne sur 1000 environ. Il évite aussi d’utiliser les termes « génie » qu’il réserve aux adultes ayant réalisé des choses exceptionnelles dans leur domaine respectif comme Einstein et « prodige » qui ne s’applique qu’à des jeunes dont le développement est exceptionnel pour leur tranche d’âge, tels qu’Hamelin et Alexandre Da Costa. « Alexandre Da Costa était un jeune prodige qui est devenu un grand artiste canadien », nous explique-t-il.

    Monsieur Gagné nous a également expliqué qu’il est important de comprendre qu’il existe plusieurs formes de douance (physique, créative, intellectuelle, etc.) puisque cette compréhension élargit notre perception de l’intelligence. La douance en tant que telle n’est pas innée selon lui. C’est plutôt la capacité d’apprentissage supérieure qui fait qu’un enfant se démarque.

    Comment reconnaître un enfant surdoué?

    Les enfants surdoués ne sont pas tous semblables et, selon leurs forces, ils peuvent présenter des traits de caractère bien différents les uns des autres.

    Il peut donc être difficile pour un parent ou un professeur de déceler la douance chez un enfant, surtout s’il semble avoir des difficultés académiques. Toutefois, certains comportements et certains champs d’intérêt peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

    Les caractéristiques qui permettent de reconnaître les enfants surdoués sont les suivantes :

    • curiosité et soif d'apprendre
    • réutilisation des concepts et des stratégies pour résoudre des problèmes
    • apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure
    • hypersensibilité
    • altruisme, besoin intime d'aider les autres
    • tempérament solitaire
    • sens de la justice
    • grande capacité d'attention
    • maturité intellectuelle supérieure à celle des enfants de leur âge
    • sens de l'humour (notamment l'ironie)
    • sensibilité à l'harmonie (musique, esthétique)
    • mémoire importante
    • capacité à suivre une conversation en faisant autre chose
    • très grande facilité à justifier ses comportements
    • difficulté à prendre des décisions si confronté à un problème ne pouvant être résolu uniquement par la logique (ex : problème sentimental, émotionnel)

    Aussi, les enfants surdoués lisent plus vite et beaucoup, ils ont un intérêt particulier pour des sujets complexes tels que l’origine de l’homme et de l’Univers, la société, la politique et sont préoccupés très tôt par la mort. Ces enfants ont parfois de la difficulté à s’intégrer dans des groupes, suscitent plus que d’autres l’intérêt ou le rejet et préfèrent la compagnie de personnes plus âgées.

    Est-ce un problème?

    Un enfant surdoué n’a pas nécessairement de succès en classe, notamment à cause du manque de stimulation de son niveau et de sa façon particulière d’assimiler l’information. Certains pourront s’adapter au fait que le professeur répète souvent par souci de leur plaire et par politesse, mais les enfants turbulents trouveront plus difficile d’attendre après ceux qui ont plus de difficultés. Françoys Gagné considère tout de même que leur intelligence constitue le meilleur outil possible pour la réussite scolaire.

    Selon lui, ce n’est pas vrai que les enfants doués ont de la difficulté socialement, sauf peut-être les surdoués quand ils n’arrivent pas à s’adapter aux échanges des enfants de leur âge. Mais en général, ils sont souvent plus populaires que les autres. La personnalité étant indépendante de l’intelligence, ils s’en sortent bien en général.

     


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  • La douance

     

    Qu'est-ce que la douance ?

    Douance intellectuelle, ou haut potentiel, sont les termes officiels de l'expression populaire "surdoué". Un enfant est dit doué quand il a un rythme de développement intellectuel très supérieur à celui normal de son âge, alors que son développement affectif et relationnel correspondent aux normes de son âge.

     

    Pourquoi évaluer la douance ?

    Si un enfant est doué, il faudra en tenir compte non seulement dans son éducation, mais dans son développement affectif et émotionnel. Il faut aussi vérifier si cette douance accompagne un trouble du spectre de l'autisme, par exemple.

    Les manifestations

    • Curiosité et soif d'apprendre, posent beaucoup de questions, sont capables d'acquérir des connaissances par leurs propres moyens
    • Perfectionnisme, besoin profond de bien faire avec exactitude
    • Peu d'estime en lui à cause des difficultés rencontrées
    • Peur de lui-même, de ce qu'il est, des conséquences de ses pensées et émotions débordantes
    • Conscience méta-cognitive (savent identifier et réutiliser des concepts et des stratégies qu'ils emploient pour résoudre des problèmes)
    • Intérêt atteignant parfois momentanément un niveau obsessionnel pour certains sujets
    • Apprentissage précoce de la lecture, parfois sans aide extérieure
    • Hypersensibilité (souvent invisible de l'extérieur (cf dyssynchronie interne))
    • Altruisme, besoin intime d'aider les autres (qui les pousse parfois vers les professions du domaine de la santé ou de la justice)
    • Tempérament solitaire, tendance à somatiser face aux incompréhensions et aux difficultés,
    • Langage soutenu qu'il adoptera au cours de sa propre éducation
    • Sens de la justice
    • Supporte difficilement l'échec
    • Grande capacité d'attention
    • Maturité intellectuelle supérieure à celle des enfants de leur âge (dyssynchronie externe)
    • Affectivité et/ou développement psycho-moteur parfois en décalage avec la maturité intellectuelle (difficultés en écriture, difficulté de diction) : dyssynchronie interne
    • Sens de l'humour (notamment l'ironie)
    • Sensibilité à l'harmonie (musique, esthétique)
    • Capacité de mémorisation importante
    • Capacité à suivre une conversation ou un exposé en faisant autre chose
    • Très grande facilité à justifier ses comportements a posteriori
    • Difficulté à prendre des décisions si confronté à un problème ne pouvant être résolu uniquement par la logique (ex: problème sentimental, émotionnel)
    • Pensée en "arborescence", ses idées déclinent en une multitude d'autres idées en provenance d'un point commun entre elles. Créant une pensée riche mais au-delà de la concentration.
    Évaluation neuropsychologique de la douance intellectuelle (haut potentiel)

    Nous offrons un service d’évaluation de la douance intellectuelle ou du haut potentiel (HP) qui permettra aux parents et intervenants de comprendre si certaines difficultés ou particularités vécues par l’enfant peuvent découler d’un tel fonctionnement cognitif.

    Nous pouvons évaluer la présence ou l’absence de comorbidités (TDAH, anxiété, TSA…) afin d’orienter les services à offrir à l’enfant et/ou les interventions à préconiser.


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  • L’enfant précoce n’est pas quantitativement plus intelligent mais pense dans un système qualitativement différent.

     

    On parle de pensée « en arborescence », caractérisée par une grande curiosité, une aisance verbale et la capacité de s’approprier des connaissances par ses propres moyens. La précocité fait encore aujourd’hui l’objet de représentations erronées : malgré une terminologie ambiguë, l'enfant surdoué, intellectuellement précoce (EIP) ou à haut potentiel intellectuel n'est ni plus intelligent ni un génie doté de tous les talents.

     

    L’enfant précoce a un parcours scolaire souvent chaotique. Son hypersensibilité et son affectivité envahissante le rendent psychologiquement vulnérable. Selon sa personnalité, il saura plus ou moins développer des défenses et des ressources pour transformer ses particularités en atouts, puis en projet de vie réussi. Mais pour la plupart d’entre eux, des troubles psychologiques se manifesteront sous des formes plus ou moins sévères.

    DEFINITION

    a - Sur le plan psychométrique :

     

    On parle de précocité ou de surdouement lorsqu’un QI supérieur à 130 est obtenu aux tests, soit dans 2,3% des cas.

     

    Le Wechsler est le test le plus utilisé dans de le monde. Il permet de connaître le quotient intellectuel (QI) par étalonnage et par rapport aux tranches d’âges :

    • WPPSI de 2 ans 9 mois à 7 ans
    • WISC IV de 6 ans à 16 ans et 9 mois
    • WAIS-R pour adulte (Wechsler Adult Intelligence Scale Revised)

    C’est un procédé psychométrique : « c’est à dire un ensemble de questions et de tâches standardisées destinées à évaluer le potentiel de l’individu à se comporter de façon efficace et adaptée ».

     

    Depuis juin 2005, la nouvelle version du WISC a fait son apparition et représente une importante avancée dans la pratique du bilan psychologique. Issue de la recherche menée à partir du WISC III et élargie grâce à l’évolution des connaissances dans le domaine du fonctionnement cognitif, elle permet une étude plus clinique des différentes composantes de l’intelligence humaine.

     

    b - Sur le plan intellectuel :

     

    L’enfant précoce n’est pas quantitativement plus intelligent mais pense dans un système qualitativement différent.

     

    On parle de pensée « en arborescence », caractérisée par une grande curiosité, une aisance verbale et la capacité de s’approprier des connaissances par ses propres moyens.

     

    Cette forme de pensée a besoin d’entrevoir la finalité de la problématique, des apprentissages ou du raisonnement pour être canalisée. L’apprentissage séquentiel tel que proposé dans le cadre classique est donc totalement inapproprié dans ce cas de figure.

     

    De plus, sa mémoire de travail contient plus d’informations que la moyenne, et la durée de stockage de ces informations y est plus longue.

    Ce sont les formes spécifiques de cette intelligence qui distinguent l’enfant précoce des autres élèves, et rendent difficile son intégration dans le groupe classe.

     

    c - Sur le plan affectif :

     

    L’enfant précoce dispose de capacités sensorielles au dessus de la normale, tous ses sens étant particulièrement développés. C’est un enfant d’une immense sensibilité, avec une émotivité exacerbée, qui a la capacité de ressentir avec une acuité extrême les émotions des autres.

     

    d - Quelques exemples :

     

    Maxime le clown : il savait lire en grande section, a sauté le CP. En CE2, il rencontre plusieurs problèmes (relationnels, ennui, démotivation). Il passe des tests, il est précoce. Il est maintenu en CE2, ayant déjà un an d’avance. En CM1 il déstabilise complètement sa classe, voire son institutrice, fatiguée par cet enfant inconstant qui semble tout savoir et qui rédige si mal. Les résultats de Maxime sont en baisse, il n’aime plus aller à l’école, il s’ennuie et est trop souvent puni pour son manque de travail.

     

    Dans une école spécialisée, Maxime, aidé par le groupe, pourrait réapprendre à aimer l’école.

     

    Jeanne la solitaire : même débuts que Maxime mais Jeanne est une fille. Elle est docile et scolaire, elle aime faire plaisir, autant à maman qu’à sa maitresse. Elle travaille vite et très bien, ses cahiers sont parfaitement tenus. Mais dans la cour elle reste seule avec son livre. Elle a beaucoup d’activités extra scolaires mais peu d’ami(e)s. Ses difficultés relationnelles conduisent ses parents à lui faire passer un test. Elle est précoce.

     

    Entourée d’enseignants sensibilisés à la précocité, Jeanne devrait rester une excellente élève et, si elle accepte de s’ouvrir, avoir enfin de vrais camarades.

     

    Merlin je sais tout : il a un parcours classique et des résultats dans la norme, mais c’est une encyclopédie vivante. Il sait tout et a réponse à tout, il lève la main toute la journée et pense que son maitre ne l’aime pas puisqu’il donne la parole à ceux qui ne savent pas répondre. Il n’a pas les bons résultats qu’on pourrait attendre de lui, n’aime pas rédiger, écrit mal et ne se relit jamais.

     

    Grâce à une pédagogie spécifique, Merlin apprendra à écouter les autres et à structurer ses connaissances. Il devra se plier aux exigences de présentation et de rédaction. Les méthodes d’enseignement et les techniques utilisées pour « apprendre à apprendre » devraient l’aider à se concentrer.

     

    SCOLARITE

     

    a- Rappel des besoins essentiels nécessaires à la transmission du savoir à l’école :

    • Un besoin de reconnaissance : un élève ne doit pas être conduit à une situation d’échec et de souffrance. Cela suppose de porter sur lui (comme sur tous les élèves « un peu plus différents que les autres ») un regard bienveillant et compréhensif, grâce à une formation adéquate et à une analyse juste de sa situation, si complexe soit-elle.
    • Un besoin de prévention et, parfois, de soin : ses manques et ses déséquilibres doivent être traités ou, mieux, prévenus. Les problèmes psychomoteurs et comportementaux constatés nécessitent l’intervention de spécialistes travaillant de concert avec les équipes pédagogiques.
    • Un besoin de motivation : l’enfant doit pouvoir trouver à l’école des réponses aux questions qu’il pose, mais aussi une aide et des stimulations pour engager des apprentissages qui lui sont nécessaires et dont il ne perçoit pas toujours l’importance et l’intérêt.
    • Un besoin d’équilibre : l’école doit l’accompagner dans son éducation sociale, physique, affective et morale. Il doit aller vers les autres, apprendre à travailler avec eux, et accepter de passer par le détour des méthodes et de l’organisation pour devenir plus efficace.

     

    b- La spirale de l’échec scolaire :

    C’est à l’école, lieu de culture et de transmission du savoir, qu’un enfant précoce devrait se révéler, et c’est malheureusement là qu’il risque le plus de souffrir.

    Tout au long du cycle primaire, l'enfant précoce non identifié est contraint à un mode de fonctionnement et à un rythme d’apprentissage qui ne sont pas les siens. Incompris, marginalisé, il se retrouve en grande souffrance et finit par rejeter en bloc un système scolaire qui n’a pas su l’accepter dans sa spécificité.

    Face à la pression croissante du cursus scolaire, dont les enjeux de réussite dépassent largement le cadre strict des apprentissages, ces enfants ainsi que leurs parents perdent pied. L’échec scolaire a de lourdes conséquences pour l’avenir personnel et psychologique de chacun. Un problème scolaire ou une révolte face à l’institution vont être les premiers signes par lequel l’enfant va exprimer sa souffrance.

    • Les difficultés scolaires génèrent
      • des troubles psychologiques souvent sévères : troubles du comportement, trouble de l'estime de soi, dépression
        • qui entraînent la démotivation, la dévalorisation, le désinvestissement des apprentissages, des conflits avec l'entourage, de l'agressivité
          • qui renforcent l'échec scolaire
            • qui accentuent le mal être qui installent définitivement l'échec, etc…

    Il y a alors urgence à relancer l’enfant sur le chemin de sa réussite et de son plein épanouissement, à le sortir de la spirale infernale de l’échec scolaire. Or, spontanément, on aide ceux qui sont le plus démunis intellectuellement plutôt que ceux qui semblent avoir tout reçu, que l’on va ignorer ou pire, envier…

     

    c- Les types de difficultés rencontrées par ces enfants en milieu scolaire :

    • Des difficultés liées à l’écart entre ses aptitudes fortes dans certains champs d’activité intellectuelle et sa moindre aisance, voire ses lacunes, dans d’autres domaines (écriture, orthographe, présentation, organisation, sociabilisation, maîtrise des gestes et des émotions,…).
    • Une difficulté due à sa faible capacité voire son incapacité à s’adapter aux situations scolaires, notamment sociales ou physiques, qui conduit à de lourdes conséquences (isolement, ennui, agitation, refus de l’école, sentiment d’injustice,…).
    • Des difficultés personnelles sans lien apparent avec sa précocité. Il ne faut jamais oublier qu'un enfant précoce est d'abord un enfant, dont l’histoire personnelle s’inscrit dans une dynamique familiale, scolaire et sociale propre. Il existe très peu d’actions menées par les institutions pour aider les enfants précoces. Aucune en primaire.

    Le regard des autres sur l’enfant précoce

    RENCONTRE INTER PARENTALE DU 13 AVRIL 2009 AU CAFE DES PARENTS DE L'EPE IDF


    Ce document rend compte de manière anonyme du second Précoc’Café organisé par l'association Arborescences, accueillie et animée par le Café des Parents. Cette discussion a été émaillée d’exemples concrets que vous retrouverez en italiques.

     

    Le Café des Parents est avant tout un lieu de rencontre, destiné aux parents et aux enfants. Depuis 2010, il propose de la médiation sous forme d’entretiens familiaux.


    Présentation de l'EPE et de ses actions de prévention au travers de :

    • L'accueil, l'information, la guidance des familles
    • L'écoute et l'orientation des jeunes
    • La formation des professionnels

    Plus d’informations sur le site : www.epe-idf.com 

    Dans la banlieue de Paris, un réseau pour élèves précoces en difficulte (AFP)

    Dans la banlieue de Paris, un réseau pour élèves précoces en difficulte (AFP)

    Dans la banlieue est de Paris, le collège Charcot, à la tête d'un réseau de sept collèges, accueille des élèves précoces en grande difficulté.

    Aucun collège public en France n'a autant d'élèves précoces que celui de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne): 65 élèves, soit un cinquième de ses effectifs, répartis dans toutes les classes. Pourtant, tous sont en échec scolaire lorsqu'ils arrivent: "Ils sont en souffrance, avec des troubles de l'apprentissage ou de gros problèmes de discipline", explique la principale, Pascale Maucande. "L'école primaire les a cassés. Il faudrait les prendre en charge le plus tôt possible. Au collège c'est déjà tardif", relève-t-elle.

     

    Le collège Charcot, établissement pilote, expérimente des méthodes pour accueillir les surdoués (2,5% d'une classe d'âge) parmi les enfants ordinaires. Dans une école ordinaire, ces élèves surdoués "s'ennuient, rêvent, puis finalement ils développent une phobie scolaire, ils ne veulent plus entendre parler de l'école. Ils nient leurs propres talents, se considèrent comme anormaux", explique Alain Salzemann, principal adjoint. "Ce matin, un élève est arrivé en mâchonnant une tétine de bébé et s'est installé en classe en me tournant le dos. Puis il a argumenté très logiquement que la +totote+ (tétine) n'est pas interdite par le règlement intérieur", raconte une enseignante. "Parfois les parents se disputent, les mères doivent arrêter de travailler pour s'occuper d'eux, comme si elles avaient un enfant handicapé", explique la principale. 60% des élèves sont boursiers.

    "On s'adapte à eux. Notre objectif est de les apprivoiser, leur donner le goût d'apprendre, les amener à reconnaître leurs talents. Et surtout leur redonner un équilibre affectif. Le jour où ils parlent de l'école à la maison, où ils sont invités à un anniversaire, nous avons gagné", ajoute-t-elle.

    Une avancée décisive dans la prise en charge des EIP

    A découvrir. Le document tant attendu émanant du groupe de travail du ministère insistant en particulier sur les formations en direction des différents personnels de l'Education Nationale :

    Guide d'aide à la conception de modules de formation pour une prise en compte des élèves intellectuellement précoces.

    Texte adressé aux rectrices et recteurs d'académie, aux inspectrices et inspecteurs d'académie, directrices et directeurs des services départementaux de l'Éducation nationale.

     

    Voir : www.education.gouv.fr 

     

    Les enfants précoces à l'école

    L'objectif de cet article est de donner aux enseignants du primaire un minimum de savoirs pour ne pas laisser un enfant précoce sans reconnaissance.

    voir l'article complet sur : Le bulletin de la PMEV 

    Le fonctionnement cognitif des enfants précoces

    COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DU 13 OCTOBRE 2009
    « Le fonctionnement cognitif des enfants précoces et les signes de précocité en milieu scolaire »

     

    Généralités :
    On nait avec un haut potentiel, et on le reste toute sa vie.
    Il existe une hypothèse génétique donc généralement, lorsqu’il y a un enfant précoce dans une famille, les chances que ses parents, frères et soeurs le soient aussi sont élevées. La précocité peut se constater dès la naissance pour certains bébés, au regard particulièrement intense et aux sens très éveillés (odorat, vue, toucher).


    Qu’est-ce qu’un EIP (Enfant Intellectuellement Précoce)
    On parle de précocité lorsqu’un enfant a entre 2 et 7 ans d’avance sur son âge mental. Le QI n’a qu’une valeur indicative, qu’il faut savoir nuancer puisqu’il peut-être sous évalué en cas de dépression, de manque de confiance en soi, d’anxiété, etc… Tous les EIP ne se ressemblent pas, il n’y a pas de profil type.

     

    Un réseau de collèges pour enfants précoces

    De 2 à 3 % des élèves ont des capacités intellectuelles hors norme qui les mettent parfois en échec scolaire. L’académie de Créteil s’organise pour mieux les accueillir. On les appelle souvent à tort les « surdoués », mais les « élèves intellectuellement précoces » (EIP) ne sont pas toujours de petits génies en classe. Certains ont même besoin d’une attention et d’un suivi particuliers pour ne pas tomber dans l’échec scolaire. En cette rentrée 2009, sept collèges de l’académie de Créteil se sont inspirés des méthodes mises en place depuis 2005 à Jean-Charcot à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) pour ouvrir des dispositifs d’accueil destinés à ces enfants « pas comme les autres ».

    Voir article dans : leParisien.fr 

    Enfant précoce : le reconnaître et l'aider

    Vous avez l'impression que votre bambin percute tout et très vite. À tel point que vous vous posez cette question troublante : serait-il précoce ? Jean-Charles Terrassier vous explique comment le savoir et gérer la situation.

    • À partir de quel âge peut-on savoir qu' un enfant est précoce ?
    • Quels signes peuvent faire penser à la précocité ?
    • Comment les aider à s'épanouir malgré leur différence ?

    Lire la suite sur : Le Journal des Femmes 

     


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