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    zebrehttp://www.surdouement.fr/enfants-zebres-comment-interagir-avec-ses-enfants-surdoues.html

     

    Quand on est parent d’un enfant ou de plusieurs petits zèbres c’est un vrai casse-tête.

    C’est d’autant plus stressant que l’on a conscience qu’ils sont extrêmement réceptifs et vigilants et ne même temps on est pas forcément non plus des experts en éducation, faut d’avoir eu également des exemples suffisant dans ce sens.

    La question est donc comment faire pour adopter une attitude pour comprendre ses enfants et ne pas passer à côté. 

    Penser à leur place

    Une attitude très parentale, mais très mauvaise et de systématiquement penser à la place de ses enfants « parce qu’on les connaît très bien ».

    C’est une erreur monumentale, la plus répandue d’ailleurs chez tout le monde, surdoué ou pas.

    Cela peut tout simplement entraîner un phénomène grave de dépersonnalisation où l’enfant considère qu’on lui attribue rôle qui n’est pas lui. Il peut alors renier sa personnalité de deux façons :

    1. jouer un rôle de ce qu’on attend de lui pour protéger sa personnalité
    2. se dépersonnaliser et « coller » à la seule image qui visiblement est acceptée par ses parents

    Mauvaise attitude donc, même si elle ne porte pas toujours à des conséquences aussi graves.

    Essayer de les comprendre avec une avalanche de bouquins

    Là encore je pense que c’est une mauvaise idée.

    Les livres permettent de comprendre, mais pour peu que l’on soit scanner, on va en lire plein pour finalement ne jamais rien mettre en pratique.

    De plus on peut se retrouver complètement perdu et submergé : pour être un bon parent, il faudrait quasiment être psychologue en même temps qu’éducateur spécialisé et s’occuper de ses enfants à plein temps, voir à 200%…

    De quoi créer de la frustration sur l’idée que l’on des parents « vraiment nuls », pas à la hauteur de ce que ses enfants réclament.

    Attitude pragmatique que j’ai adoptée

    Une des attitudes pragmatiques que j’ai adoptée, face à cette avalanche de problématique insoluble sur l’éducation, c’est de considérer qu’un adulte face à un enfant, on est quand même très bête.

    Du coup plutôt que de considérer que je suis l’adulte qui sait tout, et que l’enfant lui ne sait rien, j’ai un peu renversé les rôles.

    Je joue mon rôle d’adulte certes, mais je prends très au sérieux les demandes de mes enfants, comme si c’était mes problématiques d’adulte.

    Des choses insignifiantes d’adultes sont importantes à leurs yeux dans leur monde.

    Comme je ne suis pas capable même avec ma grande intelligence, de comprendre en permanence les enjeux qui se trament derrière leur demande et dans leur petit monde, je prends toujours le temps de les écouter, en considérant par défaut que je suis bête, et que je dois savoir de quoi on me parle.

    Cela permet et je le remarque de valoriser l’enfant et de lui donner plus confiance en lui.

    Il se sent reconnu dans son individualité d’enfant (je ne leur demande pas de devenir de petits adultes) et respecté dans ses envies et désirs.

    Ainsi il est plus facile pour moi aussi de leur faire comprendre quand cela est nécessaire mes propres préoccupations et la raison de tel ou tel interdiction ou refus.

    Je ne sais pas si c’est la meilleure attitude du monde, mais en tout cas c’est celle que je peux appliquer immédiatement sans passer à côté de mes enfants.


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  •  L’Hypersensibilité de l’enfant précocePar Pascal BARBECANNE, Psychologue, IRLES.

    Article original : http://neuropsychologue-bordeaux-irles.blogspot.fr/2013/05/lhypersensibilite-de-lenfant-precoce_14.html#comment-form

    L’hypersensibilité ou l’hyperesthésie désigne la capacité sensorielle exacerbée, des cinq sens en ce qui concerne les enfants intellectuellement précoces.

    Un surdoué a des compétences visuelles, olfactives, gustatives hors normes, mais aussi kinesthésiques (le toucher). La vue est fine, perçante diront certains. L’enfant perçoit les reliefs de façon plus nette,

    les contrastes sont marqués.

    Il remarque tous les détails d’une scène, il les analyse, cherche à les comprendre et à y mettre du sens. Le regard est scrutateur et peu déranger… Les enfants ont une appréhension de leur environnement dans la recherche de sens. 

    Au niveau de l’ouïe, l’écoute est acérée ; elle distingue simultanément des informations en provenance de plusieurs sources, comme si le surdoué disposait de plusieurs canaux auditifs. Il possède une grande capacité de discrimination auditive et en même temps, il a besoin d’entendre la globalité des sons pour en donner du sens…

    On peut faire l’analogie au Jazz où pour improviser il faut ressentir : ressentir les sons, les harmonies, les changements de climats, ressentir sa musique du bout des doigts… Cela demande de connaitre et comprendre le thème choisi ; être capable en pleine exécution d’écouter les autres musiciens pour créer de l’émulation et de la cohérence, du sens. L’approche de l’improvisation est dite « horizontale » bâtie à l’aide de phrases musicales qui ont une histoire, une émotion, un début, une fin.

    Ces phrases participent dans un contexte musical construit comme un dialogue spontané entre plusieurs interprètes qui jouent (dans tous les sens du terme)… Etre surdoué c’est vivre en perpétuelle improvisation dans son rapport au monde…

    Sur le plan de l’odorat, le surdoué a conservé la capacité de se servir des odeurs pour retirer des informations sur les personnes et les choses qui l’entourent. Il en parle rarement car il ignore bien souvent que les autres ne disposent pas de ce sens exacerbé.

    Parfois il fini par croire que son odorat est une tare honteuse. Une tare qui lui permet pourtant de mémoriser plus facilement, de comprendre certaines choses qui sont invisibles par les autres.

    Concernant le gout et le toucher, les enfants surdoués sont plutôt des gastronomes. Ils sont fréquemment dérangés par certaines textures au contact de la peau (la laine, le synthétique…) jusqu’à des réactions épidermiques pouvant entraîner dans certains cas des allergies. A contrario, ils ont besoin de toucher les autres pour bien comprendre ; comme si par le geste ils s’assuraient d’avoir bien intégré toutes les composantes d’un objet.

    http://www.surdouement.fr/article-repris-lhypersensibilite-de-lenfant-precoce.html


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  • Sur environ 450 000 enfants précoces scolarisés en France, trop peu sont identifiés comme tels à temps. La conséquence est très grave : près de la moitié des enfants précoces redoublent au moins une fois au cours de leur scolarité et un tiers connaît l’échec scolaire.

    enfant précoce
    Savoir lire avant tous les autres enfants de maternelle est un signe mais qui n’est pas suffisant pour diagnostiquer la précocité. Si vous vous interrogez ou si l’enseignant de votre enfant évoque cette possibilité, il faut vous tourner vers le psychologue (scolaire ou autre).

    Un diagnostic bien codifié

    Le psychologue va faire passer des tests de précocité à votre enfant : épreuves de personnalité et procédures de raisonnement notamment. Le but de ce bilan n’est pas de se focaliser sur le QI de l’enfant, quand bien même celui-ci serait supérieur à 130. Il s’agit de porter un diagnostic expliquant pourquoi l’enfant ne raisonne pas comme les autres et en quoi il risque d’avoir des difficultés pour entrer dans le « moule » scolaire.

    Un enfant précoce est une « éponge sensorielle » et il fonctionne de façon intuitive : il trouve facilement la réponse à un problème qui lui est posé mais est souvent incapable d’expliquer comment il a trouvé ce résultat, car il ne raisonne pas en suivant le même cheminement que les autres enfants.

    Le besoin de reconnaissance

    Les enfants précoces se montrent généralement plus vulnérables et plus fragiles que les autres enfants, ils ressentent tout de façon exacerbée. L’entourage doit absolument reconnaître leur singularité. Or à l’école, les instituteurs n’ont pas forcément le temps ni les moyens de s’occuper d’eux à titre particulier, surtout si la classe est déjà chargée.

    Vous avez la possibilité de vous tourner vers une école adaptée. Ce type de structure ne relève pas du « parc à surdoués » comme on l’entend dire parfois, mais permet de prendre en compte le mode particulier de réflexion, la soif de comprendre et de savoir ainsi que la très grande sensibilité de ces enfants. Le but est d’éviter qu’un enfant précoce se renferme et « gâche » sa vie scolaire.

     

    Le déni de précocité

    Vous pourrez être confronté dans vos démarches à des personnes qui ne veulent pas reconnaître la précocité sous prétexte que cette singularité va à l’encontre d’un idéal égalitaire. Il faut leur rappeler que la précocité est médicalement reconnue et que refuser de la prendre en compte peut aboutir à une catastrophe : l’enfant précoce non reconnu est en grande souffrance psychologique et finit par « éteindre » toutes ses facultés intellectuelles pour se fondre dans le groupe qui l’entoure. C’est un immense gâchis dans lequel certains voient une forme de maltraitance.


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  • Par http://lewebpedagogique.com/blog/pourquoi-tant-denfants-precoces-naiment-ils-pas-ecrire/

    La dysgraphie ou les simples difficultés d’écriture peuvent être une conséquence du Haut Potentiel. Quelques pistes de compréhension :

    Pourquoi tant d’enfants précoces n’aiment-ils pas écrire ?

    Rapidité de la pensée, lenteur de l’écrit.
    En effet, comment se contenter d’un tracé qui nous oblige à pédaler alors que la pensée circule à la vitesse d’un avion ? Ces enfants qui ont une vision globale et une pensée en arborescence ont bien du mal à rentrer dans la logique de l’écrit qui nécessite une vision du détail et une pensée séquentielle. Les difficultés en orthographe peuvent aussi s’expliquer par ce fonctionnement typique du Haut Potentiel.

     

    Désir de perfection, résultat imparfait.
    Ces enfants ont aussi parfois un désir de perfection tel que la différence entre leur production et leur attente ne peut engendrer que frustration et déception. D’où un rapide désinvestissement de l’écrit.

     

    L’ennui face à l’apprentissage répétitif.
    De plus l’apprentissage de l’écrit étant répétitif, pour ces enfants qui ont bien du mal à supporter l’ennui que provoque la répétition, c’est une torture !

     

    L’angoisse, le manque de confiance.
    La lucidité du Haut Potentiel génère angoisse et manque de confiance : deux sentiments qui s’expriment dans l’écriture à travers les retouches, les saccades, le manque de fluidité et de régularité.

     

    Un acte conscient.
    Quand on fonctionne avec l’intuition du résultat comme les enfants précoces, il n’est pas simple de rentrer dans l’acte conscient de l’écriture !

     

    A propos de l’auteur de cette chronique :

    Enseignante en collège durant 15 ans, actuellement en disponibilité pour créer mon cabinet de graphothérapie. J’aime aider les enfants en difficulté, comprendre leur fonctionnement, pour mieux répondre à leurs besoins et faciliter l’apprentissage.


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  • Élèves surdoués : l'école peut mieux faire

    Un symposium international insiste sur le parcours scolaire aléatoire de ces enfants.

    «Mais, madame, ce n'est pas ici qu'il faut venir chercher des enfants comme ça», n'a pu s'empêcher de répondre un chef d'établissement d'un quartier difficile de Nice à la présidente d'honneur de l'Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (Anpeip), Monique Binda, venue lui proposer une opération de sensibilisation. Anecdote révélatrice des fantasmes qui persistent autour des surdoués.

    Pour faire avancer les choses, l'Anpeip a réuni récemment à Nice les meilleurs experts francophones, avec le soutien de la municipalité, très engagée dans ce dépistage, et l'intérêt manifeste de nombreux enseignants ou intervenants auprès des jeunes enfants. Car contrairement aux idées reçues, un enfant surdoué peut se trouver dans n'importe quel milieu. Encore faut-il que ses parents ou un enseignant soient prêts à déceler le potentiel de l'enfant au-delà de ses seules performances. Car ses résultats scolaires peuvent vite s'effondrer si on le maintient dans un carcan éducatif qui ne correspond pas à son mode de fonctionnement.

    Pour Françoise Astolfi, docteur en psychologie, enseignante et formatrice, cela va même plus loin puisqu'un enfant surdoué présente souvent des comportements qui contribuent à brouiller son image: «Sa capacité d'attention sur un sujet qui l'intéresse peut laisser penser qu'il ne fait que ce qui lui plaît; une curiosité excessive donnera l'impression qu'il se disperse ou au contraire se fixe sur un seul sujet; son imagination riche peut induire une sensation d'étrangeté ou d'incongruité chez l'enseignant; son sens de l'humour être interprété comme de l'impertinence.»

    Il y a de nombreuses raisons pour qu'un enfant surdoué se retrouve noyé dans la masse: «Certains enfants ont manqué d'opportunités développementales, d'autres ont connu des événements de vie qui n'ont pas permis à leur potentiel de se développer», remarque le Pr Jacques Grégoiren, de l'unité de psychologie de l'éducation et du développement à l'université de Louvain (Belgique). Le potentiel élevé de l'enfant peut même se trouver complètement étouffé par un «effet Pygmalion négatif», selon l'expression du psychologue français Jean-Charles Terrassier, fondateur de l'Anpeip. «L'effet Pygmalion négatif, explique-t-il, c'est lorsqu'un enfant précoce n'a pas été identifié par ses enseignants, et qu'on va lui demander de se comporter de façon conforme.» Conforme à quoi? À un système qui ne correspond pas à son mode de fonctionnement optimal car trop rigide et trop lent. Selon Françoise Astolfi, la palette de réactions des enseignants varie considérablement: du déni à la volonté d'agir dans l'intérêt de l'enfant, en passant par l'incrédulité, la curiosité ou le refus de remettre en cause ses schémas éducatifs.

    Motivation

    La question de la motivation est essentielle et c'est elle qui peut si ­souvent manquer, pour des enfants surdoués, dans l'enseignement traditionnel. Pour le Pr Françoys Gagné (Université de Québec, Canada), la motivation de l'enfant est fondamentale pour que puissent s'épanouir les dons naturels: «Le talent, c'est le produit de l'intensité des dons par l'intensité des exercices», a-t-il rappelé à Nice. Le psychologue québécois a développé au début des années 1980 un modèle destiné à «construire les talents en s'appuyant sur les dons» (modèle différenciateur de la douance et du talent ou MDDT) qui fait aujourd'hui autorité.

    Le danger qui menace ces petits surdoués, pétris de facilités, est qu'ils ne voient pas l'intérêt de faire des efforts puisqu'ils réussissent facilement à l'âge où leurs petits camarades peinent à apprendre. Faute d'acquérir tôt une méthodologie et une discipline de travail, ils se trouvent forts démunis lorsqu'ils rencontrent leurs premières difficultés. Leurs petits camarades savent comment faire. Pas eux. La démotivation menace. Ils deviennent les champions du «peut mieux faire». S'ils n'ont pas été dépistés, ils ne le seront peut-être jamais! Une étude lancée en 1921 en Californie pour suivre 1500 enfants avait montré que près de 30% des enfants surdoués étaient passés complètement inaperçus à l'école primaire. C'était aux États-Unis, c'était au siècle dernier, mais qui peut parier que l'on fait mieux aujourd'hui en France? L'Anpeip n'a pas fini d'arpenter les quartiers difficiles.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/01/03/01016-20120103ARTFIG00320-eleves-surdoues-l-ecole-peut-mieux-faire.php

     


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