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    Dysgraphie et scolarité

     Dysgraphie et scolarité

    Pour les enseignants, l’importance de l’écriture dans la scolarisation n'est pas à rappeler :  les compétences en écriture sont nécessaires à l'apprentissage. L'écriture favorise le développement des compétences telles que la sélection d’éléments pertinents, l’organisation d’idées et favorise la réflexion ainsi que l’appropriation des concepts du cours. Bref, l'écriture aide à développer des compétences en dehors de la simple compétence graphique.

     

     

     

     

     

    Lorsqu'un élève est en défaut vis à vis du geste d'écriture, qu'il s'agisse d'une dysgraphie avérée, ou d'un retard d'apprentissage, les conséquences sur sa scolarité peuvent être importantes.

     

     

     

    Certaines pratiques simples permettent aux enseignants d'éviter que se mette en place une spirale d'échec autour de l'écriture.

     

    Troubles d'apprentissage de l'écriture : quels impacts ?

     

     Pour aider un élève qui a des difficultés d'écriture en classe, il est important de comprendre d'abord les implications de ces difficultés sur la scolarité.

     

     

     

    Prenons l'exemple d'un élève difficilement lisible. Du fait de ses difficultés d'écriture:

     

    •  il ne peut noter correctement ses cours, qui sont peu exploitables et souvent incomplets.

     

    •  l'orthographe n'est plus sa priorité.

     

    •  la difficulté de noter ses cours rend difficile l'écoute du professeur (la fameuse surcharge cognitive)

     

    •  L'élève sort de cours fatigué

     

    • Rentré à la maison, l'élève a peu envie de se replonger dans son cours qui de toute façon n'est ni lisible ni complet

     

     

     

    En primaire, les devoirs à la maison sont source de conflit avec les parents, l'apprentissage des leçons s'étale en longueur sans être pour autant efficace. Au collège, l'adolescence arrivant, l'opposition s'accentue, ou laisse au contraire place à un abandon des devoirs.

     

     

     

    Quand l'enfant ou l'adolescent peine trop sur son écriture, que les exercices ne soient pas faits ou pas lisibles, l'enseignant ne peut pas l'évaluer de façon satisfaisante.

     

     

     

    Tous ces paramètres concourent à la fois à une baisse des notes mais aussi à une baisse de l'estime de soi de lélève qui entre dans une spirale d'échec.

     

    spirale échec scolaire dysgraphie

     

     

     Echec scolaire et dysgraphie : que faire ?

     

    Lorsque l'élève en est arrivé à ce stade, il est urgent pour l'enseignant de trouver une approche pour l'aider à se sortir du cercle vicieux dans lequel il est entré.

     

     

     

    Que l'élève soit atteint d'une dysgraphie sévère, ou qu'il n'y ait un simple problème temporaire d'apprentissage de l'écriture, la stratégie optimale pour l'enseignant est paradoxalement de réduire la pression. Il ne faut pas avoir peur de laisser l'enfant écrire moins, ou autrement, au moins temporairement.

     

    En agissant ainsi on montre à l'élève que l'on est conscient de ses difficultés et on le met en position d'être capable de répondre à la demande de l'enseignant et de montrer ce qu'il sait.

     

     

     

     

     

    Pour réduire la pression de l'écriture :

     

    • privilégier les réponses orales
    • s'assurer que l'éleve a accès à des cours complets et lisibles
    • diminuer la quantité d'écrit en augmentant les exigences sur la qualité
    • se focaliser sur ce que l'on veut évaluer : ne pas laisser l'écriture interférer dans la restitution des connaissances
    • aménager les exercices pour limiter la quantité d'écrit (textes à trous)
    • vérifier que les outils (stylos, feuilles) sont adaptés (penser au crayon de papier)
    • utilisation de lettres mobiles au CP 

     

    En parallèle mettre en place une stratégie pour améliorer la qualité de l'écriture :

     

    • vérifier la latéralité (gaucher ou droitier)
    • vérifier la tenue de crayon
    • donner les consignes pour optimiser la continuité du tracé (points, barres,s accent à la fin des mots)
    • expliciter le sens de rotation des lettres rondes
    • réduire initialement les exigences de vitesse

     

    Si l'élève est en CP/CE1, il est possible que les symptômes de dysgraphie soient traités par l'enseignant durant le cours de la classe. Plus tard dans la scolarité, ces difficultés sont plus difficiles à régler dans le cadre de la classe, l'enseignement du  geste d'écriture n'étant plus au programme d'une fin de primaire et encore moins au collège.

     

     

     

    Si un conflit sur l'écriture est ouvert avec l'élève en classe :

     

    • reconnaitre la difficulté et l'analyser avec l'élève
    • faire appel à un intervenant extérieur : enseignant spécialisé, orthophoniste, rééducateur de l'écriture qui apporteront un oeil neuf sur le problème et des solutions.

     

    Normalement un problème d'apprentissage de l'écriture doit pouvoir se régler en quelques mois. Si les problèmes persistent, vous vous doutez bien que je vous recommande une rééducation de l'écriture (après tout c'est mon métier ...)

     


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  • Comment étudier efficacement en 5 étapes

     

    Comment étudier ?  Comment comprendre et retenir la masse incroyable de matière vue au cours ?  Quelles techniques bien utiliser pour bien mémoriser ?  Et comment répondre aux questions du prof ? Comment ne pas être trop stressé pendant une épreuve ?

     

    Vu le nombre d’ados désemparés devant leur feuille blanche lors des examens, il semble bien que la dernière matière enseignée au programme soit "Apprendre A Apprendre"…  

     

    Pourtant, apprendre cela s’apprend.  Certains découvrent LEUR méthode idéale d’apprentissage avant les autres, mais avec un peu d’astuce et de persévérance, tout le monde peut y parvenir.

     

    Tout le monde peut appliquer ces méthodes d’apprentissage et améliorer ses performances.

    Comment étudier efficacement en 5 étapes

    Je reviendrai sur chacune de ces étapes lors de prochains billets, mais faisons d’ores et déjà un petit tour d’horizon de cette méthode d’étude efficace en 5 étapes.  Vous trouverez aussi à cette adresse, des outils gratuits mieux étudier selon les étapes de ma méthode : les 5 "R" !

    1. Reboostez votre motivation (Vers la page Se mettre en projet)

    Apprendre, cela demande d’abord de la motivation.  Pourquoi est-ce que je veux apprendre ?  Cela vient-il de moi ?  De mon entourage ?  De mes professeurs ?  Pourquoi étudier les mathématiques ?

    Quels sont mes objectifs ?  Qu’est-ce que je veux apprendre ?  Et en combien de temps ?  En y consacrant quelle quantité d’énergie ?

    Autant de questions qui vous font avancer et diminuent d’autant votre stress que vous regagnez une certaine maîtrise de vos études.  Rien n’aide autant à réussir que la réussite !  Réussissez quelques petites choses, reprenez les commandes.  Et vous gagnerez de la confiance en vous, une nouvelle envie d’aller plus loin !

    2. Reprenez contact avec le cours (Vers la page Prendre contact avec le cours)

    N’attendez pas la veille des examens pour ouvrir votre cours !  Le soir-même, à la maison, ouvrez-le de nouveau.  Reprenez contact.  Rappelez-vous ce que le professeur en a dit.  Prenez éventuellement quelques notes rapides.  Pourquoi pas une mindmap sommaire ?  De quoi vous remettre la structure de ce cours en mémoire ?

    3. Réactivez votre mémoire (Vers la page Réactiver sa mémoire)

    Le secret de la mémorisation, c’est d’abord de comprendre, ensuite de répéter : il ne s’agit pas d’apprendre par coeur, mais bien de comprendre, de créer des liens entre les éléments, entre les parties du cours, entre les différents cours.  Recréer une mindmap, refaire quelques exercices, reposer quelques questions, autant de moyens de réactiver votre mémoire.

    Formation apprendre à apprendre - atelier d'un jour pour étudier autrement, plus efficacement

    Coaching étudiant

    4. Réutilisez la matière (Vers la page Réutiliser la matière)

    Vous avez emmagasiné une certaine quantité d’informations.  Il est temps d’aller plus loin : de la transformer en connaissance mobilisable !  C’est-à-dire de vous approprier la matière, de la relier à ce que vous connaissez déjà.  D’activer des zones du cerveau qui vous permettront de répondre à des questions.  De présenter ce que vous savez avec vos mots.  De réorganiser vos connaissances.  Pour cela, ne vous contentez pas de relire encore et encore.  Utilisez votre matière en jouant, avec des flashcards réalisées à la main ou encore avec un logiciel comme Studyblue, par exemple.  Vous pouvez aussi réaliser vos flashcards Anki à partir d’une carte mentale XMind avec l’application XMind2Anki.  En posant des questions, en explorant d’autres versions du même cours sur Internet ou dans un livre, en expliquant à quelqu’un d’autre comment cela marche…

    5. Révisez à long terme (Vers la page Réviser à long terme)

    Lorsque vous apprenez de nouvelles choses, votre cerveau crée de nouvelles connexions.  Il relie vos nouvelles notions à celles que vous connaissez déjà.  Mais, pour que ces connexions se stabilisent et deviennent vraiment de la mémoire à long terme, votre cerveau a besoin d’environ trois mois.  C’est le temps qu’il lui faut pour consolider de  nouveaux acquis.  Programmez donc votre étude suffisamment tôt pour apprendre à très long terme les notions dont vous aurez besoin à l’avenir.

    Facilitez la tâche de votre cerveau : répéter les exercices, variez les points de vue, relisez vos notes, recréez vos cartes mentales, réexpliquez à votre meilleur(e) ami(e) les détails les plus difficiles.  Prenez du plaisir à apprendre !

    Je reviendrai sur toutes ces étapes et sur les outils utilisables lors de chacune d’entre elles.  Ils sont nombreux et certains vous conviendront mieux que d’autres selon votre personnalité, votre profil d’étudiant ou vos canaux sensoriels privilégiés.

    Avant vos prochaines sessions d’examens, participez à un de nos ateliers Apprendre A Apprendre : une journée de formation en présentiel suivie de cinq semaines d’e-coaching et vous maîtriserez l’ensemble de cette méthode !


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  • TDA : Les troubles déficitaires de l’attention et l’école

    (Analyses)
    Jadis, certains enfants étaient désignés comme « turbulents », « difficiles » ou encore « distraits » en raison de leur comportement à l’école. A l’heure actuelle, une part croissante des enfants présentant ces traits sont en réalité diagnostiqués « TDA/H », à savoir atteint d’un Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Ces derniers sont donc atteints d’un trouble qui explique leur agitation permanente ou leur inattention récurrente. Bien entendu, ces symptômes peuvent compliquer le parcours scolaire d’un enfant, que ce soit d’un point de vue relationnel ou pédagogique. L’objet de cette analyse est donc de présenter la réalité de ce trouble mais surtout d’aborder ses répercussions sur le plan scolaire.
    Nous évoquerons brièvement les symptômes du TDA/H, son origine et son traitement avant de nous arrêter sur les difficultés engendrées par celui-ci, notamment à l’école. Les mesures pouvant être prises pour faciliter le parcours scolaire de ces élèves seront traitées ensuite, au même titre que la place qu’il conviendrait de réserver à ces enfants dans le système scolaire des années à venir.
    Date :
    Décembre 2012
    Auteur :
    Jean-François Boulet
    Fichier :
    Télécharger (535.57 KB)
    http://cpcp.be/etudes-et-prospectives/publication-recherche/1111-tda-ecole#.USaZ-stpXuU.facebook

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  • Dyslexie et anglais

     

    Aider l'élève

    Aménagements spécifiques - Orthographe

    • Apprentissage par similitudes

    L’apprentissage de l’orthographe anglaise restera sûrement une des difficultés majeures pour l’élève dyslexique tant l’irrégularité est grande. Pour favoriser la mémorisation de l’orthographe, il faut avant tout revoir à la baisse ses exigences et toujours avoir en tête que cela est très difficile pour l’élève. Des petites techniques peuvent toutefois permettre un apprentissage :

    • Donner des petites listes de mots à apprendre chaque semaine (pas plus de 10 mots)
    • Dans la mesure du possible faire des paires au niveau de la prononciation et de l’orthographe
    • ou faire une liste en suivant une combinaison graphémique (ex : des mots en /ea/)
    • ou faire une liste en suivant le principe de la fleur phonologique (ex : des mots en [i])
    • apprentissage selon un même thème (ex : les animaux de la ferme)
    •  apprentissage selon une même nature de mots (ex : actions (verbes) que l’on fait avec les mains)
    •  apprentissage par famille de mots
    • apprentissage de mots usuels, nécessaires pour la rédaction et la conversation. Créer des listes qui seront facilement consultables (ex : liste des adverbes de temps, de lieu …)
    • coordonner l’orthographe, la prononciation et le thème serait optimal !
    • préciser pour chaque liste la similitude en la mettant en avant (mettre en gras ou en couleur les lettres semblables …)

    EXEMPLE D'UNE LISTE PAR SIMILITUDES
    EXEMPLE D'UNE FLEUR PHONOLOGIQUE/ORTHOGRAPHIQUE

    • Carnet orthographique audio

    Afin de favoriser la mémorisation en multipliant les supports, il est intéressant de créer avec l’élève un carnet orthographique audio qui servira pour l’apprentissage du vocabulaire également :

    • Enregistrement du mot en français
    • Enregistrement de sa correspondance en anglais
    • Epellation du mot anglais (avec la prononciation française des lettres)
    • Demander à l’élève de s’imaginer le mot dans sa tête, de l’écrire (sur une feuille, dans l’espace), de le dessiner…
    • D'autres stratégies d'apprentissage

    Les enfants dyslexiques manquent souvent de stratégies efficaces pour apprendre. En orthographe, on peut proposer différentes techniques originales qu’ils pourront utiliser chez eux ou en classe suivant les conditions :

    - Demander à l’élève d’imaginer le mot dans sa tête, de voir les lettres
    - Demander à l’enfant d’écrire le mot en l’épelant à haute voix. Ici il aura une trace auditive, visuelle et grapho-motrice ; cela favorisera sa mémorisation.
    - Proposer à l’élève d’écrire le mot sur différents supports : un tableau, dans l’espace (avec les doigts, avec la tête), sur sa peau avec le doigt, sur la peau d’un camarade avec le doigt, sur une feuille de couleur, sur la table avec le doigt, par terre avec les pieds, dans l’eau, sur le sable, sur les murs (toujours avec le doigt !) …
    - Proposer à l’enfant d’utiliser différents moyens pour écrire les mots à apprendre : stylos de différentes couleurs, feutres, crayons de couleurs, peinture, pastelles, craie, surligneurs …

    Pour vérifier si l’orthographe est bien encodée, demander d’épeler le mot à l’endroit, à l’envers, de dire le nombre de lettres, de dire la dernière lettre, la première, la quatrième …

    • Travailler les graphies particulières

    Les graphies n’existant pas en français seront particulièrement difficiles à retenir pour les élèves dyslexiques. Il est intéressant de les travailler isolément :

    - Proposer une petite liste de mots écrits assez gros avec la graphie /th/ par exemple
    - Demander à l’élève de trouver la similitude
    - La mettre en évidence en l’entourant, la soulignant, la surlignant …
    - Découper les mots
    - Demander à l’enfant de les reconstruire (travailler un mot à la fois)

    • Dessin et graphie particulière

    Il existe peu de règles orthographiques en anglais mais il est utile d’en expliquer quelques-unes afin de fixer des repères stables à l’enfant dyslexique. Celles-ci peuvent être affichées en classe en grand format ou sur des fiches que l’élève pourra facilement consulter. Des exemples les illustrant permettront à l’élève de mieux les comprendre et les retenir.

    Ex : Un nom se terminant par /y/ fait son pluriel en /ies/

    Ex : Un nom se terminant par /o/ fait son pluriel en /oes/

    On peut imaginer un exercice pour travailler ces régularités :
            - Présenter des noms singuliers en /y/ et leurs correspondants pluriels en /ies/ répartis sur l’ensemble d’une feuille
            - Demander à l’enfant de relier les deux noms en les entourant et de souligner le /y/ et le /ies/

    EXEMPLE

    • Travailler les régularités

    Pour retenir la spécificité orthographique d’un mot de manière plus ludique en utilisant le support visuel :

             - Séparer une feuille en trois colonnes
            - Dans la première colonne : mettre le dessin d’un mot que l’on souhaite travailler
            - Dans la deuxième colonne : insérer des pointillés
            - Dans la troisième colonne : inscrire la graphie particulière du mot cible
            - L’élève doit trouver le mot en se référant au dessin et écrire celui-ci en entier dans la colonne centrale en respectant la graphie inscrite à droite
            - Travailler plusieurs mots sur la même feuille

    Cet exercice permet également de travailler le vocabulaire

    • Relier l'image au mot

             - Séparer la feuille en deux colonnes
            - Dans la première colonne insérer des images
            - Dans la deuxième colonne écrire les mots correspondant aux images
            - L’élève doit relier chaque image à la bonne orthographe
            - Travailler par similitudes : orthographiques, thématiques …

    EXEMPLE

    • La boîte à mots

             - Installer une boîte dans la classe
            - A chaque fin de cours, introduire un mot nouveau vu pendant l’heure dans la boîte
            - Au début de chaque cours, demander à un élève de piocher un mot et de le lire
            - Un autre élève sera chargé de l’épeler ou de l’écrire au tableau

    Cet exercice travaille l’orthographe, le vocabulaire, la lecture et la prononciation.

    Aider l'élève

    Aménagements spécifiques - Vocabulaire

    • Carnet illustré

    Là encore il s’agit de multiplier les supports. Pour l’apprentissage du vocabulaire, créer un carnet (grand format) avec :

    • Mot en anglais
    • Mot en français
    •  L’image de ce mot quand cela est possible, l’élève peut lui-même dessiner
    •  Mettre en couleur la combinaison graphémique à retenir si elle est particulière
    •  Employer ce mot dans une phrase pour décrire la catégorie sémantique à laquelle il appartient ( ex : a dog is an animal). Cela favorise la mémorisation du mot.
    • Carnet audio

    Afin de ne retenir que la forme auditive du mot, créer un carnet de vocabulaire sous forme audio avec l’élève. Il peut enregistrer lui-même les mots, en s’assurant au préalable que la prononciation est correcte. Enregistrer le mot en anglais puis en français. Un support écrit peut accompagner l’enregistrement si vous souhaitez que l’enfant s’empreigne de la forme écrite.

    • Le vocabulaire des textes travaillés

    Afin de ne pas mettre l’élève dyslexique en échec, il serait préférable d’aborder oralement les mots de vocabulaire principaux avant d’écouter un nouveau texte. Ecouter une langue étrangère nécessite beaucoup de concentration. Le fait de reconnaître quelques mots pourra le mettre en confiance et favorisera sa compréhension globale par la suite.

    • Devinettes

    Pour apprendre le vocabulaire de manière plus ludique, proposez un exercice de devinettes :

    • Fixer une liste de mots (une douzaine par exemple)
    • Veiller à ce que l’élève dyslexique comprenne bien le mot (des images pourront accompagner les mots)
    • Le but est de faire deviner un mot en utilisant au maximum 4 mots qui le définissent
    • Un élève fait deviner et un autre devine, en gardant la liste de mots sous les yeux

    Cet exercice permet d’actualiser du vocabulaire de manière active et de favoriser la rétention en jouant et en utilisant différents supports. Le mime peut également intervenir si l’enfant a perdu le mot qu’il voulait employer.

    • Évocation

    Après avoir abordé un thème lexical (ex : les animaux), demandez à chaque élève d’énoncer un mot de la catégorie. On peut envisager le « jeu » par groupe. Ce procédé permet d’activer des réseaux sémantiques et de réorganiser le lexique interne.

    Une autre version peut se concevoir en prenant le principe du petit bac où plusieurs catégories sémantiques seront choisies. L’élève dyslexique peut ainsi chercher des mots si l’exercice est trop difficile dans ses différents carnets ou fiches récapitulatives.

    Cet exercice est rapide et peut être réalisé en début ou en fin de cours.

    • L'intrus

    Pour consolider des mots de vocabulaire en cours d’acquisition, présentez ou énoncer quelques mots appris récemment et demandez à un élève de trouver l’intrus. Cet exercice peut s’envisager en groupe ou individuellement.

    Ex : Quel est l’intrus parmi les mots suivants ? Souligne-le
    A baker, a teacher, a cook, a drawer, a butcher, a brother, a plumber

    • La valise

    Cet exercice se base sur de l’évocation libre.

    - Le but est de remplir une valise de mots en mémorisant chaque élément mis au fur et à mesure.
    - Un élève commence par remplir la valise d’un mot, le suivant redit le mot et en ajoute un autre et ainsi de suite jusqu’à ce que l’élève en oublie un.

    Ce jeu permet d’activer différentes catégories de mots, de réajuster éventuellement la prononciation (noms, verbes, adjectifs …) et d’entraîner la mémoire.

    • La boîte à images

    - Installer une boîte dans la classe
    - A chaque fin de cours, introduire une image dans la boîte correspondant à un mot vu pendant l’heure
    - Au début de chaque cours, demander à un élève de piocher une image et de dire le mot en anglais
    - Un autre élève pourra essayer de l’employer dans une phrase pour l’illustrer

    • QCM Oral

    Le but de cet exercice est de trouver le mot approprié au contexte d’une phrase.

    - Déterminer le nombre de mots travaillés et ainsi le nombre de phrases.
    - Noter au tableau pour chaque proposition de phrase, 4 mots de vocabulaire
    - Enoncer une phrase où il manque un mot
    - L’élève devra choisir le mot correspondant au sens de la phrase parmi les 4 mots

    Différentes catégories de mots peuvent être travaillées sur un thème choisi.
    Cet exercice peut également s’envisager dans l’autre sens : un élève prépare une phrase, choisit les mots et les autres doivent trouver la bonne réponse.
    Une version écrite peut également être proposé.

    Aider l'élève

    Aménagements pédagogiques - Devoirs

    • Tableau des synthèses

    Il n’y a pas de correspondance évidente dans l’emploi des temps entre le français et l’anglais. Pour aider l’élève dyslexique à mémoriser et à comprendre le principe de la conjugaison anglaise, il serait intéressant de créer un tableau récapitulatif pour qu’il sache quand employer tel temps. Pour chaque temps, prendre des exemples concrets en anglais et faire le rapprochement en français afin qu’il voie la différence. De plus, l’enfant dyslexique aura des difficultés à faire un apprentissage intuitif de la langue. Il ne pourra pas déduire les règles seul pour généraliser. Il est nécessaire d’être très explicite et de renouveler les exemples.

    • Fiche récapitulative

    Pour aider à la mémorisation de points de grammaire et de conjugaison, faire des fiches récapitulatives de la notion abordée en respectant la mise en page. Veiller à ce que l’élève puisse y accéder facilement en classe.

    • Les verbes irréguliers

    Essayer autant que possible de donner des stratégies efficaces pour retenir les verbes irréguliers :

    - Donner aux élèves dyslexiques autant que possible des règles stables afin qu’il puisse se repérer :
    Ex : Tous les infinitifs en /i/ font leur prétérit en /a/ et le participe-passé en /u/ (sing/sang/sung).
    - Classer les verbes irréguliers en fonction de leur prononciation
    - Demander à l’élève de souligner le changement de graphie à chaque temps
    - Découper une dizaine de verbes irréguliers avec leurs trois formes et demander à l’élève de les remettre dans l’ordre. Cette recherche active lui permettra de s’imprégner des différentes déclinaisons et de percevoir les différences.
    - Une fois mémorisés, demander à un élève à l’oral de commencer par dire un verbe irrégulier à l’infinitif, le suivant donne sa forme au prétérit, le suivant au participe-passé … Cet exercice peut également s’envisager à l’écrit en faisant passer une feuille. Chaque élève se permettant d’apporter les corrections qu’il juge nécessaires quand la feuille arrive à lui. Faire une correction générale par la suite. L’élève dyslexique pourra s’aider de ses fiches s’il est trop en difficulté. Une recherche active lui permettra de mémoriser même s’il a au final la réponse ; le but étant de veiller à ne pas trop le mettre dans une situation d’échec.

    • Le présent continu

    La difficulté pour l’élève dyslexique sera de se représenter temporellement cette forme qui n’existe pas en français. Essayer autant que possible de le mettre en situation en proposant des mimes et en lui indiquant qu’en français, ce temps pourrait correspondre à « être en train de » (un des cas possible du présent continu). La référence au français peut aider l’enfant dyslexique à se représenter mentalement les choses et à y mettre du sens. Ainsi, les repères sont plus stables.

    Passer par le dessin pour travailler l’écrit. Proposer à l’enfant de dessiner une action et à un autre élève d’écrire la phrase correspondante. Inverser les rôles.

    • L'accord du verbe

    Pour faire prendre conscience à l’élève que les verbes ne s’accordent qu’à la 3ème personne du singulier, proposer ces types d’exercices

    A l’écrit :

    - Présenter dans un premier temps des sujets et des verbes au présent
    - Demander à l’élève de souligner en rouge les verbes qui s’accordent et d’entourer le sujet, et de ne pas souligner les verbes qui ne s’accordent pas.

    EXEMPLE

    A l’oral :

    - Demander à chaque élève d’énoncer une phrase simple sujet/verbe au présent
    - Quand il énonce une phrase avec un sujet à la 3ème personne, il devra faire durer le /s/ final à la fin du verbe pour appuyer l’accord.
    - Au contraire, quand il énoncera un verbe qui ne s’accorde pas, il tapera dans ses mains à la fin de la prononciation du verbe pour illustrer l’absence de /s/.

    • Les formes contractées

    Pour expliquer cette spécificité de la langue orale, bien qu’elle s’utilise de plus en plus à l’écrit, proposer à l’élève un modèle visuel afin qu’il repère la contraction et la suppression du /o/ de « not » : IS NOT -> ISN'T -> SUPPRESSION DU /O/

    - Proposer des formes non contractées à l’élève et sur ce principe (en mettant les flèches, en barrant le /o/) lui demander de trouver la forme contractée.
    - Proposer l’exercice dans l’autre sens en donnant la forme contractée.

    Aider l'élève

    Aménagements spécifiques - Syntaxe

    • Code couleur

    Afin d’aider l’élève dyslexique à percevoir les natures de mots en anglais, la mise en place d’un code couleurs peut être bénéfique. Chaque mot (nom, verbes, adjectifs …) est représenté par une couleur. Cette facilitation peut être utilisée lorsque vous abordez une structure syntaxique nouvelle ou plus complexe. Si l’élève possède déjà un code couleurs en français, veillez à utiliser le même.

    • Pictogrammes et étiquettes

    L’utilisation de pictogrammes est intéressante pour travailler l’organisation syntaxique et comprendre une structure phrastique particulière. Les pictogrammes peuvent être réalisés par l’enfant. La correspondance écrite peut être également utilisée en complément, sous forme d’étiquettes. Il serait intéressant de créer différentes enveloppes d’étiquettes : les pronoms, des verbes, des noms, les adjectifs possessifs, quelques adjectifs … afin que l’enfant puisse créer une multitude de phrases. L’élève prononce la phrase dès lors que les pictogrammes sont bien agencés.

    Si possible, utiliser des couleurs semblables pour différencier les natures de mots.

    Ex : Si les pronoms personnels sont représentés en bleu, les pictogrammes et les étiquettes les figurant, seront tous en bleu.

    EXEMPLE DE PICTOGRAMMES ET D'ETIQUETTES

    • Découper les phrases

    Autre idée pour travailler la construction syntaxique :

    - Présenter une phrase écrite en anglais
    - S’assurer de la compréhension
    - Demander aux élèves de s’imprégner de la construction particulière en mettant en avant les spécificités de cette phrase
    - La découper
    - La remettre dans le bon ordre et l’énoncer

    • Concaténation de phrases

    Pour mémoriser et s’imprégner durablement d’une structure syntaxique particulière, proposez à l’élève un début de phrase qu’il devra compléter. Multipliez les exemples.

    Ex : I can play the guitar.
    Ex : I can help you …

    Cet exercice peut se passer à l’oral (à tour de rôle), en veillant à ce que la structure travaillée soit par exemple inscrite comme modèle au tableau. Tous les élèves peuvent ainsi participer.

    • Système ASV

    Ce système permet de travailler une structure syntaxique particulière, ici la forme interrogative avec l’auxiliaire DO, en mettant en place un moyen mnémotechnique,

    - Présenter le système ASV à l’élève (A = Auxiliaire DO S = Sujet V = Verbe) en lui proposant un exemple (« Do you speak … ? »)
    - Lui demander de trouver un sens amusant à ce sigle pour le retenir (ex : Association des Souris Volantes !)
    - Chercher d’autres exemples

    Cette technique peut évidemment être utilisée avec d’autres structures types comme la place de l’adjectif

    • Le non accord des adjectifs : les intouchables !

    Pour mettre en avant le fait que les adjectifs ne s’accordent pas, instaurer un système pour montrer qu’ils sont intouchables.
    Ex : les entourer avec une étoile rouge.
    - Les repérer parmi des noms, des verbes …
    - Les repérer dans une phrase
    - A l’oral, faire énoncer une phrase à l’enfant avec un accord du nom au pluriel (modèle écrit si nécessaire) et quand il doit prononcer l’adjectif, le faire taper dans ses mains à la place.

    • Les articles

    Pour faire comprendre à l’élève dyslexique que l’on n’utilise pas d’article quand on parle d’une généralité, proposer ce type d’exercice comme première approche :

    - Séparer une feuille en deux colonnes : Généralités et particularités
    - Donner des images à l’élève dyslexique. Celles-ci se présenteront par paires et auront un caractère général et un caractère particulier
    Ex : une tomate rouge et une tomate bleue…
    - Lui demander de les classer suivant les deux critères
    - Lui donner un exemple de phrase avec les deux images afin qu’il perçoive la différence
    Ex : Tomatoes are red / My tomatoes are blue
    - Lui demander d’inventer des phrases sur ce modèle

    Aider l'élève

    Aménagements spécifiques - Prononciation

    • L'API

    L’apprentissage de l’Alphabet Phonétique International est favorable pour les élèves dyslexiques (au moins pour les voyelles) car il permet l’encodage de la forme auditive. On sait qu’en anglais une même combinaison de lettres se prononcer généralement de plusieurs manières. De cette façon, l’enfant peut se référer à la forme auditive et après cela, une fois qu’elle est bien enregistrée, il peut essayer de mémoriser la forme visuelle. Il est indispensable de veiller à ce que l’élève dyslexique s’empreigne bien de la forme auditive avant de lui demander de retenir la forme visuelle. L’idéal est de commencer par l’apprentissage de l’oral avant de passer à l’écrit ou de faire coïncider les deux supports.

    Certains manuels scolaires présentent les voyelles en associant à chaque fois un exemple et une image : lien (BORDAS 2006, Round the corner, anglais 6ème)

    • L'accentuation : Le système des numéros

    Pour mettre en évidence les syllabes à accentuer, on peut instaurer un système de numéros indiquant le degré d’accentuation.
    Ex : 0 = pas d’accent 1 = accent principal 2= accent secondaire (atténué par rapport à l’accent principal, ce type d’accent peut être proposé plus tard dans le cursus scolaire).
            - Proposer le mot à l’enfant à l’écrit : INTERPRETATION
            - Le découper en syllabes : IN TER PRE TA TION
            - Sous chaque syllabe, placer le numéro correspondant au degré d’accentuation

    Ce système peut être mis en place lors de la lecture d’un texte écrit, les numéros apparaissant sous chaque mot.

    • L'accentuation : Le rythme

    Pour travailler l’accentuation à l’oral, on peut imaginer mettre en place un système rythmique :
            - Le professeur propose un mot à l’oral
            - On le découpe en syllabes
            - Le professeur tape une fois pour indiquer l’absence d’accentuation et deux fois pour indiquer l’accent principal
            - Les élèves répètent correctement le mot

    Si l’enfant possède le degré d’accentuation d’un mot (à l’écrit par exemple avec le système de numéros), il peut à son tour proposer un mot à la classe en tapant un rythme approprié.

    En première intention, un exercice plus simple peut être présenté à l'élève en surlignant simplement la syllabe accentuée dans le mot. EXEMPLE

    • Les diphtongues

    Pour travailler la prononciation des diphtongues, phénomène articulatoire essentielle en anglais, on peut envisager dans un premier temps de travailler isolément chaque diphtongue.

    - Durée sur une diphtongue isolée :

    Ex : proposer la diphtongue [ai]. La faire durer sur le premier timbre et après un signe (claquement de main du professeur par exemple) la faire durer sur le deuxième pour marquer le changement. Le but est que l’élève perçoive que le son émis est différent au début et à la fin et que ce phénomène articulatoire n’est pas semblable à une voyelle normale.

    - Durée sur une diphtongue dans un mot :

    Dans un second temps, travailler cette même diphtongue avec un mot en le faisant durer comme précédemment. (Ex : « my…… »)
    Envisager cet exercice régulièrement pour toutes les diphtongues.

    • Les consonnes affriquées

    Ces consonnes ne faisant pas partie du système phonétique français, les élèves dyslexiques auront davantage de difficultés à les intégrer sur le plan phonologique et articulatoire. Pour favoriser une bonne prononciation, essayer de décrire avec un schéma ou, en vous prenant comme modèle, le bon positionnement de la langue et des lèvres pour réaliser ce phonème. Faire sentir à l’élève que si sa bouche ou ses lèvres changent un peu, la prononciation ne sera pas correcte.

    Progression possible :

    - Associer ce phonème à une voyelle
    - Faire prononcer des syllabes puis des mots contenant cette voyelle affriquée

    Comme il existe deux consonnes affriquées en anglais, envisager un jeu où tous les enfants participent.

    EX :

    - les élèves possèdent chacun une carte avec la graphie du phonème
    - Un élève prononce une des deux consonnes et les élèves montrent la bonne carte
    - Progresser en proposant des syllabes puis des mots.

    Cet exercice travaille la prononciation de manière active et ludique mais aussi la discrimination auditive, souvent déficitaire chez l’élève dyslexique.

    • Voyelles brèves / longues

    Pour indiquer si une voyelle est brève ou longue, on peut mettre en place un système de code.

    EX : sheep / ship
          ------->

    Ici la flèche mentionne que le son [i] est long. Pour que cette notion de longueur s’installe on peut faire durer le son de manière exagérée en gardant sous les yeux toujours la forme visuelle du mot afin de ne pas entraîner des confusions.

    • Règles générales

    Proposer autant que possible, des règles stables qui s’appliquent en anglais pour donner des repères fiables à l’élève dyslexique. Des mémos présentés clairement peuvent être affichés en classe ou dans un cahier spécial que l’élève dyslexique peut consulter facilement.

    Ex : Si l’article « the » est devant un nom commençant par une voyelle, le /e / se prononcera [i], comme dans « the elephant ».

    Ex : En général, le graphème /ea/ est long quand il se prononce [i] et le graphème /i/ est court quand il se prononce [i].

    Ex : Quand un mot est d’origine étrangère (française notamment), la dernière syllabe est accentuée. (ex : cigarette)

    Aider l'élève

    Aménagements spécifiques - Compréhension et expression écrite

    • Jeu des questions réponses

    Pour travailler les deux versants (expression et compréhension), on peut imaginer un jeu de cartes se basant sur le principe des paires :

    - Créer deux types de cartes : des cartes questions et des cartes réponses
    - Mélanger les cartes et les distribuer
    - Le but est d’associer la question à la réponse pour former une paire
    - Si l’enfant a une carte question, il devra demander à un de ses camarades s’il a la carte réponse correspondante, en formulant l’éventuelle question
    - Le camarade concerné donnera sa carte si la réponse est exacte

    Ex : Un élève a la carte question « Where is the Eiffel Tower ? », il demande à un des ses camarades s’il a la carte « in Paris ».

    Les cartes peuvent être créées au préalable avec les élèves. Ce jeu est envisageable en petits groupes lors de soutien scolaire par exemple.

    Aider l'élève

    Aménagements spécifiques - Compréhension et expression orale

    • Sketches

    Ce travail s’envisage surtout avec les plus jeunes (6ème/5ème). Il permet à l’enfant dyslexique, souvent démotivé, de trouver un sens à parler une langue étrangère. Il peut s’inscrire dans le cadre d’un projet de voyage scolaire où l’enfant devrait s’exprimer de manière active.

    Ainsi, on peut imaginer plusieurs thèmes servant de support à la communication :
    - La conversation téléphonique
    - Le supermarché
    - L’achat de titres de transport
    - Demander son chemin
    - Expliquer la vie en France …

    Des mots de vocabulaire ou des structures syntaxiques particulières peuvent être inscrits au tableau comme support mnésique. Le but étant d’utiliser de manière active des éléments linguistiques anglais. On peut estomper les aides au fur et à mesure de l’année et travailler par petits groupes afin que l’élève dyslexique ne se trouve pas seul et en échec.

    • Les mimes

    - Créer des cartes avec une action à mimer
    - L’action est écrite en anglais (compréhension écrite)
    - Un élève est chargé de lire la carte et de mimer l’action
    - Un autre élève exprime en anglais ce que son camarade est train de faire (expression orale)
    - Des contraintes peuvent être imposées : exprimer les actions au passé, au futur, en employant tel pronom personnel … Ces informations seront notées au tableau.
    On peut également concevoir l’exercice dans l’autre sens : l’enfant prend une carte mime avec le dessin représentant l’action et énonce la phrase correspondante en anglais.

    Aider l'élève

    Aménagements pédagogiques - Evaluation

    L’évaluation sera différente des autres élèves afin de ne pas mettre en échec l’élève dyslexique. Elle sera fonction des capacités de l’enfant et suivra les objectifs fixés. Il est préférable d’expliquer cette condition aux autres élèves de la classe afin que tout le monde comprenne la situation (intérêt d’une information sur la dyslexie en début d’année aux élèves et aux parents si possible).

    • Privilégier l'oral

    L’oral est à privilégier par rapport à l’écrit qui posera de nombreuses difficultés à l’élève dyslexique. Si la partie écrite de l’évaluation est trop importante, aménager des exercices sous forme orale. L’enfant pourra être évalué en fin d’heure ou à un autre moment. L’interrogation orale devant toute la classe est déconseillée car on sait que l’enfant dyslexique a des problèmes d’accès au lexique et à intégrer des nouveaux mots. Cette situation pourrait le mettre très en difficultés.

    • Evaluation plus courte

    L’élève dyslexique a besoin de plus de temps. L’évaluation sera donc plus courte, plus synthétique. Il serait préférable de n’aborder que les axes fondamentaux en respectant les objectifs fixés. Ne pas exiger une orthographe parfaite car c’est ce point qui sera le plus dur à intégrer pour l’enfant dyslexique.

    • Types d'exercices à proposer

    Préparer des sketches en groupe afin de valoriser l’élève et l’intégrer au sein de la classe.

    Préparer des QCM au niveau du sens et non au niveau de la forme du mot (ex : ne pas proposer différentes manières d’écrire tel mot mais proposer plusieurs mots qui existent en anglais). Le choix dépendra ainsi de la compréhension de l’élève et non de ses connaissances orthographiques.

    Textes à trous : choix d’images ou de mots parmi plusieurs afin de favoriser l’évaluation du sens.

    Compléter un tableau quand cela est possible plutôt que de rédiger une réponse.

    Reconstruire un texte à l’aide de bandelettes de papier représentant les différentes phrases. Cette méthode est adaptée pour les élèves qui ont des difficultés à rédiger. Elle leur permet de prendre conscience de la structure d’un texte et les aide à structurer leur pensée.

    • Les consignes et les logos

    Avant de commencer une évaluation, il est primordial de s’assurer de la compréhension du sens des questions et de les reformuler en français si nécessaire. Vous pouvez simplifier les énoncés puis revenir à l’énoncé plus élaboré afin que l’élève garde les deux versions en mémoire.

    Pour faciliter la compréhension des différentes consignes présentes lors des évaluations ou des devoirs, faire une affiche où des logos les représenteraient. Cela facilitera la compréhension et la mémorisation de phrases types. L’élève pourra ainsi s’y référer quand il le souhaite. Ce petit aménagement évite des situations de mise en échec.

    EXEMPLE DES LOGOS

    • L'auto évaluation

    L’auto-évaluation est utile car elle montre que l’élève a compris l’essentiel de ce qu’il a étudié et peut le conduire l’élève à trouver des moyens pour améliorer sa façon de travailler. Lors d’un devoir ou de révisions, un questionnaire peut être utilisé du type :

    • Quel est le but de l’exercice ?
    • Que dois-je savoir avant de commencer le devoir ?
    • De quelles informations ai-je besoin ?
    • De combien de temps est-ce que je dispose ?
    • Ai-je atteint mon but ?
    • Ai-je été efficace ?
    • Qu’est-ce que j’ai su faire ?
    • Qu’est-ce que je n’ai pas su faire ?
    • Pourquoi ?
    • Quelle méthode puis-je utiliser la prochaine fois ?
    • La notation

    Envisager un système de notation à l’oral et un autre à l’écrit, avec un système de couleurs par exemple afin de ne pas dévaloriser l’élève dyslexique. La notation sur 20 ne pourra concerner alors que l’oral ou les exercices écrits adaptés à ses capacités.

    Aider l'élève

    Aménagements pédagogiques - Les devoirs

    • Quelques conseils

    - Envoyer si possible les cours par mail ou distribuer des photocopies car la copie est à proscrire pour l’élève dyslexique qui perd du temps, fait de nombreuses fautes, saute des lignes …

    - Demander à l’enfant de s’enregistrer au lieu d’écrire

    - Alléger les devoirs en s’ajustant en fonction des objectifs fixés

    - Privilégier l’apprentissage de l’oral et s’assurer de la compréhension du sens des questions en reformulant en français si nécessaire.

    - Accepter que les devoirs soient rédigés à l’ordinateur si cela facilite le travail de l’élève dyslexique.

    Aider l'élève

    Conseils pouvant être donnés aux enseignants

    • Conseils généraux

    -  Placer l’enfant à un endroit adapté dans la classe, près de l’enseignant, au premier rang, si possible à côté d’un élève sans difficultés scolaires et/ou d’un bon copain qui sera prêt à l’aider.

    - Apporter des redondances, des aides visuelles, multiplier les supports (auditifs, visuelles …), favoriser la manipulation (pictogrammes, étiquettes …) : utiliser une approche multisensorielle autant que possible

    - Etre patient face à la lenteur de l’enfant dyslexique

    - Veiller à le valoriser dès que possible afin que l’élève ait une image positive de lui-même. Pour cela, donner-lui des exercices appropriés qu’il pourra accomplir sans trop de difficultés.

    - Organiser régulièrement des rencontres parents/enfant pour faire des points sur l’évolution de l’enfant (lien vers fixer des objectifs)

    - Favoriser la compréhension et donner du sens aux apprentissages (ex : expliquer la raison pour laquelle il est nécessaire d’apprendre des choses par cœur)

    - Veiller à ne pas parler trop vite en anglais afin que l’élève dyslexique puisse distinguer facilement chaque mot de la phrase. Il a tendance à ne percevoir qu’une prosodie sans pouvoir délimiter les éléments qui composent la phrase.

    - Prendre en compte le « style préférentiel d’apprentissage » de l’élève afin d’adapter au mieux le support des leçons et exercices : préfère t’-il écouter une consigne lors d’un exercice ou la lire une fois simplifiée (avec des logos par exemple) ?

    • Ce qu'il faut veiller à respecter

    Un cours sur support écrit peut être considéré comme efficace pour l’élève dyslexique si l’enseignant est soucieux de veiller à respecter certains points :

    - Ai-je bien progressé par petites étapes ?

    - Les phrases utilisées sont-elles courtes ?

    - Le vocabulaire est-il facilement compréhensible ?

    - Ai-je utilisé des illustrations ?

    - La taille des caractères utilisés est-elle suffisamment grande ? La police est-elle adaptée ?

    - Est-ce que la présentation est claire ? sans surcharges ?

    - Ai-je donné à l’élève l’occasion de s’auto-évaluer ou de s’auto-corriger ?

    Aider l'élève

    Conseils pouvant être donnés aux élèves dyslexiques

    • Conseils généraux

    - Déterminer quels supports lui permettent de mieux apprendre. La réponse à cette question permettra de connaître la méthode d’enseignement la plus favorable et son professeur pourra adapter ses cours en conséquence.

    - Utiliser un dictaphone pour enregistrer les cours d’anglais si cela favorise son apprentissage.

    - Réviser de nombreuses fois avant un devoir et ce de différentes manières. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœur mais de consolider le nouvel apprentissage par diverses techniques. Il est préférable de revoir sa leçon souvent mais peu de temps, d’organiser son travail en séances courtes et répétées. S’il s’agit d’une interrogation d’orthographe : écrire les mots sur une feuille, dans l’espace, dire les mots et les épeler (à l’endroit, à l’envers), surligner les lettres particulières, regrouper des mots similaires …

    - Anticiper les devoirs et établir des priorités afin de ne pas être dépassé. Si une interrogation est prévue pour la fin de la semaine, prévoir de réviser régulièrement des petits fragments dès le début de la semaine.

    - Revoir régulièrement les objectifs fixés avec le professeur.

    - Pour se familiariser avec la langue et trouver un certain plaisir, écouter de la musique en anglais, regarder quelques minutes d’un film ou d’une série avec les sous-titres, lire quelques pages d’une bande-dessinée anglaise, échanger avec un correspondant …

    Aider l'élève

    Conseils pouvant être donnés aux parents

    - Pas d’acharnement

    - Respecter les objectifs fixés, pas plus

    - Etre lucide sur les résultats

    - Entretenir un certain plaisir pour progresser sans stresser : créer des jeux de cartes pour apprendre le vocabulaire, l’orthographe …

    - Veiller à ce que votre enfant travaille régulièrement par étapes, fixer des objectifs réalisables avant de commencer de travailler

    - Organiser des réunions régulières avec le professeur d’anglais afin de faire le point.


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