• une carte pour l’AVS

     

    Après maintes lectures sur l’aide humaine que représente l’AVS , voici une proposition de carte dans laquelle j’ai essayé de regrouper ce qui me semblait essentiel dans cette tâche d’accompagnement d’un enfant dyspraxique ( à l’école élémentaire ). Elle date d’une année et je vais maintenant essayer de l’ajuster aux besoins actuels de Léo, chose pas facile bien sûr….. et lui demander son avis sur la question …..

    Le rôle de l’AVS me paraît très important mais il nécessite une parfaite coordination avec l’enfant d’abord, l’enseignant , les rééducateurs et la famille . Mais comment mettre en place toute cette communication nécessaire en dehors du temps de présence auprès de l’enfant ? Ne serait-il pas judicieux de prévoir ce temps de concertation à différents moments ( et bien sûr en amont aussi !) car l’enfant et ses besoins évoluent et ce qui était vrai à l’instant T ne l’est peut-être plus à l’instant T+1?

    une carte pour l’AVS

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Via Fantadys


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  • La théorie des intelligences multiplespersonnes im_light

     

    Parmi les nombreuses grilles d'intelligences qui ont été élaborées, la théorie des Intelligences Multiples d'Howard Gardner a le mérite d'être particulièrement simple à comprendre (car parlant bien à l'intuition) et pratique à utiliser dans une quelconque situation d'apprentissage.

     

     

     

    Son succès dans le monde anglo-saxon depuis sa parution en 1983 a été considérable, en particulier dans les champs de l'éducation et de la formation permanente. Elle a fait l'objet de très nombreux livres d'application en langue anglaise.

     

    Selon Gardner, on peut distinguer huit intelligences :

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    Les huit intelligences, selon Howard Gardner

     

    linguistiquel'intelligence verbale / linguistique

     

    C'est la capacité à être sensible aux structures linguistiques sous toutes ses formes. Elle est particulièrement développée chez les écrivains, les poètes, les orateurs, les hommes politiques, les publicitaires, les journalistes, etc.

    On reconnaît particulièrement cette intelligence chez quelqu'un qui aime lire, qui parle facilement, aime raconter des histoires et aime en entendre, qui aime les jeux avec des mots (mots croisés, Scrabble, etc.), les jeux de mots, les calembours.
    La plupart des systèmes d'enseignements reconnaissent cette intelligence. Si elle n'est pas suffisamment développée, on est facilement en échec scolaire.
    Des manques dans cette capacité à mettre en mots sa pensée peut également créer le sentiment d'être incompris (en particulier face à ceux qui maîtrisent mieux cette intelligence) et engendrer des réactions de violence.

     

    spatialel'intelligence visuelle / spatiale

     

    C'est la capacité à créer des images mentales, et à percevoir le monde visible avec précision dans ses trois dimensions.
    Elle est particulièrement développée chez les architectes, les paysagistes, les peintres, les sculpteurs, les naturalistes, ceux qui tentent d'expliquer l'univers, les stratèges de champ de bataille, les metteurs en scène, etc.

    On reconnaît particulièrement cette intelligence chez celui qui a un bon sens de l'orientation ; chez ceux qui créent facilement des images mentales ; ceux qui aiment l'art sous toutes ses formes ; ceux qui lisent facilement les cartes, les diagrammes, les graphiques ; ceux qui aiment les puzzles, ceux qui aiment arranger l'espace ; ceux qui se souviennent avec des images ; ceux qui ont un bon sens des couleurs ; ceux qui ont besoin d'un dessin pour comprendre ; etc.
    Si cette capacité n'est pas suffisamment développée, on peut avoir des difficultés dans les processus de mémorisation et de résolution de problèmes. Car les images produites dans le cerveau aident à la pensée et à la réflexion. Pour beaucoup de scientifiques célèbres, leurs découvertes les plus fondamentales sont venues de modèles spatiaux et non de raisonnements mathématiques.

     

    rythmiquel'intelligence musicale / rythmique

     

    C'est la capacité à être sensible aux structures rythmiques et musicales.
    Elle est bien entendu particulièrement développée chez les musiciens (compositeurs, exécutants, chefs d'orchestre), et chez tous les " techniciens du son " (ingénieur du son, fabricant d'instruments de musique, accordeurs). Elle se trouve aussi chez les poètes, et dans les cultures à forte tradition orale.
    On reconnaît particulièrement cette intelligence chez quelqu'un qui fredonne souvent, bat du pied, chante, se met à danser sur le moindre rythme ; chez ceux qui sont sensibles au pouvoir émotionnel de la musique, au son des voix et à leur rythme ; et ceux qui saisissent facilement les accents d'une langue étrangère.
    Si cette capacité n'est pas suffisamment développée, on perd une partie des richesses transmises par les sons, à travers les sons organisés comme dans la musique ou dans les infinies variations du langage.

     

    mathsl'intelligence logique / mathématique

     

    C'est la capacité à raisonner, à calculer, à tenir un raisonnement logique, à ordonner le monde, à compter. C'est l'intelligence qui a été décrite avec beaucoup de soin et de détails par Piaget en tant que " l'intelligence ".
    Elle est particulièrement développée chez les mathématiciens et les scientifiques, les ingénieurs, les enquêteurs, les juristes, etc.

    On reconnaît particulièrement cette intelligence chez quelqu'un qui aime résoudre des problèmes ; chez ceux qui veulent des raisons à tout, veulent des relations de cause à effet ; ceux qui aiment les structures logiques, et aiment expérimenter d'une manière logique ; chez ceux qui préfèrent la prise de notes linéaire ; etc.
    Si cette capacité n'est pas suffisamment développée, on a du mal à organiser des tâches complexes, à donner un ordre de priorité à une succession d'actes ; à comprendre le sens d'une démarche scientifique, à comprendre la signification d'un phénomène ; à démonter un appareil ou un processus pour en comprendre les parties ; à utiliser le raisonnement déductif ; à se servir d'appareils fonctionnant avec une grande logique (comme un ordinateur).

     

    kinesthesiquel'intelligence corporelle / kinesthésique

     

    C'est la capacité à utiliser son corps d'une manière fine et élaborée, à s'exprimer à travers le mouvement, d'être habile avec les objets.
    Elle est particulièrement développée chez les danseurs, les acteurs, les athlètes, les mimes, les chirurgiens, les artisans, les mécaniciens.

    On reconnaît particulièrement cette intelligence chez quelqu'un qui contrôle bien les mouvements de son corps ; chez ceux qui aiment toucher, sont habiles en travaux manuels ; ceux qui aiment faire du sport, aiment jouer la comédie ; chez ceux qui apprennent mieux en bougeant, qui aiment faire des expériences ; l'enseignant la reconnaîtra dans l'élève qui se trémousse s'il n'y a pas suffisamment d'occasions de bouger, chez celui qui se lève en classe pour tailler un crayon ou mettre un papier à la poubelle.
    Si cette capacité n'est pas suffisamment développée, l'enfant comme l'adulte risquent de ressentir leur corps comme une gêne dans de nombreuses circonstances de la vie courante.

     

    intrapersol'intelligence intrapersonnelle

     

    C'est la capacité à avoir une bonne connaissance de soi-même.
    Elle est particulièrement développée chez les écrivains, les " sages ", les philosophes, les mystiques.

    On reconnaît particulièrement cette intelligence chez quelqu'un qui a une bonne connaissance de ses forces et de ses faiblesses, de ses valeurs et de ses capacités ; chez ceux qui apprécient la solitude ; qui savent se motiver personnellement ; qui aiment lire, qui écrivent un journal intime ; qui ont une forte vie intérieure.
    Si cette capacité n'est pas suffisamment développée, on a du mal à tirer partie des expériences, à réfléchir sur ce qui a bien marché et comment améliorer ce qui a moins bien marché ; à prendre le contrôle de sa vie, de son apprentissage, à se donner des buts ; on est plus sensible à l'opinion de groupes ; on cherche (et on trouve) un responsable extérieur à ses échecs.

     

    interpersol'intelligence interpersonnelle

     

    C'est la capacité à entrer en relation avec les autres.
    Elle est particulièrement développée chez les politiciens, les enseignants et les formateurs, les consultants et les conseillers, les vendeurs, les personnes chargées des relations publiques.

    On reconnaît particulièrement cette intelligence chez quelqu'un qui entre bien et facilement en relation, se mélange et s'acclimate facilement ; chez ceux qui aiment être avec d'autres et ont beaucoup d'amis, ceux qui aiment bien les activités de groupe ; chez ceux qui communiquent bien (et parfois manipulent), chez ceux qui aiment résoudre les conflits, jouer au médiateur.
    Si cette capacité n'est pas suffisamment développée, il y a risque d'enfermement de la personnalité ; on se coupe du plaisir d'être avec d'autres, de travailler ensemble ; on perd des richesses issues du travail en coopération. On risque de devenir aigri, misanthrope, critique de l'humanité dans son ensemble.

     

    l'intelligence (du) naturaliste

     

    Elle a été rajoutée aux sept précédentes par Howard Gardner en 1996.naturaliste C'est la capacité à reconnaître et à classer, à identifier des formes et des structures dans la nature, sous ses formes minérale, végétale ou animale.
    Elle est particulièrement développée chez le naturaliste, qui sait reconnaître et classifier les plantes et les animaux ; chez tous ceux qui s'intéressent au fonctionnement de la nature, du biologiste au psychologue, du sociologue à l'astronome.

    On la reconnaît chez ceux qui ceux qui savent organiser des données, sélectionner, regrouper, faire des listes ; chez ceux qui sont fascinés par les animaux et leurs comportements, qui sont sensibles à leur environnement naturel et aux plantes ; chez ceux qui cherchent à comprendre la nature et à en tirer parti (de l'élevage à la biologie) ; chez ceux qui se passionnent pour le fonctionnement du corps humain, qui ont une bonne conscience des facteurs sociaux, psychologiques et humains.

    illustrations : Olivier Latyk

     

    http://www.mieux-apprendre.com/les-outils-associes/joomla-overview


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  • Un élève autiste dans la classe : ce qu'il faut savoir sur l'écriture des autistes

    Aujourd'hui, de plus en plus d'enfants avec un handicap sont scolarisés dans des classes normales.

    Si cette tendance est bien sur une très bonne chose, cela ne va pas nécessairement sans difficultés, pour l'enfant comme pour l'enseignant.

     

    Ainsi, les enfants autistes scolarisés dans des classes normales rencontrent des difficultés avec l'écriture. Une étude, publiée dans le journal médical de l'American Academy of Neurology, nous éclaire sur ce qu'il faut savoir des autistes et de l'écriture et nous permet d'envisager l'apprentissage de l'écriture cursive spécifiquement pour les autistes

     

     

     

    L'autisme et l'écriture : ce qu'il faut en retenir

     

     

     

    L'étude de Neurology porte sur 28 enfants âgés de 8 à 13 ans dont la moitié souffrait de troubles autistiques. Elle révèle que les enfants autistes ont une qualité d'écriture cursive moindre et de plus gros problèmes à reconnaitre les lettres que les enfants non-autistes.

     

     

     

    Les participants ont été invités à recopier les mots d'une phrase, en respectant la taille des lettres et en utilisant leur plus belle écriture. Leur production a ensuite été analysée sous cinq aspects différents

     

    -la lisibilité,

     

    -la forme,

     

    -l'alignement,

     

    -la taille

     

    -l'espacement.

     

     

     

    L'étude montre que les problèmes rencontrés par les élèves autistes sur concentrent particulièrement sur la forme des lettres et la lisibilité.

     

     

     

    Ces travaux suggèrent que les enfants autistes ont besoin de thérapies spécifiques visant à travailler leur habiletés motrices. Ainsi, des thérapies incluant motricité fine et apprentissage de la formation des lettres selon un ordre logique et fonction du sens de rotation pourraient les aider à acquérir une écriture cursive de qualité.

     

     

     

    Il faut savoir que la mémoire à court terme d’un enfant autiste est pauvre. Il est donc nécessaire de souvent répéter le même exercice graphomoteur. Les études montrent à ce sujet qu’il faut multiplier par 17 le nombre de répétitions par rapport à un enfant neurotypique. Cela sous-entend donc que l’apprentissage de l’écriture cursive pour ces enfants peut être long.

    Par ailleurs, on  ne peut théoriquement parler de dysgraphie pour un enfant diagnostiqué autiste, puisque la dysgraphie est un trouble de l'écriture à l'exclusion de tout trouble neurologique.

     

     

     

    Les autistes : pourquoi une rééducation de l'écriture?

     

     

     

    La plupart des enfants autistes qui viennent me voir au cabinet de rééducation n’écrivent pas ou écrivent en capitales d’imprimerie : À l'image de Tristan, qui malgré un CP dans une classe normale accompagné d'une Assistante de Vie Scolaire (AVS) pendant les deux derniers trimestres n'écrit qu'en écriture bâtonnée.

     

    La nécessité d’une répétition plus importante des gestes graphique ne lui a pas permis d'accéder à une écriture cursive conforme aux exigences scolaires. La présence d'une AVS arrivée tardivement n'y change pas grand chose : ce qu'il faut à Tristan pour écrire de façon fluide, c'est du temps, et beaucoup beaucoup d'entrainement. C'est d'ailleurs l’une des causes principales de l’abandon de l’apprentissage de l’écriture cursive pour les autistes dans le système scolaire : l’enseignant manque de temps pour y parvenir et baisse les bras.

     

     

     

    Il est bon de rappeler que si l'autiste souffre d'un handicap certain, l'intelligence n'est pas pour autant nécessairement diminuée. Au contraire, certains développent même une intelligence supérieure. Il est donc important pour eux de pouvoir écrire seuls et ainsi prendre de l'autonomie par rapport aux apprentissages et à la communication par écrit.

     

     

     

    La rééducation de l'écriture : Une méthode adaptée aux autistes

     

     

     

    Le rééducateur en écriture peut intervenir favorablement dans le cas des enfants autistes, en travaillant plusieurs aspects de leurs problèmes :

     

     

     

    • Motricité fine pour délier les doigts et tenir correctement le stylo, préalable à toute écriture cursive de qualité.
    • Apprentissage logique hiérarchisé et progressif des lettres et de leur enchainement
    • Nombreuses répétitions du geste graphique afin d’assurer l'ancrage mnésique, qui seront réalisées chaque jour selon une progressions d'exercices donnés à faire à la maison.

     

     

     

     

     

    À l'école, quelques adaptations indispensables

     

     

     

    Si l'on part du principe que l'apprentissage de l'écriture cursive au CP est un passage difficile pour les élèves autistes, autant leur simplifier la tâche.

     

     

     

    • Premièrement, en les autorisant à utiliser un crayon de papier aussi longtemps que nécessaire puisque cet outil est idéal lors de l'apprentissage ( glissé sur le papier, netteté, possibilité de gommer)

     

    • Deuxièmement, en leur donnant la possibilité d'utiliser un papier ligné adapté : Seyes agrandi ( grand carreaux comme à l'école, mais en plus grand ou lignage agrandi simplifié ( comportant la zone médiane , plus deux lignes montrant ou doivent monter les hampes et descendre les jambages)

     

    • Troisièmement, en n'exigeant pas d'eux des choses trop complexes trop rapidement au niveau de l'écriture cursive.

     

    • Quatrièmement, point très important, en n'abandonnant pas prématurément l'écriture avec ces enfants. Si les cours peuvent momentanément ou partiellement être copiés par l'AVS (ou photocopiés en l'absence d'AVS), l'enfant autiste doit être encouragé à écrire, et doit avoir des exercices spécifiques pour lui permettre de progresser à son rythme.

     

     

     

    Témoignage

     

     

     

    " L'écriture était toujours fastidieuse. Certaines lettres, le g et le k en particulier, étaient fatigantes parce que je n'arrivais pas à me rappeler comment il fallait faire. Je m'entrainais à écrire des lignes et des lignes de g et de k, feuille après feuille, mais leur boucle et leur bras n'étaient pas naturels pour moi et il me fallut beaucoup de temps avant d'être capable de les réaliser avec confiance. J'étais à la traine, incapable d'écrire des mots en reliant les lettres les unes aux autres. Si les lettres étaient déjà difficiles une à une, les combinaisons telles gh et th étaient impossibles à exécuter d'une seule traite. Encore aujourd'hui, j'écris la plupart des lettres d'un mot l'une après l'autre. " 

     

    extrait du livre "Je suis né un jour Bleu" 

     

     

     autiste type Asperger

     

     

     

    Exemple d'écriture de Pierre, 11 ans, CM1, autiste suivi au cabinet

     

     

     

    Pierre est arrivé au cabinet alors qu'il écrivait déjà en cursif, ce qui est remarquable. 

     

    Toutefois, son geste d'écriture est très perturbé sous de nombreux aspects : mauvaise tenue de crayon, mauvais déplacement du bras, tenue de ligne, dimensions des lettres en sont les principaux.

     

     

     

    rééducation écriture autisme

     

     

     

     Après 3 séances, et un travail régulier à la maison, les progrès sont timides : la tenue de crayon est enfin bonne au niveau des doigts, qui prennent de la mobilité, mais la main reste encore parfois trop sur la ligne d'écriture. Le déplacement du bras est meilleur également, mais reste encore perturbé.

     

     

     

     

     

    écriture autisme rééducation

     

     

    Le geste cursif est globalement acquis mais il reste à poursuivre le travail commencé pour ancrer définitivement les acquisitions qui restent encore fluctuantes et un gros travail à faire particulièrement sur les dimensions des lettres.

    via Isabelle Teo.

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  •  Instruire des enfants souffrant de TDAH

    Instruire des enfants souffrant de TDAH

    Pour instruire efficacement un enfant atteint de TDAH, l’enseignant doit :

    • planifier la réussite : évaluer les besoins d’apprentissage de l’enfant, établir les objectifs, concevoir un plan d’action et surveiller les progrès
    • choisir des méthodes pédagogiques efficaces pour aider l’enfant à réussir (contexte d’apprentissage, langage pédagogique, supports pédagogiques et stratégies d’apprentissage).

    Les chercheurs ont observé que les enseignants pouvaient apporter divers changements pour aider les élèves à s’appliquer à la tâche et réussir leurs études, parmi lesquels :

    • changer la manière dont les leçons sont enseignées, par exemple la vitesse à laquelle les cours sont prodigués, le type de langage utilisé et l’alternance des tâches assignées
    • fournir une rétroaction précise plus fréquemment
    • s’assurer que les tâches assignées aux élèves ne sont ni trop faciles ni trop difficiles
    • enseigner des stratégies déterminées telles que la prise de note et les stratégies de rédaction

    Le site Web TeachADHD donne une description détaillée de ces étapes. Voici un bref aperçu de son contenu.

    Planifier le succès : outil de planification de l’enseignement

    L’outil de planification de l’enseignant permet aux enseignants d’élaborer des plans d’action pour les enfants souffrant de TDAH. Ces plans comprennent cinq étapes. L’information tirée d’une étape est valable pour toutes les autre. Par exemple, s’il s’avère que le plan d’action ne donne pas les résultats escomptés, il doit être modifié.

    Se focaliser sur le programme éducatif

    Avant tout, l’enseignant doit :

    • analyser les besoins d’apprentissage de la classe  
    • cerner les questions qui posent problème

    Cela inclut à la fois le contenu des cours et les tâches d’apprentissage. Il est possible que les élèves souffrant de TDAH éprouvent des difficultés avec :

    • le contenu nouveau, lorsque l’enfant n’a pas ou que peu de connaissances et de compétences en la matière
    • les tâches qui exigent l’utilisation d’un langage complexe et volumineux, oralement ou par écrit
    • les tâches qui exigent un autocontrôle (par exemple la gestion du temps) et l’autosurveillance des résultats (par exemple, les devoirs écrits)
    • les tâches à terminer dans un certain délai  
    • les tâches complexes, par exemple quand l’enfant doit intégrer des données ou mémoriser plusieurs idées en même temps

    Lorsque les enfants souffrant de TDAH accomplissent des tâches de cette nature, des supports pédagogiques s’imposent le plus souvent; sinon, l’enseignant peut être appelé à modifier la tâche assignée.

    Dresser un profil de l’élève

    L’enseignant doit ensuite rassembler de l’information au sujet de l’élève, y compris :

    • ses points forts et ses points faibles
    • son aptitude à apprendre et ses stratégies d’apprentissage
    • son comportement dans différentes situations

    Cette information peut être tirée :

    • d’observations effectuées pendant la classe
    • d’échantillons de travail
    • de résultats de tests de connaissances
    • des résultats d’examens officiels

    À l’aide de cette information, l’enseignant peut augurer des leçons ou des situations qui poseront problème à l’élève.

    Établir des objectifs

    L’enseignant peut utiliser l’information contenue dans le cursus ou le profil de l’élève pour établir des objectifs le concernant. Les objectifs devraient être précis et positifs. Voici des exemples d’objectifs :

    • une plus grande aptitude à travailler avec d’autres élèves
    • rester focalisé plus longtemps sur un travail écrit
    • résoudre davantage de problèmes de mathématiques

    Élaborer un plan d’action

    L’enseignant doit ensuite élaborer un plan d’action, de concert avec votre enfant et vous-même, afin que votre enfant puisse établir ses propres objectifs et que vous puissiez planifier des stratégies pour l’aider à les atteindre.

    En concevant le plan d’action, l’enseignant doit s’assurer :

    • de cibler des objectifs précis
    • d’indiquer des actions précises, y compris les quatre choix pédagogiques (voir ci-dessous)
    • d’appliquer des stratégies de soutien au comportement (au besoin)
    • d’utiliser des stratégies positives en évitant de se focaliser uniquement sur les conséquences
    • d’adopter une approche d’équipe appelant à votre participation, la sienne, celle de votre enfant et celles des autres élèves
    • de surveiller les progrès accomplis par votre enfant, y compris désigner la personne qui recueille l’information, décider du type d’information requis et convenir de la fréquence de collecte de l’information

    Surveiller les progrès

    Une fois que le plan d’action est mis en place, il est important de surveiller les progrès de l’enfant pour déterminer l’efficacité du plan en question. Voici les questions à poser.

    • Dans quelle mesure l’élève réalise-t-il ses objectifs?
    • L’élève a-t-il amélioré son comportement en classe?
    • Dans quelle mesure l’élève a-t-il appris un concept ou acquis des compétences? Peut-il les appliquer continûment? A-t-il besoin de s’exercer davantage pour renforcer ses compétences? Faut-il l’aider à transposer ces compétences à de nouvelles situations?

    En terme de surveillance, on peut recourir à des évaluations et des auto-évaluations informelles et formelles. On peut ensuite utiliser les résultats de cette surveillance pour établir de nouveaux objectifs ou modifier le plan d’action, au besoin.

    http://www.aboutkidshealth.ca/Fr/ResourceCentres/ADHD/AtSchool/TeachingChildrenWithADHD/Pages/default.aspx

     

    via Clinique multidisciplinaire TDA/H Mauricie Centre du Québec.

     

     

     


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  • Autisme : un dépistage précoce par le regard

    Autisme : un dépistage précoce par le regardUn diagnostic précoce chez les bébés de 2 à 6 mois pourrait voir le jour après une récente découverte américaine, basée sur l’observation de l’évitement visuel. Celui-ci serait un premier indicateur de difficultés d’intégration sociale.

    Une étude américaine publiée dans la revue Nature du mercredi 6 novembre a révélé que l’évitement du contact visuel chez les bébés de 2 à 6 mois pourrait permettre de détecter de manière plus précoce l’autisme. Actuellement le diagnostic ne peut se faire qu’à partir de 2 ans, mais intervient généralement plus tardivement vers 3 ou 4 ans.

     

    La technique de l’eye tracking

     

    Des chercheurs américains de l’Emory university school of medecine d’Atlanta ont utilisé la technique de l’eye tracking ou d’évitement visuel. Elle permet d’observer les mouvements oculaires pour déterminer les moments où le contact visuel ne s'opère plus. L’étude portait sur un groupe de 110 nourrissons suivis entre 2 mois et 2 ans, répartis en 2 catégories: une de 59 à risque élevé pour des raisons génétiques et une autre de 51 à faible risque. 13 d’entre eux ont eu un diagnostic précoce d’autisme confirmé.

     

    Un contact visuel qui décline progressivement

     

    « Ces observations d’évitement marquent les premiers indicateurs de l’incapacité sociale dès l’enfance, mais elles nous indiquent également que le regard commence par des niveaux normatifs avant de décliner » concluent les co-auteurs de l’étude. Les scientifiques ont constaté que ce symptôme d’évitement du regard, présent dès le plus jeune âge, s’accentuerait progressivement.

     

    « Une capacité d’intervention précoce »

     

    Cette découverte « offre une opportunité prometteuse d’intervention précoce » selon les deux auteurs. En l’absence de traitements spécifiques existants, cela permettrait une prise en charge adaptée dès le plus jeune âge afin d’améliorer les capacités d’apprentissage et de communication des jeunes autistes.

    Aurélia Boixière

    http://www.vivrefm.com/infos/lire/1807#complete_news_content

     

    via Amandine Ted En Or.

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