• La scolarisation des élèves handicapés
     

     

    La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées renforce les actions en faveur de la scolarisation des élèves handicapés. Elle affirme le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un parcours scolaire continu et adapté. Les parents sont de plus étroitement associés à la décision d'orientation de leur enfant et à la définition de son projet personnalisé de scolarisation (P.P.S.).

     

    Dispositifs de scolarisation

    Dès l'âge de 2 ans, si leur famille en fait la demande, les enfants handicapés peuvent être scolarisés à l'école maternelle. Chaque école a vocation à accueillir les enfants relevant de son secteur de recrutement. Pour répondre aux besoins particuliers des élèves handicapés, un projet personnalisé de scolarisation (PPS) organise la scolarité de l'élève, assorti des mesures d'accompagnement décidées par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH). La scolarisation peut être individuelle ou collective, en milieu ordinaire ou en établissement médico-social.

    Scolarisation individuelle

    Les conditions de la scolarisation individuelle d'un élève handicapé dans une école élémentaire ou dans un établissement scolaire du second degré varient selon la nature et la gravité du handicap.

    Selon les situations, la scolarisation peut se dérouler soit :

    • sans aucune aide particulière,
    • faire l'objet d'aménagements lorsque les besoins de l'élève l'exigent.

    Le recours à l'accompagnement par un auxiliaire de vie scolaire pour l’aide -individuellle (AVS-I) ou un auxiliaire de vie scolaire pour l’aide -mutualisée (AVS-M) et à des matériels pédagogiques adaptés concourent à rendre possible l'accomplissement de la scolarité.

    Les pôles d’accompagnement à la scolarisation des élèves sourds (Pass)

    La création des Pass (pôles d’accompagnement à la scolarisation des élèves sourds) permet de scolariser des élèves sourds et malentendants en milieu ordinaire, quel que soit le mode de communication choisi par la famille : langue des signes française ou langage parlé codé. Leur développement se poursuit.

    Scolarisation collective

    À l'école : les classes pour l'inclusion scolaire (CLIS)

    Dans les écoles élémentaires, les classes pour l'inclusion scolaire (CLIS) accueillent des enfants présentant un handicap et pouvant tirer profit d'une scolarisation en milieu scolaire ordinaire. Les élèves reçoivent un enseignement adapté au sein de la CLIS, et partagent certaines activités avec les autres écoliers. La majorité des élèves de CLIS bénéficie d'une scolarisation individuelle dans une autre classe de l'école.

    Au collège et au lycée : les unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS)

    Dans le secondaire, lorsque les exigences d'une scolarisation individuelle ne sont pas compatibles avec leurs troubles, les élèves présentant un handicap peuvent être scolarisés dans une unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS). Encadrés par un enseignant spécialisé, ils reçoivent un enseignement adapté qui met en œuvre les objectifs prévus par le projet personnalisé de scolarisation. Il inclut autant qu'il est possible des plages de scolarisation dans la classe de référence de l'établissement. 

    À la rentrée 2012, on comptait 2 450 Ulis. L'implantation de ces unités pour l'inclusion scolaire est organisée de façon à ne laisser aucun territoire hors d'accès des élèves, en tenant compte des contraintes raisonnables de transport. Ce mouvement se poursuit particulièrement dans les lycées professionnels. Les Ulis sont incitées à fonctionner en réseau, notamment pour répondre aux besoins de formation professionnelle des élèves handicapés.

    Les Clis et les Ulis disposent généralement d’un assistant de vie scolaire collectif (AVS-co), chargé d’apporter son concours à l’enseignant pour permettre une prise en charge adaptée à chacun des élèves de la classe.

    Scolarisation en établissement médico-social

    Dans tous les cas où la situation de l'enfant ou de l'adolescent l'exige, c'est l'orientation vers un établissement médico-social qui constitue la solution permettant de lui offrir une prise en charge scolaire, éducative et thérapeutique adaptée.

    Le parcours de formation d'un jeune handicapé au sein de ces établissements peut :

    • se dérouler à temps plein ou à temps partiel,
    • comporter diverses modalités de scolarisation possibles.

    Celles-ci s'inscrivent toujours dans le cadre du projet personnalisé de scolarisation (PPS) de l'élève. Elles sont mises en œuvre grâce à la présence d'une unité d'enseignement répondant avec souplesse et adaptabilité aux besoins spécifiques de chaque enfant ou adolescent handicapé.

    Les établissements médico-sociaux dépendent directement du ministère des affaires sociales et de la santé. Le ministère de l'éducation nationale garantit la continuité pédagogique en mettant des enseignants à leur disposition au sein d'unités d'enseignement (UE).

    Enseignement à distance

    Le Centre national d‘enseignement à distance (Cned) assure le service public de l’enseignement à distance. Les élèves qui relèvent de l’instruction obligatoire et ayant vocation à être accueillis dans des établissements scolaires et ne pouvant être scolarisés totalement ou partiellement dans l’un de ces établissements sont concernés.

    Pour les élèves handicapés de 6 à 16 ans, le Cned propose un dispositif spécifique, notamment dans le cadre d'un projet personnalisé de scolarisation (PPS) et l’intervention possible, au domicile de l’élève, d’un enseignant répétiteur rémunéré par le Cned.

    Parcours de formation

     Tout est mis en œuvre pour construire un projet personnalisé de scolarisation aussi opérationnel que possible dès lors que la famille a saisi la MDPH.

    Première étape : l'analyse des besoins

    L'analyse des besoins de l'élève handicapé est déterminante pour amorcer dans les meilleures conditions une scolarité. L'école, la famille, l'enseignant référent doivent agir en partenariat.

    La bonne marche des opérations est d'autant plus indispensable qu'elle s'inscrit dans la durée.

    Ainsi doivent être assurés :

    • l'inscription et l'accueil dans l'école de référence
    • la mobilisation et la mise en place de l'accompagnement nécessaire pendant toute la période d'instruction du dossier
    • une première évaluation de l'élève en situation scolaire par l'équipe éducative
    • l'appui et le relais de l'enseignant référent. L'analyse des besoins et l'élaboration du projet personnalisé de scolarisation par l'équipe pluridisciplinaire de la MDPH

    Projet personnalisé de scolarisation

    C'est à partir des besoins identifiés que l'équipe pluridisciplinaire va élaborer le projet personnalisé de scolarisation (PPS) de l'élève handicapé, en tenant compte des souhaits de l'enfant ou de l'adolescent et de ses parents.

    Le PPS définit les modalités de déroulement de la scolarité en précisant, si nécessaire :

    • la qualité et la nature des accompagnements nécessaires, notamment thérapeutiques ou rééducatifs
    • le recours à une aide humaine individuelle ou mutualisée
    • le recours à un matériel pédagogique adapté
    • les aménagements pédagogiques

    Le PPS assure la cohérence d'ensemble du parcours scolaire de l'élève handicapé. C'est sur la base de ce projet que la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) prend les décisions nécessaires.

    Suivi et ajustements

    Une équipe de suivi de la scolarisation facilite la mise en œuvre du PPS et assure, pour chaque élève en situation de handicap, un suivi attentif et régulier.

    C'est l'enseignant référent de chaque élève qui veille à la continuité et à la cohérence de la mise en œuvre du PPS, puisqu'il est l'interlocuteur privilégié des acteurs du projet. Présent à toutes les étapes du parcours scolaire, il est compétent pour assurer le suivi des élèves scolarisés dans les établissements du 1er et du 2nd degrés ainsi que dans les établissements médico-sociaux. Il réunit les équipes de suivi de la scolarisation pour chacun des élèves dont il est le référent et assure un lien permanent avec l'équipe pluridisciplinaire de la MDPH. 

    Aménagement des parcours

    Renforcement de l’accompagnement des élèves handicapés

    Avant 2013

    L’effort de formation des AVS se poursuit. Le recours à la validation des acquis de l’expérience valorise leur expérience professionnelle et leur favorise l’accès à des formations qualifiantes.

    Une offre de service transversale à tous les lieux de vie de l’enfant, notamment le domicile et l’école, se met en place suite à la convention-cadre signée le 9 juin 2010 avec les associations gestionnaires de service d’aide et d’accompagnement à domicile.

    Des assistants d’éducation qualifiés et recrutés (contrats de trois ans, renouvelables une fois) viennent renforcer les équipes d'auxiliaires de vie scolaire déjà en place pour accompagner les enfants élèves handicapés dans la durée.

    Dans les structures de scolarisation collective (CLIS ou ULIS), l'hétérogénéité des groupes et la complexité des actions éducatives et pédagogiques nécessaires à la réussite des projets de scolarisation peuvent rendre souhaitable auprès des enseignants la présence d'un autre adulte susceptible d'apporter une aide : ce sont des auxiliaires de vie scolaire "collectifs" qui assurent cette mission.

    Le ministère de l’éducation nationale et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) ont déployé un outil d'aide à l'évaluation des besoins des élèves en situation de handicap, le GEVA-Sco, ainsi qu’un guide de mise en œuvre des nouvelles modalités d’accompagnement des élèves handicapés, réformées par le décret n° 2012-903 du 23 juillet 2012.

    À partir de la rentrée 2013

    En 2013, 350 nouveaux AVS-i et 8 000 contrats aidés supplémentaires sont recrutés, après les 1 500 emplois d’auxiliaires de vie scolaire individuels (AVS-i) sous statut d’assistant d’éducation créés à la rentrée 2012.

    À partir des conclusions du rapport Komitès sur la professionnalisation et la pérennisation des auxiliaires de vie scolaire, le ministère de l’éducation nationale proposera un contrat à durée indéterminée aux AVS employés sous statut d’assistant d’éducation arrivant au terme des six années de contrat et ayant acquis des compétences dans le cadre de formations. 28 000 personnes seront ainsi potentiellement concernées au cours des prochaines années.

    Installation du groupe de travail : "Professionnaliser les accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap"
    Dossier de présentation du 16 octobre 2012

    Accompagnement des élèves en situation de handicap : la reconnaissance d'un vrai métier
    Dossier de présentation du 22 août 2013

    Les chiffres de l’accompagnement du handicap

    Les auxiliaires de vie scolaire sous statut d’assistants d’éducation se répartissent autour de trois missions :
    • 10 850 emplois sont consacrés à une aide individuelle (AVS-i), dont les 350 nouveaux prévus pour la rentrée 2013
    • 4 300 emplois assurent une aide mutualisée (AVS-m)
    • 2 767 emplois d’AVS collectifs interviennent au sein des dispositifs collectifs, CLIS et ULIS (AVS-co)
    L’accompagnement des élèves en situation de handicap est également assuré par 37 300 personnels en contrat aidé, dont les 8 000 personnes recrutées à la rentrée 2013.

     

    Les aides humaines

    Focus sur le métier d’auxiliaire de vie scolaire


    Focus sur le métier d’auxiliaire de vie scolaire par Education_nationale

    L’aide individuelle assurée par un auxiliaire de vie scolaire pour l’aide individuelle : AVS-I

    La commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) peut décider, après évaluation des besoins par l'équipe pluridisciplinaire, d'attribuer une aide humaine individuelle pour la scolarisation de l'élève handicapé : c'est un auxiliaire de vie scolaire pour l’aide individuelle (AVS-i) qui assure cette mission, selon des domaines d’activité et une quotité horaire définis par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH).

    L’aide mutualisée assurée par un auxiliaire de vie scolaire pour l’aide mutualisée : AVS-M

    La commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) peut décider, après évaluation des besoins par l'équipe pluridisciplinaire, d'attribuer une aide humaine mutualisée pour la scolarisation de l'élève handicapé : c'est un auxiliaire de vie scolaire pour l’aide mutualisée qui assure cette mission, selon des domaines d’activité définis par la CDAPH. Cette aide permet d’offrir aux élèves qui ne nécessitent pas une attention soutenue et continue, une aide souple, disponible à proximité immédiate en fonction de leurs besoins.

    Formation d’adaptation à l’emploi des auxiliaires de vie scolaire

    Tous les auxiliaires de vie scolaire, quel que soit leur statut, doivent recevoir une formation au plus près de leur prise de fonction. Ces formations seront menées en lien avec les grandes associations œuvrant dans le champ du handicap, sur la base d'un référentiel d'activité et d'un cahier des charges rénové. Des ressources réservées aux formateurs locaux sont mises en ligne pour accompagner ce dispositif de formation.

    Des personnels mieux formés pour accompagner les élèves

    La formation de tous ceux qui interviennent auprès des élèves en situation de handicap est la clé d’une scolarisation de qualité, qui réponde aux besoins de ces enfants. Le ministère de l’éducation nationale et le ministère délégué chargé de la réussite éducative, en relation avec le ministère délégué en charge du handicap et tout le secteur médicosocial, ont engagé un vaste plan de formation qui concerne toutes les catégories de personnels sur la base des référentiels d’activité et de compétences rénovés et dans le cadre d’une filière professionnelle identifiée.

    • Les 8 000 personnes recrutées en 2013 sous contrat aidé recevront une formation de 120 heures, dont au moins 60 heures avant leur prise de fonction.
    • Les AVS qui s’engagent dans un parcours de pérennisation professionnelle acquéreront un diplôme par la validation des acquis de l’expérience, qui sera défini à partir des réflexions en cours sur les métiers de l’accompagnement de la personne, dans le cadre de la refondation du travail social.
    • Les nouveaux enseignants et les autres personnels de l’éducation recevront des formations spécifiques dispensées dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Éspé) : des modules consacrés au handicap en général ainsi que des formations plus particulièrement consacrées à tel type de handicap ou à tel niveau d’enseignement.

    Matériels pédagogiques adaptés

    La réussite du parcours scolaire d'un élève handicapé peut être conditionnée par le recours à des matériels pédagogiques adaptés.

    La nécessité pour l'élève de disposer de ce matériel est appréciée par l'équipe pluridisciplinaire de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées dans le cadre du projet personnalisé de scolarisation.

    Le matériel à usage individuel est mis à disposition de l'élève dans le cadre d'une convention de prêt, qui concerne notamment des matériels informatiques adaptés (clavier braille, périphériques adaptés, logiciels spécifiques...).

    Les programmes du primaire en braille sont disponibles dans tous les départements.

    Toutes les initiatives qui visent à rendre les manuels scolaires accessibles sont encouragées, notamment pour exploiter les possibilités offertes par le numérique.

    Une mission particulière, pour l’édition de manuels adaptés aux élèves déficients visuels, est confiée au Centre régional de documentation pédagogique (CRDP) du Nord-Pas-de-Calais, au sein du réseau du Centre national de documentation pédagogique (CNDP). Ce service, qui travaille en collaboration avec l’Institut national des jeunes aveugles (INJA), répond aux demandes d’adaptation d’ouvrages scolaires qui lui sont transmises et est chargé d’adapter les documents officiels du ministère, notamment les programmes scolaires. Il procède également à l’adaptation des sujets d’examen en braille et en gros caractères pour la plupart des académies.

    L'apport du numérique pour mieux répondre aux besoins spécifiques des élèves

    Le numérique permet de progresser dans la prise en compte individualisée des besoins spécifiques des élèves et de mieux différencier les pratiques pédagogiques. C’est pourquoi le développement des ressources pédagogiques accessibles aux élèves en situation de handicap est au cœur de la stratégie du ministère pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique. Les opérateurs de l’éducation nationale (CNDP, CNED, Onisep) se sont également engagés dans une démarche visant à mieux prendre en compte l’exigence d’accessibilité dans la production de leurs documents et de leurs applications numériques.

    La formation des enseignants aux enjeux du handicap pourra elle aussi passer par des relais numériques. La plateforme M@gistère, par exemple, dédiée à la formation continue des professeurs des écoles, comportera, courant 2013-2014, un module consacré au handicap en général et un autre à la scolarisation des enfants autistes.

    Le Service public du numérique éducatif, créé par la loi pour la refondation de l’École, compte parmi ses missions la prise en compte des besoins spécifiques des élèves qui sont en situation de handicap ou qui rencontrent des difficultés dans leurs apprentissages.

    Aménagements des conditions de passation des épreuves des examens et concours

    Des dispositions particulières sont prévues pour permettre aux élèves handicapés de se présenter aux examens et concours organisés par l'éducation nationale dans des conditions aménagées : installation matérielle dans la salle d’examen, utilisation de machine ou de matériel technique ou informatique, secrétariat ou assistance (aide humaine), adaptation dans la présentation des sujets, temps de composition majorés.

    Les candidats peuvent également être autorisés à conserver les notes obtenues, à étaler leurs épreuves sur plusieurs sessions et, selon le règlement propre à chaque examen, peuvent prétendre à l'adaptation ou la dispense d'épreuves.

    Textes de référence

    La loi n°2013-555 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République consacre pour la première fois le principe d’inclusion scolaire et comporte des dispositions concernant la formation des enseignants, la coopération entre l’éducation nationale et les établissements et services médico-sociaux et la formation aux outils numériques des élèves accueillis au sein des établissements et services médico-sociaux.

    Enseignement scolaire

    Scolarisation des enfants, des adolescents et des jeunes adultes handicapés et à la coopération entre les établissements mentionnés à l'article L. 351-1 du Code de l'Éducation et les établissements et services médico-sociaux mentionnés à l'article L. 312-1 du Code de l'action sociale et des familles
    Décret n° 2009-378 du 2 avril 2009

    Éducation et parcours scolaire des jeunes sourds (application de l'article L.112-3 du Code de l'éducation)
    Décret n° 2006-509 du 3 mai 2006
    Il précise les conditions dans lesquelles s'exerce, pour les jeunes sourds et leurs familles, le choix du mode de communication retenu pour leur éducation et leur parcours scolaire.

    Parcours de formation des élèves présentant un handicap (application des articles L.112-1, L.112-2, L.112-2-1, L.351-1 du code de l'Éducation) codifié aux articles D.351-3 à D.351-20 du Code de l'éducation
    Décret n°2005-1752 du 30 décembre 2005
    Il précise les dispositions qui permettent d'assurer la continuité du parcours de formation de l'élève présentant un handicap, y compris lorsque ce dernier est amené à poursuivre sa scolarité dans un établissement de santé ou dans un établissement médico-social ou lorsqu'il doit bénéficier d'un enseignement à distance. Il prévoit en particulier que tout élève handicapé a désormais un référent, chargé de réunir et d'animer les équipes de suivi de la scolarisation prévue par la loi. Sa mise en œuvre est complétée par un arrêté relatif aux missions et au secteur d'intervention de l'enseignant référent et par une circulaire.

    Aménagements des examens et concours de l'enseignement scolaire (codifié aux articles D.351-27 à D.351-32 du Code de l'éducation) et de l'enseignement supérieur pour les candidats présentant un handicap (application de l'article L.112-4 du code de l'éducation)
    Circulaire n°2011-220 du 27 décembre 2011

    Mise en œuvre

    Dispositif collectif au sein d'un établissement du second degré : unité localisée pour l'inclusion scolaire (Ulis)
    Circulaire n° 2010-088 du 18 juin 2010

    Adaptation et intégration scolaires
    Scolarisation des élèves handicapés à l'école primaire ; actualisation de l'organisation des classes pour l'inclusion scolaire (CLIS)
    Circulaire n° 2009-087 du 17 juillet 2009

    Modalités de création et d'organisation d'unités d'enseignements dans les établissements et services médico-sociaux ou de santé pris en l'application des articles D. 351-17 à D. 351-20 du Code de l'Éducation
    Arrêté du 2 avril 2009

    Conditions de mise en œuvre du programme de langue des signes française à l'école primaire
    Circulaire n° 2008-109 du 21 août 2008

    Enseignement de la langue des signes française à l'école primaire
    Arrêté du 15 juillet 2008

    Mise en œuvre et au suivi du projet personnalisé de scolarisation
    Circulaire n°2006-126 du 17 août 2006

    Organisation des examens et concours pour les candidats présentant un handicap
    Circulaire n° 2011-220 du 27 décembre 2011

    Auxiliaires de vie scolaire

    Missions d'accompagnement scolaire effectuées par des personnels employés par des associations
    Circulaire n° 2010-139 du 31 août 2010

    Continuité de l'accompagnement scolaire des élèves handicapés
    Circulaire n° 2009-135 du 5 octobre 2009

    Aide individuelle et mutualisée aux élèves handicapés
    Application du dernier alinéa de l'article L. 351-3 du code de l'éducation
    Aide individuelle, continuité de l’accompagnement et recrutement de certains personnels.
    Décret n° 2009-993 du 20 août 2009

    Aide individuelle et aide mutualisée apportées aux élèves handicapés
    Décret n°2012-903 du 23 juillet 2012

    http://www.education.gouv.fr/cid207/la-scolarisation-des-eleves-handicapes.html


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  • On regroupe sous “troubles Dys” les troubles cognitifs spécifiques et les troubles des apprentissages qu’ils induisent.

    Les troubles cognitifs spécifiques apparaissent au cours du développement de l’enfant, avant ou lors des premiers apprentissages, et persistent à l’âge adulte. Ils ont des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle et sociale, et peuvent provoquer un déséquilibre psycho-affectif. Leur repérage, leur dépistage et leur diagnostic sont déterminants.

    Certains de ces troubles affectent les apprentissages précoces : langage, geste…
    D’autres affectent plus spécifiquement les apprentissages scolaires comme le langage écrit, le calcul. Ils sont le plus souvent appelés troubles spécifiques des apprentissages.

    Ces troubles sont innés, mais certains enfants victimes d’un traumatisme crânien ou opérés et soignés pour une tumeur cérébrale peuvent également présenter des troubles cognitifs spécifiques gênant la poursuite de leurs apprentissages.

    On regroupe ces troubles en 6 catégories :
    • Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie et dysorthographie.
    • Les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.
    • Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, communément appelé dyspraxie.
    • Les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité.
    Les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques.
    • Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie.

    Combien sont les DYS?
    Les chiffres varient normalement selon les études, selon les pays et selon les époques. Selon la nature des troubles que l’on inclut dans l’étude, selon le degré de sévérité pris en compte, les chiffre varient de 1 à 10%.
    En France on parle de 6 à 8% de troubles dys. On peut dire que 4 à 5 % des élèves d’une classe d’âge sont dyslexiques, 3% sont dyspraxiques, et 2% sont dysphasiques.
    Aucune étude fiable n’a donné un chiffre des troubles DYS en France.

     

    http://www.ffdys.com/troubles-dys/nature-des-troubles/introduction.htm


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  • Le trouble de déficit de l'attention

    Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive.

    Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et prolongée chez ceux qui sont atteints d’un TDAH. Ils sont également présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à l’école ou uniquement à la maison, par exemple).

    TDAH chez les adolescents et les adultes

    Le TDAH se remarque souvent plus chez l’enfant que chez l’adulte. Il a d’ailleurs été beaucoup plus étudié chez l’enfant. Il persiste toutefois à l’adolescence dans 40 % à 70 % des cas et jusqu’à l’âge adulte chez la moitié des enfants qui en sont atteints8. On estime qu’environ 4 % des adultes souffrent du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité1. Parfois, le TDAH n’est diagnostiqué qu’à l'âge adulte.

    Trois symptômes caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité. Ils peuvent être présents à des degrés divers. Par exemple, un enfant toujours « dans la lune », qui ne termine pas ses devoirs, qui ne retient pas les consignes et qui perd constamment ses objets personnels, mais qui n’est pas particulièrement agité pourrait être atteint d’un TDAH. Un autre, surtout hyperactif, impulsif et agité, mais qui arrive à relativement bien à se concentrer lorsque les tâches l’intéressent pourrait aussi en être atteint. En général, l’hyperactivité et l’impulsivité sont plus accentuées chez les garçons que chez les filles.

    Chez la vaste majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux. Les experts sont formels à ce sujet : le TDAH n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ou par des problèmes psychosociaux, même s’il peut être exacerbé par ces facteurs.

    Le TDAH est généralement diagnostiqué autour de 7 ans. Cependant, les enfants qui souffrent de TDAH ont des comportements difficiles avant leur rentrée à l'école, souvent dès l'âge de 2 ans.

    TDAH et intelligence

    Il n’y a pas de lien entre le TDAH et l’intelligence de l’enfant. Les difficultés scolaires dont souffrent la plupart des enfants avec un TDAH sont le plus souvent liées aux troubles du comportement ou au déficit d’attention, mais pas à un manque d’intelligence.

    Prévalence

    Il s’agit du trouble neurocomportemental le plus fréquent chez les enfants : de 5 % à 10 % d’entre eux en seraient atteints. On a longtemps affirmé que sa prévalence était plus élevée chez les garçons, probablement parce que les garçons atteints de TDAH ont un comportement plus hyperactif, qui se remarque plus facilement que celui des filles (chez qui l’inattention prédomine). Cependant, les études les plus récentes ne semblent pas révéler de différences importantes entre les sexes.

    Diagnostic

    Il n'est pas facile d'établir un diagnostic de TDAH, car les mêmes symptômes peuvent résulter d’autres troubles en rapport plus ou moins étroit avec le TDAH. Par conséquent, le diagnostic de TDAH reposera sur une évaluation approfondie de l'enfant et de son milieu de vie.

    Le médecin s'intéresse d'abord au développement psychomoteur de l’enfant. Les parents sont invités à dresser un historique du développement de l'enfant. Des tests psychologiques et neuropsychologiques peuvent aussi être utiles afin d'évaluer son quotient intellectuel et son potentiel d'apprentissage scolaire. Les enseignants peuvent aussi contribuer à l’évaluation de l’enfant. Ce dernier est finalement interrogé sur ses difficultés actuelles.

    Il n’existe pas de test neurologique ou psychologique qui permet de diagnostiquer formellement la maladie. Selon les critères de l’Association américaine de psychiatrie, on doit observer un certain nombre de symptômes d’inattention ou d’hyperactivité/impulsivité chez un enfant pour qu’un TDAH soit diagnostiqué2.

    Pour que le diagnostic soit confirmé, il est important de savoir que :

    • certains symptômes doivent être présents avant l’âge de 7 ans;
    • les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à la garderie (crèche) ou à l’école, bien que leur intensité puisse varier d’un lieu à l’autre;
    • les symptômes doivent être présents depuis au moins 6 mois.

    Causes

    Le TDAH est une maladie complexe qui n’a pas une cause unique. Il s’agit d’un trouble d’origine neurologique, lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau.

    Ainsi, les chercheurs ont observé que, chez les enfants ou les adultes atteints de TDAH, les zones cérébrales responsables de l'attention, du sens de l'organisation et du contrôle des mouvements s’activent de façon anormale ou ont une anatomie singulière. Ils ont aussi noté un déséquilibre dans les taux de certains messagers chimiques (neurotransmetteurs) dans le cerveau, comme la dopamine et la noradrénaline.

    La génétique
    Des facteurs héréditaires contribuent de façon majeure à l’apparition du TDAH. En effet, lors d’études menées sur de vrais jumeaux, des chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du TDAH, dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi3. En outre, la plupart des enfants atteints du TDAH comptent au moins un membre de leur famille qui en souffre aussi. Au total, un quart des parents ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour36. Plusieurs gènes impliqués dans le TDAH ont été identifiés, mais les facteurs génétiques n’expliquent pas à eux seuls la maladie.

    Trouble de déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH)

    L’environnement
    L’exposition à certaines substances toxiques (alcool, tabac, plomb, pesticides, etc.) durant la vie foetale expliquerait de 10 % à 15 % des cas3. D’autres facteurs environnementaux, pas tous identifiés, contribuent probablement à l’apparition de la maladie chez des enfants génétiquement prédisposés.

    Lésions au cerveau
    Une lésion ou une infection du cerveau, un manque d’oxygène à la naissance, ou d’autres complications liées à la naissance peuvent augmenter les risques de TDAH. Voir les sections Personnes à risque et Facteurs de risque.

    Troubles associés

    Plusieurs enfants atteints de TDAH souffrent aussi de l’un ou l’autre des troubles suivants.

    • Trouble oppositionnel avec provocation. Attitude hostile, méfiante et négative devant les figures d'autorité qui tend à se manifester plus fréquemment chez les enfants impulsifs et hyperactifs.
    • Troubles de conduite. Comportement antisocial profond qui peut se traduire par le vol de biens, la recherche du combat et un comportement généralement destructeur envers les humains et les animaux.
    • Dépression. Souvent présente, la dépression résulte du rejet que l’enfant vit parce qu’il n’arrive pas à se contrôler. Il souffre souvent d’une pauvre estime de lui-même. La dépression peut apparaître autant chez l'enfant que chez l'adulte atteint du TDAH - surtout si d'autres membres de la famille en ont souffert.
    • Troubles anxieux. Anxiété et nervosité excessives qui s'accompagnent de divers symptômes physiques (tics, accélération du rythme cardiaque, transpiration, vertiges, etc.) ou de troubles obsessionnels compulsifs.
    • Troubles d'apprentissage. Environ 20 % des enfants atteints du TDAH ont des retards de développement du langage et de la motricité fine (dont l’écriture) et ont besoin d'une éducation spécialisée.

    Conséquences

    À l’âge adulte, le TDAH peut occasionner de graves problèmes comportementaux et sociaux. Ainsi, près de la moitié des adultes atteints de TDAH souffrent de troubles anxieux, qui perturbent leur intégration sociale et leur équilibre de vie. De plus, les personnes atteintes de TDAH sont plus susceptibles que les autres de souffrir de dépendance à l’alcool ou aux drogues.
    Il est donc très important de mettre tout en oeuvre pour dépister et traiter du mieux possible le TDAH dès l’enfance.

     

    http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=trouble_deficit_attention_hyperactivite_pm


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  • Leo Kanner a travaillé avec 11 enfants atteints de troubles du développement qu'il résumera sous un seul terme : l'autisme. © John Hopkins University, Wikipédia, DP

     

     

     

     

     

     

     

    Leo Kanner et Hans Asperger, pères de l’autisme infantile

     

    Leo Kanner, un pédopsychiatre autrichien exilé aux États-Unis depuis 20 ans, publie en 1943 un article scientifique dans lequel il regroupe différents troubles sous une seule maladie : il définit l’autisme infantile. Quelques mois après, il est concurrencé par un ancien compatriote, Hans Asperger, qui apporte lui aussi une définition de l’autisme précoce


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  • Un enfant souffrant d'autisme évolue dans son propre monde, au détriment de celui qui l'entoure. Pourquoi ? Comment l'en sortir ? Des questions qui restent encore sans vraie réponse. © University of Leeds

     

     

    Selon la Classification internationale des maladies, gérée par l’OMS, l’autisme appartient à la grande famille des troubles envahissants du développement. Petit tour d’horizon rapide des différents membres de la fratrie.

    L’autisme n’est pas une maladie unique. Il existe plusieurs formes, regroupées sous l’expression plus générique des troubles du spectre autistique, eux-mêmes rassemblés dans les troubles envahissants du développement. Cette maladie neurologique, qui apparaît dès la petite enfance (in utero ou à la naissance) et persiste à travers les années, se présente sous de multiples facettes face auxquelles les thérapeutes tentent de développer diverses méthodes de soin plus ou moins controversées. Aucune, encore, ne parvient à guérir l’autisme. Retour sur une pathologie complexe.

     

    Vivre dans un monde intérieur : c’est tout le sens du mot autisme dont on reconnaît la racine grecque autos, « tourné vers soi-même ». Avec des troubles des interactions sociales et de la communication, c’est l’ensemble des processus développementaux et comportementaux qui en pâtissent. L’autisme, cette maladie qui apparaît dans les tout premiers instants de la vie, ne se détecte que plus tardivement, et trop tardivement, quand le fossé entre l’enfant et le monde extérieur s’est profondément creusé.

    Si la maladie existe sous différentes formes qu’il est très délicat de classifier précisément, comme le syndrome d’Asperger, l’autisme infantile ou d’autres manifestations encore, les techniques thérapeutiques se succèdent et se complètent pour une meilleure prise en charge des patients et des familles, mais suscitent également la polémique, comme la fameuse méthode ABA et le packing.

    08/11/2012 - Par Janlou CHAPUT

     

    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dossiers/d/medecine-autisme-maladie-complexe-1578/

     

     


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