• Syndrome de Rett

    Syndrome de Rett

    Le syndrome de Rett est une maladie rare d’origine génétique qui se traduit par un trouble grave du développement du système nerveux central. Ce fut l’autrichien Adreas Rett, (1924-1997), neuropédiatre qui lui donna son nom, et qui en fit la première description en 1966.
    On estime sa prévalence entre 1 cas sur 10 000 et 1 sur 15 000. En France, cela représente 25 à 40 nouveaux malades diagnostiqués chaque année (source : Orphanet). En raison de sa cause génétique ce syndrôme, ne touche que les filles.

    Chromosome X et Gène MEPC2

    Cause

    Le syndrome de Rett est du à une anomalie du gène MEPC2, situé sur le chromosome X. Cette maladie liée à un chromosome sexuel s’exprime chez les filles porteuses de la mutation, mais pas chez les garçons. Bien que la maladie soit génétique, le syndrôme de Rett n’est pas héréditaire. Dans 99 % des cas en effet, il n’y a aucun malade dans la famille du patient. La mutation délétère survient accidentellement sur le chromosome X du spermatozoïde fécondant l’ovocyte de la mère. Si des parents ont déjà un enfant atteint, il est conseillé de demander un diagnostic prénatal lors d’une nouvelle grossesse.

    Symptômes

    Le syndrome de Rett est évolutif. Il peut présenter des symptômes variables selon les sujets.

    • A la naissance, le fonctionnement et le comportement des personnes atteintes ne présentent rien d’anormal.
    • Entre 1 et 4 ans, on observe une irritabilité, les enfants  pleurent souvent, fuient les contacts. Les acquis stagnent, laissant place à des gestes stéréotypés, le langage se développe peu. Les fillettes souffrent de retards psychomoteurs, de troubles du sommeil, de convulsions et parfois d’automutilation.
    • De 2 à 10 ans, une grosse partie des symptômes persiste, à cela s’ajoute une raideur des membres (spasticité), des troubles de l’équilibre (ataxie) et des défaillances respiratoires. Le périmètre crânien diminue, ce qui manifeste un arrêt de la croissance cérébrale. Inversement, le contact avec l’entourage s’améliore.
    • Après 10-15 ans, l’évolution du syndrome de Rett est dominée par des troubles musculaires (amyotrophies) et squelettiques (scoliose), qui rend l’usage d’un fauteuil roulant obligatoire.

    Seules les filles sont touchées

    Les signes cliniques du syndrome de Rett rendent le diagnostique difficile c’est pourquoi ce syndrome est souvent confondu avec d’autres troubles envahissants du développement, au premier rang desquels l’autisme. De surcroît, il en existe des formes atypiques : manifestation du trouble dès la naissance, ou au contraire plus tardive (après 5 ans), atteinte variable du langage et du comportement social, présence d’épilepsies. Seul le test génétique permet un diagnostic sûr, au moins dans les 80 % de cas où le gène MEPC2 est impliqué.

    Traitements

    Actuellement, il n’existe aucun traitement de la maladie, cependant les symptômes peuvent être pris en charge. Les manifestations musculaires, squelettiques, respiratoires, orthopédiques, ainsi que les crises d’épilepsie sont traités. Afin de développer au mieux les potentialités cognitives présentes chez la jeune malade, une prise en charge éducative est mise en place.


    votre commentaire
  • La scolarisation de l’élève autiste

     

     

    Cadre législatif

    En France, La scolarisation de l’élève autiste s’inscrit dans le cadre de la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » qui reconnaît à tout enfant porteur de handicap le droit d’être scolarisé en milieu ordinaire, dans l’école la plus proche de son domicile, et qui garantit la continuité d’un parcours scolaire adapté aux compétences et aux besoins de chaque élève par la mise en place des aménagements nécessaires à une scolarité continue.
    En savoir plus sur la loi du 5 fév 2005…

    En outre, le dispositif Handiscol permet d’identifier l’ensemble des mesures et dispositifs mis en place depuis 1999 pour favoriser la scolarisation des enfants et adolescents handicapés en milieu scolaire ordinaire.
    En savoir plus sur le dispositif Handiscol…

    De plus, le 3em plan autisme réaffirme soutenir la scolarisation adaptée en milieu ordinaire pour les enfants atteints d’autisme en proposant la mise en place «d’un panel de structures adaptées à la scolarisation des élèves avec autisme ou autres TED, sur le territoire… (scolarisation individuelle, CLIS ou ULIS, unité d’enseignement) et la création de 550 places supplémentaires en SESSAD».
    En savoir plus sur le 3em plan autisme…

    Enfin il faut savoir que dans notre pays la scolarisation est rarement un moyen exclusif de prise en charge. Une approche multidisciplinaire, articulée autours des besoins identifiés de l’enfant est souvent privilégiée (classe spéciales: clis, ulysse, classe intégrée, intégration individuelles). Seul 20% des enfants avec autisme sont scolarisés.

    Les difficultés rencontrées par les jeunes autistes

    Les difficultés rencontrées

    L’élève atteint d’autisme manifeste des difficultés dans les interactions sociales et de communication, Il a du mal à comprendre les consignes et les situations. Ainsi ces altérations et/ou incompréhensions ont un impact important sur ses apprentissages.
    En outre, si l’autisme s’accompagne d’autres atteintes, notamment d’une déficience intellectuelle, les modalités de scolarisation seront différentes.
    Néanmoins, une stimulation précoce et une prise en charge adaptée permettent de compenser ce handicap, d’atténuer ces difficultés, et reste essentielle pour obtenir de bons résultats.  La scolarisation dans un cadre éducatif adapté permet à l’élève autiste de développer son adaptation et sa socialisation. Ainsi, En partant des intérêts et des motivations de l’élève, il est possible de l’aider à progresser.

    Les moyens

    I Utiliser des méthodes pédagogiques à l’école comme à la maison…

    • La méthode TEACCH (traitement par l’éducation des enfants présentant de l’autisme ou un handicap de la communication), parfois aussi appelée « éducation structurée », consiste à adapter et à structurer l’environnement et le travail de l’enfant autiste.  En savoir plus sur La méthode TEACCH…
    • La méthode ABA (analyse appliquée du comportement) consiste en une analyse du comportement, associée à une intervention intensive sur la personne afin d’obtenir la meilleure intégration possible dans la société, en augmentant des comportements jugés adaptés, et en diminuant des comportements jugés inadaptés. En savoir plus sur la méthode ABA…

    II Utiliser des outils de communication

    Il existe plusieurs systèmes de communication alternatifs au langage :

    • Le Makaton: système proposant signes et pictogrammes. En savoir plus sur le Makaton…
    • Le PCS (Pictograms communication symbols)
    • le PECS (Picture exchange communication system): systèmes proposant des images. En savoir plus sur le PECS…
    • L’utilisation d’un ordinateur, d’une tablette, d’Internet et de logiciels et/ou d’applications adaptés comme outils de communication et d’apprentissage est une autre solution complémentaire.

    III Accompagner des élèves autistes

    Selon son projet pédagogique, l’élève peut participer à des séances de soins dispensés par les professionnels d’un Sessad (service d’éducation spéciale et de soins à domicile), ou par des professionnels libéraux: orthophoniste, psychomotricien, psychologue, ergothérapeute

    L’accès au langage et à la socialisation implique ces professionnels mais aussi tout l’entourage du jeune : sa famille, les proches, les enseignants. Il suppose des articulations étroites entre les différents milieux de vie du jeune handicapé : l’école, l’établissement médico-social, l’hôpital de jour ou le service de soins et la maison.

    Scolarisation: sous quelles formes?

    Les enfants atteints d’autisme peuvent être scolarisés dès l’âge de deux ans si la famille en fait la demande. Pour répondre aux besoins particuliers de l’enfants, un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) élaboré par une équipe pluridisciplinaire doit définit les modalités de déroulement de la scolarité de l’élève tout en tenant compte de ses souhaits et de ceux de ses parents.

    Shéma d’élaboration du PPS

    Le PPS doit préciser :

    • la qualité et la nature des accompagnements nécessaires, notamment thérapeutiques ou rééducatifs
    • le recours à une aide humaine individuelle ou mutualisée
    • le recours à un matériel pédagogique adapté
    • les aménagements pédagogiques

    Le PPS assure la cohérence d’ensemble du parcours scolaire de l’élève autiste. C’est sur la base de ce projet que la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) prend les décisions nécessaires. Il est donc très important pour les familles, de préparer au préalable ce PPS et de ne pas négliger la mise en place ou le renouvèlement de celui afin de faire valoir les besoins de l’enfant.

    En savoir plus sur la mise en oeuvre et le suivi du PPS…

    Dans notre pays, la scolarisation peut être individuelle ou collective, en milieu ordinaire ou en établissement médico-social.

    I Scolarisation individuelle en milieu ordinaire

    Scolarisation en milieu ordinaire

    Les enfants autistes, ont leur place en milieu ordinaire et doivent être inscrit dans l’école la plus proche de leur domicile (dans une école élémentaire ou dans un établissement scolaire du second degré). Les conditions de leur scolarisation varient selon la nature et la gravité du handicap.

    Celle ci est possible grâce à des aménagements, des matériels pédagogiques adaptés et surtout le recours à l’accompagnement par un Auxiliaire de Vie Scolaire pour l’aide individuelle AVS-I ou un Auxiliaire de Vie Scolaire pour l’aide -Mutualisée (AVS-M) à temps plein ou à temps partiel.
    Les plus représentatifs sont les jeunes autistes Asperger qui peuvent réussir leur parcours scolaire en milieu ordinaire de l’école élémentaire à la terminale et même au-delà.

    II Scolarisation dans un dispositif collectif d’intégration

    • Scolarisation en CLIS

      En Classe pour l’Inclusion Scolaire (CLIS) au niveau élémentaire. Les enfants reçoivent un enseignement adapté dans une classe qui leur est propre et partagent certaines activités avec les écoliers des autres classes.

    • En Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire (ULIS) dans le secondaire (collège et lycée). Les élèves autistes suivent les cours adaptés, d’un enseignant spécialisé et passent quelques heures avec leurs camarades valides dans d’autres classes suivant les objectifs de leurs PPS.

    Pour être admis dans un dispositif collectif d’intégration, les jeunes autistes doivent être capables d’assumer certaines contraintes et exigences de la vie en collectivité et de communiquer avec les autres.

    Selon les possibilités locales, les élèves autistes sont accueillis dans des CLIS ou ULIS spécifiques à l’autisme ou bien avec des élèves présentant des troubles des fonctions cognitives.

    Généralement les Clis et les Ulis disposent d’un assistant de vie scolaire collectif (AVS-co), qui apporte son concours à l’enseignant pour permettre une prise en charge adaptée à chacun des élèves de la classe. Cependant il est possible pour un enfant, qu’un Auxiliaire de Vie Scolaire pour l’aide individuelle AVS-I soit accepté si celui ci a était validé par la MDPH dans son Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS)

    III Scolarisation dans un établissement médico-social

    Scolarisation en hôpital de jour

    Pour les jeunes autistes qui présentent un autisme associé à des troubles cognitifs très importants ou associé à une déficience intellectuelle lourde, une orientation vers un environnement spécifique adapté à leurs besoins dans un établissement de type Institut Médico-Educatif (IME) ou de type hôpital de jour peut être envisagée pour leurs offrir une prise en charge scolaire, éducative et thérapeutique adaptée. La scolarité et les soins s’inscrivent toujours dans le cadre du projet personnalisé de scolarisation (PPS) de l’élève. Ils sont suivis dans le cadre de l’unité d’enseignement attachée à l’établissement et sont proposés par la même équipe à temps plein ou à temps partiel.  Il est important que le personnel de ces établissements soient formés aux méthodes comportementales, et cognitives pour réduire les problèmes de comportements et augmenter la communication afin de faire progresser l’enfant dans de bonnes conditions.

    Pour aller plus loin:

    Ce guide, publié en octobre 2009, a pour objet de permettre aux enseignants de mieux connaître les caractéristiques de l’autisme et des autres troubles envahissants du développement et leurs conséquences en termes d’apprentissage. Il doit ainsi les aider à mettre leurs capacités et leurs compétences professionnelles au service d’une pédagogie adaptée aux besoins des élèves porteurs de ces troubles.
    Destiné à faciliter la pratique pédagogique à l’écoute de l’usager, il propose des repères, des ressources et des pistes d’adaptations.

    Télécharger le guide  sur la scolarisation des élèves atteints d’autisme…


    1 commentaire
  • 3ème plan autisme (2013-2017)

     

    3ème plan autisme (2013-2017)

    Madame Marie-Arlette CARLOTTI, ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion a annoncée le jeudi 2 mai 2013 le 3ème plan autisme.
    « Avec ce 3ème plan autisme nous prenons enfin la direction d’un accompagnement respectueux des personnes autistes et de leur famille ». Dans son discours, Marie-Arlette CARLOTTI a rappelé l’immense retard de la France concernant la prise en charge des personnes atteintes d’autisme et a repris les axes majeurs du plan :

     

    • Dépistage et diagnostic précoce,
    • Accompagnement tout au long de la vie depuis l’enfance
    • Soutien des familles,
    • Recherche et formation des professionnels.

     

    205 millions d’euros ont été dégagés pour financer ces axes d’intervention

     

    Cependant ce plan divise déjà. En effet la Ministre a spécifié que les pratiques professionnelles devront suivre les recommandations de la Haute Autorité de Santé  (HAS): références pour l’ensemble des professionnels. Or les recommandations de l’HAS précisent que les approches psychanalytiques ne font pas partie des interventions pertinentes, car la psychanalyse n’a pas fait la preuve de son efficacité pour le traitement de l’autisme. Celle ci préconisant alors une approche comportementale. Ce 3ème plan autisme implique donc non seulement une formation de masse des professionnels, une réforme des enseignements, mais surtout un changement dans la façon dont est considéré le handicap en France.
    Accéder à la synthèse du 3em Plan Autisme…
    Accéder à l’intégralité du 3em Plan Autisme…

     

    _____________________________________________________________________

     

    Rapport du Sénat: autisme face aux carences de la prise en charge

     

    Le 6 décembre 2012 la commission des affaires sociales a organisé un colloque sur l’autisme au Sénat.

     

    Parents, responsables d’associations, représentants des administrations publiques, chercheurs, professionnels de santé, élus nationaux et locaux se sont réunis pour débattre sur :

     

    • le bilan de l’année de Grande Cause nationale
    • la formation des intervenants
    • l’accompagnement de la personne autiste tout au long de la vie.

     

    Malgré les progrès en termes de diagnostic et d’accompagnement depuis la reconnaissance, en 1995, de l’autisme comme handicap, les attentes des familles demeurent immenses au regard de la pénurie des réponses qui devraient maintenant être concrètement apportées.

     

    Ce colloque s’est voulu une conclusion de l’année 2012 de Grande Cause nationale en attente du troisième plan autisme, sorti en mai 2013.

     

    Accéder à l’intégralité du rapport…

     

    ______________________________________________________________________

     

     

    Avis du CESE 

     

    Le Conseil Economique, Social et Environnemental à rendu son rapport en octobre 2012 sur le coût économique et social de l’autisme. Celui ci dresse un état des lieux de la prise en charge de l’autisme en France et met en lumière d’énormes lacunes tant dans la formation du personnel, l’aide aux familles ou encore la quantité de places d’accueil. Quant au coût social et économique, bien que difficile à chiffrer, il s’avère très élevé. C’est pourquoi, le CESE préconise 52 mesures. Ainsi, une meilleure formation des personnels de santé ou d’éducation, un accès facilité « au congé formation » pour les parents, un meilleur lien entre « recherche clinique et recherche fondamentale », un numéro vert de conseil et de soutien… devraient permettre d’améliorer la situation.

     

    Accéder à l’intégralité du rapport…

     

    _______________________________________________________________________

     

    Loi du 11 février 2005

     

     « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » (loi no 2005-102, JO n° 36 du 12 février 2005 page 2353), dite loi handicap 1, apporte des évolutions fondamentales pour répondre aux attentes des personnes handicapées. Elle vise à garantir l’égalité des droits et des chances pour les personnes handicapées et à assurer à chacun la possiblité de choisir son projet de vie au travers de cinq objectifs.

     

    Le droit à compensation
    La loi handicap met en oeuvre le principe du droit à compensation du handicap, en établissement comme à domicile. La prestation de compensation permet la prise en charge par la collectivité des dépenses liées au handicap, elle couvre les besoins en aide humaine, technique ou animalière, aménagement du logement ou du véhicule, en fonction du projet de vie formulé par la personne handicapée.

     

    La scolarité
    La loi handicap reconnaît à tout enfant porteur de handicap le droit d’être inscrit en milieu ordinaire, dans l’école la plus proche de son domicile, et la mise en place des aménagements nécessaires pour permettre aux étudiants handicapés une scolarité continue ainsi que le droit à une évaluation régulière de leurs compétences et de leurs besoins

     

    L’emploi
    La loi handicap réaffi rme l’obligation d’emploi d’au moins 6 % de travailleurs handicapés pour les entreprises de plus de 20 salariés, elle prévoit un système d’incitations et de sanctions alourdies pour faire respecter cette obligation légale et l’étend aux employeurs publics.

     

    L’accessibilité
    La loi handicap définit les moyens de la participation des personnes handicapées à la vie de la cité. Elle crée l’obligation de mise en accessibilité des bâtiments publics, des transports et des logements neufs dans un délai maximum de 10 ans. Des dispositifs d’incitation et de sanction sont également prévus.

     

    Les Maisons départementales des personnes handicapées
    La loi handicap prévoit la simplification administrative avec la création des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Elles exercent, dans chaque département, une mission d’accueil, d’information, d’accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leurs proches, d’attribution des droits ainsi que de sensibilisation de tous les citoyens au handicap.

     

    Consulter l’intégralité du texte de loi du 2 février 2005…
    Consulter le guide de la loi du 2 février 2005…

     

    ______________________________________________________________________

     

    Plan handiscol

     

    Depuis 1999, un plan de scolarisation des enfants et adolescents handicapés, connu sous le nom de  » plan Handiscol’ « , est conduit par le ministère de l’éducation nationale en relation étroite avec le ministère en charge des personnes handicapées, afin d’améliorer la capacité du système éducatif à scolariser les élèves handicapés. Il comporte 20 mesures organisées autour de 5 axes prioritaires. Certaines de ces mesures ont déjà fait l’objet d’une réalisation effective, d’autres continuent progressivement à se mettre en place.

     

    axe 1 : réaffirmer le droit et favoriser son exercice

     

    axe 2 : constituer des outils d’observation

     

    axe 3 : améliorer l’orientation et renforcer le pilotage

     

    axe 4 : développer les dispositifs et les outils de l’intégration

     

    axe 5 : améliorer la formation des personnels

     

    Accéder à l’intégralité du Plan Handiscol… 

     

    Accéder au guide pour la scolarisation des enfants et adolescents handicapés… 

     

    ______________________________________________________________________

     

    Lois, décrets et circulaires relatifs aux personnes atteintes d’autisme

     

     

     ____________________________________________________________________-_

     

    Chartes et conventions relatives aux personnes atteintes d’autisme

     

     

     _____________________________________________________________________

     


    votre commentaire
  • Travailler les émotions, Partie 1: Apprendre à les reconnaître

     

    Les enfants autistes ont du mal à reconnaître, interpréter et imiter les expressions émotionnelles. De façon général, ils ont du mal à partager avec les autres des émotions justes et appropriées. Ils sont maladroits, ce qui peut provoquer le rejet des autres et leur souffrance. Cependant cela ne veut pas dire qu’ils ne ressentent pas d’émotion. Il est donc indispensable pour un enfant autiste de travailler spécifiquement sur les émotions afin d’adapter ses comportements dans ses relations sociales, sa communication avec les autres et contrôler ses émotions.

    ALORS :

    Voici quelques exercices très faciles à réaliser soit même et qui vous aideront à travailler les émotions avec votre enfant…

    I ) Comment apprendre à reconnaître les émotions

    1ere séquence :

    Dans un premier temps, il est nécessaire d’évaluer les connaissances de l’enfant sur des émotions simples comme le colère, la joie, la tristesse et la peur. Travaillez à l’aide de photos de votre propre visage photographié, ou de celles de proches (père, mère, frère, sœur…) ainsi vous pourrez évaluer si l’enfant reconnaît vos expressions, puis vous passerez à un visage inconnu.

    Utilisez quatre visages de la même personne montrant ces quatre émotions :

     Présenter une émotion à la fois et déroulez toutes les étapes suivantes sur l’émotion choisie. Attention cette séquence peut être longue.Vous pouvez passer plusieurs séances sur une seule émotion voir plusieurs séances sur une seule étape, afin de voir toutes les phases du langage. Il est important de capter le regard sur chaque étape.

    • 1er étapes : Etape d’observation des différentes caractéristiques de l’émotion choisi. Captez l’attention sur l’image. Poser des questions, utilisez la guidance en montrant les parties du visages, « regarde la bouche, elle est…., regardes le front, les yeux… »
    • 2eme étape : Etape du tact = nommer. On associe l’image au mot. Poser la question : qu’est ce que c’est ? et nommer, par ex : Qu’est ce que ç’est, c’est la colère
    • 3em étape : Etape de l’écho = imiter le mot. Obtenir de l’enfant la prononciation, ou un début de prononciation du mot associé à l’image. N’hésitez pas à répéter : « colère » et à faire répéter, « répètes colère ».
    • 4em étape : Etape de l’imitation = Imitez l’émotion avec votre visage en accentuant les traits. Demandez à l’enfant de le faire. Là aussi vous pouvez utiliser la guidance en remontant les coin  de sa bouche par exemple…
    • 5em étape : Etape du réceptif : savoir montrer l’émotion travaillée parmi d’autres images, « montre moi la colère ? »
    • 6em étape : Etape de l’intraverbal = Parler de l’émotion sans l’image. Te souviens tu de ce qui c’est passé quand bobi a fait pipi sur le canapé ? comment était maman ?……
    • 7em étape : Etape du textuel et de la transcription = Lire et écrire « colère » cette étape peut être reporter suivant l’age et les capacités de l’enfant.

    Recommencer la première séquence avec des  expressions faciales schématisée comme celles présentées ci dessous.

    TRES IMPORTANT : Il est important d’encourager l’enfant après chaque étape ou si il fourni un effort pour effectuer la consigne. L’encouragement peut passer par un « bravo », un calin, ou un accès à un objet ou une activité que l’enfant aime faire. Bien déterminer avec lui, avant l’étape ce qu’il obtiendra et qui le stimulera à effectuer les consignes.On parle ici de renforçateur.. Plus son renforçateur sera important, plus vous obtiendrez des résultats.

     

    2em séquence :

    Travailler le repérage, en triant des photos:

    Cette partie ne devra être commencée que lorsque l’enfant aura une bonne connaissance des émotions travaillées. Comme la précédente partie, elle peut prendre plusieurs séances pour être acquise.

    • Munissez vous de plusieurs visages ( entre 10 et 20 suivant l’aptitude de l’enfant), travaillez avec des dessins noir et blanc, puis des dessins couleurs pour terminer avec des photos représentant les émotions apprises.
    • A l’aide des quatre smileys, représentant les émotions travaillées dresser un tableau de quatre colonnes, dans lesquelles vous placerez les smiley (comme dans le tableau ci dessous).
    • Donnez à l’enfant les photos représentatives des émotions, les unes après les autres.
    • Demandez lui de décrire chaque photo, utilisez la guidance si nécessaire, posez des questions pour aider à la description (ex : comment sont ces yeux, regardes sa bouche etc…) appuyez bien sur chacun des traits de l’émotion visualisée par ex Il est en colère ses sourcils sont retroussés…. Utilisez votre propre visage.
    • Une fois la description des visages terminée, rapprochez ou faites lui rapprocher des visages ayant des traits similaires et demander à l’enfant ce qui est pareil sur les deux visages.
    • En fin de partie, demandez à l’enfant de positionner les visages dans les colonnes correspondantes comme sur le tableau ci dessous. Utilisez la guidance partiel ou total uniquement si nécessaire.

    Refaites l’exercice en autonomie, pour vérifier la bonne acquisition des connaissances.

    COLERE 

    JOIE  PEUR TRISTESSE

     

     

    Travailler le repérage en observant chaque caractéristique du visage :

    Pour ce travail, il vous faudra imprimer chaque visage en entier, puis re-imprimer chaque visage afin de les découper comme sur les tableaux ci dessous. Présentez à l’enfant, une image complète d’émotion à la fois et proposez lui, chaque élément de ce même visage, les uns après les autres, en prenant soin de capter son regard sur la partie du visage présenté. N’hésitez pas à utiliser la guidance (verbale: « regardes la bouche », et physique en lui montrant l’image)

    • Sourire sur la bouche, plis aux commissures des yeux, front lisse ——- JOIE
    LA JOIE

    FRONT SANS PLIS

    SOURCIL ET YEUX : PLIS AUX COMISSURES DES YEUX
    BOUCHE SOURANTE  
    • Bouche serrée, sourcils froncés, traits autours des yeux——-COLERE
    LA COLERE
      FRONT sans PLIS
    PLISSEMENT ENTRE LES YEUX, FRONCEMENT DES SOURCIL
    BOUCHE PINCEE OU OUVERTE
    • Bouche droite ou à l’envers, yeux qui tombent et qui pleurent parfois—–TRISTESSE
    LA TRISTESSE
    FRONT PEU OU PAS PLISSE
    SOURCIL ET YEUX : PLIS ENTRE LES YEUX/SOURCIL INCLINE VERS LE BAS, PRESENCE POSSIBLE DE LARMES
    BOUCHE FERMEE SANS SOURIRE

     

    • Bouche et yeux grands ouverts, sourcils relevés, plis sur le front——–PEUR
    LA PEUR
    FRONT PLISSE
    YEUX GRANDS OUVERTS,  HAUSSEMENT DEL’ARCADE SOURCILIERE
    BOUCHE OUVERTE

     

     

    Pour compléter ces exercices, il est possible de confectionner un mémori des émotions et de jouer avec votre enfant. L’impact sera plus intéressant si vous utiliser dans un premier temps un mémori des émotions de votre famille. Puis vous pourrez confectionner un mémori d’émotion de personnes inconnus.
    La règle du jeu: Les visages sont placés face cachée sur une table. Chacun à son tour, on retourne un visage, puis un deuxième en essayant de retrouver la paire. Si celle ci est retrouvée, on remporte les cartes émotion. Si les deux visages ne sont pas identiques, on les remet face cachée.
    Utiliser la guidante si nécessaire pour que le jeu soit accéssible à votre enfant et qu’il prenne plaisir à jouer. Renforcez vivement chaque paire retrouvée.
    Voici quelques exemples de mémori pour vous aidez

    Et maintenant à vous de jouer…


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    http://autiste.blog4ever.com/

     

    Bienvenue à tous les autistes qu'elle que soit votre "allégeance" ! Bienvenue aux parents d'enfants autistes ainsi qu'aux intervenants qui œuvrent à l'épanouissement et au bien être de chacun d'eux.

     

    Un bienvenu chaleureux à tous ceux qui acceptent les différences !

     


    votre commentaire