• Médicaments alternatifs au Ritalin testés

    Depuis plusieurs décades, l'industrie pharmaceutique recherche des médicaments pour le déficit de l'attention/hyperactivité chez les enfants qui ne soient pas des stimulants comme le Ritalin.

    Dans une étude menée à l'University of Nebraska Medical Center, un médicament non stimulant mis au point par la cie Eli Lilly & Co., le tomoxetine, a donné des résultats équivalents au Ritalin sans donner les effets indésirables d'un stimulant (insomnie, diminution de l'appétit, plus grande hyperactivité ou humeur agressive lorsque l'effet du médicament est passé).

    D'autres études sont en cours et il faudra au moins deux ans pour que le gouvernemnt fédéral américain autorise ce nouveau médicament.

    La cie Glaxo présente également ces jours-ci les résultats de recherche sur un nouveau médicament, le GW320659.


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  • DOSSIER Médicaments Voici les types de médicaments généralement utilisés pour le traitement du trouble déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Ces médicaments ne guérissent pas le trouble mais aident à contrôler les symptômes.

    Les médicaments psychostimulants

    Il s'agit de la classe de médicaments la plus fréquemment utilisée et généralement la plus efficace. Les stimulants agissent en augmentant les niveaux de certains neurotransmetteurs, la dopamine, l'adrénaline et la noradrénaline. Ils améliorent la concentration et le contrôle du comportement.

     

    Il y a deux types de stimulants:

    - Les stimulants à base de méthylphénidate tels que la Ritaline ou Ritalin (methylphenidate), le Concerta et le Metadate.

    - Les stimulants à base d'amphétamine tels que le Adderall et le Dexedrine.

    Efficacité

    Ils améliorent les symptômes de TDAH chez environ 70% des adultes et 70%-80% des enfants. Les deux types fonctionnent également bien selon l'American Academy of Pediatrics (AAP) et sont généralement considérés comme des médicaments sécuritaires avec peu d'effets secondaires.

    Une recherche a montré qu'un stimulant à base de méthylphénidate était plus efficace qu'un stimulant à base d'amphétamine pour le contrôle de l'inattention et l'impulsivité chez les jeunes conducteurs.

    Voyez également:
    TDAH: les médicaments n'aident pas à long terme selon une importante étude

    Effets secondaires

    Les effets secondaires les plus fréquents sont l'appétit diminué, les maux de tête et d'estomac, la difficulté d'endormissement, la nervosité et le retrait social. Ces effets peuvent être atténués en ajustant le dosage ou le moment de la journée où est pris le médicament. De 15% à 30% des enfants développent des tics (comme un clignotement excessif des paupières et des grimaces) en prenant des stimulants. Il s'agit d'un effet secondaire qui disparaît à l'arrêt du médicament.

    Les psychostimulants amèneraient une légère diminution de croissance. Selon une récente revue des recherches sur le sujet, les enfants qui prennent des stimulants seraient légèrement moins grands et moins pesants. À l'âge de dix ans, ils mesureraient en moyenne 1 à 2 centimètres de moins. On ne sait pas encore si cette différence est rattrapée plus tard.

    Ces médicaments stimulants peuvent élever la pression sanguine. En mai 2006, Santé Canada a émis un avertissement que les gens ayant une pression sanguine élevée, une maladie cardiaque ou d'autres problèmes médicaux devraient éviter les médicaments stimulants pour le trouble déficit d'attention et hyperactivité. Aux états-Unis et au Canada, ces médicaments doivent être accompagnés d'un avertissement concernant des risques potentiels de problèmes cardiaques et de mort soudaine. Un avertissement de risque de symptômes psychotiques (tels que l'agressivité, les hallucinations et la manie) doit aussi apparaître sur l'emballage. Voyez à ce sujet:

    Les médicaments pour l'hyperactivité (TDAH) peuvent provoquer des hallucinations
    Médicaments pour le TDAH liés à des symptômes psychotiques et cardiaques
    La Ritaline (ou Ritalin) dans les cas de mauvais diagnostics pourrait favoriser la dépression

    Ils n'amèneraient pas d'accoutumance tels que prescrits pour le TDAH chez les enfants et les adolescents et ne semblent pas conduire à l'abus. Toutefois il y a un potentiel d'abus et de dépendance avec toutes les médications stimulantes. Voyez:

    L'abus de médicaments servant au traitement du TADH en hausse chez les jeunes
    De plus en plus de demandes de psychostimulants pour la performance scolaire


    Les médicaments non-stimulants

    Le Strattera (atomoxetine) a été le premier médicament non stimulant approuvé pour le traitement du TDAH. Cette classe de médicaments est généralement considérée moins efficace que les stimulants.

    Comme les stimulants, elle agit sur la noradrénaline. Elle aide ainsi à augmenter la capacité d'attention et à réduire les comportements impulsifs et l'hyperactivité. N'étant pas un stimulant elle ne se prête pas à l'abus et à la dépendance.

    Effets secondaires

    Cette classe n'amène pas certains des effets secondaires des psychostimulants comme l'insomnie. Elle peut toutefois amener d'autres effets sedcondaires tels que des étourdissements, des malaises à l'estomac, une baisse d'appétit, des nausées, de la fatigue, de la somnolence et des sautes d'humeur, particulièrement au début de la médication. Un avantage important de cette classe de médicaments est qu'elle agit plus longtemps et de façon plus égale sans l'effet de montagnes russes des stimulants (au début et à la fin de l'effet).

    Mise en garde contre le Strattera utilisé dans le traitement de l'hyperactivité


    Les antidépresseurs

    Les antidépresseurs sont parfois utilisés pour le traitement du TDAH. Ils sont particulièrement indiqués pour les adultes ou les enfants ayant le TDAH et souffrant de dépression. Mais généralement ils ne sont pas aussi efficaces que les stimulants ou les médicaments non stimulants comme le Strattera pour améliorer l'attention et la concentration.

    Les antidépresseurs semblent améliorer l'attention, le contrôle des impulsions, l'hyperactivité et l'agressivité.

    Les effets secondaires potentiels varient selon le type d'antidépresseurs.


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  • Ritaline (Ritalin), Concerta : liste de signes d'effets secondaires à surveiller (ANSM)

     

    L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié, le 17 juillet, un rapport sur l'utilisation du médicament méthylphénidate (Ritaline, Concerta et Quasym) en France et une brochure d’information à l'intention des patients et de leur entourage.

    Le médicament, qui est un psychostimulant apparenté à l’amphétamine, est indiqué "dans la prise en charge du trouble déficit de l’attention / hyperactivité (TDAH) chez l’enfant de 6 ans et plus, lorsque les interventions psychologiques, éducatives, sociales et familiales seules s'avèrent insuffisantes".

     

    L’utilisation du médicament en France reste très limitée comparativement à d’autres pays européens ou aux États-Unis et au Canada.

    La réglementation qui réserve la prescription initiale et les renouvellements annuels aux spécialistes et/ou aux services hospitaliers spécialisés en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie n’est pas toujours respectée, relève l'ANSM. Environ 10 % des prescripteurs initiaux, est-il estimé, sont des médecins généralistes exerçant en libéral. Les professionnels de santé ont reçu un rappel de l'ANSM à ce sujet en septembre 2012.

    La brochure d'information dresse notamment une liste de symptômes et de signes d'effets secondaires indésirables dont la survenue ou l'aggravation est à signaler rapidement au médecin :

    • Risques pour la santé mentale ou le comportement (risques neuropsychiatriques)

      • de tics moteurs : contractions répétées, difficiles à contrôler de certaines parties du corps;
      • de tics verbaux : répétition de sons et de mots;
      • d’une agressivité ou d’un comportement hostile;
      • d’une agitation, d’une anxiété ou d’une tension nerveuse;
      • d’un manque d’appétit ou d’un refus de se nourrir;
      • d’hallucinations (voir, entendre ou sentir des choses qui ne sont pas réelles) ou d’illusions (perceptions déformées de sensations réelles);
      • de signes de type paranoïaque (méfiance, susceptibilité exagérée, jugement faux, interprétation hâtive);
      • de signes évoquant une dépression (grande tristesse, désespoir, impression d’inutilité, culpabilité);
      • de sautes d’humeur ou de modification de l’humeur (notamment des symptômes correspondant à une surexcitation physique et psychique).
    • Risques pour les vaisseaux du cœur et du cerveau (risques cardiovascuLaires et cérébrovasculaires)

      • palpitations, douleurs dans la poitrine, perte de connaissance inexpliquée, difficultés à respirer;
      • maux de tête sévères, engourdissement, faiblesse ou paralysie d’un
        membre, altération de la coordination, de la vision, de la parole, du langage ou de la mémoire.
    • Risques de retard de croissance et de diminution de prise de poids

      • Il est nécessaire de surveiller le poids et la taille avant le début du traitement puis au moins tous les 6 mois.
    • Risques de mésusage (utiLisation inadéquate) et dépendance

      • Le médicament peut entraîner une dépendance (impossibilité de se passer de consommer une substance sous peine de souffrance physique et/ou psychique ou d’une altération du fonctionnement social) et une accoutumance (manque d’efficacité des doses usuelles à l’origine d’une augmentation progressive de celles-ci pour obtenir le même effet), indique l'ANSM.

    "Un suivi régulier, en particulier de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la taille et du poids chez l’enfant, de l’humeur et du comportement, une réévaluation régulière de la nécessité de poursuivre le traitement, ainsi que le respect des conditions d’utilisation permettent de limiter la survenue d’effets indésirables graves", souligne le communiqué de l'ANSM.

    Voyez également:

    Psychomédia
    avec sources: ANSM.
    Tous droits réservés


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  • Autisme où en est la recherche ?

    La recherche a récemment permis de nombreuses avancées dans la compréhension des mécanismes biologiques associés à l’autisme et aux autres TED. L’imagerie médicale a permis de mettre en évidence des anomalies cérébrales chez certains patients, notamment dans les régions du cerveau impliquées dans le langage et la cognition sociale. La biologie moléculaire à quant à elle conduit à l’identification de nombreux gènes dont l’altération semble conduire à une plus grande susceptibilité à l’autisme. Ces gènes sont impliqués dans des processus biologiques divers, mais nombre d’entre eux participent à la formation du système nerveux et la synthèse de substances chimiques indispensables au bon fonctionnement du cerveau, comme la sérotonine, le glutamate, l’acétylcholine ou le GABA. L’identification de leur rôle dans le développement des TED offre de nouvelles pistes de recherche pour la mise au point de stratégies thérapeutiques.

    Ainsi, l'implication du GABA dans les mécanismes possibles à la base de l’autisme a contribué à l’élaboration d’une hypothèse selon laquelle un traitement diurétique, visant à réduire la concentration de chlore dans les neurones, pourrait diminuer la sévérité des troubles autistiques. L’hypothèse a été récemment testée avec un certain succès chez une soixantaine d’enfants. Un essai clinique de plus grande envergure devrait prochainement être lancé afin de confirmer l’intérêt de ce traitement.

    Une autre piste prometteuse est celle de l’ocytocine : cette hormone, connue pour son rôle dans l’attachement maternel et le lien social, semble améliorer les capacités de certains autistes à interagir avec d’autres personnes. Là encore, les données obtenues sont préliminaires et restent à confirmer.


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  • Les autistes hypersensibles aux mini-changements

    La résistance au changement des autistes serait associée à une hypersensibilité visuelle et auditive à des modifications, même mineures, de leur environnement. C’est ce que vient de montrer une équipe de l’Inserm, en comparant leur activité cérébrale à celle de témoins non autistes.

    Les autistes hypersensibles aux mini-changements 

    Les personnes atteintes d’autisme sont hypersensibles : n’importe quel changement visuel - même le plus minime - va attirer leur attention, générant peut être une sensation désagréable. C’est probablement ce trait qui les rend réfractaires au changement et les conduit à adopter des comportements répétitifs, orientés sur la stabilité.

    L’étude de la perception auditive des personnes atteintes d’autisme a déjà été réalisée, mettant en évidence leur hypersensibilité aux variations sonores. Mais le phénomène n’avait pas été vérifié pour la vue. Une équipe de l’Inserm* a donc analysé la perception visuelle de patients autistes et de témoins, en les soumettant à différents stimuli et en enregistrant leur activité cérébrale par électroencéphalogramme.

    Dérangés par des signaux visuels mineurs

    Tous les participants à l’étude ont été invités à fixer une croix entourée d’un cercle. Celui-ci était immobile, se déformait régulièrement et de façon répétitive ou adoptait des formes saugrenues et inattendues.

    Il est apparu que, chez les témoins, les déformations régulières ne sont quasiment pas perçues. Cela se traduit par un signal caractéristique que les experts savent interpréter sur l’électroencéphalogramme. En revanche, la survenue d’une déformation inhabituelle importante attire l’attention et se traduit par un autre type de signal sur l’enregistrement, appelé « P3a ». En pratique, c’est comme prêter attention à un bruit en même temps qu’on lit : le cerveau perçoit tous les bruits mais certains n’impactent pas le lecteur alors que d’autres le tirent de sa lecture.

    Chez les autistes, les résultats sont différents. N’importe quelle déformation inattendue, discrète ou importante, attire l’attention de l’individu et se traduit par un signal « P3a » sur l’encéphalogramme. C’est comme si tous les changements, mineurs ou pas, attiraient leur attention, perturbant probablement leur état général.

    Des dysfonctionnements cérébraux

    Difficile à ce jour de savoir quelles sont les perturbations cérébrales à l’origine de cette hypersensibilité et s’il serait possible de les corriger. Néanmoins, des pistes se dessinent : des études menées chez l’animal montrent qu’un système neurotransmission, la voie glutamatergique, est impliqué dans la modification des perceptions auditives associé à l’autisme. Reste à savoir si jouer sur les neurotransmetteurs qui interviennent dans cette voie (le GABA ou le glutamate) pourrait permettre de « rectifier » ces perturbations.

     

     

     

    Note :
    *Unité 930 Inserm/Université François Rabelais, CHU de Tours

    Source :
    H. Cléry et coll., Electrophysiological evidence of atypical visual change detection in adults with autism. Front Hum Neurosci. Edition en ligne du 6 mars

     


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