• Troubles d'apprentissage : 50 astuces pour aider les enfants

    Dyslexie, dysphasie, dysorthographie... Environ 10 % de la population vit avec un trouble d’apprentissage. La bonne nouvelle? Comme parent, il est possible de soutenir nos enfants en posant de petits gestes simples au quotidien. Six professionnels nous donnent leurs meilleurs conseils.

     

     

     

     

     

    Troubles d'apprentissage :50 astuces pour aider notre enfant

    Dyslexie, dysphasie, dysorthographie... Environ 10 % de la population vit avec un trouble d’apprentissage. La bonne nouvelle? Comme parent, il est possible de soutenir nos enfants en posant de petits gestes simples au quotidien. Six professionnels nous donnent leurs meilleurs conseils.

     

    La prévention 

    1. On chante des comptines. Les rimes aident l’enfant à prendre conscience des sons et lui permettent de mieux décortiquer les mots par la suite.

    2. On prononce bien les mots. «Le langage s’acquiert d’abord sur le plan oral, rappelle Marie-Pierre Caouette, orthophoniste et présidente de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec. L’écriture et la lecture visent à transformer en symboles les sons que notre enfant connaît. Si ce dernier prononce mal, il aura plus de difficulté à écrire et à lire.»

    3. On enrichit son vocabulaire. Le nombre de mots appris avant l’entrée en maternelle influencera le type de lecteur que sera notre enfant. 

    4. On répète souvent les mots difficiles. On reformule ce que notre enfant raconte pour consolider et enrichir son vocabulaire.

     

     

    La détection 

    5. On fait une distinction entre la difficulté d’apprentissage et le trouble d’apprentissage. Alors que la difficulté est passagère, le trouble est neurologique et permanent.

    6. On agit le plus rapidement possible. «On parle au professeur aussitôt qu’on sent que notre enfant traîne la patte, indique Julie Fontaine, enseignante. Il faut diagnostiquer les troubles d’apprentissage le plus tôt possible.»

    7. On fait vérifier sa vue et son audition. «Plusieurs enfants font des otites sans avoir de symptômes, affirme Marie-Pierre Caouette. Avoir du liquide dans les oreilles peut occasionner des difficultés de prononciation et de concentration.»

    8. On demande de l’aide. Dès la maternelle, on s’informe des services offerts à l’école pour aider notre enfant (orthophonie, orthopédagogie, psychologie scolaire...).

     

     

    La relation avec l’école et les spécialistes 

    9. On établit une relation de confiance. «Pour obtenir les vraies réponses et travailler en équipe, on exprime ouvertement nos craintes et nos questionnements», propose Robert Pelletier, psychologue scolaire.

    10. On participe à l’élaboration du plan d’intervention. «Il peut être intimidant de se retrouver autour d’une table avec la direction scolaire et tous les spécialistes, convient Julie Fontaine. Pourtant, le but n’est pas de critiquer, mais de travailler tous ensemble dans la même direction.» 

    11. On est conscient de notre importance au sein de l’équipe. «Le parent est irremplaçable, indique Lise Bibeau, directrice générale de l’Association québécoise des troubles d’apprentissage. Personne ne connaît son enfant mieux que lui, surtout que le professeur peut avoir une vision biaisée du jeune à cause de la timidité ou de l’effet de groupe.»

    12. On fait du professeur notre allié. On se renseigne sur ce qui se passe en classe, sur les consignes, sur la façon dont les notions sont transmises... À l’inverse, si notre enfant nous confie qu’il ne comprend pas bien en classe, on écrit tout de suite un mot au professeur pour voir si c’est normal. Certains enfants refusent de se manifester devant le groupe. 

     

     

    Les devoirs et les leçons 

    13. On permet le lecteur MP3. Les écouteurs peuvent favoriser la concentration des enfants avec un déficit d’attention. Les jeunes plongent ainsi dans leur bulle et se voient coupés des bruits ambiants.  

    14. On mise sur la régularité. Pour nous éviter d’avoir à renégocier la période des devoirs au quotidien, on réserve toujours la même plage horaire. 

    15. On en fait un peu tous les soirs. Il est plus stratégique de faire 15 ou 30 minutes de devoirs au quotidien que de travailler 2 heures un seul soir: «La capacité de rétention des enfants avec un trouble d’apprentissage est plus courte, explique Julie Fontaine. Si on accumule trop de matière en un soir, le tiroir déborde.»

    16. On fait une pause toutes les 15 minutes. Impossible pour notre enfant de soutenir son attention plus de 20 minutes sans avoir besoin de bouger un peu. 

    17. On n’insiste pas. Il n’est pas normal de passer trois heures sur un devoir. Mieux vaut attendre au lendemain ou demander une intervention spéciale de l’enseignante ou de l’orthopédagogue.

    18. On autorise le mouvement. Marcher de long en large aide certains jeunes à mémoriser les notions.

    19. On inverse les rôles. Quand notre enfant joue au professeur en nous expliquant la matière, il optimise sa rétention de l’information. Il nous demande des mots de vocabulaire? On se trompe volontairement pour voir s’il remarquera notre erreur. 

    20. On utilise les outils technologiques. Les ordinateurs et les tablettes électroniques peuvent faciliter les apprentissages. 

     

     

    Les habitudes de vie 

    21. On soupe en famille pour favoriser les échanges.

    22. On sert un petit-déjeuner équilibré.

    23. On prépare des lunchs santé. «On n’oublie surtout pas les protéines pour maintenir son niveau d’énergie», rappelle Julie Fontaine.

    24. On lui donne de bonnes collations. Fruits, légumes, fromage, yogourt... On évite les aliments trop sucrés, qui causent un coup de fatigue quelques heures plus tard.

    25. On lui donne ses médicaments à la même heure tous les jours.

    26. On éteint les écrans lumineux avant le dodo. Ordinateur, télévision, tablette électronique: on ferme tout de 30 à 60 minutes avant l’heure du coucher pour que le cerveau de notre enfant se prépare au repos. 

    27. On établit un bon rituel du coucher. On associe l’heure du coucher avec quelque chose d’agréable, comme une pause lecture ou un moment d’échange avec le parent. 

    28. On favorise un sommeil réparateur. Permettre à notre enfant de se coucher à 23 h ne lui rend pas service. Chaque jour, il a besoin de 8 à 10 heures de sommeil.

     

     

    Notre réaction en tant que parent 

    29. On ne compare jamais nos enfants entre eux.

    30. On parle ouvertement de son trouble d’apprentissage. «On ne trahit surtout pas notre enfant en mentant aux autres sur ses capacités ou sur ses difficultés, conseille Robert Pelletier. Il ne faut jamais en avoir honte.»

    31. On ne se décourage pas. La réussite est un chemin parsemé d’obstacles, mais elle est possible pour tous les enfants.

    32. On développe un plan réaliste à long terme. «Quand on a un enfant en difficulté, il faut se placer dans la position du marathonien, pas dans celle du sprinter, indique Marie-Pierre Caouette. La difficulté risque d’être présente plusieurs années; tout ne sera pas réglé au prochain bulletin. Il faut être constant.»

     

     

    Les encouragements et l’estime de soi

     

    33. On louange ses efforts. «L’enfant doit être encouragé pour ses efforts, pas seulement pour ses réussites», indique Robert Pelletier.

    34. On valorise ses talents. Sports, arts, musique... Tous les enfants ont leurs forces, qu’ils aient ou non des troubles d’apprentissage. 

    35. On le met en valeur. «Notre enfant doit être reconnu pour ses forces auprès de ses amis, de sa famille et de sa communauté, assure Marie-Pierre Caouette. Il ne doit pas être étiqueté seulement comme celui qui a des difficultés à l’école.»

    36. On a des attentes réalistes. On exige des petits progrès, pas la perfection inatteignable. 

    37. On signe un petit mot sur ses examens. Au lieu de simplement y apposer notre signature, on ajoute un petit mot encourageant sur ses travaux: «Les enfants en sont si fiers qu’ils viennent nous le montrer le lendemain matin», indique Julie Fontaine, enseignante.

    38. On se concentre sur les solutions. Inutile de taper sur le clou quand notre enfant encaisse un échec. Il est probablement déjà assez honteux et dépité. On trouve plutôt des solutions pour rectifier le tir.

    49. On termine la semaine sur une bonne note. «Tous les vendredis, on stimule la confiance de notre enfant en lui rappelant ses bons coups de la semaine», propose Mme Savoie.

    50. On lui dit qu’on l’aime. On ne rate pas une occasion de lui mentionner qu’on est fière de lui et qu’on croit à son talent, à son potentiel, à son avenir...

     

    Les bonnes adresses: Association québécoise des troubles d’apprentissage: aqeta.qc.ca | Association des orthopédagogues du Québec: ladoq.ca | Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec: ooaq.qc.ca | Association québécoise des psychologues scolaires: aqps.qc.ca | Allô Prof: alloprof.qc.ca | Succès Scolaire: aideauxdevoirs.com | Le Fouineur: lefouineur.ca


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