• Progression de l’autisme : des recherches sur l’incidence

    Progression de l’autisme : des recherches sur l’incidence

    Autism Research Review International, 2000, Vol. 14, No. 1, page 3

     

    Dr Bernard Rimland, Ph.D
    Autism Research Institute
    4182 Adams Avenue
    San Diego, CA 92116

    Des interrogations croissantes sur les vaccins et leur incidence possible dans l'autisme ont conduit le Congrès américain à mener des entretiens sur la question de la sécurité des vaccins. Ci-dessous un extrait de mon témoignage du 6 avril 2000 auprès de la commission du Congrès sur les réformes gouvernementales :

    Mon fils Mark est né en 1956. Il était clair, dès sa naissance, que cet enfant d'aspect au demeurant parfaitement normal présentait un grave problème. Diplômé trois ans plus tôt d'un doctorat en psychologie expérimentale, je n'avais encore jamais rencontré le mot "autisme". Notre pédiatre, en 35 ans de pratique, n'avait lui non plus jamais entendu parler d'autisme. Extrêmement rare à l'époque, l'autisme est aujourd'hui extrêmement courant.

    Certains experts soit-disant autorisés vous expliqueront que cette progression ne fait que refléter une meilleure connaissance des troubles autistiques. C'est absurde ! N'importe quel pédiatre, enseignant ou directeur d'établissement scolaire en service depuis au moins 20 ans vous confirmera ce que les études nous révèlent : que nous sommes bel et bien en présence d'une progression de l'autisme, que les chiffres sont explosifs et qu'ils ne font que croître.

    Peu après la parution de mon ouvrage sur l'autisme en 1964, j'ai commencé à être contacté par d'autres parents. Nombre d'entre eux affirmaient que leur enfant se développait normalement jusqu'à ce qu'il reçoive le triple vaccin diphtérie-coqueluche-tétanos. A partir de 1965, j'ai commencé à collecter de manière systématique des données sur les symptômes et les causes possibles de l'autisme. Il y a trente-trois ans, en 1967, j'ai commencé à interroger spécifiquement les parents sur les réactions de leur enfant au vaccin DCT. Dans de nombreux cas ils avaient constaté une régression marquée.

    Au cours des quelques dernières années, l'Autism Research Institute a été submergé d'une vague de demandes d'aide de la part de parents des quatre coins du monde, c'est-à-dire de tous les pays dans lesquels les consignes de vaccination de l'Organisation Mondiale de la Santé sont mises en pratique. Dans leur majorité, ces parents affirmaient que leur enfant se développait normalement jusqu'à ce qu'il reçoive son ROR, un autre triple vaccin.

    J'aimerais dissiper plusieurs mythes entretenus par ceux qui nient l'idée de tout lien entre l'autisme et les vaccins :

    1. Ils prétendent que les vaccins sont sûrs, mais si les médecins sont formés à nier tous risques, ils ne sont ni formés à identifier les effets secondaires, ni à les signaler. 90% à 99% des effets secondaires communiqués aux médecins ne sont jamais transmis par ces mêmes médecins au VAERS, le très vague dispositif de signalement des effets secondaires des vaccins mis en place par le gouvernement.
    2. Ils affirment que tout lien entre le vaccin ROR et l'autisme a été réfuté par l'étude de Brent Taylor et son équipe londonienne, publiée l'année dernière dans le Lancet. Comme indiqué dans plusieurs courriers adressés au rédacteur en chef du Lancet ainsi que dans un certain nombre d'écrits disponibles sur l'internet, cette étude est gravement biaisée de diverses manières. Elle a été récemment vivement critiquée lors d'une séance de l'institut britannique de la statistique. Je suis chercheur à temps plein depuis près de 50 ans, et j'ai demandé avec le plus grand respect au Dr Taylor de bien vouloir me communiquer une copie de ses données afin de me permettre de les réanalyser. Contrairement aux usages de la profession, il s'est refusé à m'accorder cette copie et j'ai donc écrit au Lancet en demandant qu'une commission impartiale soit chargée de vérifier les méthodes statistiques du Dr Taylor. J'ai également demandé au Lancet de désavouer cette étude en cas de refus réitéré du Dr Taylor.
    3. Ceux qui nient tout lien entre l'autisme et les vaccins affirment également que l'autisme est déterminé par une forte composante génétique et que les vaccins ne sauraient donc avoir qu'une incidence marginale dans son étiologie. Mon ouvrage Infantile Autism, publié en 1964, a été le premier à se faire le champion de la génétique comme facteur de l'autisme, et je ne suis certainement pas hostile à cette idée. Toutefois les gènes ne sauraient expliquer la progression explosive de l'autisme, de 250% à 500% dans certaines zones géographiques. J'ajouterai que nous venons de passer en revue toutes les dernières études génétiques pour le prochain numéro de l'Autism Research Review International. Les résultats sont particulièrement incohérents. Dans le meilleur des cas, ce sont une vingtaine de gènes qui sont suspectés, 20 gènes dont aucun ne joue un rôle majeur. La thérapie génie est à des décennies lumière, et peut être demeurera-t-elle irréalisable.
    4. Ces mêmes personnes prétendent que l'autisme apparaît naturellement vers 18 mois, l'âge où le vaccin ROR est généralement administré, et que tout lien n'est que pure coïncidence. Pourtant, la progression explosive de l'autisme à partir de 18 mois n'est qu'un phénomène récent. Le nombre de cas d'autisme décelés à partir de 18 mois a très fortement augmenté au milieu des années 1980, lors de l'introduction généralisée du vaccin ROR. Coïncidence ? C'est en l'espèce une thèse bien difficilement défendable (voir le graphique ci-dessous). L'autisme n'est d'ailleurs pas la seule maladie chronique grave à avoir atteint des proportions épidémiques à mesure que le nombre de vaccins administrés (marché lucratif s'il en est) augmentait de manière soutenue. Les enfants reçoivent aujourd'hui 33 vaccins avant même d'entrer à l'école* - il s'agit là d'une énorme augmentation. Les vaccins contiennent non seulement des virus actifs mais aussi des quantités non négligeables de substances extrêmement toxiques telles que mercure, aluminium et formol. Cette augmentation pourrait-elle expliquer la progression de troubles tels que l'autisme, les déficits d'attention avec hyperactivité, l'asthme, l'arthrite, la maladie de Crohn, les lupus et autres troubles chroniques ?

    On ne peut être qu'amèrement déçu par l'absence de prise en compte sérieuse de l'autisme par les instances médicales au cours des 60 dernières années. Les facultés de médecine ainsi que les instances gouvernementales s'obstinent à relayer des théories dépassées, sans fondements, voire réfutées, s'opposent activement aux prises en charge les plus prometteuses. Elles ont soutenu les théories psychanalytiques, qui taxaient les mères d'hostilité à l'égard de leur enfant. Elles se sont opposées aux techniques de modification du comportement, prise en charge éducative globalement la plus efficace, en affirmant qu'elles négligeaient des blocages émotionnels profondément ancrés, à l'origine de l'autisme. Elles ont ignoré, et continuent d'ignorer, la longue série d'études menées aux Etats-Unis et en Europe, qui démontre que les régimes sans gluten ni caséine apportent des améliorations marquées chez de nombreux enfants autistes. Elles ont obstinément ignoré une série de 18 études consécutives, menées par des chercheurs dans six pays, démontrant que près de la moitié des enfants et adultes autistes répondent favorablement à l'apport de doses élevées de vitamine B6 et de magnésium, et ce sans effets secondaires. Onze de ces études étaient des études croisées en double-aveugle avec placebo. Aucun médicament n'offre les avantages du magnésium/B6 en termes de sécurité, d'efficacité et de résultats. Ces mêmes instances réfutent aujourd'hui l'épidémie d'autisme et le rôle des vaccins.

    Les bonnes questions ne sont pas posées. Pourquoi la majorité des sujets exposés survit-elle à des épidémies telles que l'autisme, la fièvre bubonique, la légionellose, la polio et le SIDA, alors que seule une minorité succombe ? La réponse est que les survivants sont dotés d'un système immunitaire sain et efficace. Le renforcement du système immunitaire serait-il susceptible de diminuer les risques d'effets secondaires des vaccins (dont au passage les vaccins contre l'anthrax) ? Fort probablement. Nous savons parfaitement que, pour jouer efficacement son rôle, le système immunitaire doit être correctement entretenu par de nombreux nutriments, dont en particulier les vitamines A, C, E et B6, ainsi que de certains minéraux, dont le zinc, le magnésium et le sélénium. L'apport de telles substances est non seulement inoffensif mais également indispensable en termes de santé. On ne change pas facilement d'habitudes alimentaires, aussi je crois que les aliments devraient être complétés par de tels nutriments, en particulier ceux consommés par les bébés et les enfants. Nous avons désespérément besoins d'études dans ce domaine ainsi que dans celui de la sécurité des vaccins.

    En tant que parent et chercheur, je suis convaincu qu'un redéploiement dans ce sens des efforts et des financements s'impose.

    Situation aux Etats-Unis : progression du nombre de cas après un développement normal jusqu'à 18 mois par rapport au nombre de cas d'enfants atteints dès la naissance.

    Les autorités médicales estiment que l'autisme se déclarant vers 18 mois, à l'âge où le vaccin ROR est généralement administré, les parents imputent à tort l'autisme de leur enfant à ce vaccin.

    Pourtant, les données recueillies par l'ARI depuis les années 1960 révèlent que l'apparition de l'autisme vers 18 mois n'est qu'un phénomène nouveau. Les témoignages de parents recueillis entre les années 60 et les années 80 montrent que le nombre d'enfants autistes dès la naissance était alors de deux fois supérieur au nombre d'enfants dont l'autisme s'était déclaré tardivement, vers 18 mois. Depuis les années 1980 en revanche, dans la foulée de l'introduction du triple vaccin ROR, le rapport s'est littéralement inversé; le nombre de cas déclarés à 18 mois est aujourd'hui de deux fois supérieur à celui du nombre d'enfants autistes dès la naissance.

    * N. d. T : les 33 vaccins évoqués englobent l'ensemble des souches, rappels compris, inoculées en moyenne aux enfants américains avant leur entrée à l'école vers 6 ans.


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