• INTRODUCTION
    Le trouble d’apprentissage de type non verbal (TANV), commu-
    nément nommé syndrome de dysfonctions non verbales (SDNV), est un syndrome qui a été récemment découvert en neuropsychologie.
    L’élève aux prises avec ce trouble présente plusieurs déficits pouvant être d’ordre cognitif, scolaire et social. La compréhension de ce trouble demeure encore difficile pour la plupart des enseignants et des spécialistes du milieu scolaire. Beaucoup moins connu que la dyslexie qui affecte surtout la réussite scolaire en français écrit, le SNDV touche davantage l’apprentissage de certaines notions en mathéma-
    tiques. De plus, les élèves qui présentent ce trouble sont beaucoup
    plus marginalisés par leurs difficultés socioaffectives que par leurs
    difficultés scolaires (Sattler, 2002).
    Nous espérons que la lecture de ce document permettra aux ensei-
    gnants de dépister, de comprendre et d’intervenir de façon adéquate
    auprès des élèves ayant un TANV.
     

    Nous possédons deux hémisphères cérébraux, le gauche et le droit. Ils sont reliés par des faisceaux de fibres nerveuses dont les plus
    importantes forment le corps calleux. Ce dernier renferme environ
    250 millions de fibres nerveuses. Cette autoroute hémisphérique
    permet aux deux parties de l’encéphale d’échanger librement de
    l’information. Par contre, il est important de souligner que les
    hémisphères droit et gauche traitent cette information différemment.
    De manière générale, l’hémisphère gauche traite l’information de
    façon logique et séquentielle. L’hémisphère droit quant à lui traite
    l’information de façon plus intuitive et émotionnelle. Cet hémisphère est doué pour les relations spatiales, et il est capable de s’occuper de plusieurs choses à la fois. Les neurologues nous mettent en garde contre la manie qui consiste à localiser des capacités humaines complexes comme la science et l’art, dans l’un ou dans l’autre des hémisphères. La dichotomie droite/gauche en matière cognitive est une idée qu’il est facile d’exagérer. Les activités complexes, comme réaliser une expérience scientifique ou pratiquer un art, nécessitent l’activité intégrée des deux hémisphères. Même lorsque nous ne faisons que lire une histoire, les deux hémisphères sont actifs : le gauche analyse les mots et trouve leur signification; le droit apprécie l’humour, le style imagé et le contenu émotionnel.
    Si l’on tient pour acquis que l’hémisphère droit de l’élève ayant un
    TANV est dysfonctionnel, cela entraîne des perturbations spécifiques au niveau de l’information non verbale. Les atteintes observées par les chercheurs touchent particulièrement les capacités d’intégration visuo-spatiale, l’attention et la mémoire non verbale, ainsi que l’expression et l’interprétation des émotions. Nous reviendrons sur la symptomatologie du SNDV dans la partie traitant de l’identification.
    les symptômes reliés au SNDVsont moins apparents vers 7-8 ans que durant la période de 10-14 ans. Ces symptômes deviennent de plus en plus apparents à l’âge adulte
     
    SIGNES PRÉCURSEURS DU SNDV
    Les spécialistes qui s’intéressent au SNDVs’entendent pour dire qu’il existe des signes précurseurs observables dès la petite enfance.
    Thompson (1997) regroupe ces signes en tenant compte de trois
    périodes de l’enfance, à savoir la petite enfance (0 à 2 ans), la
    deuxième enfance (3 à 5 ans) et la troisième enfance (6 à 10 ans).
    La petite enfance (0 à 2 ans)
    Durant cette période de développement, l’élève ayant un SNDV aurait présenté les signes suivants :
     
     
    La petite enfance (0 à 2 ans)
    L’enfant n’explore pas son monde de façon moteur.
    L’enfant démontre un retard dans l’apprentissage du langage
    L’enfant démontre un retard dans le développement de son sens
    de l’équilibre.
    L’enfant apprend à marcher difficilement.
    L’enfant entre constamment en collision avec des objets qui l’entourent
     
    La deuxième enfance (3à5ans)

    L’enfant apprend à parler tardivement, mais rattrape son retard
    rapidement au point d’avoir un langage au-dessus de la moyenne.
    L’enfant a des compétences en lecture plus avancées que les
    enfants de son âge.
    L’enfant parle beaucoup (verbomoteur) et généralement de façon
    inappropriée au contexte.
    L’enfant a un retard dans le développement de sa motricité
    globale. Il préfère manger et jouer sur le plancher.
    L’enfant a de graves problèmes d’équilibre pouvant se manifester
    par des difficultés à apprendre à faire de la bicyclette.
    L’enfant a un manque de coordination et présente une confusion
    spatiale l’amenant à vouloir éviter les hauteurs et les terrains de
    jeu.
    L’enfant ne maîtrise pas les mouvements tels que lancer une balle,
    se tenir debout sur un pied ou trottiner.
     
    La troisième enfance (6 à 10 ans)
     
    Dès le début de sa scolarité, il arrive que l’élève ayant un SNDV ne
    soit pas toujours diagnostiqué. On soupçonne souvent une douance à  cause de son langage avancé, de ses compétences en lecture et de son bon rendement scolaire. L’enseignant averti pourra reconnaître les signes suivants :
    L’élève travaille lentement et a du mal à compléter ses tâches à
    temps.
    L’élève a du mal à transférer ses connaissances.
    L’élève démontre des problèmes de motricité fine et globale de
    plus en plus prononcés. Parfois, il peut à peine écrire et utiliser
    des ciseaux.
    L’élève parvient difficilement à lacer ses souliers et n’arrive pas à
    utiliser une clé.
    L’élève parle sans arrêt.
    L’élève démontre peu de jugement.
    L’élève s’adapte très mal aux changements.
    L’élève a des comportements immatures qui semblent parfois étranges pour les autres
     
    Développement des fonctions motrices et cognitives
    des élèves ayant un SNDV
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    STRATÉGIES SUGGÉRÉES AUX ENSEIGNANTS AFIN DERÉPONDRE AUX BESOINS PARTICULIERS DE L’
    ÉLÈVE YANT UN SNDV
     
    Nous proposons ici des stratégies pour aider l’élève présentant un
    SNDV qui, comme on l’a déjà vu, révèle un écart très significatif
    entre les deux échelles de l’épreuve d’intelligence, le quotient verbal étant supérieur au non verbal d’au moins 20 points.
    Même si les élèves qui présentent un SNDV ne peuvent pas avoir une histoire développementale identique, et ne se comportent pas exactement comme ce qui sera décrit dans les prochaines pages, beaucoup de traits qui sont exposés ici devraient leur ressembler. Par contre, dépister, comprendre et s’ajuster à l’élève ayant un SNDV n’est pas une mince tâche pour les enseignants. Un suivi régulier auprès des parents et la proposition de stratégies par les intervenants extérieurs à la famille apparaissent aussi comme des facteurs déterminants sur le plan du pronostic d’évolution.
    Il faudrait tenir compte, lors du pronostic, du degré des dysfonctions
    cognitives. En effet, les élèves les plus atteints et qui présentent
    ensemble des caractéristiques décrites dans les prochaines pages
    seront les plus à risque de présenter des difficultés d’adaptation au
    cours de leur développement.
    Sur le plan scolaire, enseigner à un élève ayant un SNDV s’avère plus difficile. Cela provient souvent du fait que les enseignants demeurent sous l’impression qu’un élève qui a appris assez facilement à lire et à écrire – ce qui est le cas pour la plupart d’entre eux – ne peut présenter des difficultés d’apprentissage. En raison de ce fait, ces élèves sont rarement identifiés dans les classes comme présentant des besoins particuliers. Or, il est primordial que les intervenants scolaires interviennent au plus tôt afin de mettre en place des stratégies et une programmation adaptée à leurs besoins. Voici donc une série de stratégies qui ont pour but de répondre aux besoins particuliers de l’élève aux prises avec un TANV.
    Nous avons regroupé plusieurs buts et stratégies qui, à notre avis,
    devraient éclairer l’enseignant dans ses interventions auprès de l’élève ayant un SNDV

    Déficits sur le plan de la socialisation
     
    Buts et stratégies
    (suite)
     
    Déficits sur le plan scolaire
     
     
    Fonctions cognitives à explorer lors d’un bilan
    psychoéducationnel de l’élève ayant un SNDV
     
     
     
     

  • Commentaires

    1
    Lynette
    Dimanche 27 Novembre 2016 à 21:52

    Bonjour 

    je souhaite que mon commentaire reste privé et espère que vous saurez me enseigner à distance. 

    Nous sommes en France.

    le psychologue a évoqué ce syndrome chez mon fils de 21 ans pour en avoir entendu parler sans savoir vers qui nous diriger pour faire un diagnostic. 

    Complètement desociabilisé, sans projet d'avenir. Nous sommes très inquiets pour lui. 

    sauriez vous nous aiguiller sur un spécialiste en France ? 

    D'avàce merci beaucoup de votre aide. Nous vous en serions reconnaissants. 

    Bien  cordiales salutations

    lynette 

     

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