• Recommandations de l'ARI quant au traitement des sujets atteints d'autisme

    Recommandations de l'ARI quant au traitement des sujets atteints d'autisme

    Traduction d'un article paru sous le titre :"ARI Recommendations on Treatments for Autistic and other Mentally and Neurologically Handicapped Children", ARI publications, no 49.

    L'Autism Research Institute (ARI) a entre autres fonctions principales d'évaluer les différents traitements administrés ou proposés aux enfants atteints d'autisme ou d'un trouble apparenté. Bien que l'autisme constitue notre intérêt premier, nous avons reçu nombre de demandes d'information de la part de parents ayant un enfant retardé, hyperactif, épileptique ou présentant des troubles d'apprentissage. Les recommandations qui suivent s'appliquent à des cas dont la cause exacte du désordre est inconnue. Si vous connaissez ou soupçonnez une cause particulière, comme la candidose ou le syndrome du X fragile, qui génère des symptômes autistiques par transmission génétique, écrivez-nous pour obtenir plus d'information.

    Vous êtes une source d'information très importante pour déterminer les traitements à recommander ou à éviter. Si vous faites l'essai d'un des traitements décrits plus loin auprès de votre enfant, ou de vos patients, nous vous prions de nous mettre au courant des résultats. Votre contribution est importante et nécessaire pour mettre à jour nos connaissances.

    TRAITEMENTS DE CHOIX

    1. Éducation

    Tous les enfants - et spécialement les enfants autistiques - ont besoin d'un enseignement soigneusement planifié et transmis pour que leur capacité d'apprentissage s'exerce au niveau optimal. Pendant longtemps, on a cru que les enfants autistiques avaient besoin d'une éducation permissive, non structurée; cette approche s'est avérée très peu convaincante. Les enfants autistiques ou atteints de troubles d'apprentissage, d'hyperactivité ou d'autres désordres connexes ont au contraire besoin d'un enseignement structuré, spécialement conçu à leur intention. Un mode d'éducation "inclusif" peut convenir à certains autistes, mais pas à la majorité d'entre eux.

    2. La thérapie à base de vitamines à haute dose

    Autisme

    Il y a des évidences scientifiques à l'effet que l'usage de mégavitamines, en particulier la vitamine B6 combinée au magnésium, est le traitement biologique de choix pour les enfants et adultes autistiques. Nous disposons maintenant de 17 rapports d'études - dont plusieurs ont été faites en double-insu avec usage de placebo -, démontrant clairement qu'une proportion significative de sujets autistes ou présentant des traits autistiques ont grandement bénéficié de l'usage de vitamine B6 à haute dose, associée à d'autres vitamines et minéraux. Les publications d'ARI (nos19, 21, 34, 35, 39, 81 et 85) contiennent de plus amples informations sur le sujet. La publication no19 est particulièrement pertinente, car elle résume l'expérience de plusieurs années acquise par ARI en travaillant auprès de centaines de parents et de médecins concernant le traitement d'enfants autistiques avec les mégavitamines. Cette publication présente de plus une bibliographie des rapports scientifiques.

    La diméthylglycine (DMG), un nutriment parfaitement sûr, similaire aux vitamines, est souvent d'un grand secours pour les enfants et adultes autistiques (voir publication no110).

    Hyperactivité, troubles d'apprentissage et retard intellectuel

    La thérapie à base de mégavitamines s'est aussi avérée utile chez nombre d'enfants atteints d'hyperactivité, de troubles d'apprentissage ou de retard intellectuel. Les résultats de recherche ne sont pas aussi concluants pour ces autres conditions qu'ils le sont pour l'autisme. Néanmoins, ils sont suffisamment significatifs pour que la thérapie mégavitaminique vaille la peine d'être tentée auprès de ces enfants.

    Nombre de parents et de médecins ayant administré la thérapie mégavitaminique à des enfants hyperactifs, épileptiques, retardés ou ayant des troubles d'apprentissage, ont contacté ARI pour faire part de leurs expériences. Il ressort de l'ensemble de ces expériences que la thérapie à base de mégavitamines mérite réellement d'être essayée auprès des enfants présentant ces troubles (voir publications nos 50 et 143 ou demander une copie de notre "ADD letter").

    Épilepsie

    Les recherches sont particulièrement positives à l'effet que plusieurs enfants atteints d'épilepsie répondent favorablement à la thérapie mégavitaminique. Par exemple, d'après l'étude de Harrell (voir publication d'ARI no 143), de nombreux enfants retardés dont les crises n'étaient que partiellement contrôlées par les médicaments antiépileptiques, ont vu leurs crises disparaître dans l'année où la thérapie mégavitaminique leur fut administrée.

    Depuis des décennies, les crises d'épilepsie sont connues pour être l'indice fréquent d'un besoin supplémentaire en vitamine B6. Cependant, la vitamine B6 devrait toujours être prise en association avec les autres vitamines B et des minéraux, spécialement le magnésium. La raison en est que les nutriments, à la différence des médicaments, fonctionnent mieux en combinaison. La DMG (voir publication no 110) s'est avérée remarquablement efficace dans certains cas.

    3. Éviter les aliments peu recommandés pour la santé ("junk food") contenant du sucre, des phosphates et d'autres additifs

    En grande quantité, le sucre et d'autres additifs alimentaires peuvent déranger le fonctionnement du cerveau (voir les publications nos 50 et 59). Des recherches ont démontré que le docteur Feinghold disait juste, à propos des effets adverses des additifs sur le comportement des enfants (voir publication d'ARI no 51). Les aliments les meilleurs sont ceux qui n'ont pas été traités en usine, qui n'ont pas été enfermés dans des boîtes, des bouteilles ou des conserves, et qui se présentent tels que nos ancêtres les consommaient il y a cent ans et plus. Une étude récente, réalisée en Allemagne, montre qu'un additif courant - les phosphates - est une cause importante d'hyperactivité. Les chercheurs recommandent d'éliminer du régime alimentaire les produits suivants, connus pour contenir des phosphates en quantités excessives : boissons gazeuses (surtout à base de cola), viandes industrielles ou mises en conserves (hot-dogs, jambon, bacon, viandes à sandwich), fromage industriel, produits contenant de la levure chimique à base de phosphates (soupes instantanées, poudings, etc.) ainsi que plusieurs sauces, glaçages et assaisonnements.

    4. Allergies cérébrales

    Bien qu'il s'avère souvent difficile d'identifier et d'éliminer du régime alimentaire ces aliments auxquels sont allergiques certains individus, il est de plus en plus notoire que les allergies causées par des aliments ou des polluants environnementaux de toute sorte, sont également une source importante de problèmes d'apprentissage et de comportement. Les vitamines utilisées dans la thérapie mégavitaminique, principalement les vitamines B6 et C, sont précisément celles qu'on emploie dans le traitement des allergies. Il est donc possible que l'efficacité de ces vitamines réside dans le fait qu'elles maîtrisent les allergies cérébrales chez l'enfant.

    Plusieurs excellents ouvrages sur les allergies et le comportement, figurant sur la liste des publications d'ARI, sont disponibles : "Solving the Puzzle of your Hard to Raise Child" (no79), par William Crook, M.D.; "Healthier Children" (no 91), par Barbara Kahan; "Brain Allergies" (no 93), par William Philpott, M.D. et "Is This Your Child ?" (no 94), par Doris Rapp, M.D.

    De remarquables résultats ont été observés après que des aliments ou des substances contenues dans l'environnement aient été identifiées comme allergènes pour l'enfant, puis éliminées. Pour plus d'information, nous vous suggérons de lire plusieurs des livres mentionnés ci-haut et de voir les publications nos 51 et 146.

    5. Les infections à levure

    On a récemment découvert que les infections causées par une levure répandue, le Candida Albicans, peuvent induire les symptômes de l'autisme et l'hyperactivité, spécialement chez les enfants qui ont longtemps été traités aux antibiotiques. De fait, les antibiotiques tuent les organismes "amis" qui, dans l'organisme, ont l'habitude de contrôler la croissance du Candida.

    La majorité des médecins ne sont pas encore avisés que le Candida peut être une cause sévère de troubles "mentaux". Le traitement requiert la prescription de médicaments antifongiques (habituellement la nystatine) et un régime spécial contre le Candida (la publication no 145 d'ARI comporte un lot d'information sur le Candida).

    6. Traitements à éviter

    Psychothérapie

    Il faut refuser la psychothérapie, la psychanalyse et le counseling intensif. Ces approches sont sans utilité aucune, comme en témoignent de nombreuses études (références : les publications d'ARI nos 3, 14, 34, 50).

    Médicaments

    Essayez d'éviter les médicaments, dans la mesure du possible. À l'exception des médicaments antifongiques utilisés dans le contrôle des candidoses, ils ne peuvent guérir le désordre sous-jacent. Les médicaments ont pour fonction de masquer ou de supprimer les symptômes les plus apparents, tout en créant souvent de nouveaux problèmes, parfois sérieux.

    On a quand même identifié quelques conditions dans lesquelles les symptômes de l'enfant sont tellement dangereux et problématiques que l'usage des médicaments doit être pris en considération; toutefois, ceci ne doit être fait qu'après avoir d'abord tenté des approches nutritionnelles et préventives. Les médicaments peuvent s'avérer nécessaires en cas d'échec avec la thérapie mégavitaminique ou avec les approches anti-allergiques chez les individus extrêmement agressifs, auto-destructeurs, hyperactifs ou en proie à des crises d'épilepsie très récurrentes. Si un traitement médicamenteux semble nécessaire, les parents doivent rechercher les services d'un médecin bien informé en matière de nutrition, afin de s'assurer que toutes les approches nutritionnelles, plus saines et plus inoffensives, ont bien été considérées.

    Dans sa publication no 34, ARI présente une liste des médicaments les plus communément utilisés dans le traitement de l'autisme. Ces médicaments apparaissent dans l'ordre établi par les parents quant au degré d'innocuité et d'efficacité. La vitamine B6, le magnésium et la DMG sont jugés par les parents comme étant de loin supérieurs, pour les enfants, à tous les médicaments.


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