• MDPH, PPS, PAI, PRRE, AVS, ERH ….

    Comment s’y retrouver dans la jungle de ces abréviations !

     

     

    Voilà ça y est, votre enfant a enfin eu un diagnostic. On vous parle d’aménagements, on vous parle d’AVS, de déclaration à faire… Et bien sûr, vous n’y comprenez rien entre PAI, PPS, ERH, CDA, MDPH… mais qu’est ce que c’est ?

    Que faut-il faire ?

    A qui s’adresser ?

     

    La loi de 2005

     

    La loi du 11 Février 2005 est une loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

    Cette loi a défini le handicap de manière plus complète.

    Elle modifie aussi le coté « administratif » en créant les MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).

     

    Que dit cette loi à propos du handicap ?

     

    Vous pouvez trouver cette loi complète ici :

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647&dateTexte=

     

    Elle définit en préambule le handicap :

     

    « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives , ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

     

    Dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dysgraphie, dyscalculie et de manière générale tous les dys sont des handicaps cognitifs.

    Cognitif : qui est lié au processus de connaissances, à la cognition (mot d’origine grec = connaître).

    Les grandes fonctions mentales sont regroupées sous le terme de cognition ou de processus cognitifs (mémoire, perception, attention, intelligence, motivation, émotions, langage…). Ces fonctions sont utilisées dans le processus du traitement de l’information.

     

     

    La mission des MDPH

     

    La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées a institué les maisons Départementales des personnes handicapées.

     

    * Dans chaque département (dépendante du Conseil Général), une maison départementale du handicap dotée d’antennes locales mobiles est créée. Elle constitue le « guichet unique » auprès duquel toute personne handicapée bénéficie de l’accueil, de l’information et du conseil dont elle peut avoir besoin.

    * La personne handicapée dépose une demande et reçoit, après instruction et évaluation de sa situation, la décision relative à ses besoins de compensation au regard de son projet personnel de vie.

    * Un interlocuteur unique prend en charge les démarches complexes imposées aujourd’hui à la personne ou à sa famille.

    * Une commission unique CDA est constituée au sein de la maison départementale du handicap et remplace  COTOREP + C.D.E.S +CCPE + CCSD. Elle prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne.

     

    Y siègent :

    Le président du CG, IA, DDASS, CPAM, CAF, syndicats, une  association de parents d’élèves et 7 associations de familles d’enfants handicapés.

    Chaque M.D.P.H. met en place une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins de la personne handicapée, et une C.D.A. qui prend les décisions relatives à l’ensemble des droits de la personne.

    En relation avec la MDPH, l’Enseignant Référent Handicap (ERH) remplace le secrétaire de CCPE.

     

    CDA : Commission des Droits et de l’Autonomie (des Personnes Handicapées; on trouve aussi le sigle CDAPH).

     

    Les différentes prises en charge possibles :

     

    Ecole/établissement:         PPRE – équipe en conseil de maîtres.

    Médecin scolaire:               PAI

    MDPH:                                  PPS – AVS – CLISS – UPI – ITEP- SEGPA…

     

     

    PPRE : Programme Personnalisé de Réussite Éducative.

     

    C’est un dispositif purement pédagogique mis en place essentiellement pour les élèves en difficulté dans les apprentissages (élèves dont les apprentissages ne sont pas maitrisés ou risquent de ne pas être maitrisés). Il permet la mise en place d’un soutien pédagogique spécifique avec des objectifs précis et sur une courte durée (pendant le temps scolaire et hors temps scolaire). C’est un plan d’action qui doit permettre de répondre aux difficultés de l’enfant.

     

    Il est obligatoire en cas de redoublement.

     

     

    PPS et PAI

     

     

    PPS

    PAI

    Projet Personnalisé de Scolarisation Projet d’Accueil Individualisé
    A la demande de la famille A la demande de la famille
    Dispositif relevant de la MDPH Dispositif interne à l’établissement scolaire
    Mise en place et suivi par l’ERH Suivi par le médecin scolaire
    Pour les élèves ayant un handicap reconnu Pour les élèves dys avec ou sans reconnaissance de handicap (notamment les dyslexiques)
    Aménagements pédagogiquesAdaptations des apprentissages

    Matériels pédagogiques adaptés

    Aménagement de la scolarité

    Mesures d’accompagnement (AVS)

    Tout aménagement pédagogique, scolaire et médical
    Orientation scolaire Classe ordinaire, CLIS,UPI, SEGPA,ITEP,… Traitement médical possible pendant le temps scolaire (à l’origine pour les enfants nécessitant une surveillance médicale)
    AMENAGEMENTS AUX EXAMENS ET CONCOURSS’adresser auprès du médecin scolaire (NEWS 2009)

    Demande à remplir et à envoyer à la MDPH en début d’année de 3e (BNC), 1ère et Terminale (Bac), CAP, BEP…

    AMENAGEMENTS AUX EXAMENS ET CONCOURSS’adresser auprès du médecin scolaire (NEWS 2009)

    Demande à remplir et à envoyer à la MDPH en début d’année de 3e (BNC), 1ère et Terminale (Bac), CAP, BEP…

     

     

     

    Les interlocuteurs privilégiés

     

     

    PPS

    PAI

    Enseignant RéférentAccueil et aide des parents (constitution des dossiers), des élèves

    Fait le lien avec l’équipe Pluridisciplinaire d’évaluation de la M.D.P.H.

    Réunit l’Equipe de Suivi de la Scolarisation qui évalue les besoins (AVS, ordinateur, AEEH…)

    Elabore le P.P.S. avec l’EPE

    Organise et suit la mise en place et la continuité du P.P.S

    Le Médecin scolaireÉlaboration, mise en place et suivi du P.A.I.
    M.D.P.H.Maison Départementale des Personnes Handicapées  
    Le Chef d’Etablissement Il est le garant du PPS Le Chef d’Etablissement Information auprès des enseignants de l’établissement

     

     

    Enseignant Référent Handicap : ERH : Qui est-il ? Rôle et missions ?

     

    Enseignant titulaire d’un certificat spécifique pour enseignement spécialisé

    Missions:

    - En relation avec les parents, l’élève, les rééducateurs, les enseignants…

    - Fait le lien avec la MDPH, aide à la constitution du dossier MDPH

    - Organise les réunions d’ESS

    - Effectue le suivi pendant TOUTE la scolarité de l’élève, même à l’Université

     

    Ses coordonnées sont affichées à l’école, si elles ne le sont pas il faut les demandes au directeur de l’établissement qui doit vous les remettre.

    Vous pouvez également les trouver généralement sur le site de l’académie dont vous dépendez.

    Exemple :

    Academie de Lyon :

    http://www.ac-lyon.fr/enseignants-referents-ash-de-l-academie-par-departement,190096,fr.html

     

     

    Equipe éducative/pédagogique : à quel moment faut-il la déclencher ?

     

    Article 16 de la loi d’orientation et de programme du 23 avril 2005:

    « à tout moment de la scolarité obligatoire, lorsqu’il apparaît qu’un élève risque de ne pas maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin d’un cycle, le directeur d’école ou le chef d’établissement propose aux parents ou au responsable légal de l’élève de mettre en place un programme personnalisé de réussite éducative. »

     

    Les élèves présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant peuvent se voir proposer un Programme Personnalisé de Réussite Educative (PPRE) dans les mêmes conditions que tous les autres élèves. Il importe cependant, dans ce cas, de s’assurer de l’articulation et de la complémentarité des actions conduites dans ce cadre avec celles prévues par le PPS ou le PAI; une vigilance particulière s’impose pour les élèves présentant des troubles spécifiques de l’apprentissage (dysphasie, dyslexie, dyspraxie…) pour établir une cohérence entre l’action du maître et les interventions rééducatives.

    Le PPRE peut intégrer des activités existant hors du temps scolaire, en particulier dans le cadre des dispositifs de réussite éducative, qui peuvent être utiles et complémentaires à l’action de l’école ou du collège. Ces activités n’ont pas un caractère obligatoire ; elles sont proposées et expliquées aux parents qui conservent le droit de décider de la participation de leur enfant.

     

    A noter dans le décret n°2005-1013 du 24 août 2005 :l’article 5-1: des aménagements au profit des EIP

     

    Qui la demande ?

    Directeur et chef d’établissement.

    Les parents  peuvent l’exiger également et faire appel au Tribunal administratif s’il n’est pas mis en place.

    Un PPS et PAI se fait à la demande exclusive de la famille !!!

     

     

    Le rôle des parents

     

     

    Il est essentiel. C’est de la décision des parents de contacter l’ERH, le médecin scolaire.

    Les parents sont ceux qui font le lien entre les différents professionnels rééducateurs, enseignants. Ils sont les seuls à pouvoir soutenir leur enfant. Il leur est demandé énergie, motivation, volonté et résistance.

     

    A chaque niveau, ils sont sollicités.

    Equipe éducative, PPRE : leur présence est indispensable et ils doivent demander d’y assister.

    PAI : Ils apportent les avis et bilans médicaux (qui doivent rester confidentiels) et sont partenaires dans la réflexion sur la prise en charge et les adaptations pour leur enfant.

    PPS : Même si la personne chargée du suivi du PPS est l’ERH, leur collaboration est indispensable car l’enfant est au centre du projet et des adaptations scolaires et hors scolaires. Leur présence est OBLIGATOIRE. La mise en place d’un PPS ne peut se faire sans leur présence.

     

    Dossiers MDPH :

     

    Pour l’AEEH (Allocation d’Education pour Enfants Handicapés : prestation destinée à compenser les frais supportés. Exemple : psychomotricité, ergothérapie, frais de déplacement, …) : on peut conseiller aux parents d’entrer en contact avec l’ERH mais le dossier peut tout à fait être rempli sans sa collaboration.

     

    Pour le PPS : l’ERH est indispensable

    Les parents doivent suivre le dossier au sein de la MDPH, appeler, exiger d’être convoqués à la CDAPH , comme en dispose l’article R.241-30 du Code de l’Action Sociale et des Familles. L’EPE doit les convoquer (même en suivi, quand il y a diminution ou changement dans leurs droits).

    Les parents peuvent faire un recours en annulation de la décision de la CDA si celle-ci s’est réunie sans leur présence.

    C’est de leur droit de faire appel à toute décision et notification de la MDPH.

     

    Leur conseiller de faire appel aux associations, experts d’expériences !

    Dyslexie : APEDYS – CORIDYS – APEDA

    Dyspraxie : DMF (Dyspraxique Mais Fantastique) – 123Dys (Rhône)

    Dysphasie : AAD (Association Avenir Dysphasie)

    Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité : TDA/H France

    Précocité : ANPEIP – AFEP – AAREIP

     

    L’organisation d’un dossier MDPH

     

    → Demander au médecin-conseil de la MDPH la liste des bilans nécessaires pour que le dossier de l’enfant soit examiné favorablement. Il est constaté un manque d’uniformisation entre les MDPH sur les procédures et les bilans exigés.

     

    Le dossier est téléchargeable.

    Nouveau formulaire (unique) : certificat médical : ici

    Notice explicative : ici

    Formulaire de demande : ici

    Notice explicative : ici

     

    Note : Une procédure simplifiée permet un traitement plus rapide du dossier. Si vous choisissez cette solution, il faut que les parents ne sont pas invités à la délibération du CDA, autrement dit vous ne pouvez pas défendre votre dossier au besoin. La procédure simplifiée est déconseillée en cas de première demande ou en cas de changement de situation de l’enfant. En revanche, en cas de simple renouvellement, elle peut parfaitement être utilisée.

     

    Faire pratiquer tous ces bilans, si possible en centre référent des troubles d’apprentissage (délais souvent trop longs car ces centres sont débordés). Pour être sûr de s’adresser au bon centre référent, demandez les coordonnées aux associations.

    Les délais en centre référent étant souvent très longs (moyenne d’une année), il est possible de faire l’ensemble des bilans en libéral et de faire faire la synthèse et la pose du diagnostic par un neuro-pédiatre. A ce moment là aussi, les associations pourront être d’un grand secours et vous guider vers les professionnels.

    Dans le même temps, demandez un rendez vous en centre référent. Celui-ci affirmera le diagnostic déjà posé en amont mais vous permettra d’avoir un dossier complet et incontestable.

     

    → Contacter l’ERH (coordonnées à l’école) pour remplir le dossier de PPS, fournir toutes les pièces nécessaires (rapports de bilans sous plis cachetés + certificat médical cacheté également).

     

    Bilans pouvant être nécessaires :

    Orthophonie – Psychomotricité – Ergothérapie – Tests de QI – neuropsychologie – Orthoptie en neuro-visuel (ou optométrie) – pédopsychiatrie – neuropédiatrie – IRM ……

    et bien sûr un bilan en graphothérapie Approche Plurielle pour la dyspraxie.

     

     

    Exemples d’adaptations possibles (en cours et en examen) :

    -        Tiers temps supplémentaire

    -        Photocopies des cours

    -        Plan du cours avec les éléments essentiels : titres, paragraphes et définitions (ce qui laisse l’élève disponible pour écouter)

    -        Consignes des contrôles en police Arial ou Comic 14 en recto

    -        Ordinateur, clé USB, logiciels,

    -        AVS (auxiliaire de vie scolaire),

    -        Dispense de certaines matières (Anglais pour les dyslexiques -  EPS, musique, techno, Arts plastiques pour les dyspraxiques)

    -        Libération de créneaux horaires et de locaux pour que certains rééducateurs puissent venir au sein de l’établissement (ergothérapeute – orthophoniste)

    -        Soutien logistique de camarades de classe,

    -        Dictées à trous ou à choix multiples

    -        Notation du fond pas de la forme (grammaire, orthographe) dans une autre épreuve que la grammaire ou l’orthographe,

    -        Évaluation à l’oral, etc….

     

    Orientations possibles ne pouvant se faire qu’avec l’accord des parents :

    UPI, CLISS, SEGPA , milieu ordinaire….

     

    Pour info:  AVS    AVS-co   AVS-i

     

    Auxiliaire de vie scolaire (AVS)

    Un auxiliaire de vie scolaire est un adulte qui facilite la scolarisation mise en oeuvre par les enseignants, de certains élèves à besoins particuliers ou ayant un trouble de santé invalidant. Il est recruté par l’Inspecteur d’Académie et peu, voire aucune, formation n’est proposée.

    Deux types de contrat, avec entretien avec les preneurs :

    1.         contrat de droit public (Bac minimum) directement par l’Académie

    2.         contrat de droit privé (niveau inférieur au Bac mais conditions particulières) par l’ANPE

     

    Il peut exercer deux types de fonctions :

    •AVS ayant une fonction collective (AVS-co) renforce une équipe d’école ou d’établissement secondaire accueillant plusieurs élèves relevant d’un dispositif collectif , Classe d’Intégration Scolaire (CLIS) ou Unité Pédagogique d’Intégration (UPI). A la seule décision de l’IA

    •AVS ayant une fonction d’accompagnement individuel (AVS-i) propose une aide à la scolarisation de certains élèves à besoins particuliers. Le nombre d’heures de présence auprès de l’enfant est attribué en fonction de la demande de l’ESS (Equipe de Suivi de Scolarisation => mise en place du PPS), après élaboration de l’EPE (Equipe Pluridisciplinaire d’Evaluation) et validation de la CDAPH

    A savoir : la notification de la CDAPH ouvre droit mais faut-il encore qu’il y ait des AVS-i disponibles .

     

     

    Comment faire appel ?

     

    Faire un courrier avec nom, prénom , adresse , date de naissance et la copie de la décision contestée. Fournir des arguments nouveaux comme la répercussion du handicap dans la vie quotidienne, hors scolaire, rédiger un « projet de vie ».

    Tous les appels doivent être envoyés au président de la CDAH : le président du Conseil Général ou son représentant. Il est conseillé de faire parvenir le même courrier aux instances comme la CPAM, la CAF , l’IEN ASH, le médecin scolaire de l’IA et l’ERH si le dossier a été étable avec son aide.

    Les différents recours :

     

    Recours gracieux

    Préalablement à un recours contentieux, les parents peuvent choisir d’exercer un recours gracieux :

    - Dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la notification,

    - Motivé et adressé par courrier de préférence en recommandé avec accusé de réception, auprès du Président de la CDAPH (Président du Conseil Général)

     

    Recours contentieux

    Après ou sans avoir exercé de recours gracieux, les parents peuvent exercer un recours contentieux :

    - Dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la notification si aucun recours gracieux n’a été exercé

    - Dans un délai de 2 mois à compter de l’accusé de réception du recours s’il a été exercé un recours gracieux

    Auprès du Tribunal du contentieux de l’Incapacité.

     

    Si ces différents recours n’aboutissent pas, des parents peuvent aller jusqu’au Tribunal administratif, voire jusqu’au tribunal de la Cour Européenne.

     

    Conseiller aux parents de contacter la cellule Aide Handicap Ecole avant d’entamer des démarches de recours trop lourdes :

     

    aidehandicapecole@education.gouv.fr

     

     

    Conclusion :

     

    La collaboration pluridisciplinaire doit être évidente. L’enfant en difficulté ne pourra qu’être gagnant si les professionnels, les parents et l’école travaillent ensemble, chacun possédant sa spécificité et la mettant au service de l’enfant ….et des autres intervenants.

     

     

     

    Un grand merci à Brigitte Bernadet qui m’a gentiment permise de récupérer des informations sur un document qu’elle utilise lors de ses formations auprès des stagiaires futures graphothérapeutes GAP (Graphothérapie Approche Plurielle)

    Voir le blog de Brigitte Bernadet : ici


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  • La méthode Padovan, c’est quoi ?

     

    Et s’il était possible de rééduquer le système nerveux ? Dans le cas, par exemple, d’un trouble chez l’enfant (retard de développement, dyslexie, anorexie du nourrisson…) ou encore d’un handicap (hyperactivité, autisme…) ? C’est ce que propose la méthode Padovan. Son principe : la Réorganisation Neuro-Fonctionnelle. En revenant sur chacune des étapes de la maturation et des apprentissages, elle assure pouvoir réparer les zones du système nerveux qui auraient été lésées ou non stimulées.

    Anne-Laure Vaineau

    En savoir plus

    Béatriz Padovan s’est appuyée sur les travaux du philosophe Rudolf Steiner, à l’origine du principe d’inter-relation entre la marche, la parole et la pensée, et sur ceux du neurochirurgien Temple Fay, qui a démontré que tous les enfants parcouraient les mêmes étapes, dans le même ordre. Plus d’infos et les contacts des praticiens en France sur le site : http://www.padovan-synchronicite.fr/

    La méthode Padovan a été créée par la pédagogue et orthophoniste brésilienne Béatriz Padovan dans les années 1970, alors qu’elle cherchait à dépasser les limites de ses méthodes face aux difficultés d’apprentissage (marche, langage, scolarité…), de compréhension, mais aussi de comportement ou de relation aux autres de ses patients.

    Qu’est-ce que la méthode Padovan ?

    « Le terme Réorganisation Neuro-Fonctionnelle regroupe toutes les idées contenues dans cette méthode, explique Florence Fromageot, orthophoniste et thérapeute Padovan. Neuro se rapporte au système nerveux. Fonctionnel désigne toutes les fonctions dirigées par celui-ci : motrices, sensorielles, limbiques émotionnelles, végétatives, langagières et cognitives. Selon Padovan, lorsque un problème survient dans l’organisation, quelle que soit la fonction touchée, c’est tout le système qui est en péril. » Comme si toutes les fonctions étaient les branches d’un arbre, interdépendantes les unes des autres, et dépendantes d’un tronc commun : le système nerveux. Or, chez l’humain, la maturation cérébrale se fait selon un schéma toujours identique. Ce que la méthode Padovan appelle “marcher, parler, penser”. «  Il ne s’agit donc pas de travailler sur le symptôme, mais de récapituler l’intégralité de la chaîne neuro-évolutive pour reconstruire la ou les zones lésées. »

    Comment se pratique-t-elle ?

    À chaque séance, il s’agit de repasser, via le corps, toutes les étapes qui permettent les apprentissages qui se font habituellement entre 0 et 3 ans, et jusqu’à 7 ans pour les derniers. « Le premier mouvement s’effectue dans un hamac. Il représente le bercement du ventre maternel. Puis le thérapeute fait repasser le patient par toutes les phases nécessaires à l’acquisition du rampé, du roulé, du quatre-pattes et ainsi de suite. » Pour rétablir ce qui devrait être des automatismes, il est nécessaire que les exercices ne se fassent pas de façon consciente. « C’est le câblage, ou recablage, de ces circuits neurologiques de base qui permettront par la suite au patient d’effectuer des actions volontaires, ciblées, fines et adaptées. » C’est donc le thérapeute qui fait exécuter les différents mouvements au patient.

    Une séance dure environ 50 minutes, individuellement et à raison de deux séances minimum par semaine (jusqu’à deux par jour lors de cures intensives). « Au cours de chaque séance, on récapitule tous les mouvements de la chaîne neuro-évolutive du corps, des mains, des yeux ainsi que les fonctions prélinguistiques que sont la respiration, la succion, la mastication et la déglutition, le tout accompagné par des poèmes ou comptines récités par le thérapeute, » explique Florence Fromageot. 

    Les séances doivent être régulières. « Car la méthode Padovan, c’est aussi la règle des 3 R. Répétition : un enfant qui connecte refait de nombreuses fois les mêmes mouvements lorsqu’il les apprend. Régularité : pour entrer en résonnance avec le système nerveux. Rythme : car l’humain n’est, au fond, que pulsations. »

    À qui s’adresse-t-elle ?

    La méthode Padovan peut être utilisée chez des patients très divers. « Dès l’apparition d’un dysfonctionnement, et même en amont, souligne Florence Fromageot. Il nous arrive d’intervenir auprès d’enfants atteints de maladies génétiques, ou suite à une naissance compliquée, comme un accouchement prématuré. » Chez les plus jeunes, c’est d’abord pour des troubles de l’oralité (difficultés d’alimentation), que les thérapeutes Padovan sont consultés. Puis, plus tard, plutôt pour des retards de développement, des troubles neurologiques, des difficultés d’apprentissage… « Chez l’adulte, ajoute la thérapeute, il s’agit de patients atteints de maladies génétiques ou de handicaps, notamment suite à un traumatisme (accident de la route, AVC…). De plus en plus de personnes âgées consultent aussi dans le cas de maladies dégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer. » 

    Comment choisir son thérapeute ?

    Toutes sortes de praticiens pratiquent la méthode Padovan : orthophonistes, psychomotriciens, kinésithérapeutes, psychothérapeutes, ergothérapeutes… On les appelle alors “thérapeutes Padovan”. Quelle que soit leur formation initiale des professionnels de santé, tous pratiquent la méthode de la même façon. L’orientation à prendre dépend donc du motif de consultation. On choisira plutôt un orthophoniste pour un retard lié à l’oralité ou au langage, un psychomotricien pour des problèmes moteurs, un psychologue pour un trouble du comportement… Sans oublier que certaines professions sont conventionnées, et donc remboursées, alors que d’autres ne le sont pas.

     
     

     


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  • Les terrifiants effets du manque de sommeil

     

    http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/12/manque-de-sommeil-effets-terrifiants-infographie_n_4583755.html?ir=France

     

    Après une seule nuit...

    vous avez plus d'appétit et moins de satiété. Des études ont démontré un lien entre un manque de sommeil à court terme et une tendance à manger de plus grosses portions avec une préférence marquée pour les aliments riches en calories et en glucides ainsi qu'une tendance claire à choisir des aliments moins bons pour la santé à l'épicerie.

    vous êtes plus susceptibles aux accidents. Six heures ou moins de sommeil par nuit multiplient par trois le risque d'un accident de la route, selon des données du National Sleep Foundation publiées sur le site Web Drowsydriving.org. De plus, même une seule nuit de mauvais sommeil nuit à votre coordination oeil-volant, selon une recherche effectuée à la Manchester Metropolitan University. De manière générale, selon Prevention, tout manque de sommeil vous rendra plus maladroit, que vous soyez au volant ou non.

    votre apparence n'est pas au mieux, pas plus que vos aptitudes interpersonnelles. La notion de sommeil réparateur n'est pas un mythe. Une étude à petite échelle publiée l'an dernier dans le journal SLEEP a démontré que les volontaires dans cette étude qui avaient manqué de sommeil étaient moins attirants et se disaient plus tristes. Une autre étude du Medical Institutet Karolinska de Stockholm, en Suède, a démontré que les gens qui se disent épuisés sont plus difficiles d'approche. De plus, les problèmes ne font qu'empirer avec le temps, et des chercheurs ont établi un lien direct entre le manque de sommeil et le vieillissement prématuré de la peau.

    vous êtes plus susceptibles d'attraper un rhume. Du repos adéquat est une des composantes de base d'un système immunitaire en santé. Une étude menée à la Carnegie Mellon University a démontré que le fait de dormir moins de sept heures par nuit était associé à un risque trois fois plus élevé d'attraper un rhume. D'autre part, comme l'explique la réputée Mayo Clinic:

    Pendant votre sommeil, votre système immunitaire libère des protéines appelées cytokines, dont certaines favorisent le sommeil. Certaines cytokines augmentent lorsque vous avez une infection ou une inflammation ou que vous vivez une situation de stress. Le manque de sommeil peut réduire la production de ces cytokines et, de plus, le nombre d'anticorps et de cellules spécialisées qui combattent les infections est réduit lorsque vous ne dormez pas suffisamment.

    vous perdez de la masse cérébrale. Une récente étude à petite échelle menée sur 15 sujets masculins publiée dans le journal SLEEP a démontré que même après une seule nuit de sommeil inadéquat, on pouvait détecter des signes de perte de masse cérébrale grâce à la mesure dans les niveaux sanguins de deux molécules qui augmentent habituellement après une lésion cérébrale.

    vous devenez plus émotif. Dans une étude datant de 2007, des chercheurs de la University of California, Berkeley and Harvard Medical School ont utilisé l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle pour démontrer qu’à la suite d’une perte de sommeil, les centres émotifs du cerveau étaient 60% plus réactifs. «Lorsqu'il manque de sommeil, le cerveau semble revenir à des circuits plus primitifs, en ce sens qu'il semblait soudainement incapable de mettre certaines émotions en contexte afin de produire une réponse contrôlée et appropriée», explique un des auteurs séniors de cette étude, Matthew Walker, directeur du UC Berkeley's Sleep and Neuroimaging Laboratory. «Si vous manquez de sommeil, vous n'êtes pas dans votre état normal, émotivement.»

    vous êtes moins concentrés et pourriez avoir des problèmes de mémoire. L'épuisement vous fait perdre votre capacité de focaliser et peut provoquer des pertes de mémoire, ce qui explique pourquoi nous avons tendance à égarer nos objets personnels après une mauvaise nuit de sommeil. De plus, on sait que le sommeil participe à la consolidation de la mémoire, selon des chercheurs de Harvard. En d'autres mots, le manque de sommeil peut rendre l'apprentissage et la mémorisation plus difficiles.

    Après un certain temps...

    vos risques d'accident vasculaire cérébral sont multipliés par quatre. Les résultats de plusieurs recherches présentés à la conférence SLEEP 2012 indiquaient que moins de six heures de sommeil par nuit pour des personnes d'âge moyen et d'âge mûr aggravaient considérablement les risques d'un AVC. «Les gens qui dorment moins de six heures par nuit avaient quatre fois plus de chances de présenter des symptômes d'AVC que leur vis-à-vis de poids normal qui dormaient entre sept et huit heures», explique Megan Ruiter, une des chercheuses de cette étude provenant de la University of Alabama at Birmingham.

    vos risques d'obésité augmentent. Comme mentionné plus haut, non seulement votre risque de consommer plus d'aliments caloriques augmente lorsque vous manquez de sommeil même à très court terme, mais de nombreuses études démontrent qu'il y aurait un lien de causalité entre le manque de sommeil chronique et le risque d'obésité. À titre d'exemple, une revue de la recherche effectuée en 2012 à l'université Penn State a trouvé que dormir moins de six heures par nuit était lié à des changements dans les niveaux de ghréline et de leptine, des hormones qui contrôlent l'appétit. Dans une autre étude datant de 2012 publiée dans l'American Journal of Human Biology, on a démontré qu'un manque de sommeil était lié à des changements dans la régulation de l'appétit, ce qui pouvait entraîner certaines personnes à manger plus. Une autre étude encore, celle-ci de la University of Pennsylvania, a quant à elle démontré que les participants chez qui on avait provoqué un manque de sommeil pendant cinq nuits consécutives avaient pris environ un kilo, probablement à cause de leur grignotage nocturne.

    votre risque de certains cancers peut augmenter. Une étude sur le cancer effectuée sur 1240 participants qui devaient subir une colonoscopie a trouvé que ceux d'entre eux qui dormaient moins de six heures par nuit avaient 50% plus de risque de développer un adénome colorectal, une tumeur bénigne qui peut devenir maligne avec le temps. Une autre étude de 2012 a établi un lien possible entre le manque de sommeil et les cancers du sein agressifs. Les chercheurs ont également établi une corrélation entre l'apnée du sommeil et le risque de contracter un cancer de tout type.

    votre risque de faire du diabète augmente. Une étude de 2013 du Centers for Disease Control and Prevention a démontré que trop peu — ou trop! — de sommeil était lié à tout un éventail de maladies chroniques, incluant le diabète de Type 2. Une autre étude de 2012 a constaté que le manque de sommeil était lié à des changements hormonaux associés à l'obésité, ainsi qu'à une sensibilité réduite à l'insuline, ce qui est un facteur de risque dans le diabète.

    vos risques de maladies cardiaques augmentent. Le manque de sommeil chronique a été associé à l'hypertension artérielle, à l'athérosclérose (des artères bloquées par le cholestérol), aux insuffisances cardiaques et aux infarctus, selon un rapport de Harvard Health Publications. Une étude de 2001 menée par des chercheurs de la Warwick Medical School a pour sa part démontré qu'un sommeil inadéquat était directement lié à un plus grand risque d'infarctus, de problèmes vasculaires et d'AVC. «Si vous dormez moins de six heures par nuit et que votre sommeil est troublé, vos risques de souffrir ou de succomber à une maladie cardiaque augmentent de 48% et ceux de subir ou de succomber à un AVC augmentent de 15%», rapporte l'auteur principal de cette étude, Francesco Cappuccio, dont les résultats ont été publiés dans le European Heart Journal. «La tendance moderne de se coucher tard et de se lever très tôt n'est rien de moins qu'une bombe à retardement pour votre santé. Il est impératif d'agir rapidement afin de réduire vos risques en ce qui concerne ces maladies très graves.»

    le nombre de spermatozoïdes est réduit. Outre le fait bien évident qu'être épuisé affecte la libido, le manque de sommeil affecte directement votre fertilité. Une étude du American Journal of Epidemiology publiée en 2013 et portant sur 953 jeunes hommes du Danemark a démontré que ceux qui présentaient des troubles du sommeil importants avaient une concentration de spermatozoïdes inférieure de 29%.

    votre risque de décès augmente. Une étude de SLEEP portant sur 1741 hommes et femmes et s'échelonnant sur 10 à 14 ans a démontré que les hommes qui dormaient moins de six heures par nuit présentaient un taux de mortalité significativement plus élevé, même après un ajustement des données concernant le diabète, l'hypertension et d'autres facteurs.


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  • Recommandations de l'ARI quant au traitement des sujets atteints d'autisme

    Traduction d'un article paru sous le titre :"ARI Recommendations on Treatments for Autistic and other Mentally and Neurologically Handicapped Children", ARI publications, no 49.

    L'Autism Research Institute (ARI) a entre autres fonctions principales d'évaluer les différents traitements administrés ou proposés aux enfants atteints d'autisme ou d'un trouble apparenté. Bien que l'autisme constitue notre intérêt premier, nous avons reçu nombre de demandes d'information de la part de parents ayant un enfant retardé, hyperactif, épileptique ou présentant des troubles d'apprentissage. Les recommandations qui suivent s'appliquent à des cas dont la cause exacte du désordre est inconnue. Si vous connaissez ou soupçonnez une cause particulière, comme la candidose ou le syndrome du X fragile, qui génère des symptômes autistiques par transmission génétique, écrivez-nous pour obtenir plus d'information.

    Vous êtes une source d'information très importante pour déterminer les traitements à recommander ou à éviter. Si vous faites l'essai d'un des traitements décrits plus loin auprès de votre enfant, ou de vos patients, nous vous prions de nous mettre au courant des résultats. Votre contribution est importante et nécessaire pour mettre à jour nos connaissances.

    TRAITEMENTS DE CHOIX

    1. Éducation

    Tous les enfants - et spécialement les enfants autistiques - ont besoin d'un enseignement soigneusement planifié et transmis pour que leur capacité d'apprentissage s'exerce au niveau optimal. Pendant longtemps, on a cru que les enfants autistiques avaient besoin d'une éducation permissive, non structurée; cette approche s'est avérée très peu convaincante. Les enfants autistiques ou atteints de troubles d'apprentissage, d'hyperactivité ou d'autres désordres connexes ont au contraire besoin d'un enseignement structuré, spécialement conçu à leur intention. Un mode d'éducation "inclusif" peut convenir à certains autistes, mais pas à la majorité d'entre eux.

    2. La thérapie à base de vitamines à haute dose

    Autisme

    Il y a des évidences scientifiques à l'effet que l'usage de mégavitamines, en particulier la vitamine B6 combinée au magnésium, est le traitement biologique de choix pour les enfants et adultes autistiques. Nous disposons maintenant de 17 rapports d'études - dont plusieurs ont été faites en double-insu avec usage de placebo -, démontrant clairement qu'une proportion significative de sujets autistes ou présentant des traits autistiques ont grandement bénéficié de l'usage de vitamine B6 à haute dose, associée à d'autres vitamines et minéraux. Les publications d'ARI (nos19, 21, 34, 35, 39, 81 et 85) contiennent de plus amples informations sur le sujet. La publication no19 est particulièrement pertinente, car elle résume l'expérience de plusieurs années acquise par ARI en travaillant auprès de centaines de parents et de médecins concernant le traitement d'enfants autistiques avec les mégavitamines. Cette publication présente de plus une bibliographie des rapports scientifiques.

    La diméthylglycine (DMG), un nutriment parfaitement sûr, similaire aux vitamines, est souvent d'un grand secours pour les enfants et adultes autistiques (voir publication no110).

    Hyperactivité, troubles d'apprentissage et retard intellectuel

    La thérapie à base de mégavitamines s'est aussi avérée utile chez nombre d'enfants atteints d'hyperactivité, de troubles d'apprentissage ou de retard intellectuel. Les résultats de recherche ne sont pas aussi concluants pour ces autres conditions qu'ils le sont pour l'autisme. Néanmoins, ils sont suffisamment significatifs pour que la thérapie mégavitaminique vaille la peine d'être tentée auprès de ces enfants.

    Nombre de parents et de médecins ayant administré la thérapie mégavitaminique à des enfants hyperactifs, épileptiques, retardés ou ayant des troubles d'apprentissage, ont contacté ARI pour faire part de leurs expériences. Il ressort de l'ensemble de ces expériences que la thérapie à base de mégavitamines mérite réellement d'être essayée auprès des enfants présentant ces troubles (voir publications nos 50 et 143 ou demander une copie de notre "ADD letter").

    Épilepsie

    Les recherches sont particulièrement positives à l'effet que plusieurs enfants atteints d'épilepsie répondent favorablement à la thérapie mégavitaminique. Par exemple, d'après l'étude de Harrell (voir publication d'ARI no 143), de nombreux enfants retardés dont les crises n'étaient que partiellement contrôlées par les médicaments antiépileptiques, ont vu leurs crises disparaître dans l'année où la thérapie mégavitaminique leur fut administrée.

    Depuis des décennies, les crises d'épilepsie sont connues pour être l'indice fréquent d'un besoin supplémentaire en vitamine B6. Cependant, la vitamine B6 devrait toujours être prise en association avec les autres vitamines B et des minéraux, spécialement le magnésium. La raison en est que les nutriments, à la différence des médicaments, fonctionnent mieux en combinaison. La DMG (voir publication no 110) s'est avérée remarquablement efficace dans certains cas.

    3. Éviter les aliments peu recommandés pour la santé ("junk food") contenant du sucre, des phosphates et d'autres additifs

    En grande quantité, le sucre et d'autres additifs alimentaires peuvent déranger le fonctionnement du cerveau (voir les publications nos 50 et 59). Des recherches ont démontré que le docteur Feinghold disait juste, à propos des effets adverses des additifs sur le comportement des enfants (voir publication d'ARI no 51). Les aliments les meilleurs sont ceux qui n'ont pas été traités en usine, qui n'ont pas été enfermés dans des boîtes, des bouteilles ou des conserves, et qui se présentent tels que nos ancêtres les consommaient il y a cent ans et plus. Une étude récente, réalisée en Allemagne, montre qu'un additif courant - les phosphates - est une cause importante d'hyperactivité. Les chercheurs recommandent d'éliminer du régime alimentaire les produits suivants, connus pour contenir des phosphates en quantités excessives : boissons gazeuses (surtout à base de cola), viandes industrielles ou mises en conserves (hot-dogs, jambon, bacon, viandes à sandwich), fromage industriel, produits contenant de la levure chimique à base de phosphates (soupes instantanées, poudings, etc.) ainsi que plusieurs sauces, glaçages et assaisonnements.

    4. Allergies cérébrales

    Bien qu'il s'avère souvent difficile d'identifier et d'éliminer du régime alimentaire ces aliments auxquels sont allergiques certains individus, il est de plus en plus notoire que les allergies causées par des aliments ou des polluants environnementaux de toute sorte, sont également une source importante de problèmes d'apprentissage et de comportement. Les vitamines utilisées dans la thérapie mégavitaminique, principalement les vitamines B6 et C, sont précisément celles qu'on emploie dans le traitement des allergies. Il est donc possible que l'efficacité de ces vitamines réside dans le fait qu'elles maîtrisent les allergies cérébrales chez l'enfant.

    Plusieurs excellents ouvrages sur les allergies et le comportement, figurant sur la liste des publications d'ARI, sont disponibles : "Solving the Puzzle of your Hard to Raise Child" (no79), par William Crook, M.D.; "Healthier Children" (no 91), par Barbara Kahan; "Brain Allergies" (no 93), par William Philpott, M.D. et "Is This Your Child ?" (no 94), par Doris Rapp, M.D.

    De remarquables résultats ont été observés après que des aliments ou des substances contenues dans l'environnement aient été identifiées comme allergènes pour l'enfant, puis éliminées. Pour plus d'information, nous vous suggérons de lire plusieurs des livres mentionnés ci-haut et de voir les publications nos 51 et 146.

    5. Les infections à levure

    On a récemment découvert que les infections causées par une levure répandue, le Candida Albicans, peuvent induire les symptômes de l'autisme et l'hyperactivité, spécialement chez les enfants qui ont longtemps été traités aux antibiotiques. De fait, les antibiotiques tuent les organismes "amis" qui, dans l'organisme, ont l'habitude de contrôler la croissance du Candida.

    La majorité des médecins ne sont pas encore avisés que le Candida peut être une cause sévère de troubles "mentaux". Le traitement requiert la prescription de médicaments antifongiques (habituellement la nystatine) et un régime spécial contre le Candida (la publication no 145 d'ARI comporte un lot d'information sur le Candida).

    6. Traitements à éviter

    Psychothérapie

    Il faut refuser la psychothérapie, la psychanalyse et le counseling intensif. Ces approches sont sans utilité aucune, comme en témoignent de nombreuses études (références : les publications d'ARI nos 3, 14, 34, 50).

    Médicaments

    Essayez d'éviter les médicaments, dans la mesure du possible. À l'exception des médicaments antifongiques utilisés dans le contrôle des candidoses, ils ne peuvent guérir le désordre sous-jacent. Les médicaments ont pour fonction de masquer ou de supprimer les symptômes les plus apparents, tout en créant souvent de nouveaux problèmes, parfois sérieux.

    On a quand même identifié quelques conditions dans lesquelles les symptômes de l'enfant sont tellement dangereux et problématiques que l'usage des médicaments doit être pris en considération; toutefois, ceci ne doit être fait qu'après avoir d'abord tenté des approches nutritionnelles et préventives. Les médicaments peuvent s'avérer nécessaires en cas d'échec avec la thérapie mégavitaminique ou avec les approches anti-allergiques chez les individus extrêmement agressifs, auto-destructeurs, hyperactifs ou en proie à des crises d'épilepsie très récurrentes. Si un traitement médicamenteux semble nécessaire, les parents doivent rechercher les services d'un médecin bien informé en matière de nutrition, afin de s'assurer que toutes les approches nutritionnelles, plus saines et plus inoffensives, ont bien été considérées.

    Dans sa publication no 34, ARI présente une liste des médicaments les plus communément utilisés dans le traitement de l'autisme. Ces médicaments apparaissent dans l'ordre établi par les parents quant au degré d'innocuité et d'efficacité. La vitamine B6, le magnésium et la DMG sont jugés par les parents comme étant de loin supérieurs, pour les enfants, à tous les médicaments.


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    • Magnésium et vitamine B6 agissent sur le développement de l’enfant
    • Les enfants autistes manquent souvent de magnésium et vitamine B6
    • Les suppléments donnent des résultats encourageants
    Emmanuelle LAMI - Mercredi 09 Juin 2010
     
    Autisme : la piste magnésium et vitamine B6
     

    La supplémentation en magnésium et vitamine B6 est une thérapie alternative utilisée dans le cadre de l’autisme. L’association de ces deux composés permettrait de réduire les symptômes autistiques et d’améliorer l’état de la moitié des enfants autistes.

    Vitamine B6 et magnésium : des composés indispensables pour le cerveau

    Dans notre corps, la vitamine B6, ou pyridoxine, est transformé en en pyridoxal-5-phosphate (PLP) qui est sa forme active. Le PLP intervient dans plus de 60 processus biologique de notre corps. Il permet notamment la production de neurotransmetteurs, comme la dopamine, une substance du cerveau qui joue un rôle très important dans les comportements (1).

    Le magnésium est un composé minéral nécessaire au fonctionnement de toutes nos cellules, en particulier aux fonctionnements musculaire et cérébral. Au niveau du cerveau, le magnésium agit sur les neurotransmetteurs impliqués dans la mémoire et l’apprentissage (2).

    Des déficiences fréquentes chez les autistes

    Il semble que l’enzyme qui transforme la vitamine B6 en sa forme active, la PLP, ne soit pas assez efficace chez enfants souffrant d’autisme (3) (4). De ce fait, ces enfants ne produisent pas assez de PLP à partir de la vitamine B6 de leur alimentation. Cela peut entraîner dépression, sautes d'humeur, insomnie, et manque de motivation, des symptômes que l’on constate souvent chez les enfants autistes.

    D’autre part, une étude suggère que les enfants autistes ont des niveaux de magnésium significativement plus faible que les enfants en bonne santé (5). Selon le docteur Marianne Mousain-Bosc, auteur du livre La solution magnésium, « cette déficience est associée à une diminution de la fonction et de l’intégrité des cellules nerveuses ce qui entraîne des troubles de la transmission du message nerveux. La déficience en magnésium est donc responsable de difficultés d’apprentissage, de troubles du comportement ou encore de troubles du langage », troubles que l’on retrouve chez l’enfant autiste (2).

    La constatation de ces déficiences et de leurs conséquences a menée les chercheurs à émettre l’hypothèse de l’efficacité d’une supplémentation en magnésium et vitamine B6 dans le cadre de l’autisme.

    Une supplémentation efficace

    C’est le professeur Bernard Rimland qui, au début des années 60, a le premier évoqué l’intérêt d’une supplémentation associant magnésium et vitamine B6.

    Plusieurs études ont montré depuis qu’une supplémentation en magnésium et vitamine B6 avait des effets positifs sur le comportement des enfants autistes (6) (7) (8) (9).

    En 1985, une étude réalisée sur 60 enfants autistes a mis en évidence une amélioration du comportement des enfants grâce à une supplémentation associant vitamine B6 et magnésium (8).

    En 2006, une étude française confirme que les traitements à base de vitamine B6/magnésium améliorent significativement la communication et le comportement et aident à normaliser les paramètres biologiques des enfants souffrant d’autisme et d’autres troubles du développement (TED). Cette étude a été menée sur 33 enfants âgés de 1 à 10 ans atteints d'autisme ou de troubles envahissants du développement. Ils ont reçu des doses journalières de 6 mg de magnésium par kilo et de 0,6 mg de vitamine B6 par kilo. Ce traitement a duré en moyenne huit mois.

    Chez les enfants sous traitement pendant au moins deux mois, il y a eu une diminution des symptômes sur le plan de la relation, de la communication, du comportement et des compétences exécutives. Parmi les 33 enfants atteints d'un TED, 23 ont présenté des améliorations sur le plan des interactions sociales, 24 une amélioration de la communication, 18 une diminution des comportements stéréotypés, et 17 une amélioration des capacités exécutives. 20 des 33 enfants ont progressé dans au moins trois des quatre catégories de symptômes considérées (9).

    Mais ces résultats sont contestés tant par l'Association américaine de psychiatrie que par l'Association américaine de pédiatrie qui continuent d'affirmer que ce traitement n’est pas justifié dans l'autisme.

    Quelques marques recommandées pour faire le plein de magnésium:Les eaux en bouteille sont d'excellentes sources de magnésium, comme Rozana, Hépar, Quézac et Arvie. En supplémentation, le magnésium est souvent accompagné de vitamine B6 qui favorise son absorption. Vous pouvez opter pour les marques D stress (laboratoires Synergia), Magdyn (laboratoire Funciomed) ou Bioptimum magnésium (laboratoire Boiron).


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