• Dyspraxie : comment aménager la scolarité ?

    Dyspraxie : comment aménager la scolarité ?

    Noter ses devoirs, remplir une carte de géographie, les enfants dyspraxiques éprouvent de grandes difficultés à exécuter des tâches simples. Cependant avec un accompagnement adapté, ils peuvent suivre une scolarité jusqu’à l’enseignement supérieur.

    Dyspraxie : comment aménager la scolarité ?

    La dyspraxie se caractérise par une difficulté à exécuter des gestes et à réaliser plusieurs tâches en même temps (organisation spatio-temporelle). Ces troubles qui varient d’une personne à l’autre peuvent être isolés ou associés à d’autres troubles comme la dyslexie, la dyscalculie, la dysphasie… Ils évoluent au fil des années selon les progrès de l'enfant et le niveau d’études. Les apprentissages scolaires sont perturbés de façon significative malgré une intelligence normale, voire supérieure. Mais la dyspraxie provoque également une grande fatigabilité. Afin de limiter les conséquences de ces troubles, il est nécessaire d’anticiper et de mettre en place une organisation rigoureuse de la vie quotidienne.

    Selon l’importance du handicap, les élèves dyspraxiques peuvent être scolarisés en classe ordinaire, avec ou sans AVS (auxiliaire de vie scolaire), en Clis (pour des élèves présentant des troubles des fonctions motrices ou visuelle) puis en Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire). Quand la scolarisation ne peut se faire à temps plein, elle peut être complétée par des cours à domicile.

    Quelles adaptations ?

    L'ordinateur permet de compenser de nombreuses difficultés, mais ne résout pas tout. Comme l’écriture, la frappe demande beaucoup d’attention, ce qui ne permet pas de participer aux activités en classe. Mieux vaut alors disposer du cours à l’avance. Une organisation bien pensée peut être une aide précieuse pour l’élève dyspraxique. Par exemple, des livres numériques ou un deuxième jeu de livres qui restent à l’école afin de ne pas alourdir le cartable ou encore un cahier de texte en ligne.

    Les enfants dyspraxiques ont bien souvent des difficultés dans les matières nécessitant une bonne coordination motrice : géographie, géométrie, SVT ou technologie. Dans ce cas, des dispenses peuvent être envisagées et les évaluations orientées d’avantage sur les connaissances théoriques que pratiques. Il peut alors être pertinent de les concevoir directement sur ordinateur. Dans tous les cas, les échanges entre les familles et les équipes éducatives sont essentiels pour favoriser les progrès de l’élève.

    L’entrée au collège : un passage difficile

    Le passage au collège est source de nombreuses appréhensions pour le jeune et sa famille. Le contexte n'est plus le même et une nouvelle organisation est à mettre en place. C’est ainsi que Lucas, dyspraxique, a été scolarisé en Clis avant de poursuivre en Ulis collège. « Lors de son passage en 6e, précise sa mère, j’ai rencontré 2 équipes éducatives (principal, enseignants, enseignant spécialisé). Je pense que c’est primordial pour faire le choix ». Mais pour une bonne transition entre l’école primaire et le collège, une rencontre entre l'enseignant de CM2 et l'équipe éducative du collège permet d’anticiper les aménagements et les besoins en aides humaines. « L’instituteur d’Alix s’est rendu au collège pour détailler, pour chacune des matières enseignées, les moyens mis en œuvre. »

    Quelle orientation ?

    Poursuivre des études supérieures pour un jeune dyspraxique, c’est possible à condition toutefois d’anticiper les choix d’orientation. « Ivan est scolarisé dans un lycée agricole, explique sa mère. Il n’a jamais eu de problèmes d’intégration ni lors des trois stages obligatoires en première pro et terminale pro. C’est probablement en grande partie parce que nous avions pris la précaution d’informer les employeurs de la nature de son handicap et donc de sa relative lenteur. »

    Cependant, certaines disciplines ne peuvent pas être envisagées en raison des problèmes de manipulations et des troubles visuels. Il est alors préférable de privilégier les points forts de l’élève pour déterminer la filière la plus adaptée. Ainsi, les dyspraxiques sont souvent à l’aise dans les métiers de la communication orale ou du commerce. Mais une évaluation au cas par cas est indispensable.

     


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