• Dyslexie, dysphasie, dysorthographie... Environ 10 % de la population vit avec un trouble d’apprentissage. La bonne nouvelle? Comme parent, il est possible de soutenir nos enfants en posant de petits gestes simples au quotidien. Six professionnels nous donnent leurs meilleurs conseils.

     

     

     

     

     

    Troubles d'apprentissage :50 astuces pour aider notre enfant

    Dyslexie, dysphasie, dysorthographie... Environ 10 % de la population vit avec un trouble d’apprentissage. La bonne nouvelle? Comme parent, il est possible de soutenir nos enfants en posant de petits gestes simples au quotidien. Six professionnels nous donnent leurs meilleurs conseils.

     

    La prévention 

    1. On chante des comptines. Les rimes aident l’enfant à prendre conscience des sons et lui permettent de mieux décortiquer les mots par la suite.

    2. On prononce bien les mots. «Le langage s’acquiert d’abord sur le plan oral, rappelle Marie-Pierre Caouette, orthophoniste et présidente de l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec. L’écriture et la lecture visent à transformer en symboles les sons que notre enfant connaît. Si ce dernier prononce mal, il aura plus de difficulté à écrire et à lire.»

    3. On enrichit son vocabulaire. Le nombre de mots appris avant l’entrée en maternelle influencera le type de lecteur que sera notre enfant. 

    4. On répète souvent les mots difficiles. On reformule ce que notre enfant raconte pour consolider et enrichir son vocabulaire.

     

     

    La détection 

    5. On fait une distinction entre la difficulté d’apprentissage et le trouble d’apprentissage. Alors que la difficulté est passagère, le trouble est neurologique et permanent.

    6. On agit le plus rapidement possible. «On parle au professeur aussitôt qu’on sent que notre enfant traîne la patte, indique Julie Fontaine, enseignante. Il faut diagnostiquer les troubles d’apprentissage le plus tôt possible.»

    7. On fait vérifier sa vue et son audition. «Plusieurs enfants font des otites sans avoir de symptômes, affirme Marie-Pierre Caouette. Avoir du liquide dans les oreilles peut occasionner des difficultés de prononciation et de concentration.»

    8. On demande de l’aide. Dès la maternelle, on s’informe des services offerts à l’école pour aider notre enfant (orthophonie, orthopédagogie, psychologie scolaire...).

     

     

    La relation avec l’école et les spécialistes 

    9. On établit une relation de confiance. «Pour obtenir les vraies réponses et travailler en équipe, on exprime ouvertement nos craintes et nos questionnements», propose Robert Pelletier, psychologue scolaire.

    10. On participe à l’élaboration du plan d’intervention. «Il peut être intimidant de se retrouver autour d’une table avec la direction scolaire et tous les spécialistes, convient Julie Fontaine. Pourtant, le but n’est pas de critiquer, mais de travailler tous ensemble dans la même direction.» 

    11. On est conscient de notre importance au sein de l’équipe. «Le parent est irremplaçable, indique Lise Bibeau, directrice générale de l’Association québécoise des troubles d’apprentissage. Personne ne connaît son enfant mieux que lui, surtout que le professeur peut avoir une vision biaisée du jeune à cause de la timidité ou de l’effet de groupe.»

    12. On fait du professeur notre allié. On se renseigne sur ce qui se passe en classe, sur les consignes, sur la façon dont les notions sont transmises... À l’inverse, si notre enfant nous confie qu’il ne comprend pas bien en classe, on écrit tout de suite un mot au professeur pour voir si c’est normal. Certains enfants refusent de se manifester devant le groupe. 

     

     

    Les devoirs et les leçons 

    13. On permet le lecteur MP3. Les écouteurs peuvent favoriser la concentration des enfants avec un déficit d’attention. Les jeunes plongent ainsi dans leur bulle et se voient coupés des bruits ambiants.  

    14. On mise sur la régularité. Pour nous éviter d’avoir à renégocier la période des devoirs au quotidien, on réserve toujours la même plage horaire. 

    15. On en fait un peu tous les soirs. Il est plus stratégique de faire 15 ou 30 minutes de devoirs au quotidien que de travailler 2 heures un seul soir: «La capacité de rétention des enfants avec un trouble d’apprentissage est plus courte, explique Julie Fontaine. Si on accumule trop de matière en un soir, le tiroir déborde.»

    16. On fait une pause toutes les 15 minutes. Impossible pour notre enfant de soutenir son attention plus de 20 minutes sans avoir besoin de bouger un peu. 

    17. On n’insiste pas. Il n’est pas normal de passer trois heures sur un devoir. Mieux vaut attendre au lendemain ou demander une intervention spéciale de l’enseignante ou de l’orthopédagogue.

    18. On autorise le mouvement. Marcher de long en large aide certains jeunes à mémoriser les notions.

    19. On inverse les rôles. Quand notre enfant joue au professeur en nous expliquant la matière, il optimise sa rétention de l’information. Il nous demande des mots de vocabulaire? On se trompe volontairement pour voir s’il remarquera notre erreur. 

    20. On utilise les outils technologiques. Les ordinateurs et les tablettes électroniques peuvent faciliter les apprentissages. 

     

     

    Les habitudes de vie 

    21. On soupe en famille pour favoriser les échanges.

    22. On sert un petit-déjeuner équilibré.

    23. On prépare des lunchs santé. «On n’oublie surtout pas les protéines pour maintenir son niveau d’énergie», rappelle Julie Fontaine.

    24. On lui donne de bonnes collations. Fruits, légumes, fromage, yogourt... On évite les aliments trop sucrés, qui causent un coup de fatigue quelques heures plus tard.

    25. On lui donne ses médicaments à la même heure tous les jours.

    26. On éteint les écrans lumineux avant le dodo. Ordinateur, télévision, tablette électronique: on ferme tout de 30 à 60 minutes avant l’heure du coucher pour que le cerveau de notre enfant se prépare au repos. 

    27. On établit un bon rituel du coucher. On associe l’heure du coucher avec quelque chose d’agréable, comme une pause lecture ou un moment d’échange avec le parent. 

    28. On favorise un sommeil réparateur. Permettre à notre enfant de se coucher à 23 h ne lui rend pas service. Chaque jour, il a besoin de 8 à 10 heures de sommeil.

     

     

    Notre réaction en tant que parent 

    29. On ne compare jamais nos enfants entre eux.

    30. On parle ouvertement de son trouble d’apprentissage. «On ne trahit surtout pas notre enfant en mentant aux autres sur ses capacités ou sur ses difficultés, conseille Robert Pelletier. Il ne faut jamais en avoir honte.»

    31. On ne se décourage pas. La réussite est un chemin parsemé d’obstacles, mais elle est possible pour tous les enfants.

    32. On développe un plan réaliste à long terme. «Quand on a un enfant en difficulté, il faut se placer dans la position du marathonien, pas dans celle du sprinter, indique Marie-Pierre Caouette. La difficulté risque d’être présente plusieurs années; tout ne sera pas réglé au prochain bulletin. Il faut être constant.»

     

     

    Les encouragements et l’estime de soi

     

    33. On louange ses efforts. «L’enfant doit être encouragé pour ses efforts, pas seulement pour ses réussites», indique Robert Pelletier.

    34. On valorise ses talents. Sports, arts, musique... Tous les enfants ont leurs forces, qu’ils aient ou non des troubles d’apprentissage. 

    35. On le met en valeur. «Notre enfant doit être reconnu pour ses forces auprès de ses amis, de sa famille et de sa communauté, assure Marie-Pierre Caouette. Il ne doit pas être étiqueté seulement comme celui qui a des difficultés à l’école.»

    36. On a des attentes réalistes. On exige des petits progrès, pas la perfection inatteignable. 

    37. On signe un petit mot sur ses examens. Au lieu de simplement y apposer notre signature, on ajoute un petit mot encourageant sur ses travaux: «Les enfants en sont si fiers qu’ils viennent nous le montrer le lendemain matin», indique Julie Fontaine, enseignante.

    38. On se concentre sur les solutions. Inutile de taper sur le clou quand notre enfant encaisse un échec. Il est probablement déjà assez honteux et dépité. On trouve plutôt des solutions pour rectifier le tir.

    49. On termine la semaine sur une bonne note. «Tous les vendredis, on stimule la confiance de notre enfant en lui rappelant ses bons coups de la semaine», propose Mme Savoie.

    50. On lui dit qu’on l’aime. On ne rate pas une occasion de lui mentionner qu’on est fière de lui et qu’on croit à son talent, à son potentiel, à son avenir...

     

    Les bonnes adresses: Association québécoise des troubles d’apprentissage: aqeta.qc.ca | Association des orthopédagogues du Québec: ladoq.ca | Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec: ooaq.qc.ca | Association québécoise des psychologues scolaires: aqps.qc.ca | Allô Prof: alloprof.qc.ca | Succès Scolaire: aideauxdevoirs.com | Le Fouineur: lefouineur.ca


    votre commentaire
  • Nombre d'affections chez l'enfant peuvent interférer durablement avec ses apprentissages, entraînant des troubles du sommeil, une fatigue ou une inflammation chronique, voire un retard mental.

    enfant malade

    La plupart des maladies « bénignes » peuvent interférer avec les apprentissages de votre enfant, ne serait-ce que parce qu’elles le fatiguent plus ou moins ponctuellement. Il s’agit ici d’évoquer des affections qui perturbent l’enfant plus durablement. Elles sont malheureusement assez nombreuses et il est impossible de toutes les lister. En voici quelques-unes…

    Un sommeil perturbé

    Pour bien mémoriser, votre enfant doit avoir un sommeil de bonne qualité.

    - L’asthme qui se traduit par une toux sèche, la nuit, peut finir par être gênant s’il n’est pas diagnostiqué et traité.

    - De grosses amygdales « pédiculées » qui basculent en arrière lorsque l’enfant est allongé peuvent gêner la respiration. Il s’ensuit un syndrome d’apnées du sommeil qui se traduit par de multiples « micro réveils ». Pendant la journée, les enfants concernés luttent contre l'endormissement et leur concentration est difficile.

    Une fatigue chronique

    La plupart des maladies chroniques (comme l’anémie, le diabète, la mucoviscidose, etc.) fatiguent. Elles fatiguent d’autant plus qu’elles s’accompagnent volontiers d’infections à répétition.

    Une inflammation chronique

    - Un terrain allergique est source d'inflammation au niveau de la trompe d'Eustache et donc d'une gêne auditive qui peut venir perturber les apprentissages. Dans ce cas précis, comme le tympan de l’enfant apparaît « normal », il y a un vrai risque de ne pas diagnostiquer le problème.

    - La difficulté est la même dans le cas d'un reflux gastro œsophagien : le liquide acide remonte jusqu'à la gorge et favorise l'inflammation de la trompe d'Eustache.

    En outre, une inflammation chronique favorise l’installation des microbes (les défenses locales sont moins bonnes) et donc les infections à répétition.

    Un fonctionnement du cerveau perturbé

    - En cas d’hyperactivité, le cerveau accuserait un retard de maturation de 3 à 5 ans au niveau des régions contrôlant l’attention et la motricité.

    - Parfois, on a la surprise de diagnostiquer des épilepsies sans crises visibles. L’enfant fait des « micro-absences » épileptiques répétées qui peuvent passer totalement inaperçues car il semble juste « distrait » par moments.

     

    Les affections les plus graves

    Lorsqu’il existe un retard mental, le diagnostic est généralement précoce. Il peut s’agir exceptionnellement d’une intoxication au plomb ou « saturnisme », d’une hypothyroïdie congénitale (dépistée à la naissance), d’un syndrome de l'X fragile (première cause de retard mental d’origine héréditaire), d’une méningo-encéphalite survenue durant la prime enfance (atteinte du cerveau et des méninges par un microbe). Dans tous ces cas, le diagnostic d’un spécialiste et le suivi médical sont nécessaires.

    votre commentaire
  • Lorsqu'un enfant rencontre des soucis de santé, « petits » ou plus « graves », la priorité des parents doit être, dans un premier temps, de se tourner vers les médecins, organismes et associations en mesure de leur apporter la meilleure information.

    enfant handicap

    Dans tous les cas, dites-vous qu’il vaut mieux affronter les doutes et les inquiétudes que vous ressentez à l’égard de votre enfant plutôt que de se voiler la face. « Facile à dire », diront certains… C’est vrai. Mais c’est aussi en étant conscient des difficultés que vous pourrez aider votre enfant – et vous-même – à surmonter certains obstacles. La première démarche est de rencontrer le médecin qui a posé un diagnostic de maladie ou de handicap pour bien vous faire expliquer ce dont il s’agit.

    Poser les bonnes questions

    Le « nom » d’une maladie ne fait pas tout. Pour une pathologie donnée, certains enfants vivent presque normalement alors que d’autres seront beaucoup plus déstabilisés. Le médecin a peut-être déjà une idée de l’évolution future de la maladie. Demandez-lui si votre enfant a besoin (ou aura besoin) d’aides techniques (prothèse auditive, fauteuil roulant, agrandisseur, etc.), d’accompagnement personnalisé, de suivi particulier (orthophoniste, kinésithérapeute, etc.), de médicaments spécifiques pour un traitement de longue durée, d’une scolarité dans une école adaptée ou dans un centre spécialisé…

    Si vous n’obtenez pas suffisamment de réponses, renseignez-vous pour savoir s’il existe un centre qui fait référence pour cette maladie ou ce handicap. Votre médecin traitant peut se charger de prendre contact et de faire le lien avec le centre en question.

    Dans le cas d’une maladie rare, le site www.orpha.net répertorie les centres de référence et les contacts utiles.

    Contacter les associations de malades

    Il existe au moins une association pour la plupart des maladies et des handicaps. Un grand nombre d’entre elles est répertorié sur le site www.annuaire-aas.com. Votre médecin peut aussi connaître et vous conseiller les mieux adaptées à la maladie de votre enfant.

    Adhérer à ce type d’association offre de multiples avantages : vous pouvez bénéficier de l’expérience d’autres parents concernés, trouver une écoute attentive, partager les bons moments et les moments difficiles, enfin vous tenir informé des progrès médicaux et scientifiques et des problèmes sociaux et administratifs.

     

    Les Caisses d’allocations familiales (CAF)

    Vous aurez toujours intérêt à contacter votre CAF. Si l’état de santé de votre enfant nécessite la présence en continu de l’un des parents à ses côtés ou l’inscription dans une école spécialisée, vous bénéficierez peut-être d’une allocation journalière de présence parentale ou bien d’une allocation d’éducation de l’enfant handicapé. (Pour plus d’informations sur les aides, consultez le site www.caf.fr).

    votre commentaire
  • Aider à préparer le repas, mettre la table, ranger… : dès 3 ans, un enfant peut participer à ces tâches. Faire comme un grand, “tout seul”, reste son principal sujet de fierté ! Pour le parent, c’est un petit coup de main et l’occasion d’un moment partagé avec son enfant. Et pour celui-ci, c’est un grand pas vers l’autonomie et la confiance en lui. Certes, cette démarche d’autonomie demande de la patience et quelques astuces ! Nos conseils…

    Autonomie : comment inciter les enfants à participer aux tâches ménagères ?

    Accompagner le désir d’autonomie de nos enfants

    Avouons-le, en matière d’autonomie, les paradoxes ne nous font pas peur : nous rêvons que nos enfants rangent leur chambre spontanément, mais nous n’hésitons pas à leur dire : “Laisse-moi faire, ça ira plus vite…” quand ils tiennent mordicus à faire leurs lacets tout seuls à 8h25. Pas faux : avec des marmitons de 2 à 8 ans, mieux vaut commencer la préparation du dîner à 17h30 !

    On hésite aussi à leur confier les rênes lorsque cela nous semble trop dangereux : manipuler un couteau pour trancher des légumes, remplir la carafe d’eau, grimper sur le tabouret pour attraper la réserve de dentifrice… Certains parents, enfin, relate la psychologue Anne Bacus, continuent d’habiller leur grand de CP le matin, de lui proposer un biberon au petit-déjeuner, et de lui essuyer les fesses… parce qu’ils refusent inconsciemment de le voir grandir.

    Autonomie : comment inciter les enfants à participer aux tâches ménagères ?

    Mais tant pis pour notre confort, notre efficacité et nos craintes : il est impératif de valoriser leur désir d’autonomie. “C’est essentiel pour qu’ils se sentent capables de faire des choses et puissent se dire : “je suis quelqu’un de bien, sur qui on peut compter”, explique la psychologue. Les parents doivent être conscients qu’on éduque ses enfants pour les faire partir. Et que ça commence dès l’étape bébé !

    À travers cette autonomie, c’est donc leur estime de soi que l’on construit. Si bien que lorsqu’on refuse d’accéder à une demande d’émancipation, il faut justifier avec soin notre choix, pour ne pas que l’enfant en déduise qu’on ne lui fait pas confiance. Même en cas de mauvaise surprise (“Regarde, j’ai nettoyé les toilettes avec mon gant de toilette !”), il faut puiser dans sa réserve de sang-froid pour ne pas saper la bonne volonté désarmante d’une fée du logis en bas âge, en l’accusant d’avoir fait une “bêtise”.

    Autonomie : comment inciter les enfants à participer aux tâches ménagères ?

    nciter les petits à participer à la vie de la maison

    “Pomme d'Api pour les parents”, supplément du numéro 590 de Pomme d'Api, avril 2015. Illustrations Peter Elliott.

    Il est parfois difficile de savoir à quel âge on peut exiger quoi. L’enfant donne de lui-même quelques indications : “C’est moi qui fais !”, déclare la petite Laura en déposant précautionneusement son assiette dans le lave-vaisselle. De fait, dès 3 ans, un enfant peut ranger ses chaussures à l’endroit prévu, mettre ses vêtements au sale, aider à vider le lave-vaisselle, s’habiller et se laver seul (ce qui ne veut pas dire que la vérification n’est pas nécessaire), associer les chaussettes par paires…

    Les tâches qu’on lui confie pour la première fois vont le passionner : passer la balayette, nettoyer une casserole, manipuler l’aspirateur… Les plus grands n’ont plus la fierté et l’excitation des premières fois, et il est souvent difficile de les faire contribuer aux tâches domestiques sans entendre des protestations ou sans se heurter à leur immobilisme. Aussi, voici quelques pistes pour les inciter à participer à la vie de la maison :

    • Dire “J’ai besoin d’aide”, plutôt qu’ordonner “Mets la table !” On peut organiser une réunion de famille pour expliquer : “Le soir, il y a beaucoup de choses à faire, et sans vous, je ne peux pas y arriver.”
    • Procéder à de petits aménagements : un marchepied pour accéder à l’évier, le choix d’un placard bas pour ranger la vaisselle, des patères situées à 90 cm du sol plutôt qu’à 1,70 m…
    • Expliciter ses attentes : mettre la table n’est pas toujours clair pour un enfant. Il faut prendre le temps d’expliquer – pourquoi pas par un dessin affiché dans la cuisine ? – qu’il s’agit de disposer les assiettes, les couverts, les verres, mais aussi les serviettes, les dessous-de-plat…
    • Responsabiliser, remercier et féliciter : “Je te nomme chef des couverts durant tout le repas”, ou “Chouette, chaque chaussette a retrouvé sa jumelle !” 
    • À deux, c’est mieux ! Le rangement de la chambre, en particulier, est délicat : un enfant n’en discerne pas l’utilité (les Playmobil par terre, ça ne le gêne pas, au contraire !), et la tâche lui semble impossible à accomplir, et donc décourageante. Exiger qu’il le fasse seul, c’est trop !
    • Constater plutôt que reprocher : les reproches sont inefficaces, car l’enfant se sent accusé et incapable : “Tu as encore oublié de mettre tes vêtements au sale !” En changeant juste la formulation, nous passons du reproche à la communication bienveillante (cf. notre cahier parents de février 2015).  Ainsi, un constat suffit souvent : “Je vois une petite culotte sur le tapis.” Vous verrez, elle disparaîtra !
    • Ne pas trop rêver… Oui, vous allez devoir répéter des milliers de fois que quand on sort du bain, on ne laisse pas sa serviette mouillée traîner par terre. Oui, la chambre rangée spontanément par ses petits occupants, c’est illusoire. Mais on a parfois des surprises : une table du petit-déjeuner dressée avec soin “pour faire une surprise”, tous les albums illustrés rangés “par taille parce que c’est plus joli”, le sac-poubelle descendu par un petit bonhomme rempli de fierté… Patience, ça arrive !

    Autonomie : comment inciter les enfants à participer aux tâches ménagères ?

    http://www.pommedapi.com/Pour-les-parents/Autonomie-comment-inciter-les-enfants-a-participer-aux-taches-menageres


    votre commentaire
  •  

    J’ai trouvé ce terme de « tempête émotionnelle » dans le livre d’Isabelle Filliozat « J’ai tout essayé ». Ainsi, nous pouvons tous nous imaginer la situation que beaucoup de parents connaissent au moins X fois dans leur vie : colères, crises, caprices…

    Ce dessin et le texte qui l’accompagne (extraits du livre) l’illustrent à merveille.

    Comment calmer la tempête émotionnelle d’un enfant…dans un magasin

    Tout d’abord, voici une première vérité : Essayer de calmer une tempête émotionnelle par de la violence (cris, fessées, signes d’énervement..) est INEFFICACE et DESTRUCTEUR sur le long terme. L’enfant n’obtient aucune réponse à ses besoins (qu’il exprime comme il peut et pas comme il veut) et cela a tendance à créer de nouvelles frustrations. La situation se présentera donc de nouveau. De plus, l’enfant va REPRODUIRE ce qu’il a vécu (vu, entendu, senti) avec ses pairs…ou contre vous. La violence engendre la violence. C’est ainsi. Enfin, l’enfant aura peur d’avoir mal et aura même des craintes vis à vis de celui ou celle qui lui a fait mal. Martin Seligman nous expliquait que c’est le meilleur moyen de bloquer le développement et l’apprentissage de l’enfant.

    Je vous donne par conséquent des conseils issus de mon expérience et saupoudrés des sages paroles d’Isabelle Filliozat.

     

    Montrez l’exemple pendant la crise :

    Gardez votre calme. Ayez des gestes précis et doux. Parlez lentement à un niveau sonore légèrement plus bas qu’habituellement (l’enfant tendra ainsi progressivement l’oreille en reprenant le contrôle de son cerveau et de ses sens).

    Serrez-le contre vous :

    Deux raisons essentielles :

    1) La sécurité de l’enfant est la priorité : serrez-le avec tendresse contre vous même s’il essaie de s’échapper. Ceci évitera que, sur le coup de la colère, il se renverse une étagère sur lui ou se blesse d’une autre manière.

    2) Le contact physique fait baisser le stress et sécurise (effet de l’ocytocine).

    Après la crise, donnez-lui une mission :

    Une fois la crise terminée, proposez à votre enfant de boire (un verre d’eau, pas de boissons sucrées). Puis donnez lui une « mission » afin qu’il se sente utile et focalise son attention. De plus, cela lui permettra de gagner en autonomie et en confiance en vivant de nouvelles expériences.

    Voici quelques exemples :

    « tu vas m’aider à trouver les articles de la liste de courses ! le premier qui les voit gagne 1 point ! ».

    « Tu tiens le panier ! Cela m’aidera beaucoup. »

    « Cela t’amuserait de biper les produits (avec la scannette) ? »

    « D’après toi, combien coûtent toutes ces courses ? »

    « On va peser les pommes. Tu me guides ? »

    Comment calmer la tempête émotionnelle d’un enfant…dans un magasin

    Voici d’autres précieux conseils pour prévenir plutôt que guérir :

    Avant de prendre la route pour le magasin, donnez-lui une mission comme celles décrites plus haut.

     

    N’allez pas au magasin pendant les heures de repas :

    La faim stresse et l’enfant réclamera (à raison) des palliatifs. De plus, la litanie des « j’ai faim », entamera votre propre patience.

     

    Ne pratiquez pas le chantage et ne promettez pas si vous n’êtes pas sûr de remplir votre promesse :

    Le chantage est à éviter absolument : « Si tu es sage, tu auras le jouet/le bonbon que tu me réclames. »

    Si vous vous engagez là-dedans, vous ne pourrez plus jamais en sortir…et votre enfant ne fera plus rien « gratuitement ».

    Par « ne promettez pas si vous n’êtes pas sûr de remplir votre promesse », j’entends : « au supermarché, je te paierai un tour de manège ! ». Et là, un des évènements suivants se produit :

    – vous n’avez pas de monnaie

    – pas le temps

    – le manège est en panne

    Bref, des sources de déconvenue pour votre enfant et donc un risque de crise.

     

    Apprenez-lui la patience :

    « Tu veux ce jouet ? nous le rajouterons à ta liste de Noël/ d’anniversaire et nous la relirons ensemble. »

     

     

    Développez sa créativité :

    « Et si on en construisait un à la maison. »

    Votre enfant veut un jouet ? Et si vous le construisiez plutôt que de l’acheter ? Cela promet une activité riche et amusante avec la satisfaction d’un « travail » accompli après des efforts ! Gratifiant !

     

    Annoncez-lui le programme :

    Avant d’aller faire des courses avec votre enfant, expliquez-lui ce que vous allez faire dans le détail. L’idéal serait qu’il vous aide à faire la liste de courses. Ainsi, il sera encore plus impliqué dans « la mission » dont je parlais plus haut.

     

    Chantez :

    Dans la voiture, diffusez de la musique joyeuse et invitez-le à chanter. Je vous conseille d’avoir un CD ou un titre MP3 sous la main qui évoque ces instants où l’ambiance est gaie. Ainsi, vous déclencherez un état mental et physique positif quand vous l’écouterez. Vive l’ancrage positif !

     

    Encouragez les efforts mais ne le jugez pas personnellement :

    « Je suis fier de ton comportement. »

    « C’est une joie de faire les courses avec toi. »

    Ne dites pas : « tu es sage », « tu es excité »,… ce sont ses actes qui comptent. Valorisez-les.

     

    Limitez l’exposition aux publicités TV :

    Rien de tel que la TV pour faire naitre l’envie…La TV met le cerveau dans un état particulier (presque hypnotique). Ainsi, les publicités (et leur répétition) s’insinuent en profondeur dans la tête de nos enfants. Les produits qui y défilent sont autant d’objets de convoitise.

     

    ça s’est bien passé ? capitalisez !

    Les courses se sont bien déroulées? Parlez-en avec votre enfant en décrivant tout ce que vous avez aimé. Cela l’aidera à associer courses et bonne humeur en fabriquant une image mentale empreinte d’émotions positives.

    La simple évocation future de ce souvenir augurera d’une nouvelle réussite.

     

    Testez-vous !

    Une fois que vous aurez mis en place ces conseils, faites une visite au rayon ou au magasin de jouets avec le sourire. Tout est sous contrôle.

     

    Et pour 100% de réussite quand tout cela ne fonctionne pas :

    Et pour éviter tout problème, mais c’est dommage car vous manqueriez un important chapitre de son apprentissage de la vie et du vôtre, passez au drive ou faites des commandes en ligne…

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique